Nous sommes tous des féministes
Chimamanda Ngozi Adichie
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Biographie
Chimamanda Ngozi Adichie est née en 1977 au Nigéria et a grandi sur le campus de l'Université du Nigéria à Nsukka A 19 ans, elle quitte le Nigéria pour les Etats-Unis pour étudier la communication et les sciences politiques puis la création littéraire.
Elle découvre alors aux Etats-Unis la question raciale car elle prend conscience qu'il existe des différences.
Elle publie son premier roman à l'âge de 26 ans. Elle sera récompensée pour ses oeuvres. Puis elle écrira aussi bien des recueils de poèmes, des pièces de théâtre que des romans.
Ce qu'elle a fait
En 2012, elle prononce un discours pour déconstruire les stéréotypes du genre lors d'une conférence TED consacrée à l'Afrique et qui devient très rapidement virale. (Les conférences TED sont une série de conférences organisées au niveau international par la fondation à but non lucratif américaine The Sapling foundation. Elle a pour but, selon son slogan, de mettre en avant « des idées qui méritent d'être diffusées »). Son discours était percutant mais humoristique à la fois afin de réussir à véhiculer ses messages et démontrer l’absurdité de certaines situations comme « Nous apprenons aux filles à se diminuer, à se sous-estimer. Nous leur disons : tu peux être ambitieuse, mais pas trop. Tu dois viser la réussite sans qu’elle soit trop spectaculaire, sinon tu seras une menace pour les hommes. »
Nous verrons donc quels sont les moyens que l'auteure utilise pour construire son oratoire, puis comment son discours se démarque dans la culture moderne.
Son livre
Un ami lui dit, à la suite d’une discussion, qu’elle est féministe et elle sent bien que cela est lancé comme une insulte. Ainsi commence son essai « Nous sommes tous des féministes ».
Elle détaille ensuite plusieurs expériences, plusieurs moments de sa vie où on a tenté de nombreuses fois de lui expliquer qu’être féministe ce n’est pas quelque chose de valorisant, bien au contraire. Elle met en avant que les hommes aussi ont un intérêt à lutter pour le féminisme car ils sont éduqués selon les stéréotypes ancrés
Son livre nous raconte sa jeunesse, les différences de traitement entre les filles/femmes et garçons/hommes. Elle décide alors d'être : "Une Féministe Africaine Heureuse" qui ne déteste pas les hommes, qui aime se maquiller, porter des talons hauts, non pas pour s'attirer le regard des hommes, mais pour son propre plaisir et s'assumer en tant que femme indépendante, cultivée et intelligente, ce qui n'est pas incompatible avec le fait de prendre soin de soi.
Elle évoque de nombreuses anecdotes la concernant elle directement ou son entourage, qui plus est dans la culture nigériane donc africaine, qui diffère encore de la culture occidentale. Pourtant, elle fait également référence à des cas concrets vus ou vécus aux Etats-Unis, preuve que le patriarcat et la supériorité du masculin est encore universel au 21ème siècle.
Les concepts fondamentaux de sa théorie féministe sont le sexe, le genre, la race, la discrimination, l’égalité, la différence et le choix . Il existe des systèmes et des structures qui agissent contre les individus en fonction de ces qualités et contre l’égalité et l’équité.
