C11

Titre professionnel ADVF

Compétence 11

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Introduction

La compétence 11 va enseigner les précautions à prendre pour sécuriser les enfants dans la maison ou dans leurs activités, ainsi que les premiers gestes en cas de petit ou gros accident.

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Tutoriel

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SOMMAIRE

Objectifs

Notions de base : protection et droits des enfants

Introduction

Contact

Jeux

L'ADVF est responsable en l'absence des parents

L'enfant à l'extérieur de la maison : anticiper et éduquer

Les émotions et le vécu des enfants

Objectifs

Quels sont les objectifs à valider pour la compétence ?

Ces objectifs seront à valider à la fin de ce module par un quiz.

Introduction

Introduction

En tant qu’ADVF, il est important de mettre en place quelques routines pour la sécurité des enfants et éviter les accidents domestiques.

L'ADVF est responsable en l'absence des parents

L'ADVF est responsable en l'absence des parents

L’ADVF est la continuité des parents en l’absence de ceux-ci. Tour à tour pédagogue, autoritaire ou laxiste, elle doit évaluer les risques et ne jamais laisser l’enfant sans surveillance. Elle devra particulièrement faire attention au coussin de change et à la chaise haute (risque de chutes) pour le tout-petit. Dès qu’il marche et découvre son environnement, l’enfant qui touche à tout et met tout à sa bouche n’est pas à l’abri d’une brûlure, d’un empoisonnement ou d’un étouffement. L’ADVF s’inquiétera des prises électriques, plaques de cuisson ou chauffage ainsi que plantes toxiques, raticides, médicaments accessibles, sacs plastiques. Plus grand, c’est à nouveau les chutes dues à toutes les activités physiques et sportives (apprentissage, besoin de se valoriser ou de se surpasser). L’ADVF aura la lourde responsabilité de juger de l’opportunité de l’intervention : trop stricte, elle passe pour une tortionnaire ; laxiste, elle va au-devant de déconvenues. Tout est affaire de ressenti. L’ADVF ne peut pas accepter l’idée que l’enfant échappe à sa surveillance pour aller jouer seul à l’extérieur, elle doit clarifier les limites de sa responsabilité. Conseiller aux parents d’inscrire leur enfant à des clubs de sport ou en activité encadrée, le risque est alors relayé.

L'ADVF est responsable en l'absence des parents

La prévention des accidents domestiques chez l'enfant

Tout le monde s’accorde à dire que la prévention des accidents domestiques est une évidence, mais dans les faits, l’approche dépend de l’attitude des parents, de la personnalité et du comportement de l’enfant. Les parents peuvent agir de différentes manières :

• Faire peur à l’enfant interdit toute tentative d’explorer : “Ne touche pas à ça, tu vas te brûler :”
• Responsabiliser l’enfant en expliquant le risque : “Tu vois, ça, c’est chaud, tu risques de te brûler” ;
• Calculer le risque et éviter qu’il n’apparaisse s’il y a un danger réel, ou laisser faire à l’enfant son expérience.

La prévention dépend aussi de l’âge de l’enfant. Le risque devient potentiel dès qu’il bouge, dès qu’il marche et va dépendre de son degré de curiosité, d’imagination. Certains sont sages comme des images, d’autres cumulent les exploits avec plaies et bosses à la clef. La Caisse d’Allocations Familiales (CAF), le Comité français d’éducation pour la santé, la Croix Rouge, les associations de consommateurs, les établissements scolaires, etc. contribuent à la prévention. L’ADVF, pour sa part, participera à l’apprentissage des risques qui est un jeu de Santé Publique. Un apprentissage ludique, percutant, adapté à l’âge L’ADVF tentera toujours de proposer un apprentissage ludique, percutant et adapté à l’âge et à la compréhension de l’enfant au moment le plus opportun pour lui faire appréhender les risques.

L'ADVF est responsable en l'absence des parents

Vérifier les pièces

La chambre

La salle de bain

L'escalier

La cuisine

L'ADVF est responsable en l'absence des parents

Principaux problèmes que l'ADVF aura à traiter

Plaies et bosses… Suite à une chute sur la tête ou un coup porté à la tête, l’attitude est la suivante : rassurer l’enfant, évaluer la situation et agir.

