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Calendrier de l'avent 1

DoroG

Created on November 2, 2024

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Calendrier de l'Avent

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1. Au commencement… Le premier mot de la Bible, en hébreu, est « bereshith » (« Au commencement »).Les rabbins se sont demandés pourquoi le premier mot de la Bible ne commence pas par la lettre « A », mais par la lettre « Bet » ב (à lire de droite à gauche), et ils tirent un enseignement très intéressant de la symbolique de cette lettre : - comme elle est fermée à droite, on ne racontera pas ce qu’il y a avant la création ;- comme elle est fermée en bas, on ne dira pas ce qui se passe « dans les ténèbres », autrement dit d’où vient le mal ;- comme elle est fermée en haut, on ne parlera pas de ce qui se passe « au ciel », autrement dit après la mort ;- en revanche, comme elle est ouverte à gauche, nous sommes invités à entrer dans la création, car « Dieu vit que cela était bon ».Aujourd’hui, rendons grâce pour la Création, dans laquelle nous pouvons percevoir toute la présence de Dieu.

2. Abraham et SaraLa Bible raconte qu’Abraham avait 75 lorsque Dieu l’invita à se mettre en route : « Je ferai de toi une grande nation, va dans le pays que je te montrerai », et Abraham accepte de tout quitter : son pays, sa famille, pour se mettre en route vers l’inconnu.Egalement, d’après la Bible, il avait 99 ans quand Dieu lui fit la promesse que Sara (90 ans) allait enfanter un fils qui donnerait lui-même naissance à de grandes nations, et Isaac est né un an plus tard.Ce récit, que nous connaissons presque par cœur, nous invite à trois réflexions :- la profondeur de la foi d’Abraham et Sara face à une promesse qui semble farfelue. Pourtant, « y a-t-il quoi que ce soit d’impossible pour le Seigneur ?»- la patience d’Abraham : il se passe 75 ans entre la promesse initiale et sa réalisation ;- enfin, la nature de la promesse : la promesse de Dieu est une promesse de vie.Aujourd’hui, rappelons-nous que la foi est une réponse : « Banco ! », à une promesse tournée vers la vie.

3. Esaü et JacobEsaü et Jacob sont les jumeaux d’Isaac et Rebecca.La Bible raconte qu’« Esaü devint un habile chasseur, un homme de la campagne, alors que Jacob était un homme tranquille qui restait sous les tentes ». Il semble qu’Esaü était également d’un tempérament sanguin, car Jacob fuira à l’étranger pendant de longues années pour se mettre à l’abri de sa colère. Et en effet, Esaü avait toutes les raisons d’être en colère contre son frère. Rappelez-vous : il lui a cédé son droit d’aînesse pour un plat de lentilles (Esaü était un peu du genre « Je mange d’abord, je réfléchis ensuite » !), puis Jacob lui avait volé par la ruse, avec la complicité de Rebecca, la bénédiction d’Isaac (Qui va à la chasse perd sa place ! Eh oui, cette expression vient de cet épisode !). Jacob ayant fui le pays pour éviter la colère de son frère, chacun va faire son chemin et ils ne se retrouveront qu’une fois leurs vies d’adultes accomplies. La Bible détaille longuement toutes les craintes de Jacob lorsqu’il rentre au pays, et tout ce qu’il met en œuvre pour amadouer son frère. Bizarrement, elle n’évoque la réaction d’Esaü qu’en deux versets. Et pourtant quels versets !- Esaü courut à sa rencontre, l’étreignit, se jeta à son cou et l’embrassa. Et ils pleurèrent.- Esaü dit : « Je suis dans l’abondance, mon frère. Garde ce qui t’appartient. »Aujourd’hui, laissons-nous inspirer par la figure d’Esaü, qui n’a pas passé sa vie à ressasser ce que son frère lui avait fait mais au contraire a su lui pardonner, se réjouit pour lui sans éprouver de jalousie, et sait se satisfaire de son sort, sans en désirer davantage et sans être tenté de profiter de l’état d’esprit de Jacob pour accroître ses biens.

4. JosephJoseph est l’un des 12 fils de Jacob. (12 fils, qui donneront les 12 tribus d’Israël… et pourtant, Jésus ne descend pas de la tribu de Jacob, mais de celle de Juda, le 4ème fils de Joseph : c’est intéressant de voir comment, à chaque niveau, Jésus ne vient pas de ce qui peut sembler le plus prestigieux.)Vous vous rappelez certainement comment il fut vendu par ses frères à un marchand d’esclave qui l’emmena en Egypte.Joseph est une belle figure de foi :- il est vendu comme esclave ;- suite à une fausse accusation, il est jeté en prison.Pendant tout ce temps, il reste fidèle et finira conseiller de Pharaon.Aujourd’hui, souvenons-nous de ce que nous enseigne la vie de Joseph : il peut y avoir des moments très difficiles dans la vie, des moments qui semblent dénués de sens, mais Dieu nous promet que l’avenir sera meilleur ; il faut simplement tenir bon pendant ce temps de traversée du désert.