Les discours
Elle utilise un discours judiciaire : « Dernièrement, une fille a été victime d’un viol collectif dans une université au Nigeria, et beaucoup de jeunes Nigérians, hommes et femmes, ont plus ou moins réagi comme suit : bien sûr, c’est mal de violer, mais qu’est-ce qu’elle faisait là, cette fille, dans une pièce avec quatre types ? Oublions si c’est possible l’inhumanité atroce de cette réaction. En raison de leur éducation, les Nigérians sont convaincus de la culpabilité intrinsèque des femmes. Et on leur a appris à attendre si peu des autres hommes que leur comportement sauvage et leur manque de maîtrise d’eux-mêmes leur semble en quelque sorte acceptable. »
Elle emploie également un discours épidictique : « Prenez la cuisine, par exemple. De nos jours, ce sont surtout les femmes qui se chargent des tâches ménagères. Pourquoi ? Les femmes sont-elles nées avec le gène de la cuisine ou la société les a-t-elle conditionnées au fil des années à considérer que c’était leur rôle ? J’allais suggérer que les femmes sont peut-être effectivement nées avec le gène de la cuisine, puis je me suis souvenue que la plupart des cuisiniers célèbres du monde – ces « chefs », pour reprendre le nom sophistiqué qu’on leur attribue – sont des hommes. »
et délibératif « La culture ne crée pas les gens. Les gens créent la culture. S’il est vrai que notre culture ne reconnaît pas l’humanité pleine et entière des femmes, nous pouvons et devons l’y introduire. »
We should all be feminists
Le Titre original de cet essai est : « We should all be feminists » : ce qui signifie en français : Nous devrions tous être féministes. Ce titre semble bien plus approprié à son discours comme lorsqu'elle dit : « Pour certains hommes, l’idée même du féminisme est une menace. À mon sens, c’est en raison d’un sentiment d’insécurité dû à leur éducation, de la façon dont ils se sentent amoindris s’ils ne sont pas « naturellement » aux commandes en tant qu’hommes ». Elle évoque donc que les garçons, les hommes sont conditionnés, doivent jouer un rôle sociétal dans lequel on les enferme depuis leur plus jeune âge. Ils ne peuvent pas être qui ils veulent, au même titre que les femmes donc. Déconstruire ces stéréotypes genrés, serait donc enfin salvateur pour les humains dans leur globalité.
A la suite de ce discours, elle ajoute un 2e discours intitulé « Le danger de l'histoire unique ». Elle parle de l'histoire unique qui appauvrit la vision que nous pouvons avoir d'un pays, d'une culture. C'est un danger immense selon elle, une perte de contrôle qu'elle a combattue elle-même. Par exemple, elle raconte qu'elle s'est rendue au Mexique, avec la vision politique des États-Unis sur ce pays et son rapport à l'immigration. Elle parle ensuite de sa volonté de créer des structures au Nigéria pour amener les gens vers la culture et en particulier la littérature. Cette autrice démontre donc que l'on peut lutter contre la pensée unique, les inégalités, les perceptions négatives pour avancer vers plus de justice sociale.
Aspects culturels
Malgré l'écart de de plus de deux siècles, on retrouve la même détermination, le même engagement qu'Olympe de Gouges dans sa DDFC, figure du féminisme mais qui défendait également les esclaves. Il y a également selon moi une référence à Martin Luther King qui se battait lui aussi pour l'égalité des races lorsqu'elle dit : « Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes » cela nous rappelle alors le « I have a dream » du militant afroaméricain en août 1963.
Ce qui relie l'oeuvre à l'objet d'étude qui est « le pouvoir de la parole », c'est d'une part, l'organisation de son discours qui respecte l'exorde, la narration, la confirmation et la péroraison, avec les différents discours. Elle utilise également la catharsis, à travers les anecdotes ironiques ou violentes qui amènent donc le lecteur à une identification potentielle par empathie.
lecture et interprétation
« Et quand, il y a tant d’années, j’avais cherché le sens du mot dans
le dictionnaire, j’avais lu : Féministe : une personne qui croit à l’égalité
sociale, politique et économique des sexes. »
Cet extrait montre que le féminisme ne concerne pas qu'une femme au sens propre du terme car la définition évoque « une personne » et parle des différents plans humains de l'égalité.
De plus, si on cherche une définition plus récente auprès du CNRTL ( Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales ), le féminisme est « un mouvement social qui a pour objet l'émancipation de la femme, l'extension de ses droits en vue d'égaliser son statut avec celui de l'homme, en particulier dans le domaine juridique, politique, économique. ». Sachant qu'il n'y a pas de correspondance pour les hommes, on constate alors que rien n'empêche les hommes donc à être féministe
« Pour ma part, je considère comme féministe un homme ou une femme qui dit, oui, la question du genre telle qu’elle existe aujourd’hui pose problème et nous devons le régler, nous devons faire mieux. Tous autant que nous sommes,
femmes et hommes. »,
Dans sa conclusion, elle utilise la première personne du singulier puis le « nous » à 3 reprises, et enfin « Tous » en italique qui rassemble les hommes et les femmes qu'elle mentionne deux fois. Elle utilise le présent de l'indicatif pour montrer que c'est dans l'instant présent qu'il faut agir. Selon moi, elle est fédératrice, pacifiste et inclut l'unité d'une seule humanité.
