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Loïc Foucault

Created on October 29, 2024

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Transcript

Histoire Chapitre 1
Le monde méditerrannéen: empreintes de l'Antiquité et du Moyen-Âge.

I. La Méditerrannée antique: empreintes grecques et romaines.

II. La Méditerrannée médiévale: des civilisations entre échanges et conflit.

I. La Méditerrannée antique: empreintes grecques et romaines.

Arènes romaines de Nîmes, de nos jours.

Amphore grecque représentant la guerre de Troie.

A) La cité grecque et Ahtènes.

Peinture "Athéna" de Gustave Klimt, XXième siècle.

Reconstitution du Parthénon d'Athènes.

Cité: communauté de citoyens et d'habitants obéissants aux mêmes lois dans une ville (polis) et ses campagnes (chora).

Peinture d'une colonisation grecque sur amphore.

Peinture de trière grecque sur amphore.

La culture grecque s'est diffusée grâce aux colonisations en Méditerrannée à partir du VIIIième siècle avant JC. Selon la légende, Rome a été fondée par des grecs.

Reconstitution d'une trière.

Le Parthénon, sur l'acropole d'Athènes aujourd'hui.

Les cités grecques sont composées d'espaces ruraux, d'une cité-mère entourée de murailles, elle-même reliée à un port de commerce.

Plan d'Athènes du port du Pirée.

Reconstitution d'Athènes dans le jeu Assassin's Creed.

Reconstitution du port du Pirée d'Athènes du jeu Assassin's Creed.

La démocratie Athénienne.
Démocratie. modèle politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple (du grec demos= peuple, kratein= pouvoir).

Le tirage au sort des citoyens permet de s'assurer que tout le monde a bien les mêmes chances de participer aux assemblées (Héliée ou Boulèe).

Fragment de "Klèrotérion", une machine à tier au sort les citoyens pour siéger à la Boulè ou à l'Héliée.

Peinture de citoyens tirants au sort sur une amphore.

Buste d'Apasie, copie romaine.

Etude de document 1: Périclès et la démocratie.

Buste de Périclès, copie romaine.

Répartition en catégories de la population d'Athènes.

Question 1

1. Périclès est parvenu au poste de stratège car selon Plutarque il est un chef prudent, qui ne cherche pas la gloire, et que le peuple semble lui faire confiance.

Question 2

2. Apasie est accusée d'être une femme aux mauvaises moeurs car elle est la femme de Périclès, et que sont des ennemis de Périclès qui l'accusent. Son mode de vie dérange aussi car puisqu'elle est une métèque, elle n'est pas obligée de rester s'occuper du foyer comme les autres femmes grecques, et participe aux débats politiques.

Question 3

3. Le premier document est un texte issu du récit historique de Plutarque nommé Vie de Périclès, et écrit entre 100 et 120 après J-C. Le texte raconte que Périclès décide d'entamer de grandes constructions pour qu'un maximum d'habitants puissent avoir un travail et toucher un salaire de la part de la cité. Le second document est un texte issu d'un récit historique de Thucydide nommé La Guerre du Péloponnèse, écrit à la fin du Ve siècle avant J-C. Selon ce récit, Périclès est soutenu par la peuple, mais cumule beaucoup de pouvoir.

Question 4.

4. Les deux auteurs s'entendent la capacité de Périclès à diriger le peuple. Mais si le premier texte souligne les bienfaits des décisions de Périclès, le second commente sa façon particulière de gouverner. Selon ce récit, Périclès est un orateur et un chef si habile qu'il arrive à contrôler le peuple et à diriger personnellement, tout en laissant la démocratie fonctionner.

Question 5.

"Théoriquement, le peuple était souverain, mais en fait l'Etat était gouverné par le premier citoyen de la cité".

Composition de la société d'Athénes.

Isonomie: fait que tous les citoyens soient égaux dans leurs droits, (dans le cas de la justice mais autant pour voter que pour être élus).
Menteur ou leader ?

Le terme démagogie vient du grec demos (= peuple), et ago (= conduire).

Aujourd'hui, la démogagie est fortement critiquée. Pourtant, l'art de savoir faire des discours dans un assemblée est indispensable en démocratie. On peut donc se demander si Périclès respecte la démocratie en étant un sachant bien parler, mais en dirigeant de façon individuelle. Aurait-il mieux valu pour Athènes un élu moins autoritaire, mais moins efficace ? Cela revient à poser la question: "Qui est le plus légitime entre l'expert et l'élu en démocratie ?"

Par ailleurs, les Grecs appelaient "sophistes", ceux qui pratiquaient l'art de bien parler. Ils étaient vu de façon négative. Le philosophe athénien Socrate, qui critiquait les sophistes, a été exécuté pour "corruption de la jeunesse".

Statue d'orateur grecque.

A) La cité grecque et Athènes.
  • Les cités grecques
La culture grecque a laissé de nombreuses traces jusqu'à aujourd'hui. La première des raisons, c'est que les Grecs ont fondé des cités tout autour de la Méditerrannée à partir du VIIIième siècle avant notre ère. La cité grecque est organisation politique originale: elle se compose d'une cité fortifiée entourée des régions agricoles produisants les vivres, et désigne avant tout une communauté de citoyens. Les Grecs sont d'excellents navigateurs, et ont su partir à bord de leur navire, les trières, pour fonder des colonies. En effet, la navigation revêt un importance capitale, puisque c'est grâce à elle que les cités sont reliées entre elles, et que les Grecs pouvaient s'enrichir grâce au commerce.
  • La démocratie Athénienne, un système original.

La cité d'Athènes est restée un exemple car elle le premier exemple de démocratie connu. Cette démocratie directe repose sur la participation des citoyens lors des prises de décision dans l'assemblée de l'Ecclesia. De plus, les citoyens sont tirés au sort pour pratiquer la justice dans le tribunal de l'Heliée, ainsi que pour rédiger les lois dans la Boulè. Enfin, ce sont des magistrats (stratèges) élu par les citoyens pour an qui dirigent la cité, sous le contrôle de la Boulè. Au Vième siècle, Périclès devient l'homme politique incontournable d'Athènes grâce à son excellent commandement militaire. Il est un excellent orateur, ce qui lui permet de diriger fermement la cité, tout en préservant le fonctionnement de la démocratie.