5. Myriam Myriam est la sœur de Moïse et d’Aaron. Elle est tellement importante que, dans le livre de Michée, il est dit que Dieu a envoyé comme guides à son peuple « Moïse, Aaron et Myriam » pour le libérer de l’esclavage.Le nom de Myriam porte deux significations qui expriment toutes deux les qualités de son caractère :- La première, qui dérive de la racine hébraïque mar, est « amertume » : Myriam était née à une époque où l’oppression des Egyptiens était à son paroxysme et Myriam ressentait l’amertume et la douleur de son peuple. - L’autre signification de son nom est « rébellion » (de la racine meri) : elle était animée par son esprit rebelle, elle ne succomberait pas au désespoir.Après la traversée miraculeuse de la Mer Rouge, Moïse et les Israëlites chantèrent un cantique en l’honneur du Seigneur ; lorsqu’ils eurent terminé, « Myriam, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit dans sa main le tambourin, et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins et des danses. Et Myriam leur répondit : “Chantez l’Éternel...” » Les hommes avaient chanté avec leurs voix. Mais le chant des femmes fut composé de voix, de tambourins et de danses.Aujourd’hui, souvenons-nous de Myriam avec ce commentaire issu de la tradition juive : alors que le peuple a dû fuir en telle hâte qu’ils n’eurent pas le temps de laisser lever la pâte de leur pain, les femmes prirent le temps de préparer, longtemps à l’avance, quelque chose qui leur semblait essentiel : des tambourins, des instruments avec lesquels elles chanteraient et loueraient leur Dieu pour le miracle qui se produirait assurément un jour.Ces femmes éveillèrent en elles-mêmes le « meri », l’esprit rebelle de Myriam. Telle fut la force de Myriam. Une force féminine qui grandit de l’amertume. Une force forgée au milieu du désespoir.

6. Moïse Moïse est LE prophète par excellence ! Aujourd’hui, arrêtons-nous brièvement sur trois enseignements qu’il nous transmet : - tout d’abord les Tables de la loi : essayez de retrouver les 10 commandements (indice : les 4 premiers concernent Dieu). - ensuite ce qui constitue l’un des plus beaux passages de la Bible (Deutéronome 30,15-20) : « Je te propose aujourd'hui de choisir ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Écoute les commandements que je te donne aujourd'hui : aimer le Seigneur ton Dieu, marcher dans ses chemins, garder ses ordres, ses commandements et ses décrets. Alors, tu vivras et te multiplieras ; le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays dont tu vas prendre possession. Mais si tu détournes ton cœur, si tu n'obéis pas, si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d'autres dieux et à les servir, je te le déclare aujourd'hui : certainement vous périrez, vous ne vivrez pas de longs jours sur la terre dont vous allez prendre possession quand vous aurez traversé le Jourdain. Je prends aujourd'hui à témoin contre toi le ciel et la terre : je te propose de choisir entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c'est là que se trouve la vie, une longue vie sur la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. » - et enfin la prière que les Juifs récitent chaque matin et chaque soir, qui accompagnera par conséquent Jésus toute sa vie. Aujourd’hui, avec Jésus, reprenons cette prière : « Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un (Chéma Yisraël, Ado-naï Éloheinou, Ado-naï e’hade). Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Que ces commandements que je te donne aujourd’hui restent gravés dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants et tu en parleras chez toi dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras ».

7. DéborahPetit résumé rapide : Moïse a conduit son peuple hors d’Egypte et, après 40 ans d’errance dans le désert, il arrive aux portes de la Terre promise. C’est son successeur Josué qui mène la conquête du pays de Canaan puis y installe les tribus d’Israël. Après son décès, le peuple fut gouverné par des Juges.Le quatrième des Juges ne fut pas un homme mais une femme, la prophétesse Déborah (dont le nom signifie « abeille »). Au moment où Dieu la choisit, les Juifs avaient abandonné les commandements transmis par Moïse et adopté plusieurs des idoles des peuples voisins ; ils étaient sous la domination du roi de Canaan, Yabin, dont le général, le cruel Sissera, opprimait les Juifs depuis vingt ans. Déborah vivait dans les Montagnes d'Éphraïm, avec son époux et ses enfants, et le peuple accourait chez elle pour lui demander conseil et assistance. Elle pressa tout d’abord le peuple de quitter le mauvais chemin où il s'était engagé et de revenir à Dieu, puis envoya chercher Barak, l'homme le plus influent d'Israël, et lui demanda de rassembler une armée de dix mille hommes. Barak refusa d'entreprendre tout seul cette tâche, sachant très bien que seules l'aide de Dieu et l'inspiration de la prophétesse Déborah pourraient venir à bout de l'écrasante supériorité de la cavalerie bien entraînée de Sissera et de ses chars de fer. Déborah consentit à l'accompagner. Dieu envoya une pluie torrentielle et les chars ennemis s’enlisèrent ! Barak et Déborah obtinrent la victoire, les oppresseurs furent vaincus et les Juifs, de nouveau libres, connurent des jours heureux.Le pays fut en paix pendant 40 ans sous le gouvernement de Déborah.Aujourd’hui, laissons-nous inspirer par Déborah, qui tire son courage de sa relation intime avec Dieu. Elle sait aller à l’affrontement quand c’est nécessaire, elle n’est pas animée par la soif du pouvoir et consacre tout le reste de sa vie au service de la paix.