Succès mondial
Les paroles –et les idées- de Chimamanda sont devenues mondialement célèbres en 2014, lorsque Beyoncé a samplé des extraits du discours TED de 30 minutes de l’auteure dans son titre Flawless. Depuis, ce passage connu et fredonné par des millions de fans de la chanteuse à travers le monde est devenu un classique féministe. Le discours TED en question a été édité sous forme de livre et il constitue la référence féministe de toute une génération. En Suède il a même été distribué à tous les jeunes de 16 ans en 2015 . Le titre de ce best-seller, We should all be feminists , a également été repris par Dior dans sa collection été 2017 lors de la fashion week, H&M et d’autres fabricants ont depuis largement repris le concept de sororité, fierté féminine et autres sur leurs t-shirts destinés aux adolescents.
Conclusion
Pour ma part, ce livre répond parfaitement à la problématique du féminisme notamment avec les différentes anecdotes qu'elle nous évoque. De plus, ce discours remet en cause que chacun a un rôle à jouer, femmes, hommes, parents, éducateurs, politiques etc. Par ailleurs, la structure de son œuvre était parfois peu structurée, les exemples s'enchaînaient sans connecteur logique, mais c'est peut-être l'aspect du discours qui est alors plus moderne, plus libre dans sa façon de parler, de raconter, de mêler l'aspect personnel à la dimension plus universelle du problème. Elle prend donc la relève et continue le combat comme entre autres Olympe de Gouges l'a fait en 1791 avec ses droits de la femme et de la citoyenne ou plus récemment Simone Veil et Gisèle Halimi qui se sont battues pour les droits des femmes afin qu'ils deviennent enfin un jour normaux et naturels.
Source : - Wikipédia - Youtube
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Nous sommes tous des féministes
Chimamanda Ngozi Adichie
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Biographie
Chimamanda Ngozi Adichie est née en 1977 au Nigéria et a grandi sur le campus de l'Université du Nigéria à Nsukka A 19 ans, elle quitte le Nigéria pour les Etats-Unis pour étudier la communication et les sciences politiques puis la création littéraire.
Elle découvre alors aux Etats-Unis la question raciale car elle prend conscience qu'il existe des différences.
Elle publie son premier roman à l'âge de 26 ans. Elle sera récompensée pour ses oeuvres. Puis elle écrira aussi bien des recueils de poèmes, des pièces de théâtre que des romans.
Ce qu'elle a fait
En 2012, elle prononce un discours pour déconstruire les stéréotypes du genre lors d'une conférence TED consacrée à l'Afrique et qui devient très rapidement virale. (Les conférences TED sont une série de conférences organisées au niveau international par la fondation à but non lucratif américaine The Sapling foundation. Elle a pour but, selon son slogan, de mettre en avant « des idées qui méritent d'être diffusées »). Son discours était percutant mais humoristique à la fois afin de réussir à véhiculer ses messages et démontrer l’absurdité de certaines situations comme « Nous apprenons aux filles à se diminuer, à se sous-estimer. Nous leur disons : tu peux être ambitieuse, mais pas trop. Tu dois viser la réussite sans qu’elle soit trop spectaculaire, sinon tu seras une menace pour les hommes. »
Nous verrons donc quels sont les moyens que l'auteure utilise pour construire son oratoire, puis comment son discours se démarque dans la culture moderne.