• Une simple bosse ou une bosse qui grossit : faire une douce compression ; utiliser un glaçon dans une poche plastique ou une poche réfrigérée ;
• Une bosse avec plaie qui saigne : faire une douce compression avec un linge propre. Une béance de la plaie suppose d’être suturée ;
• Un traumatisme évoluant vers un malaise, un vomissement, une somnolence, des convulsions : étendre la victime ; la mettre en PLS ; si vomissements, perte de connaissance, changement de comportement, appelez le SAMU, le 15.

Attention : Tout coup à la tête est plus ou moins douloureux ; ne pas donner d’antalgique de sa propre initiative. Consoler tout au plus. Signaler l’événement aux parents qui surveilleront l’évolution durant les prochaines heures.

Gestes

L'ADVF est responsable en l'absence des parents

Principaux problèmes que l'ADVF aura à traiter : des problèmes plus graves avec secours spécialisés en relais

En cas d’urgence, l’ADVF utilise la méthode SORA (voir compétence 1) qui convient, à condition de ne pas paniquer ! Perte de conscience

• L’enfant respire : le mettre en PLS de manière identique à l’adulte et pour les mêmes motifs.
• L’enfant ne respire pas : vérifier la liberté des voies aériennes.
• Des insufflations d’une seconde se succèdent posément, régulièrement. En mélangeant ses forces, on règles les mouvements sur sa propre respiration.
• L’enfant présente un arrêt cardio-respiratoire : même technique que l’adulte.
• S’agissant d’un nourrisson : commencer par 5 insufflations car le manque d’oxygène ou l’arrêt de la respiration sont souvent la cause de l’arrêt cardiaque. La pression se fera avec 2 doigts sur le sternum ; ou 2 pouces (les mains entourant le thoras). Puis, comme pour l’adulte au rythme de 30 compressions suivies de 2 insufflations avec une fréquence de 100 compressions/minutes. Tous les 5 cycles (30/2), vérifier le pouls brachial (face interne du bras).

Sujet conscient avec obstruction des voies aériennes Commencer toujours par 5 claques dans le dos entre les 2 omoplates pour débloquer le corps étranger, faire tousser et expulser. Si le résultat n’est pas suffisant, entreprendre la manœuvre d’Heimlich. Pour une nourrisson :

• En couché ventral sur l’avant-bras de l’adulte pour les claques dans le dos :
• En couché dorsal sur l’avant-bras de l’adulte, pour la manœuvre de Heimlich.

Attention : Chaque incident sera noté par l’ADVF sur le cahier de transmission. En cas d’appel au SAMU, les parents seront prévenus de l’incident immédiatement après l’appel aux urgences.

L'enfant à l'extérieur de la maison : anticiper et éduquer

L'enfant à l'extérieur de la maison : anticiper et éduquer

L’ADVF vérifie, en sortant avec un enfant que, très jeune, il sache dire ses noms, prénoms, au cas où il échapperait à sa vigilance. Elle peut aussi glisser dans la poche du petit enfant son identité et ses coordonnées téléphoniques. Ceci est très utile lorsque l’ADVF a plusieurs enfants sous sa surveillance au jardin d’enfant, par exemple. Rappeler aux enfants qu’ils ne doivent partir sous aucun prétexte et encore moins avec un étranger. Leur rappeler aussi qu’ils doivent revenir vers elle régulièrement, car il y aura peut-être de nouvelles consignes. Mêmes recommandations pour la sortie des classes, l’enfant ne doit pas partir seul et doit attendre son assistante de vie. Apprendre aussi au plus grand à prévenir de ses mouvements et déplacements. Dans ses déplacements à pieds, l’ADVF familiarise l’enfant avec les trajets les plus courants afin qu’il mémorise les repères : un gros arbre, des volets bleus, un panneau publicitaire, par exemple. En voiture, elle pense à la ceinture de sécurité, à enclencher la sécurité enfant sur les portes arrière et à désactiver l’airbag passager si nécessaire. Au jardin : attention aux végétaux non comestibles, surveiller l’utilisation des structures de jeu (toboggan, tourniquet…), surtout lorsqu’à plusieurs, les enfants s’excitent. Freiner alors les plus téméraires. Garder un périmètre de sécurité autour du barbecue. L’ADVF peut avoir à s’interposer dans des disputes d’enfants ou des altercations plus musclées en usant de diplomatie. À la piscine : malgré toutes les sécurités techniques, l’ADVF doit toujours être attentive en cas de baignade ; surtout lorsque la nage n’est pas maîtrisée. Rester à proximité immédiate, pour intervenir !