8. GédéonAprès le temps de Déborah s’ouvre une nouvelle époque de turbulences ! D’un côté, le peuple est tenté par les cultes locaux, notamment celui de Baal, et de l’autre, il subit les attaques du peuple de Madiân, un peuple nomade du désert voisin, qui faisait régulièrement des razzias sur les récoltes et les troupeaux des Israélites.C'est dans ce contexte qu'un jour l'ange du Seigneur apparaît à Gédéon, un jeune agriculteur occupé à mettre son blé à l'abri des pillards : « Le Seigneur est avec toi, vaillant guerrier ! » Gédéon réagit vivement : si le Seigneur est avec nous, comment expliquer que son peuple subisse tant d’épreuves ? L’ange le regarde et lui répond : « Va, tu es fort, et tu délivreras Israël des Madiânites ».Mais Gédéon a quelques points communs avec l’apôtre Thomas : il a besoin de signes, il a besoin de preuves ! Alors il veut tout d’abord la preuve que l’ange est bien l’envoyé du Seigneur : il prépare une offrande sur un rocher (un chevreau et du pain sans levain), et l’ange du Seigneur fait jaillir le feu du rocher en le touchant de son bâton !Mais cela ne suffit pas à Gédéon : « Si tu veux délivrer Israël par ma main, donne-moi un signe ! Je vais étendre une toison de laine sur le sol : s’il n’y a de la rosée que sur la toison et que le sol reste sec tout autour, je saurai que tu veux qu’Israël soit sauvé par moi. »Et Dieu lui donne ce signe… mais cela ne suffit pas à Gédéon ! Maintenant il veut le signe inverse : que le sol soit trempé par la rosée, mais que la toison reste sèche !Et Dieu lui donne ce signe… Cette fois Gédéon est convaincu, accepte la mission que Dieu lui confie et devient le nouveau juge d’Israël.Aujourd’hui, arrêtons-nous sur la figure de Gédéon, qui nous ressemble tellement : il a besoin de signes, et il a besoin de réponses à cette question : « Pourquoi le mal, si Dieu est présent ? » Mais comme nous l’avions dit dans le 1er épisode, la Bible ne répond pas à l’origine du mal. En revanche, à cette question, Dieu nous répond : « Allez hop ! Debout, et retrousse tes manches ! Va, agis et fais ce qui est bien ! »

9. RuthRuth était une Moabite qui devint l’arrière-grand-mère du Roi David. Selon la tradition juive, c’était une princesse (même si rien dans la Bible ne suggère une filiation royale). Elle éprouvait une profonde aversion pour les dieux qu’adorait son peuple et, lorsque l’occasion s’en présenta, elle épousa avec joie un homme juif dont elle prit la religion. Voici comment cela arriva : une famine épouvantable s’étant abattue sur Israël, Elimélech, originaire de Bethléem, alla s’installer à Moab avec sa femme Noémi et leurs deux fils, dont l’un épousa Ruth. Elimélech et ses deux fils décédèrent quelques années plus tard et Noémi décida de rentrer à Bethléem. Ruth refusa de rester dans son pays et les mots qu’elle adressa à Noémi devinrent l’une des plus belles expressions de la fidélité : « Ne me demande pas de te quitter et de m’en retourner, car où tu iras, j’irai ; où tu demeureras, je demeurerai. Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. Où tu mourras, je mourrai et je serai ensevelie ! »A Bethléem, comme les deux femmes n’avaient aucun moyen de subsistance et que c’était le temps des moissons, Ruth décida d’aller glaner dans les champs. Le hasard fit qu’elle alla dans un champ appartenant à Booz, le 10ème juge d’Israël. Booz fut touché par la grâce de cette étrangère : « On m’a raconté comment tu t’es dévouée pour ta belle-mère après la mort de ton mari, comment tu as quitté ton père et ta mère et ton pays natal pour vivre chez un peuple que tu ne connaissais pas. Que le Seigneur te rende le bien que tu as fait, que le Dieu d’Israël te récompense dignement, toi qui es venue t’abriter sous son aile ! »Quelque temps plus tard, Booz demanda à Ruth de l’épouser et c’est ainsi que Ruth, d’une manière inattendue, devint riche et heureuse. Elle et Booz donnèrent naissance à Obed, lui-même père de Jessé, lui-même père de David. Elle vécut assez longtemps pour voir son arrière-petit-fils David. Cette histoire raconte aussi que David et Jésus ont des aïeux d’origine païenne : Dieu veut sauver tous les hommes.Aujourd’hui, laissons-nous inspirer par Ruth : elle refuse la richesse si celle-ci a des origines douteuses et risque de pervertir son cœur, et préfère vivre une vie difficile si cela lui permet d’être en paix avec elle-même. En définitive, cela s’avère un chemin vers une richesse bien plus grande.