Son livre
Un ami lui dit, à la suite d’une discussion, qu’elle est féministe et elle sent bien que cela est lancé comme une insulte. Ainsi commence son essai « Nous sommes tous des féministes ». Elle détaille ensuite plusieurs expériences, plusieurs moments de sa vie où on a tenté de nombreuses fois de lui expliquer qu’être féministe ce n’est pas quelque chose de valorisant, bien au contraire. Elle met en avant que les hommes aussi ont un intérêt à lutter pour le féminisme car ils sont éduqués selon les stéréotypes ancrés
Son livre nous raconte sa jeunesse, les différences de traitement entre les filles/femmes et garçons/hommes. Elle décide alors d'être : "Une Féministe Africaine Heureuse" qui ne déteste pas les hommes, qui aime se maquiller, porter des talons hauts, non pas pour s'attirer le regard des hommes, mais pour son propre plaisir et s'assumer en tant que femme indépendante, cultivée et intelligente, ce qui n'est pas incompatible avec le fait de prendre soin de soi.
Elle évoque de nombreuses anecdotes la concernant elle directement ou son entourage, qui plus est dans la culture nigériane donc africaine, qui diffère encore de la culture occidentale. Pourtant, elle fait également référence à des cas concrets vus ou vécus aux Etats-Unis, preuve que le patriarcat et la supériorité du masculin est encore universel au 21ème siècle.
Les concepts fondamentaux de sa théorie féministe sont le sexe, le genre, la race, la discrimination, l’égalité, la différence et le choix . Il existe des systèmes et des structures qui agissent contre les individus en fonction de ces qualités et contre l’égalité et l’équité.
Les discours
Elle utilise un discours judiciaire : « Dernièrement, une fille a été victime d’un viol collectif dans une université au Nigeria, et beaucoup de jeunes Nigérians, hommes et femmes, ont plus ou moins réagi comme suit : bien sûr, c’est mal de violer, mais qu’est-ce qu’elle faisait là, cette fille, dans une pièce avec quatre types ? Oublions si c’est possible l’inhumanité atroce de cette réaction. En raison de leur éducation, les Nigérians sont convaincus de la culpabilité intrinsèque des femmes. Et on leur a appris à attendre si peu des autres hommes que leur comportement sauvage et leur manque de maîtrise d’eux-mêmes leur semble en quelque sorte acceptable. »
Elle emploie également un discours épidictique : « Prenez la cuisine, par exemple. De nos jours, ce sont surtout les femmes qui se chargent des tâches ménagères. Pourquoi ? Les femmes sont-elles nées avec le gène de la cuisine ou la société les a-t-elle conditionnées au fil des années à considérer que c’était leur rôle ? J’allais suggérer que les femmes sont peut-être effectivement nées avec le gène de la cuisine, puis je me suis souvenue que la plupart des cuisiniers célèbres du monde – ces « chefs », pour reprendre le nom sophistiqué qu’on leur attribue – sont des hommes. »
et délibératif « La culture ne crée pas les gens. Les gens créent la culture. S’il est vrai que notre culture ne reconnaît pas l’humanité pleine et entière des femmes, nous pouvons et devons l’y introduire. »
We should all be feminists
Le Titre original de cet essai est : « We should all be feminists » : ce qui signifie en français : Nous devrions tous être féministes. Ce titre semble bien plus approprié à son discours comme lorsqu'elle dit : « Pour certains hommes, l’idée même du féminisme est une menace. À mon sens, c’est en raison d’un sentiment d’insécurité dû à leur éducation, de la façon dont ils se sentent amoindris s’ils ne sont pas « naturellement » aux commandes en tant qu’hommes ». Elle évoque donc que les garçons, les hommes sont conditionnés, doivent jouer un rôle sociétal dans lequel on les enferme depuis leur plus jeune âge. Ils ne peuvent pas être qui ils veulent, au même titre que les femmes donc. Déconstruire ces stéréotypes genrés, serait donc enfin salvateur pour les humains dans leur globalité.
A la suite de ce discours, elle ajoute un 2e discours intitulé « Le danger de l'histoire unique ». Elle parle de l'histoire unique qui appauvrit la vision que nous pouvons avoir d'un pays, d'une culture. C'est un danger immense selon elle, une perte de contrôle qu'elle a combattue elle-même. Par exemple, elle raconte qu'elle s'est rendue au Mexique, avec la vision politique des États-Unis sur ce pays et son rapport à l'immigration. Elle parle ensuite de sa volonté de créer des structures au Nigéria pour amener les gens vers la culture et en particulier la littérature. Cette autrice démontre donc que l'on peut lutter contre la pensée unique, les inégalités, les perceptions négatives pour avancer vers plus de justice sociale.