B) Guerres et empire Athénien.

Reconstitution de trières grecques.

Spartiates affrontants des Perses, lors des guerres Médiques, 480 av J-C.

Etude de document 2: Athènes, un empire maritime.

Un hoplite grec et son équipement.

Carte des guerres médiques.

Question 1

L'éphébie forme les citoyens athéniens à devenir de fidèles défenseurs de la cité et de ses lois, à la fois solidaires, pieux et courageux.

Question 2

Les guerres médiques opposent les cités grecques, notamment Athènes et Sparte aux Perses venus d'Orient, sur la terre et les mers. Les Perses sont finalement vaincus par les Athéniens à la bataille de Marathon et de Salamine.

Question 3

Ce sont les Athéniens qui vainquent les Perses à Marathon, ils sont décrits comme téméraires et fougeux, car ils chargent leur ennemis alors qu'ils sont bien moins nombreux.

Question 4

La Ligue de Délos est une alliance militaire dominée par Athènes, qui offre sa protection contre un impôt. Progressivement, Athènes double l'impôt payé par les membres de la ligue, et s'approprie le trésor en la ramenant à Athènes.

Question 5

Selon l'auteur, Athènes n'a pas choisit de dominer les autres cités. Elle a dû élargir ses défenses en leur portant secours. Maintenant que ses défenses sont étendues, elle est contrainte à continuer de les étendre pour être sûre de ne pas les perdre.

Reconstitution de la formation de la phalange grecque.

L'éphébie prépare les athéniens à devenir des citoyens qui défendent leur patrie. On leur apprend à être solidaires entre eux, et fidèles aux lois de la cité, c'est-à-dire à la démocratie.

Bataille de Salamines en 480, vue d'artiste.

Grâce à l'union des cités grecques et à la flotte de trières athéniennes, les Perses sont vaincus à la bataille de Marathon, puis à la bataille de Salamine.

Buste de Thémistocle, Vième siècle.

En -478, Athènes prend la tête de la ligue de Délos. Elle devient la première puissance maritime de Grèce, elle devient une thalassocratie, et s'enrichit grâce aux alliés de la Ligue. Le ressentiment de certains cités envers Athènes grandit. A plusieurs reprises, Athènes doit mater la révolte de certaines cités, et met en place une occupation militaire des cités de la ligue. En -454, Athènes déplace le trésor formé par le paiment du phoros de Délos au Parthénon d'Athènes, ce qui entraîne des défections au sein de la ligue.
Hégémonie: situation de domination politique, économique et militaire sur un espace.

Reconstitution de la statue en or d'Athéna du Parthénon.

La guerre du Péloponnèse -431 / -404

A partir de -431 jusqu'en -404, Sparte prend la tête de la ligue de Péloponèse et vient contrer l'hégémonie Athénienne. Les cités de Sparte et d'Athènes se livrent un affrontement acharné.

Deux phalanges d'hoplites se livrant un combat, peinture sur vase, VIe siècle av J-C.

En pleine guerre du Péloponnèse, les Athéniens lancent une expédition en Sicile pour aider leur alliée Ségeste contre Sélinonte et Syracuse, cités alliées de Sparte. Au cours de ce même hiver (416-415 av. J.‑C.), les Athéniens résolurent de retourner en Sicile […]. Ils étaient généralement mal renseignés sur l'étendue de ce pays et sur le nombre de ses habitants, Grecs et Barbares. […] Ils avaient l'ambition de la soumettre tout entière, mais si c'était bien là leur véritable but, ils invoquaient comme prétexte le désir de venir en aide à leurs frères de race et aux alliés qu'ils s'étaient acquis là-bas. Thucydide, La Guerre du Péloponnèse, fin du Ve siècle av. J.-C.

Carte de la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte.

Bataille de navale de Aigos Potamos, où Sparte défait la flotte athénienne réduite depuis la désastre de Sicile.

Casque corinthien, Vième siècle av J-C, musée de Tirana.

En -410, alors que la peste vient juste de quitter Athènes où elle a tué un habitants sur trois, Périclès avec, Athènes envoie son armée en Sicile pour secourir une cité alliée. L'expédition tourne au désastre, et, désarmée, Athènes est vaincue sur terre, puis sur mer, lors de la bataille de Aigos Potamos.
B) Guerres et empire Athénien.
  • Les guerres médiques et l'éphèbie.

En -490 et en -480, le puissant empire Achéménide qui est aussi appelé l'empire Perse envahi la Grèce en partant de l'Est. Plusieurs cités appellent à l'aide leurs consoeurs, et rapidement, une union de cités grecques naît pour contrer l'invasion, sous l'égide des puissantes cités de Sparte et d'Athènes. Malgré une supériorité numérique écrasante, les Perses sont vaincus par les athéniens à la bataille de Marathon (grâce au sacrifice du roi de Sparte Léonidas), et ensuite à la bataille de Salamines. Les Athéniens sont formés au combat juste avant de devenir des citoyens, lors de la période de l'éphébie. Ils apprenent à défendre la démocratie, et à être unis.

  • La ligue de Délos et la guerre du Péloponnèse.

Suite à leur victoire, les Athéniens forment la ligue de Délos composée de cités vassales qui paient un impôt (le phoros), contre la protection d'Athènes. En -454, Athènes rappatrie le trésor chez elle, et s'attire la colère de plusieurs cités traitées comme des colonies. Sparte prend rapidement la tête de la ligue du Péloponnèse et s'oppose à l'hégémonie athénienne. Entre -431 et -404, les deux cités rivales s'infligent de lourdes pertes, mais en -410, Athènes précipite sa défaite en essayant d'étendre son influence à l'Ouest, en Sicile, pour couper le commerce entre l'île riche en blé et sa rivale Sparte. L'expédition catastrophique voit disparaître la quasi-totalité de l'armée d'Athènes, et Sparte triompher.

C) La République et l'empire romain.

Ruines du Forum romain avec la curie, bâtiment qui servait au Sénat.