10. SamuelSamuel est un prophète qui intervient à un moment où le peuple ressent fortement le besoin d’avoir un roi, comme les nations qui l’entourent, et où Dieu va accéder à cette requête. Après avoir choisi Saül, Dieu indique à Samuel qu’il a choisi un fils de Jessé pour lui succéder. Le Seigneur dit à Samuel : « Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars ! Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem, car j’ai vu parmi ses fils mon roi. »Samuel alla trouver Jessé et ses fils. Lorsqu’il aperçut le fils aîné, il se dit : « Sûrement, c’est lui le messie, lui qui recevra l’onction du Seigneur ! » Mais le Seigneur dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. » Les six autres fils furent présentés à Samuel, mais à chaque fois Samuel répondait : « Ce n’est pas lui non plus que le Seigneur a choisi. » Alors Samuel dit à Jessé : « N’as-tu pas d’autres garçons ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau. » Alors Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé. » Jessé le fit donc venir : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : « Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! » Samuel prit la corne pleine d’huile, et lui donna l’onction au milieu de ses frères. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là. L’onction du roi David est un passage important de l’Ancien Testament : par la suite, de nombreux prophètes commenceront à annoncer la venue d’un plus grand roi, qui serait le descendant de David, mais en même temps divin. Son royaume serait basé sur le royaume israélite, mais serait également céleste et éternel. Ces prophéties ont cultivé une attente toujours croissante pour la venue du Messie et du royaume messianique. Le mot même « Messie » (Mashiach) signifie oint. Aujourd’hui, souvenons-nous de ces paroles du Seigneur : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. Comme l’écrivit un célèbre romancier deux millénaires plus tard : on ne voit bien qu’avec le cœur !

11. DavidDavid, devenu roi, triomphe de ses ennemis et choisit Jérusalem pour en faire sa capitale. La guerre est quasiment terminée et il ne reste que quelques poches de résistance aux frontières. Un soir, en se promenant sur la terrasse de son palais, il remarque Bethsabée. La suite de l’histoire n’est pas jolie jolie… Il séduit Bethsabée, bien qu’il soit parfaitement au courant qu’elle est l’épouse d’Urie, un de ses soldats actuellement sur le front. Comme Bethsabée tombe enceinte, il fait revenir Urie à Jérusalem en espérant que celui-ci en profite pour passer une nuit avec sa femme et qu’on puisse ensuite lui imputer la paternité de l’enfant. Manque de chance, par solidarité avec ses hommes qui sont au front, Urie refuse de rentrer chez lui et passe la nuit à monter la garde devant le palais de David ! David le renvoie alors sur le front, porteur d’un message pour le général demandant à ce dernier de placer Urie à un endroit où il risquait fort de périr, ce qui arriva ! David, dans cet épisode, enfreint trois des dix commandements (convoitise, adultère, meurtre) ! Pourtant, il reste le plus grand roi d’Israël. C’est lui qui composa ou recueillit la plupart des Psaumes, dont le Psaume 51 évoque son repentir.L’histoire de David est un exemple parmi d’autres de la profonde miséricorde de Dieu, qui ne nous enferme pas dans notre péché et est toujours prêt à nous pardonner, à nous redonner toute notre dignité. Aujourd’hui, prions avec les mots de David :Ô Dieu ! aie pitié de moi dans ton amour ; Selon ta grande miséricorde, efface mes fautes […]et purifie-moi de mon péché, car je reconnais mes fautes, et mon péché est constamment devant moi. […]O Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé.Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton Esprit saint.Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne !

12. Salomon Salomon succède à son père David. Il est connu pour son immense sagesse : au début de son règne, Dieu lui apparaît en songe et lui demande ce qu’il souhaite se voir accorder. Salomon demande la sagesse : « Maintenant, Éternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu'un jeune homme, je n'ai point d'expérience. Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as choisi, peuple immense, qui ne peut être ni compté ni dénombré, tant il est nombreux. Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal ! » Sa sagesse devint tellement légendaire que la reine de Saba vint lui rendre visite pour l’éprouver par des questions difficiles ! C’est Salomon qui fit bâtir le premier Temple de Jérusalem, dans lequel fut placée l’Arche de l’Alliance contenant les Tables de la Loi. Ce temple n’est pas seulement un lieu de sacrifice, c’est aussi un lieu de prière, un lieu de rencontre entre l’homme et son Dieu, un lieu qui est également ouvert à l’étranger. La Bible insiste déjà sur ce point : ce ne sont pas les sacrifices qui plaisent à Dieu, mais la sincérité de notre prière, et Dieu écoutera l’étranger avec autant de bienveillance que l’enfant d’Israël.Pourtant, malgré toute sa sagesse, le pouvoir va finir par monter à la tête de Salomon, qui va augmenter les impôts, multiplier les mariages avec des étrangères et adorer leurs dieux… A sa mort, son royaume sera scindé en deux avec le royaume d’Israël au nord, et le royaume de Juda au Sud. Après le temps des rois viendra celui des prophètes.Aujourd’hui, avec Salomon, demandons à Dieu de nous accorder la sagesse ; avec humilité, n’oublions pas qu’elle n’est jamais acquise, mais à redemander continuellement !