Aspects culturels
Malgré l'écart de de plus de deux siècles, on retrouve la même détermination, le même engagement qu'Olympe de Gouges dans sa DDFC, figure du féminisme mais qui défendait également les esclaves. Il y a également selon moi une référence à Martin Luther King qui se battait lui aussi pour l'égalité des races lorsqu'elle dit : « Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes » cela nous rappelle alors le « I have a dream » du militant afroaméricain en août 1963.
Ce qui relie l'oeuvre à l'objet d'étude qui est « le pouvoir de la parole », c'est d'une part, l'organisation de son discours qui respecte l'exorde, la narration, la confirmation et la péroraison, avec les différents discours. Elle utilise également la catharsis, à travers les anecdotes ironiques ou violentes qui amènent donc le lecteur à une identification potentielle par empathie.
lecture et interprétation
« Et quand, il y a tant d’années, j’avais cherché le sens du mot dans le dictionnaire, j’avais lu : Féministe : une personne qui croit à l’égalité sociale, politique et économique des sexes. » Cet extrait montre que le féminisme ne concerne pas qu'une femme au sens propre du terme car la définition évoque « une personne » et parle des différents plans humains de l'égalité. De plus, si on cherche une définition plus récente auprès du CNRTL ( Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales ), le féminisme est « un mouvement social qui a pour objet l'émancipation de la femme, l'extension de ses droits en vue d'égaliser son statut avec celui de l'homme, en particulier dans le domaine juridique, politique, économique. ». Sachant qu'il n'y a pas de correspondance pour les hommes, on constate alors que rien n'empêche les hommes donc à être féministe
« Pour ma part, je considère comme féministe un homme ou une femme qui dit, oui, la question du genre telle qu’elle existe aujourd’hui pose problème et nous devons le régler, nous devons faire mieux. Tous autant que nous sommes, femmes et hommes. », Dans sa conclusion, elle utilise la première personne du singulier puis le « nous » à 3 reprises, et enfin « Tous » en italique qui rassemble les hommes et les femmes qu'elle mentionne deux fois. Elle utilise le présent de l'indicatif pour montrer que c'est dans l'instant présent qu'il faut agir. Selon moi, elle est fédératrice, pacifiste et inclut l'unité d'une seule humanité.
Succès mondial
Les paroles –et les idées- de Chimamanda sont devenues mondialement célèbres en 2014, lorsque Beyoncé a samplé des extraits du discours TED de 30 minutes de l’auteure dans son titre Flawless. Depuis, ce passage connu et fredonné par des millions de fans de la chanteuse à travers le monde est devenu un classique féministe. Le discours TED en question a été édité sous forme de livre et il constitue la référence féministe de toute une génération. En Suède il a même été distribué à tous les jeunes de 16 ans en 2015 . Le titre de ce best-seller, We should all be feminists , a également été repris par Dior dans sa collection été 2017 lors de la fashion week, H&M et d’autres fabricants ont depuis largement repris le concept de sororité, fierté féminine et autres sur leurs t-shirts destinés aux adolescents.
Conclusion
Pour ma part, ce livre répond parfaitement à la problématique du féminisme notamment avec les différentes anecdotes qu'elle nous évoque. De plus, ce discours remet en cause que chacun a un rôle à jouer, femmes, hommes, parents, éducateurs, politiques etc. Par ailleurs, la structure de son œuvre était parfois peu structurée, les exemples s'enchaînaient sans connecteur logique, mais c'est peut-être l'aspect du discours qui est alors plus moderne, plus libre dans sa façon de parler, de raconter, de mêler l'aspect personnel à la dimension plus universelle du problème. Elle prend donc la relève et continue le combat comme entre autres Olympe de Gouges l'a fait en 1791 avec ses droits de la femme et de la citoyenne ou plus récemment Simone Veil et Gisèle Halimi qui se sont battues pour les droits des femmes afin qu'ils deviennent enfin un jour normaux et naturels.
Source : - Wikipédia - Youtube