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LOUÏSE LABÉ
jaja lou
Created on November 4, 2024
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Transcript
Carnet de bord Poésies de Louïse Labé
Louïse Labé est née vers 1524 à Lyon. Elle décède le 25 avril 1566, à Parcieux-en-Dombes. C'est une personne importante de l'école de Lyon. Elle écrit des poésies. En reprenant le pseudonyme de son père (de naissance Pierre Charly, apprenti cordier), elle est surnommée La Belle Cordière. Son père reprit le nom du premier mari de son épouse de première noce afin de bien exister dans le métier de cordier. Il se fit donc appeler Pierre Labé et elle, Louïse Labé. La fortune de son mari lui a permis de satisfaire sa passion pour les lettres. Elle s'est imprégnée d'Ovide, d'Homère, des Métamorphoses pour écrire. Son oeuvre porte sur l'amour éprouvé par les femmes et les tourments, sur l'expérience féminine de l'amour. Tellement ouverte d'esprit pour cette époque, elle semble souffrir d'une réputation dérangeante. Louïse Labé est surtout connue pour ses sonnets et ses principales oeuvres sont l'Épitre dictatoire, le Débat de Folies et d'Amour et les Élégies.
Poésies, Belin Galimard, est un regroupement de textes précieux de Louïse Labé. Il s'agit de 24 sonnets composés de 4 strophes de 2 quatrains et de 2 tercets où Louïse Labé exprime ses sentiments. Ce fait renverse les codes de l'époque: une femme s'exprimant sur l'objet du désir amoureux, l'homme. La poétesse traite de sensualité, d'amour, d'absences douloureuses avec un langage poétique intense. Ces sonnets représentent l'amour, la passion, la féminité, le désir.
"Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J’ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure ; Mon bien s’en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être au haut de mon désiré heur, Il me remet en mon premier malheur.
L'oeuvre de Camille Claudel, fait penser à ce sonnet Je vis, "je meurs ; je me brûle et me noie". Il exprime la passion que l'on retrouve et ressent dans cette poésie. Les deux individus se serrant l'un contre l'autre pour ne faire qu'un. Deux personnes qui se noient l'un dans l'autre, en dansant avec joie puisque la joie est ici un corps qui s'exprime. "Je ris et je larmoie" ramène à cette tête posée au creux de l'épaule, comme ne voulant pas voir la fin de cette union arriver. "Puis, quand je crois ma joie certaine... Il me ramène en mon premier malheur" ici, la danse, son rythme se ressent fortement. La matière de cette oeuvre de La Valse de Camille Claudel rappelle la froideur du "premier malheur" et de la mort par l'expression "je meurs".
La valse de Camille Claudel, réalisée entre 1883 et 1901; une oeuvre qui traite de la passion pour son amant.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J’ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure ; Mon bien s’en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être au haut de mon désiré heur, Il me remet en mon premier malheur.
La poésie est construite sur des oppositions, sur des antithèses, c’est-à-dire que la poétesse joue sur l’alliance des contraires : ► Je vis / je meurs ► Je me brûle et me noie ► J’ai chaud / froidure ► Molle / dure ► Ennuis / joie ► Je ris / je larmoie ► Je sèche / je verdoie L'antithèse permet de montrer la confusion des émotions qui ne sont jamais stables. « tout à un coup », « tout en un coup », « inconstamment », « puis »: ces adverbes montrent la rapidité des émotions de la poétesse, soumise à du mouvement, à des changements d’états successifs qu'elle ne maîtrise pas.
Mes impressions de lecture sur la poésie amoureuse
Ces textes abordent la passion amoureuse, la dualité avec beaucoup d'ardeur et de force. Louïse Labé semble aimer exprimer ses ressentis face à l'amour. Elle rend compte de l'engagement de la femme dans l'histoire amoureuse. Elle parvient à exprimer les souffrances liées à l'amour à une époque où cela semble tabou ou réserver aux hommes; elle ose parler du désir féminin. N'était-elle pas en avance sur l'époque?Je la rejoins mais cela ne devait pas être facile pour elle de s'exprimer de la sorte dans un monde peu ouvert.