13. ElieElie est un prophète tellement important pour le peuple juif qu’une place lui est réservée lors de chaque repas de shabbat.Le prophète Élie rêve d’un Dieu fort, écrasant l’adversaire de sa puissance. Pour démontrer que Dieu est plus puissant que le Baal, il organise un concours d’holocaustes : seul face à 450 prophètes de Baal, il leur propose de sacrifier un taureau en le plaçant sur un bûcher dont ils n’allumeront pas le feu. Le feu qui embrasera le premier bûcher désignera le dieu le plus fort. Pour corser le défi, il fait verser de l’eau sur son propre bûcher. Pendant que les prophètes de Baal supplient leurs dieux, Elie se moque d’eux et les interroge pour savoir si leurs dieux ne se seraient pas par hasard absentés, ou seraient trop occupés à d’autres tâches ?! Lorsque Elie invoque le « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël », Dieu, bon prince, obtempère et le brasier s’enflamme… Elie se saisit des prophètes de Baal et les fait égorger.Alors qu’il pense avoir gagné la partie, la reine Jézabel décide de mettre sa tête à prix et Elie doit fuir dans le désert pour échapper à sa vengeance. Il marche quarante jours et quarante nuits jusqu’au mont Horeb, se réfugie dans une caverne et confie à Dieu son amour et son désarroi : « J’éprouve une ardeur jalouse pour toi, Seigneur, Dieu de l’univers. Les fils d’Israël ont abandonné ton Alliance, renversé tes autels et tué tes prophètes par l’épée ; moi, je suis le seul à être resté et ils cherchent à prendre ma vie. » Le Seigneur lui annonce qu’il va venir à sa rencontre devant la caverne. Un ouragan, un tremblement de terre puis un incendie secouent la montagne, mais Dieu n’est dans aucun d’eux. Puis vient « le murmure d’une brise légère », « la voix d’un doux silence »…C’est un enseignement pour Élie, comme si Dieu lui disait : « Tu as joué avec la puissance du feu en imaginant que je suis un Dieu de cette espèce. Eh bien non, je ne suis pas comme tu te l’imagines : tu as une fausse image de moi ». Dieu se désolidarise de toute cette violence, de ce zèle extrémiste.Aujourd’hui, avec Elie, apprenons à accepter que Dieu nous échappe perpétuellement et dépasse notre imagination, et prenons le temps de nous poser pour nous mettre à l’écoute de son doux silence.

14. Esther Esther faisait partie de la grande population juive qui a été forcée de déménager en Perse, et qui a décidé d’y rester. Esther, en persan, signifie « étoile ». Devenue orpheline très jeune, elle a été élevée par Mardochée, son cousin plus âgé dont l’emploi de représentant royal consistait à s’asseoir à la porte du roi. Mardochée était bon, gentil et loyal, et il a transmis à Esther ces mêmes qualités. Puis Esther a grandi et a été sélectionnée pour participer à une sorte de concours de beauté du genre Miss Univers, alias l’Empire perse, organisé par le roi Assuérus qui était à la recherche d’une nouvelle épouse. Esther gagna le concours et devint l’épouse du roi. Cinq ans plus tard, le roi nomma Aman comme principal conseiller. Comme ce dernier ne s’entendait pas avec Mardochée, il décida d’exterminer tous les juifs et parvint à faire signer au roi un décret en ce sens. Mardochée a donc demandé à Esther d’aller les défendre devant le roi. Au départ, Esther a résisté à la demande de Mardochée, car elle ne croyait pas que c’était à elle d’intervenir et le roi ignorait qu’elle était juive. Bien qu’elle fût la reine, le roi ne venait pas la voir pour lui demander conseil ; elle vivait essentiellement dans ses appartements privés et ne voyait le roi que lorsque ce dernier le décidait, et cela faisait alors un mois que le roi Assuérus n’avait pas demandé à la voir ! En outre, selon les règles du palais, celui ou celle qui entrait voir le roi sans y avoir été invité était passible de mort. Alors Mardochée a rappelé à Esther son devoir envers son peuple : « Qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ? » Cependant, ce n’est pas parce qu’Esther était la reine qu’elle serait épargnée. Se présenter devant le roi Assuérus n’était pas une mince affaire. Dire qu’il pouvait être irréfléchi et imprévisible était loin de l’exagération ! Esther risquait la mort, simplement pour avoir eu l’audace de lui rendre visite sans invitation !Finalement, Esther se laisse convaincre par Mardochée et décide d’aller plaider la cause de son peuple devant le roi. Auparavant, elle prie, jeûne, et demande à son peuple d’en faire autant. Puis, courageusement, elle entre dans la salle du trône…Aujourd’hui, souvenons-nous que comme Esther, nous nous posons régulièrement la question de savoir si telle ou telle intervention de notre part serait légitime. Esther nous apprend que nous sommes légitimes, mais également que les confrontations difficiles doivent se préparer sous le regard de Dieu : prenons le temps de nous arrêter dans la prière et sachons, comme elle, nous mettre entre les mains de Dieu.

15. JobL’histoire de Job fait partie, dans la Bible, des « livres poétiques » : leurs histoires sont en-dehors de toute narration chronologique. Le livre s’ouvre sur une scène qui se passe au ciel : un jour le Seigneur dit à Satan : “As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre. Il m’écoute et il fait ce qui est bien.” Satan lui répond : “Évidemment qu’il t’obéit ! Tu le protèges et tu le bénis ! Enlève- lui tout ce qu’il a et il arrêtera de t’adorer.” Le Seigneur dit alors : “Tu peux tester Job, mais je ne te permets pas de le tuer.” Les malheurs vont s’abattre sur Job : il va perdre successivement sa fortune, sa famille et la santé, puis des amis « bien intentionnés » lui expliquent que tout cela lui arrive par sa faute : s’il souffre, c’est qu’il a péché !Au début, Job tient bon : « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris : Que le nom du Seigneur soit béni ! » A la fin, il interpelle Dieu : « Tu as permis que tous ces malheurs arrivent. Pourquoi ? Oh! Que ne puis-je être comme aux mois du passé, comme aux jours où Dieu me gardait ! »Dieu répond à Job, en lui posant de nombreuses questions : “Où étais- tu quand j’ai créé le ciel et la terre ? Qui donc fait naître les gouttes de rosée ? Connais-tu les règles du ciel ? Est-ce grâce à ton intelligence que l’épervier prend son vol et déploie ses ailes en direction du sud ?... Le donneur de leçons va-t-il faire un procès au Tout-Puissant ? »Job répond alors au Seigneur : “Rien n’est impossible pour toi ! Je reconnais que j’ai parlé de choses que je ne connais pas.” Par ces paroles, il accepte aussi de ne pas comprendre pourquoi tous ces malheurs lui sont arrivés.Comme Job, nous voudrions parfois interpeller Dieu et nous avons beaucoup de « Pourquoi » en réserve. L’histoire de Job nous apprend que ces questions sont vaines : le mal existe, c’est un fait, mais nous n’aurons pas de réponse à l’origine du mal (on vous l’avait dit dès le Commencement !). Il faut renoncer à ces questions et faire confiance à Dieu : en définitive, à chaque instant, Il est là.