Les émotions et le vécu des enfants

Les émotions et le vécu des enfants

L’ADVF est confrontée aux réactions émotionnelles des enfants Cris stridents, agitation, pleurs… Si la réaction témoigne de la peur ou de la douleur, elle sera souvent nuancée pour l’éducation parentale, le caractère de l’expérience acquise de l’enfant. L’ADVF doit apparaître en adulte professionnel qui gère la situation :

• Mettre en sécurité et rassurer vont de paire ;
• Sans minimiser ce que ressent l’enfant qui a eu très peur et a mal, elle doit contenir le débordement émotionnel et ramener le calme ;
• Dans un second temps, elle profitera de l’occasion pour rappeler les consignes.

Les émotions et le vécu des enfants

L’ADVF écoute et rassure en cas d’angoisse, de chagrin ou de vécus difficiles L’enfant est mal dans sa peau et se comporte ou réagit de manière inappropriée. Quelle est la source de ce mal-être ? L’ADVF sensibilisée au problème entreprend une relation d’aide qui, si elle ne stabilise pas l’enfant, permet à la professionnelle de recueillir l’information et de garder un contact. Le problème vient-il :

• Du milieu familial (éducation négligée, situation conflictuelle des parents, maltraitance) ;
• D’un épisode de sa vie (échec scolaire, anorexie mentale, crise d’adolescence, déception amoureuse, addiction).

Exemple concret : À l’heure d’internet, malgré le contrôle parental, l’enfant est exposé à des tentations, des pressions, des images choquantes.

Notions de base : protection et droits des enfants

Notions de base : protection et droits des enfants

Les enfants en danger sont ceux qui sont maltraités (physiquement ou mentalement, abusés sexuellement, négligés avec des conséquences graves sur leur développement physique et psychologique) ou déclarés en risque (santé, sécurité, moralité, éducation, entretien, sans être pour autant maltraités). La convention internationale des droits de l’enfant (20/11/1989) a édicté 42 articles qui invitent à réfléchir à la place de l’enfant. La protection de l’enfant est assurée :

• Administrativement par chaque conseil départemental qui supervise 3 services (action sociale, protection maternelle et infantile, aide sociale à l’enfance) avec, sur le terrain, différents acteurs (assistante sociale, puéricultrice, éducateur) ;
• De manière judiciaire par les tribunaux :
• Affaires civiles : tribunal de grande instance (divorce, obligations alimentaires, garde), tribunal d’instance (mesure de tutelle) ;
• Affaires pénales : tribunal correctionnel (coups et blessures), cour d’assises (viols, meurtres, tortures).

Attention : Face à une maltraitance, les services sociaux vont essayer d’aider les parents en difficulté. Selon la gravité, ils peuvent se voir retirer leurs enfants, plus rarement être déchus de leur autorité et enfin se voir infliger une peine d’emprisonnement ou une amende. Si l’ADVF est confronté à une situation où un enfant est en danger, elle doit communiquer ses observations à l’association ou à l’entreprise pour laquelle elle travaille et/ou contacter le numéro national, le 119 “Allô Enfance Maltraitée”.

Notions de base : protection et droits des enfants

Des capacités relationnelles et organisationnelles

Pour une bonne sécurité morale, il faut savoir communiquer avec l’enfant quel que soit son âge. Apprendre à l’écouter, entendre ses problèmes et les décoder prend du temps, mais pour un dialogue réussi, ce n’est pas superflu. On peut terriblement faire mal avec des mots :

• “Tu as encore fait pipi au lit… à ton âge !”
• “Tu as encore grossi, tu vas craquer ton jean !”
• “Avec ton visage boutonneux, tu vas faire fuir les filles !”
• “Encore pas la moyenne en maths !”

Que d’humiliations qui contribuent à son échec ! Contrairement aux parents qui sont directement impliqués, l’ADVF saura être plus neutre. L’éducation d’un enfant passe d’abord par le respect.

Contact

Élise Prin Conceptrice pédagogique Evie

Jeux

Envie d'apprendre en s'amusant ? 🎮 Chez Evie, on met l'apprenant au coeur de son apprentissage ! 😍 Nous vous conseillons d'apprendre activement, et sans vous en rendre compte, grâce à des jeux spécifiquement créés pour vous ! Voici quelques jeux intéressants pour réviser en s'amusant ! 😀

⚠️ Ces jeux ne remplacent pas les quizz, ils ne sont pas obligatoires mais sont conseillés pour un apprentissage ludique et actif. Ils ne participent pas aux notes de quizz. Ils ne participent à la note d'évaluation finale.