Selon la légende, les premiers Romains sont des descendants d'Enée, un grec ayant fui la guerre avec sa famille, qui arriva par bâteau dans le Latium.

Mosaïque romaine représentant Enée, un grec venu s'installer dans le Latium qui donna naissance à la civilisation romaine.

Arbre généalogique de la légende de fondation de Rome.

Peinture romaine, représentant Enée avec son fils Ascagne, un médecin grec et la déesse Vénus en arrière plan.

Rémus et Romulus sont des descendants d'Enée. Selon la légende, ils sont abandonnés puis élevés par une louve. Après avoir battu son frère à mort, Romulus fonda Rome.

Statue de la Louve, qui selon la légende éleva Romulus et Rémus.

Reconstitution du premier village de berger retrouvé sur le mont palatin, à Rome.

La République Romaine -509 / -27 av J-C.

Mosaïque romaine portrant le signe de la République: "SPQR", qui se traduit par "Senatus Populus Que Romanum" = le sénat et le peuple romain.

Ruines du Forum romain, centre politique de la cité où sont prises les décisions.

République: régime politique dans lequel la souveraineté est déléguée à des représentants du peuple élus qui légifèrent.

Reconstitution de soldats de la République Romaine, vers le IIIième siècle av J-C.

Conquêtes de l'Italie par la République romaine, entre -509 et -218.

Province: territoire périphérique conquis par les Romains, et administré par un gouverneur envoyé par Rome.

Entre les III et IIièmes siècles avant notre ère, les conquêtes de la République Romaine se confrontent à la résistance du puissant empire carthaginois, implanté sur la Sud de la Méditerrannée. En -164, Rome finit par l'emporter et par détruire complètement Carthage.

Vue d'artiste d'un officier carthaginois, IIIième siècle av J-C.

Reconsitution de Carthage, la capitale de l'empire carthaginois, en Tunisie actuelle.

Scupture du général Hannibal de Carthage.

Dans la République, les magistrats sont élus par la peuple, mais exercent beaucoup de pouvoir. Ils exerçent le pouvoir exécutif: ils gèrent la cité au quotidien. Les consuls qui sont au nombre de deux, sont les citoyens qui ont le plus de pouvoir, et qui sont à la tête des magistrats.

Le forum romain est le coeur battant de sa vie politique millénaire, en son centre, on trouve le bâtiment le plus important, le Sénat romain.

Reconstitution du forum romain.

A la fin du Ier siècle, la République est en guerre constante, et les généraux ont une influence grandissante. Après avoir gagné une guerre civile, et avoir été nommé dictateur à vie en -46, Jules César est assassiné en -44 par crainte qu'ils ne se fasse proclamer roi.

Buste de Jules César dit de "Chiaramonti".

La mort de César, peinture de Vincenzo Camuccinni, 1789.

Analyse numismatique (des monnaies).

« Rome est le seul lieu de l'Univers qui ait élevé un temple à une comète, celle que le dieu Auguste jugea de si bon augure pour lui. Elle apparut lors des débuts de sa fortune, pendant les jeux qu'il célébrait en l'honneur de Vénus Genitrix, peu de temps après la mort de son père César […]. Il [Auguste] exprima en ces termes la joie qu'elle lui causait : « Pendant la célébration de mes jeux, on aperçut durant sept jours une comète dans la région du ciel qui est au Septentrion. […] Suivant l'opinion générale, cet astre annonça que l'âme de César avait été reçue au nombre des divinités éternelles ; c'est à ce titre qu'une comète fut ajoutée à sa statue, que peu de temps après nous consacrâmes dans le forum. » Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, Ier siècle après de notre ère.

"CAESAR"

Le prénom se trouve en premier

"DIVUS JULIU(S)"

Sur le revers on trouve des références spéciales, "divus" signifie dieu, parfois on trouve "divus fili", ce que signifie fils de Dieu

"AUGUSTUS"

suivi de titres honorifique "impertor", "augustus", "consul"

Etude de document 3: le principat d'Auguste.

Scupture en bronze et calcite de verre d'Octave, en -27 av J-C, retrouvée en Egypte.

Reconsitution 3D du visage de Cléopâtre, d'après des statues et les restes momifiés.

Bas-relief représentant la bataille d'Actium en 31 av. J-C, où Octave vainc Mars-Antoine et Cléopâtre.

Etude de document 3: le principat d'Auguste.

Pièce de monnaie à l’effigie d’Octave (Auguste) datant de 36 av. J.-C. Au revers, le temple du « divin Jules », à l’avers, le visage d’Octave avec l’inscription suivante : IMP CAESAR DIVI F IIIVIR ITER RPC, soit : « Imperator Octave (Auguste) fils du divin Jules, triumvir pour la seconde fois pour la restauration de la République »

Statue d'Auguste Prima Porta, vers 28 av J-C. Description : Sur cette statue sont représentés des sphinx rappelant l’Égypte sur les épaules. L'Espagne sur la gauche de la cuirasse et la Gaule sur le droite. Le fils d'Auguste, Tibère soumettant le roi des Partes au centre, et enfin un cupidon à ses pieds qui évoque la déesse Vénus.

Répondre 1

En -44 Octave devient consul suite à la mort de César, puis vainc ses ennemis Antoine et Lépide en -31 à la bataille d'Actium et conquiert l'Egypte. En -27, il est nommé "Auguste" par le Sénat, et acquiert des pouvoirs extraordinaires. En l'an 14 il meurt.

Reponse 2

Le régime fondé par Auguste est un régime dans lequel il cumule les fonctions et a une grande aurorité. Ce régime semble héréditaire, et n'est pas une République, ni une monarchie, on appelle cela le "principat".

Réponse 3

Cette statue représente la création d'une dynastie car son fils Tibère est représenté sur sa cuirasse vainquant des ennemis de Rome.

Réponse 4

L'accumulation de pouvoirs d'Auguste est lié à sa nature divine. On le voit car sur la monnaie il rappelle qu'il fils du divin Jules César, et que dans sa satutue figure un cupidon qui rappelle la déesse Vénus. Enfin, son titre "Auguste" signifie qu'il est protégé par des bonnes augures, des signes divins.