16. L’EcclésiasteL’Ecclésiaste signifie « celui qui s'adresse à la foule ». Ce livre fait également partie des livres poétiques. Il s’ouvre sur une phrase passée dans le langage courant et qui revient tout au long du poème comme un refrain : « Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité ».On le croit parfois pessimiste parce qu’il observe ce qui se passe « sous le soleil » et conclut qu’on ne peut pas compter sur une justice : il y a des méchants qui vivent longtemps et des justes qui meurent tôt, des sages pauvres et de riches idiots.Ce livre nous rappelle aussi qu’il ne faut pas vivre dans le regret du passé ou dans l’illusion de l’avenir : le temps présent est le seul dont nous disposons :« Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel :Un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; Un temps pour planter, et un temps pour arracher.Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; Un temps pour détruire et un temps pour construire.Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; Un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser ; Un temps pour s’étreindre, et un temps pour s’abstenir. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; Un temps pour garder, et un temps pour jeter.Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; Un temps pour se taire, et un temps pour parler.Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer ; Un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. »Ce livre est réconfortant dans les jours difficiles, car il rappelle que ces jours-là aussi finissent par passer. Avec l’Ecclésiaste, « Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements ». En hébreu le verbe « craindre » (yaro) signifie « vénérer ». La « crainte de Dieu » signifie toujours dans la Bible le fait de choisir la vie et le bien : elle est l’accomplissement des commandements et se traduit toujours en actes.

17. Esaïe (ou Isaïe)C’est avec Isaïe que s’ouvre le livre des Prophètes, le dernier livre de l’Ancien Testament.Les prophètes vont essentiellement exhorter le peuple à se détourner de ses péchés pour revenir vers Dieu, inlassablement rappeler que Dieu n’attend que notre conversion, et pour certains annoncer la venue du Messie. Chaque prophète accentuera davantage un thème ou l’autre.Le nom d’Esaïe signifie « Dieu sauve ».Isaïe est le premier à élargir la notion de salut : puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu, Israël devient le peuple chargé d’annoncer aux hommes ce Dieu unique qui est aussi leur Dieu.Isaïe est le prophète le plus cité dans le Nouveau Testament. On a même dit de lui qu’il était le cinquième évangéliste, et c’est un extrait de ce livre que Jésus va lire lorsqu’il se rendra à la synagogue de Nazareth un jour de sabbat : il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il était écrit :« L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. »Ce livre commence par une exhortation dans le plus pur style prophétique, où Dieu dit qu’il est lassé de nos péchés et que la seule chose qui lui importe, c’est notre bonne volonté et l’obéissance à ses commandements : nous voyons avec ce passage qu’à chaque génération, tout est en définitive à reprendre ! Chaque génération connaît son lot d’injustices, de crimes, d’ignominies.A nos questions, le livre d’Esaïe nous répond : « En effet, vos pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies, déclare l'Éternel. Le ciel est bien plus haut que la terre. De même, mes voies sont bien au-dessus de vos voies, et mes pensées bien au-dessus de vos pensées. »

18. Ezechiel Son nom signifie « force de Dieu ». Ezéchiel est un prophète qui se trouve avec les déportés de Babylone, qui l’interpellent : du fait que leurs parents n’ont pas été fidèles à Dieu, leur génération subit l’exil. La faute du père retomberait-elle sur le fils ? Ezéchiel balaie cette théorie : chacun, à partir du moment où il est en âge de discerner, doit assumer son choix entre le bien et le mal, entre la vie et la mort. Le prophète ne parle pas de la mort biologique, mais de la mort spirituelle : le bien et la vie, le mal et la mort, ces mots ont la même portée : « L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l'iniquité de son père, et le père ne portera pas l'iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. »Le Juste au sens biblique est celui qui refuse l’idôlatrie, le vol, l’adultère, l’injustice, et au contraire qui fait le bien et reste honnête en toutes circonstances : le Juste participe déjà de la vie de Dieu : Si son fils – ou sa fille – devient méchant au sens biblique, il est biologiquement vivant, mais spirituellement mort.Mais si le méchant se convertit au bien, alors tout passif disparaît par la grâce. Dieu ne veut jamais punir le méchant : il lui demande toujours de revenir vers lui, pour qu’il vive : « Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché ; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël ? Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l'Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez. »Ces mots d’Ezéchiel sont enthousiasmants : dans notre vie, nous sommes parfois proches de Dieu, et parfois nous nous en éloignons, mais Dieu nous fait cette promesse : rien n’est jamais joué définitivement, et Il est toujours prêt à remettre les compteurs à zéro pour qui le cherche avec vérité !