Jeux

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Bravo !

Définitions

Pour comprendre quelques termes...

PA = Personne Aidée

Définitions

Pour comprendre quelques termes...

PA = Personne Aidée

L'escalier

Un escalier de 2 ou 3 marches est toujours source de chutes. Soit l’accès en est strictement défendu (quelquefois matérialisé par des barrières de protection), soit autorisé par les parents lorsque l’enfant maîtrise le “monter-descendre”. L’ADVF contrôlera plutôt deux fois qu’une. Pour les grands enfants c’est le jeu dans l’escalier qu’il faut interdire, les bousculades ou la précipitation.

Quelques gestes

• L’enfant a avalé des médicaments, des baies ou autres parties de plante ;
• Faire cracher s’il reste quelque chose dans la bouche ;
• Ne pas faire boire ni vomir ;
• Évaluer la quantité avalée et téléphoner au centre antipoison ou appeler le SAMU (15) ;
• S’il tousse, le laisser tousser ;
• L’enfant a avalé un petit objet : lui faire préciser quel objet et appeler le SAMU ;
• L’enfant a inhalé ou introduit dans une narine un corps étranger : faire moucher et, s’il n’y a pas de résultat, appeler le SAMU ;
• L’enfant saigne du nez :
• Faire asseoir l’enfant et lui demander d’incliner la tête en avant ;
• Comprimer l’aile du nez pendant 5 minutes et observer ; si besoin comprimer à nouveau la narine qui saigne 5 minutes ;
• L’enfant a introduit un corps étranger dans l’oreille : s’il n’est pas accessible à la pince à épiler, ne pas inciter, aller chez le médecin ;
• L’enfant a passé la tête entre 2 barreaux : le retrait risque d’être difficile, douloureux et dangereux (élongation de la moelle). Ne pas insister mais s’attaquer aux barreaux (ou appeler les pompiers) ;
• L’enfant a été griffé ou mordu par un chien ou un chat : dans tous les cas laver à l’eau savonneuse et désinfecter. Emmener chez le médecin pour une mise sous antibiotiques et un contrôle de la vaccination ;
• L’enfant a de la fièvre (on parle de fièvre à partir de 38°C) ;
• Le découvrir ;
• Le faire boire ;
• Le rafraîchir avec un linge humide.

Si la fièvre continue à monter malgré ces premiers gestes, l’ADVF peut donner du paracétamol si elle a une autorisation écrite des parents. Attention : En cas de maladie de l’enfant, l’ADVF ne peut pas administrer de médicaments sans prescription médicale récente.

La cuisine

Ne jamais laisser l’enfant sans surveillance dans sa chaise haute. Attention au risque de brûlures : plaques de cuisson ou four même éteints. Il vaut mieux ne pas chauffer le biberon aux micro-ondes. Il est préférable de le chauffer au bain-marie ou au chauffe-biberon. Vérifier l’inaccessibilité à tout produit de droguerie.

La chambre

Aérer et maintenir une température suffisante de 18°C. Coucher le bébé accompagné de son seul doudou sur le dos, dans une gigoteuse, sans oreiller, ni couette, afin d’éviter les risques d’étouffement. Attention à l’écartement des barreaux pour que l’enfant ne puisse pas y passer sa tête ; attention à la hauteur lorsque, se mettant debout, il va chercher à enjamber. Garder toujours un contact lorsque le bébé est sur la table à langer. Vérifier que les jouets de l’aîné ne présentent aucun danger : risque d’inhalation ou d’ingestion avec les petits objets.

La salle de bain

Ne jamais laisser le petit enfant seul au bain, il peut glisser et se faire mal. Même avec 5cm d’eau la noyade n’est pas écartée. Il peut glisser et se faire mal. Plus grand, dès qu’il peut se laver seul, demander que la porte reste entrouverte et rester à l’écoute des bruits. ne pas provoquer d’éclaboussures intempestives en raison des appareils électriques. Tapis de bain antidérapant dans et devant la baignoire sont conseillés. Vérifier la température de l’eau (37°C) avant le bain et surveiller l’utilisation inopinée des robinets par l’enfant. Vérifier l'inaccessibilité de tout produit chimique (médicaments, produits de toilette ou de beauté).