Réponse 5

Auguste évite les mêmes erreurs que César car il ne se fait pas diviniser, et qu'il ne met en place de dictature, ni de royauté. Il semble même rétablir la République.

Octave est apprécié car il rétablit la paix. Après avoir vaincu ses ennemis à Actium, il agrandit l'empire vers l'Egypte, la Germanie, et pacifie les frontières: notamment en faisant de ses anciens ennemis des alliés qui défendent l'empire.

Représentation de Germains, un peuple longtemps combattu par les Romains, élevé au rang d'alliés sous l'empire.

Portrait d'Auguste d'après des statues.

Reconstitution de l'Autel de la Paix Auguste, construit à Rome sous le règne d'Auguste.

Auguste met en place le "principat", car il est nommé prince. Officiellement, la République continue et il refuse qu'on lui attribue tous les pouvoirs, mais en réalité, il est considéré comme divin, ce qui lui donne beaucoup de pouvoir.

Temple d'Auguste et de Livie de Vienne, France.

C) La République et l'empire romain.
  • Une République à la conquête de la Méditerrannée.
Selon les Romains, la fondation de la ville de Rome est dûe à Enée qui est arrivé de Grèce. Il serait le descendant de Vénus et Jupiter. Dès 504 avant J-C, les rois sont chassés de Rome et la République est mise en place. Dans ce régime, les citoyens sont répartis dans des comices, qui sont chargés d'élire des magistrats. Le Sénat enregistre les lois, et deux consuls sont nommés à la tête des magistats, ce sont eux qui gèrent la République Romaine (SPQR). La République s'agrandit considérablement et gagne de nombreuses provinces. Entre 264 et 146 avant J-C, elle mène une guerre acharnée contre l'empire Carthaginois. Face au général Hannibal qui a faillit causer leur défaite, les Romains finissent par décider de détruire Carthage, en 146 avant J-C.
  • Auguste, le fondateur de l'empire.

A cause des guerres nombreuses, les généraux romains "imperator" deviennent très puissants. En 44 avant J-C, le célèbre général Jules César est assassiné car il voulait devenir roi et mettre fin à la République. Pourtant, il est célébré comme un Dieu à sa mort, et son fils Octave prend le pouvoir en vainquant ses concurrants en -31 à la bataille d'Actium. Vu qu'il rétablit les territoires de Rome et qu'il ramène la paix, Octave est nommé "Auguste" par le Sénat en -27, qui lui offre le pouvoir de tous les magistrats réunis. Son règne est nommé "pincipat". En théorie, Auguste refuse d'être nommé dictateur, ni empereur, mais il est considéré comme divin. En effet, même si il dit rétablir la République, il est appelé "fils de dieu", et il est au centre du pouvoir.

D) Romanisation et christianisation de l'empire.

Arènes d'Italica, (aujourd'hui Tarragone) au Sud de l'Espagne.

Romanisation: phénomène d'adoption progressive de la culture romaine par des peuples de l'empire aux cultures différentes.

Reconstitution de légionnaires romains.

Grâce à ses légions, l'empire romain atteint sa superficie maximale au IIe siècle, sous l'empereur nommé Hadrien.

Monnaie représentant Mithridate Eupator, le roi du royaume du Pont.

Reconsitution d'un Ligure, peuple germanique.

Le mur d'Hadrien, au Nord de l'Angleterre.

Les frontières les plus dangereuses sont occupées par des légions, et érigées de murs importants, qu'on appelle "limes". Beaucoup de peuple sont ralliés aux Romains, pour rester dans leur territoire, mais défendre Rome des peuples qui tenteraient de prendre sa direction.

Maquette "d'insula", modèle d'immeuble romain.

Ruines du théâtre de Sabratha, en Libye.

Colisée de Rome.

Thermes romains de Londres (en état de marche).

Site archéologique romain de Timgad en Algérie.

La romanisation passe par la diffusion du mode de vie des romains: allez au théâtre, avoir des magistrats, parler latin... mais passe aussi par l'adoption et les mélanges des religions locales avec la religion polythéiste des Romains.

Bas-relief d'une scène de sacrifice romain.

Stèle funéraire du soldat Marcus Valerius Celerinus

Etude de document4: La romanisation dans l'empire romain.

Phénomènes observés:

Les habitants adoptent un mode de vie à la romaine dans les provinces, puisqu'il y a un théâtre.

Doc 1

Les romains adoptent les divinités venues d'autres cultures que la leur, puisqu'ici un culte est voué à Isis en Italie.

Doc 2

Un soldat se voit attribuer la citoyenneté après avoir servi dans l'armée. De plus, il a adopté les habits et les manières romaines (toge, banquette...).

Doc 3

Les Grecs vouent un culte aux empereurs romains. De plus, on observe qu'ils organisent eux aussi des fêtes scéniques (dans des théâtres). Enfin la ville de Gytheion dispose elle aussi de ses propres magistrats, comme c'est le cas à Rome.

Doc 4

Statuette romaine représentant Vénus, avec des atttributs d'Isis (la couronne en forme de tour).

Peinture représentant le culte d'Isis pratiqué à Pompéi.

Syncrétisme: fusion de plusieurs croyances par le mélange ou la cohabitation de plusieurs divinités.
Zoom sur: La diffusion du christianisme.

Mosaïque romaine représentant Jésus en berger, IIe siècle.

Mosaïque de la multiplication des pains par Jésus, Ravenne, Italie.

Mosaïque représentant la dénonciation et l'arrestation de Jésus.

Mosaïque de la "cène", le dernier repas pris par Jésus et ses 12 apôtres.

Les chrétiens suivent des règles strictes car ils croient au jugement dernier et en l'au-delà (ce n'est pas le cas des Romains). Leur religion et ouverte à tous car elle est basée sur la compassion. En revanche, les chrétiens n'estime qu'il n'y a aucun dieu a part le leur.

Jésus a été arrêté car la province de Judée connaissait des agitations politiques, et que beaucoup de gens suivaient ses enseignements.

Ecce homo: "voici l'homme", tableau de la renaissance.

Jésus n'a jamais essayé de fuir, pardonne Judas et même les Romains qui ordonnent de la crucifier sur la place publique.