19. DanielDaniel est un jeune homme issu d’une famille noble d’Israël qui est emmené en captivité à Babylone après la prise de Jérusalem. Le roi de Babylone, Nabuchodonosor, l’a choisi avec quelques autres pour les former et les faire entrer à son service. Sa vie fourmille d’épisodes pittoresques plus ou moins invraisemblables, dont le plus connu est sans doute celui de la fosse aux lions : Daniel vit à la cour du roi de Babylone, où il a un poste important. D’autres administrateurs, jaloux de sa position, convainquent le roi d’éditer un édit selon lequel quiconque, pendant les 30 prochains jours, prierait quelqu’un d’autre que le roi, serait jeté dans une fosse avec des lions affamés. Comme Daniel ne respecte pas cet édit, il est jeté dans la fosse, où un ange vient museler la gueule des lions.Au-delà du caractère fantastique de ce récit, il y a un point de l’histoire très intéressant : le roi (qui apprécie beaucoup Daniel et qui n’a pas vu le piège dans lequel on voulait le faire tomber) a prié pour que le Dieu de Daniel le protège ! Le roi, dit-on, a passé une nuit blanche à s’inquiéter pour son conseiller, l’a fait sortir de la fosse le lendemain et a publié un décret ordonnant à toutes les nations du monde de respecter le Dieu de Daniel : Dieu n’est pas venu seulement pour le peuple juif, il est venu pour tous les hommes, c’est un des grands messages du livre de Daniel !Daniel est également connu pour sa capacité à interpréter les songes. Nabuchodonosor avait aperçu en songe une statue faite de divers matériaux : sa tête était en or, et ses pieds composés de fer et d’argile. Une pierre ayant été lancée sur la statue, celle-ci fut réduite en poussière et la pierre se transforma en une montagne si grande qu’elle couvrit toute la terre. Daniel pria Dieu pour qu’il lui explique ce songe… La suite dans deux jours…Daniel a été respecté car il a servi les rois successifs de Babylone avec honnêteté, avec respect, avec efficacité, sans jamais compromettre sa foi. C’est un exemple à méditer : impliquons-nous dans nos diverses activités humaines, avec cœur et intégrité, tout en restant fidèle à Dieu.

20. HabacucHabacuc est un prophète qui vit au 6e siècle avant notre ère, à une période où les hordes du babylonien Nabuchodonosor balaient tout sur leur passage, rasant villes et campagnes et incendiant temples et palais. Il a le sentiment qu’un immense chaos menace de tout engloutir. Le message qu’il adresse au peuple d’Israël est le suivant :- Nous devons garder une absolue confiance en Dieu ;- La justice de Dieu est puissance de salut : « le juste vivra par sa fidélité » (ou « par sa foi » selon d’autres traductions), autrement dit « celui qui est fidèle à Dieu est juste, et ainsi il a la vie »- Le salut est prévu pour tous les hommes, et non uniquement pour le peuple d’Israël : la terre entière sera sera remplie de la connaissance de Dieu comme le fond de la mer par les eaux.Arrêtons-nous sur ces quelques mots du livre d’Habucuc (3 mots en hébreu) : « Le juste vivra par sa fidélité » :- selon le Talmud, ils résument les 613 commandements traditionnels ;- Paul, dans son épître aux Romains, appuie toute sa théologie de la grâce sur ces quelques mots ;- C’est cette phrase qui va libérer Martin Luther de sa terrible peur du jugement de Dieu : « Aussitôt, je me sentis renaître, et il me sembla être entré par des portes largement ouvertes au Paradis même… Autant j’avais détesté ce terme de « justice de Dieu », autant j’aimais, je chérissais maintenant ce mot si doux. Et c’est ainsi que ce passage des Écritures devint pour moi la porte du Paradis. »La justice de Dieu est « puissance de salut ». La question n’est plus de punir le coupable, la question n’est même plus celle du pardon, ou de l’expiation sous quelque mécanisme que ce soit. La question est celle d’aider chacun à devenir meilleur pour la simple raison que Dieu est source de vie et qu’il est fidèle.La « justice de Dieu » n’est donc pas un événement à craindre, c’est une qualité de Dieu.Avec Habacuc, prions avec confiance : « L’Éternel, le Seigneur, est ma force ; il rend mes pieds semblables à ceux des biches, et il me fait marcher sur des lieux élevés. »

