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Chapitre 2 - Leurs yeux se recontrèrent

Audrey Cailhol

Created on October 31, 2024

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Chapitre 2 Leurs yeux se recontrèrent

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Le Baiser, Rodin

Le Baiser, Klimt

Le Baiser de l'hôtel de ville Doisneau

Chapitre 2 Leurs yeux se recontrèrent

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L’éducation sentimentale, G. FLAUBERT, 1869, I, chapitre 1Ce fut comme une apparition :Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu'il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et, quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda. Elle avait un large chapeau de paille, avec des rubans roses qui palpitaient au vent derrière elle. Ses bandeaux noirs, contournant la pointe de ses grands sourcils, descendaient très bas et semblaient presser amoureusement l'ovale de sa figure. Sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois, se répandait à plis nombreux. Elle était en train de broder quelque chose ; et son nez droit, son menton, toute sa personne se découpait sur le fond de l'air bleu. Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manœuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d'observer une chaloupe sur la rivière. Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites. […] Cependant, un long châle à bandes violettes était placé derrière son dos, sur le bordage de cuivre. Elle avait dû, bien des fois, au milieu de la mer, durant les soirs humides, en envelopper sa taille, s'en couvrir les pieds, dormir dedans ! Mais, entraîné par les franges, il glissait peu à peu, il allait tomber dans l'eau ; Frédéric fit un bond et le rattrapa. Elle lui dit :- Je vous remercie, monsieur. Leurs yeux se rencontrèrent.

« Elle était déchaussée, … » Les Contemplations, V. HUGO, 1856Elle était déchaussée, elle était décoiffée,Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;Moi qui passais par là, je crus voir une fée,Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?Elle me regarda de ce regard suprêmeQui reste à la beauté quand nous en triomphons,Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;Elle me regarda pour la seconde fois,Et la belle folâtre alors devint pensive.Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !Comme l'eau caressait doucement le rivage !Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,La belle fille heureuse, effarée et sauvage,Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

« A une passante », Les Fleurs du Mal, BAUDELAIRE, 1857La rue assourdissante autour de moi hurlait.Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,Une femme passa, d’une main fastueuseSoulevant, balançant le feston et l’ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue.Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beautéDont le regard m’a fait soudainement renaître,Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !

« Je vis, je meurs … » Sonnets, L. LABE, 1555Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;J’ai chaud extrême en endurant froidure :La vie m’est et trop molle et trop dure.J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie,Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène ;Et, quand je pense avoir plus de douleur,Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis, quand je crois ma joie être certaine,Et être au haut de mon désiré heur,Il me remet en mon premier malheur.

La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette, 1678, première partie Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre. Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure ; le bal commença et, comme elle dansait avec Monsieur de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu’un qui entrait, et à qui on faisait place. Madame de Clèves acheva de danser et, pendant qu’elle cherchait des yeux quelqu’un qu’elle avait dessein de prendre, le Roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et vit un homme qu’elle crut d’abord ne pouvoir être que Monsieur de Nemours, qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l’on dansait. Ce prince était fait d’une sorte qu’il parut difficile de n’être pas surprise de le voir quand on ne l’avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne ; mais il était difficile aussi de voir Madame de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement. Monsieur de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu’il fut proche d’elle, et qu’elle lui fit la révérence, il ne put s’empêcher de donner des marques de son admiration. Quand ils commencèrent à danser, il s’éleva dans la salle un murmure de louanges. Le Roi et les Reines se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître. Ils les appelèrent quand ils eurent fini, sans leur laisser le loisir de parler à personne, et leur demandèrent s’ils n’avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s’ils ne s’en doutaient point.

15 ans, M. DALTON, 2013 Mais quelqu’un occupait déjà le rayon. Je me suis arrêtée net. Ce quelqu’un n’était pas n’importe qui. C’était un garçon. Un garçon si grand et élancé que son corps penché sur la bibliothèque ressemblait à un point d’interrogation. Un garçon à la peau claire, au nez parfait et au cheveux châtains courts, coupés à la tondeuse. Un garçon super mignon. Les yeux plissés, il observait la couverture d’un livre de pêche, mais lorsque je me suis approchée, il a relevé la tête pour me regarder. J’ai vu comme une lueur dans ses yeux – marron, exactement du même marron que le velours de mon fauteuil préféré, chez Granly. Avec de longs cils et des sourcils épais, de la même couleur de sable mouillé que ses cheveux en brosse. Ces beaux yeux marron se sont à nouveau baissés vers la couverture du livre pendant un instant, avant de retourner à moi, mais écarquillés cette fois, donnant au garçon un air abasourdi. Evidemment, tout ceci n’a eu d’autre résultat que de faire battre mon cœur à toute vitesse et de me faire pivoter vers l’étagère. Il est resté scotché sur moi, j’ai pensé. Il est vraiment resté scotché … sur moi ? sur moi ! J’ai ressenti une montée de panique mélangée à de l’excitation. Espérant ne pas être en train de rougir comme une pivoine, je me suis penchée vers l’étagère et j’ai fait semblant de cherche un titre. Mais je sentais son regard dans mon dos. Sans que je sache trop comment, mes mains se sont retrouvées sur ma queue-de-cheval – qui avait pris la forme d’un champignon géant à cause de la chaleur. J’ai enroulé nerveusement une mèche autour de mon doigt. Je sentais toujours son regard sur moi. Pour la première fois de ma vie, j’ai regretté de ne pas ressembler au stéréotype de la rouquine, forte tête impulsive. Si j’avais été comme ça, je me serais retournée, je lui aurais rendu son regard avec des étincelles de malice dans mes yeux bleu foncé, avec un sourire mystérieux, comme toutes ces rousses que j’avais vues dans des romans, mais jamais dans la vraie vie.