Mosaïque byzantine de la crucifixion de Jésus, XIe siècle.

Etude de document 4: Chrétiens et Romains.

Mosaïque romaine représentant des supplices infligés aux chrétiens pendant des jeux.

Question 1

Selon Tertullien, les chrétiens sont pleinement intégrés à la société romaine, dont ils partagent tous les aspects.

Question 2

Pourtant, les chrétiens refusent de prier l'empereur comme un Dieu car pour eux il n'y a qu'un seul et unique Dieu qui est supérieur à l'empereur.

Question 3

Les deux auteurs de ces lettres sont Pline, le gouverneur de Syrie, et Trajan, un empereur romain qui discutent de la façon dont traiter les chrétiens.

Question 4

Le gouverneur Pline dit que c'est un crime d'être chrétien. Pour leur éviter la mort, les Romains demandent aux chrétiens de renier leur religion, et de le prouver en priant les Dieux romains, et en "adorant" l'image de l'empereur.

Question 5

Certains chrétiens semblent avoir été dénoncés par des Romains.

Question 6

Selon l'auteur, Perpétue a l'air très fière et même insolente malgré les circonstances. On peut expliquer cela par la point de vue de l'auteur qui est aussi chrétien; ce texte raconte différents martyrs chrétiens.

Question 7

"Le peuple, exaspéré, demanda qu’on les fît fouetter par les chasseurs rangés en file. Les martyrs s’en réjouirent ; ils pouvaient ainsi partager les souffrances du Seigneur"

Mosaïque romaine représentant une exécution de chrétien.

Malgré les supplices, la religion chrétienne se diffuse assez vite car elle promet accepte n'importe quel nouveau croyant, et qu'elle promet le paradis. Des églises apparaissent dans tout l'empire romain.

Le "chrisme" est composé des deux premières lettres de Christ en Grec.

Monnaie de Constantin, VIe siècle, avers.

Moi, Constantin Auguste, ainsi que moi, Licinius Auguste, réunis heureusement à Milan pour discuter de tous les problèmes relatifs à la sécurité et au bien public, nous avons cru devoir régler en tout premier lieu, entre autres dispositions de nature à assurer selon nous le bien de la majorité, celle sur laquelle repose le respect de la divinité, c'est-à-dire donner aux chrétiens comme à tous la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix. […] La même possibilité d'observer leur religion et leur culte est concédée aux autres citoyens ouvertement et librement, ainsi qu'il convient à notre époque de paix, afin que chacun ait la libre faculté de pratiquer le culte de son choix. Ce qui a dicté notre action, c'est la volonté de ne point paraître avoir apporté la moindre restriction à aucun culte ni à aucune religion. De Mortibus Persecutorum, L'édit de Milan, d'après Lactance, v. 321.

Monnaie de Constantin, VIe siècle, revers.

Christianisation: diffusion progressive de la religion chrétienne, entre le Ier et le VIe siècle.

Mosaïque de Constantin, basilique Sainte-Sophie.

Constantin fonde même une nouvelle Rome chrétienne: Constantinople, plus sûre, car plus éloignée des barbares, et en centre des riches provinces d'Asie.
D) Romanisation et christianisation de l'empire.
  • La romanisation.
L'empire romain atteint sa superficie maximale au IIe siècle. Cet immense territoire rassemble des provinces très éloignés de Rome, et brasse donc des populations de cultures différentes, qui s'approprient progressivement le mode de vie Romain, c'est la romanisation. Cet phénomène est visible à travers l'architeture, qui témoigne de pratiques romaines, mais aussi à travers l'adoption de la langue, la tenue, la religion romaine. Dans certains cas, comme le montre l'exemple de la déesse Isis, les cultures étrangères imprègnent aussi les romains.
  • La christianisation.

Au premier siècle, un certain Jésus génère de l'attention et rassemble des fidèles autour d'une nouvelle religion qui prend son nom: le christianisme, dans la province de Judée. Cette nouvelle religion monothésite prône l'entraide, la pardon, et promet le paradis aux fidèles qui suivent ces enseignements stricts. Par conséquent, les Chrétiens sont l'objet de nombreuses persécutions inéfficasses, avant que ce culte ne se répande massivement. Au IVe siècle, l'empereur Constantin met fin à cela en autorisant toutes les religions dans l'empire, et devient lui-même chrétien. Il fonde la ville de Constantinople, pour être la capitale chrétienne de l'empire romain.

III. La Méditerrannée médiévale.

Comment la Méditerrannée médiévale est-elle à la fois un espace d'échanges, de cohabitation et d'affrontement entre trois civilisations ?
A) A la croisée de trois civilisations.

Un maure et un chrétien jouant du luth, chronicas de la cantiguas de Santa Maria, Alphonse X, roi d'Espagne.

Navires de croisés arrivant en Terre Sainte, chroniques, XIIIe siècle.

Civilisation: ensemble de plusieurs entités (états, royaumes...) ayant une identité culturelle et politique forte pendant une longue période.
L'Occident chrétien.
  • Plusieurs Etats catholiques
  • Le pouvoir de l'Eglise et du pape s'affirment
  • Accroissement de la population et des villes

Construction d'une cathédrale, chroniques de Jean Froissard, XVIe siècle.

Basilique Sainte-Sophie, Constantinople.

L'Empire byzantin.
  • Dirigé par un empereur envoyé par Dieu
  • Religion orthodoxe depuis le Schisme de 1054
  • Résiste à l'expansion de l'Islam

Mosaïque de l'empereur Jean II de Comnène, basilique Sainte-Sophie, Constantinople

Théocratie: un régime politique dans lequel le dirigeant est considéré comme le représentant de Dieu sur terre.
L'Empire arabo-musulman.
  • Un empire récent formé par l'Islam autour d'un calife
  • Des conquêtes rapides
  • Des émirs qui deviennent autonome (Espagne)

Dôme de la mosquée de Bagadad.

Mahomet et ses fidèles à la conquête de la Mecque, miniature turque, XVe siècle.

Arches en fer en cheval, Palais de Courdoue, Espagne.