21. Jérémie, Michée et les autres… Le temps du Messie approche… Ecoutons aujourd’hui quelques prophètes : Michée (environ 740-686 av. JC) : « Et toi, Bethéem Ephrata, la plus petite des villes de Juda, de toi il sortira pour moi celui qui règnera sur Israël ! […] C’est pourquoi l’Eternel délaissera son peuple jusqu’au moment où celle qui doit enfanter enfantera et où le reste de ses frères rejoindra les Israélites. » Jérémie (environ 650-590 av. JC) : « Le temps viendra où je vais accomplir cette promesse que j’avais prononcée pour le royaume d’Israël et celui de Juda. En ce temps-là, à cette époque, je ferai naître un germe juste dans la dynastie de David, et il exercera le droit et la justice dans le pays. » Daniel et les 4 royaumes (environ 626 avt JC) : Voici l’explication du songe de Nabuchodonosor : les 4 matériaux (l’or, l’argent, le bronze et le fer) annoncent 4 royaumes qui vont se succéder sur la terre d’Israël : et en effet, entre le 5ème siècle avant Jésus jusqu’au début de notre ère, se sont succédé les Babyloniens, les Perses, les Grecs et les Romains. Ensuite, annonce la prophétie, viendra le Royaume de Dieu, qui subsistera éternellement. Cette prophétie n’était pas parfaitement claire, mais d’après les calculs des juifs de l’époque, cela parle d’une période qui correspond au 1er siècle de notre ère… Zacharie (environ 520 avant JC) :« Tressaille d’allégresse, ô communauté de Sion ! Pousse des cris de joie, ô communauté de Jérusalem ! Car ton roi vient vers toi, il est juste et victorieux, humilié, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. […] Ce roi établira la paix parmi les peuples, sa dominations s’étendra d’une mer jusqu’à l’autre, et depuis le grand fleuve jusqu’aux confins du monde. » Malachie (environ 450 avant JC) : « Le messager de l'alliance que vous désirez, le voici qui arrive ».Avec Malachie se ferme l’Ancien Testament : environ 450 ans avant la venue de Jésus ! Aujourd’hui, essayons d’imaginer quelle pouvait être l’attente du peuple juif au temps du roi Hérode, au moment où une certaine Marie est promise à un certain Joseph, après ces 500 années de « silence » annoncées par Michée, à l’heure plus ou moins prévue par la prophétie de Daniel…

22. Marie Dieu aime choisir des gens très ordinaires : Abraham était un berger, Gédéon un agriculteur, David était le dernier de sa fratrie, Esther une orpheline, Déborah une mère de famille, Ruth une étrangère…Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il choisisse Marie, jeune fille d’un petit village de la campagne, promise à un simple charpentier. L’annonce à Marie va se faire par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Le terme « ange » vient du latin angelus, lui-même traduit du grec aggelos et qui signifie « messager ». Les anges sont ainsi désignés par leur fonction, qui est de porter les messages de la part de Dieu aux êtres humains. On a répertorié 549 versets bibliques concernant les anges dans l’Ancien Testament. Gabriel, dont le nom signifie « Force de Dieu », est considéré comme le messager de la Bonne Nouvelle. Il apparaît une fois dans l’Ancien Testament, auprès de Daniel. L’ange Gabriel fut donc envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth (« quelque chose de bon peut-il sortir de Nazareth ? ») : Dieu aime aussi choisir des lieux très ordinaires !L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. […] Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »Les mots de l’ange reprennent une des prophéties d’Isaïe : : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la vierge est enceinte ; elle va enfanter un fils et on l’appellera Emmanuel ».Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » La réponse de Marie est dans la droite ligne de ce à quoi nous appellent inlassablement les prophètes : un Oui qui s’abandonne totalement à la volonté de Dieu, avec confiance et foi, même face à l’incompréhensible. Et sa vie, même après la visite et l’annonce de l’ange, se déroule autour d’un quotidien sans ostentation : Marie nous montre combien, dans chacune de nos vies ordinaires, nous pouvons - à condition, comme elle, de dire Oui au Seigneur - permettre à l’extraordinaire de se produire..

23. Joseph Joseph reçoit également la visite d’un ange, dont on ignore le nom (comme souvent dans la Bible) : « Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : ‘Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.’ » Joseph aussi a toute son importance : c’est par Joseph que s’accomplit la prophétie selon laquelle le Messie descendra de David. Sa paternité, même si elle n’est pas biologique, n’en est donc pas moins capitale ! Dieu le confirme dans sa mission d’époux et de père, en le chargeant de donner un nom à l’enfant. Joseph, nous dit-on, est un homme « juste : nous savons maintenant tout ce que les juifs mettent derrière ce mot ! Et il mérite cette qualification : il fait pleinement confiance à Dieu, accueillant l’absolue nouveauté de l’étonnant message reçu et le mystère qui entoure Marie et l’enfant à naître.Avec Joseph, nous sommes aujourd’hui invités à nous ouvrir humblement à cette Venue entourée de mystère…

24. Zacharie Zacharie est le mari d’Elisabeth et le père de Jean le Baptiste (à ne pas confondre avec le prophète Zacharie, environ 600 ans avant JC). Au moment de la naissance de son fils, il fut rempli d’Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques, connues sous le nom de Cantique de Zacharie : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, Comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens :Salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, Amour qu’il montre envers nos pères, Mémoire de son alliance sainte, Serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, Afin que, délivrés de la main des ennemis, Nous le servions dans la justice et la sainteté, En sa présence, tout au long de nos jours. Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; Tu marcheras devant, à la face du Seigneur, Et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, Grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, Quand nous visite l’astre d’en haut, Pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, Pour conduire nos pas au chemin de la paix." Le Cantique de Zacharie, parfois nommé Benedictus, est chanté tous les matins à l'office des Laudes.En ce 24 décembre, je vous propose de reprendre ce cantique avec tous les chrétiens du monde, religieux ou non, qui le chantent chaque matin !

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