A) A la croisée de trois civilisations.
  • L'Occident chrétien.
L'Occident chrétien est composé de plusieurs royaumes distincts. C'est la religion qui lui donne son unité, avec le pape de Rome à sa tête. A partir du XIIe siècle, l'Eglise affermit son pouvoir et renforce l'encadrement des populations. Globalement, l'Europe connaît à cette date un fort accroissement de population et des villes, et donc de sa puissance économique.
  • L'Empire byzantin.

L'Empire byzantin est l'héritier de l'empire romain, avec à sa tête un empereur considéré comme l'envoyé de Dieu. Les Byzantins parlent le Grec, et pratiquent la religion orthodoxe, qui est séparée de la religion catholique depuis le Schisme de 1054. Situé entre le Grèce et la Turquie, l'empire est sur la défensive face aux attaques de l'empire arabo-musulman.

  • L'Empire arabo-musulman.

L'empire arabo-musulman se forme avec l'apparition de l'Islam en 632. Dirigés par un calife, qui est un descendant de Mahomet, les Musulmans connaissent des conquêtes fulgurantes jusqu'en Espagne. Pourtant, l'immensité du territoire fait apparaître des fragmentations: l'émir de Courdoue, en Espagne, se déclare autonome et fonde la dynastie des Omeyyades, qui devient ennemie de celle de Bagdad.

B) Des peuples qui cohabitent et se mélangent.

Basilique Saint-Sophie de Constantinople.

Equipage multiculturel de navire, chronicas de las cantiguas de santa maria, Alphonse X.

Intérieur de la basilique Sainte-Sophie, Istanbul.

Etude de document 7: Palerme en Sicile, un lieu de rencontre.

Carte du royaume de Sicile au XIIe siècle.

Palais des Normands, Palerme.

Roger II, le premier roi normand de Sicile, XIe siècle.

Mosaïque du couronnement de Roger II (roi de Sicile) par le Christ, Palais Royal de Palerme.

Carte de Palerme, XI e siècle.

Mosaïque du couronnement de Roger II (roi de Sicile) par le Christ, Palais Royal de Palerme.

Question 1

Les musulmans sont engagés par Guillaume II à travailler dans l'administration des affaires des royaume, d'autre servent dans l'armée royale, et d'autres enfin sont des servants. Il y a aussi des astrologues et des médecins.

Question 2

En contrepartie, les musulmans du royaume de Sicile paient un impôt spécial, et doivent pratiquer leur religion discrètement dans le privé.

Question 3

L'image du Doc 3 correspond à la partie du Palais nommée "Joharia" très décorée dans le Document 4.

Question 4

Les arches en fer à cheval du Palais sont inspirées de l'architecture musulmane, tout comme les motifs d'étoiles. Les mosaïques et les dorures, tout comme la mention d'une "colone grecque", sont inspirées de l'art byzantin.

Intérieur du Palais du roi de Sicile, Palerme.

Cathédrale de Palerme, chef-d'oeuvre de l'architecture arabo-normande.

Question 5

Les lieux de production de la soie sont rattachés au Palais Royal car c'est un produit très raffiné qui montre la majesté du roi, mais aussi parce que la production de soie doit beaucoup rapporter. Il faut donc la protger.

Question 6

Selon l'auteur, la ressemblence entre le roi de Sicile et les rois musulmans tient à la splendeur de ses jardins et ses palais, à la bonne organisation de son administration et de son pouvoir, mais aussi à la belle allure de tous ses employés et servants musulmans. Le roi lui-même parle et écrit l'arabe. Ainsi, ressembler aux muslumans lui offre plus d'autorité que les autres rois chrétiens.

L'Espagne musulmane, un exemple de cohabitation.

Intérieur du Palais de l'Alhambra, Grenade, Espagne.

Arrivés au VIIIe siècle, les musulmans fondent le califat de Courdoue en Espagne qui va exister jusqu'au XVe siècle, après la reconquête des chrétiens.

Palais de l'Alhambra, Grenade, Espagne.

Puerta del sol, château musulman puis chrétien à Tolède, Espagne.

Armée musulmane d'Espagne affrontant les chrétiens, Cantiguas de Santa Maria, Alphonse X, 1260, BnF.

Al-Andalus: nom espagnol du règne des muslmans en Espagne au Moyen-Âge.

Après la reconquête de l'Espagne par les catholiques, on décide du sort des musulmans. Le roi d'Aragon a autorisé les musulmans à rester dans les maisons qu'ils ont à l'intérieur de la ville de Tolède pendant un an. L'année écoulée, ils devront s'en aller devant les faubourgs avec leurs meubles, leurs femmes et leurs enfants. Celui qui voudra quitter Tolède pour aller soit en terre musulmane, soit ailleurs, qu'il soit libre d'aller en sécurité. Les musulmans conserveront leurs lois. On ne convoquera pas de force un musulman à la guerre, ni contre les musulmans, ni contre les chrétiens. Charte d'Alphonse 1er d'Aragon, vers 1250.

Rencontre entre des chrétiens et des musulmans à Al-Andalus, manuscrit médiéval, BnF.

Jérusalem, ville sainte des trois monothéismes, LaCroix.fr.

Au Moyen-Âge, le Proche-Orient, avec sa capitale Jérusalem est un lieu de brassage culturel. On y trouve des lieux saints pour les Juifs, les Chrétiens et pour les Musulmans.

Au proche-Orient, il y a des musulmans, des juifs et des chrétiens. A Jérusalem, la communauté chrétienne passe un contrat avec le calife Omar au VIIe siècle. En terre d'islam, les « gens du Livre », c'est-à-dire les chrétiens et juifs, bénéficiaient d'un statut de protégés appelé « dhimmi ». Ils devaient payer la « jizya », un impôt. Ils ne pouvaient pas construire de nouvelles églises, monter à cheval, porter une arme, où se regrouper en public. Ils ne pouvaient pas s'habiller comme les musulmans. En retour, ils jouissaient de la liberté religieuse, de la garantie de leur personne et de leurs biens. Ils possédaient leurs chefs et leurs tribunaux et menaient leur vie familiale et personnelle selon leur désir. Leila Amichou, numéro 243 de L'Histoire, 2000.

La diffusion des connaissances

La bibliothèque de la maison des savants de Bagdad, illustration manuscrit du XIV e siècle.

Né à Carthage, Constantin l'Africain traduit plusieurs dizaines de textes médicaux, depuis l'arabe ou le grec. On sait aujourd'hui qu'il a souvent attribué des textes arabes à des auteurs grecs, pour les rendre plus acceptables pour un lecteur chrétien. Constantin l'Africain, moine du monastère du Mont‑Cassin, formé à toutes les études philosophiques, professeur de l'Orient et de l'Occident, nouveau et éclatant Hippocrate, quitta Carthage, où il était né, pour Babylone [Bagdad]. [...] De là, il se rendit en Inde et se consacra au savoir des Indiens. Ensuite, afin de parfaire sa connaissance de ces arts, il se rendit en Éthiopie, où il se pénétra là aussi des disciplines éthiopiennes. Une fois imprégné de ces sciences, il partit pour l'Égypte où il s'instruisit entièrement dans tous les arts égyptiens. Après avoir consacré de cette façon trente‑neuf années à l'étude, il retourna en Afrique, [puis] gagna le monastère du Mont‑Cassin où l'abbé Desiderius fut heureux de l'accueillir et où il se fit moine. Dans ce monastère, il traduisit un très grand nombre de textes de diverses langues… Pierre le Diacre Des hommes illustres, v. 1140.

Portrait d'Avicenne vu par un artiste.

Ibn Sina (Avicenne pour les Occidentaux) est un philosophe et médecin de langue persane, né en 980 et mort en 1037, dont les textes sont extrêmement diffusés pendant toute la période médiévale. Le Canon d'Avicenne a joué un rôle fondamental dans la médecine occidentale, devenant à partir du XIVe siècle le manuel dans lequel les étudiants apprenaient leur discipline : à Bologne, selon le programme des études de 1405, la médecine pratique était ainsi exclusivement apprise à travers la lecture suivie de l'ensemble du livre III du Canon [….]. [I]l est clair que le Canon, une fois imposé comme fondement de l'éducation médicale en Italie [...], a donné un cadre strict à l'enseignement […]. À partir du milieu du XIVe siècle environ, le Canon est explicitement considéré comme la meilleure introduction possible pour apprendre la médecine ; les futurs médecins apprennent leur discipline en lisant le texte ; tous les professeurs sont amenés à le commenter. […] [L]a structuration de la matière médicale opérée par Avicenne a influencé la conception de la discipline elle-même chez les auteurs de la fin du Moyen Âge [...] et le Canon a servi de véritable modèle d'écriture en Italie aux XIVe et XVe siècles. Joël Chandelier « Avicenne fut‑il un modèle pour les médecins italiens de la fn du Moyen Âge ? », Le modèle de la science médiévale, 2014.

"Il n'y a pas de plantes inutiles, juste une abscence de connaissance"

Le traité de médecine d'Avicenne, XIe siècle.

Illustrations tirées d'un livre de médecine arabe, XIIIe siècle.

Au Moyen-Âge, les arabes sont en avance dans les domaines de la médecine et de l'astronomie. Leurs meilleurs savants sont des exemples pour les chrétiens.

Des atronomes dans un observatoire, manuscrit illustré, XIVe siècle.

B) Des peuples qui cohabitent et se mélangent.
  • Des zones de mélange.

Autour de la mer, il existe plusieurs zones où les populations chrétiennes et musulmanes se mélangent fortement. Tout d'abord en Espagne où les musulmans de "Al Andalus" ont régné durant sept siècles, en Italie qui a été sous le contrôle des trois civilisations, mais aussi au Proche-Orient, dans toute la région de Jérusalem.

  • Les traces de la cohabitation.

La cohabitation des peuples est visible dans l'hybridation des modes architecturales ou artisitques. Ces mélanges ont donné naissance à des constructions remarquables qui mélangent les influences. A Palerme, dans l'ancien royaume de Sicile, on trouve par exemple des mosaïques byzantines, avec des arches en fer en cheval arabes.

  • Les échanges de savoirs.

Les populations de la Méditerrannée échangent aussi beaucoup de connaissances. Les Arabes disposent d'ouvrages et de connaissances très avancées dans la médecine ou l'astronomie. Ils ont accès aux anciens auteurs grecs, mais aussi aux savoirs de l'Asie. A cette époque, les médecins chrétiens exerçent le métier grâce au livre de médecine d'Avicenne.

C) Le commerce en Méditerrannée.

Débarquement de marchandises vénitiennes, illustration, Le Devisement du Monde, XVe siècle.

Carte du commerce en Méditerrannée.

Le commerce Méditerrannéen se concentre dans quelques grandes villes. Son intérêt est qu'il permet de mettre en contact des régions du monde éloignés, et d'échanger des bien précieux donc vendus à prix fort.

Le port d'Alexandrie, Codex maggi, Charles Maggius, un marchand vénitien.

Marchands à Bagdad, Makzen Al-Asrar, Trésor des mystères.

Par exemple; les marchands arabes s'enrichissent en commerçant des marchandises venues d'Asie ou d'Afrique aux autres marchands dans les ports de la Méditerrannée.

Navire en route vers l'Inde, Al Hariri, Al Mâquâmat, BnF.

Marchands dormant sur le route de la Chine, Al Hariri, Al Mâquâmat, BnF.

Etude de document 8: Venise, un empire maritime.

Carte de Venise, XIIIe siècle, Bibliothèque nationale de France.

Carte de l'empire maritime Vénitien, vers le XIVe siècle.

Question 1

L'auteur présente la ville de Venise comme un très grand carrefour commercial, où l'ont peut trouver toutes les marchandises imaginables, et où tout est bien organisé pour le commerce.

Question 2

La pointe du quartier de Dosrdosuro est visible ici, et l'ont voit que les navires se massent à cet endroit.

Question 3

L'empereur byzantin offre aux Vénitiens de ne pas payer de taxe sur le commerce. On peut imaginer que les marchands vénitiens ont des marchandises rares, et que leur simple présence attire d'autres marchands.

Bâteaux accostants en Venise, proche de la Pointe, et en face du palais des Doges, BnF.

Question 4

Les ports où les marchands disposent de boutiques et peuvent faire escale se nomment des comptoirs.

Question 5

Venise s'est forgée une place centrale dans le commerce en aquérant toute une série de comptoirs, le long d'un axe commercial majeur qui relie Venise à Alexandrie, mais aussi en allant vers le Maroc, l'Angleterre et la Mer Noire.

Le palais des Doges aujourd'hui.

Venise et le palais des Doges, en face d'un quai d'amarrage de navires, vue d'artiste.

Comptoir: un port où des marchands disposent d'un espace reservé leur permettant de faire escale et de vendre des marchandises.

Venise, aujourd'hui.

Des innovations techniques.

Le commerce profite aussi de l'arrivée la boussole depuis la Chine, et de l'adoption de navire plus robuste, avec un coque ronde nommée les "cogues", puis les "caraques".

Boussole, illustration d'un manuscrit, Jacques de Vault, 1583, Bnf.

Boussole chinoise, renconstitution, Vikidia.fr.

Cogue du Moyen-Âge.

Galère du Moyen-Âge.

Caraque du Moyen-Âge.

C) Le commerce en Méditerrannée.
  • Le développement du commerce.
Au Moyen-Âge, la Méditerrannée devient une importante plateforme de commerce. La présence de ports dynamiques permet à des marchandises venues des continents adjacents (Europe, Afrique, Asie), d'être convoyés puis échangées entre les marchands. L'Europe vend surtout des métaux et des peaux, l'Afrique convoie de l'or et des esclaves, tandis que d'Asie viennent des épices. Le développement de ce commerce a aussi été rendu possible grâce à l'importation de la boussole chinoise par les Arabes, mais aussi grâce à l'apparition de bâteaux à coque ronde, plus endurants par les Européens.
  • Venise, un empire maritime.

Le commerce se concentre dans quelques ports d'importance comme Venise, Constantinople, Alexandrie, Acre et Tunis où les marchands se retrouvent. Comme nous le montre l'exemple de Venise, le commerce est un instrument de domination. En s'offrant une flotte importante grâce à un système d'obligations, les marchands vénitiens se rendent indispensables dans les échanges, car c'est eux qui transportent le plus de marchandises convoitées. Il obtiennent donc de nombreux comptoirs, car le commerce rapporte aussi aux ports qui acceuillent les marchands, et donc ils agrandissent leur territoire.

D) Violences et conflits.

Saint-Louis et Richard Coeur de Lion en route vers Jérusalem, pendant les croisades, Vie et miracles de Saint-Louis, Guillaume de Pathus, XIVe siècle.

Affrontement entre chrétiens et musulmans lors de la reconquista de l'Espagne, illustration d'un manuscrit, XIIIe siècle.

Etude de document 9: Les croisades.

Carte des trajets empruntés lors des croisades et des États Latins d'Orient crées par les croisés.

Appel à la croisade par le pape Urbain II, en 1095.

Question 1

L'auteur de ce texte est le pape Urbain II. Il appelle à la croisade pour secourir les Byzantins et protéger les lieux de cultes chrétiens de Jérusalem.

Question 2

La première croisade est une réussite car les croisés prennent Jérusalem, et forment plusieurs nouveaux états au Proche-Orient nommés les Etats Latins d'Orient.

Prise de Jérusalem par les croisés, illustration d'un manuscrit, XIVe siècle, BnF.

Question 3

Lors de la 4e croisade, les Vénitiens s'allient avec les croisés pour prendre la ville de Constantiople et pour piller ses richesse avec eux.

Sac de Constantinople par les croisés, 1204 .

Bernard de Clariveaux prêche la croisade devant Louis VI, illustration, Guillaume de Saint-Pathus, XVIe siècle.

Question 4

Bernard de Clairveaux est un homme d'église. Pour lui tuer des indifèles est bon car c'est une punition pour avoir menacer le ville sainte de Jérusalem et les chrétiens. Mourir à la croisade ne pose pas de problème, car cela mène au paradis.

Reconstitution de croisés, durant les croisades.

Question 5

Dans ce texte, Foucher de Chartes montre que en plus de cent ans, les chrétiens se sont habitués à vivre au Proche-Orient, qu'ils se sont mélangés aux populations locales, et se sentent désormais ici chez eux.

Les Vieux-Murs de Jérusalem, une partie de la ville qui est identique depuis le Moyen-Âge.

Question 6

Malgré la guerre, on voit dans ce texte que les échanges marchands entre chrétiens et musulmans continuent. Les uns et les autres continuent à se traiter avec respect et de faire du commerce.

Illustration de "la Jérusalem céleste", tapisserie de l'Apocalypse.

Reconstitution de Saladin, le chef de la dynastie des Fatimides.

Bataille de Hattin, lourde défaite des chrétiens face à Saladin à la tête des Fatimides en 1187. Enluminure.

Question 7

En 1187, Saladin inflige une cuisante défaite aux croisés à la bataille de Hattin. Quelques semaines plus tard, il met le siège devant Jérusalem et chasse les chrétiens de la ville.

Reconstitution de guerriers musulmans.

Affrontement entre chrétiens et musulmans en Espagne, Cantiques de la Sainte-Marie, Alphonse X de Castille, vers 1260.

Carte de la "Reconquista" en Espagne.

Les musulmans d'Al-Andalus subissent la "reconquista" progressive des rois espagnols. Aidés par d'autres chrétiens, ils vont réussir à progressivement reprendre leurs territoires, jusqu'à la disparition du califat de Cordoue.

D) Violences et conflits.
  • La croisade, une guerre sainte

Du XIe siècle au XIIIe siècle, les chrétiens organisent une série de croisades; des expéditions militaires au Proche-Orient avec pour but de libérer la ville sainte de Jérusalem des musulmans, et de venir en aide aux byzantins vicitime des conquêtes des musulmans. Comme le montre l'exemple de Bernard de Clairveaux, la dimension religieuse a grandement contribué à justifier ces interventions militaires violentes. Les premières croisades sont un succès, les chrétiens fondent de nouveaux états nommés les Etats Latins d'Orient.

  • Des enjeux économiques et commerciaux

Malgré les apparences, les enjeux de la croisade sont aussi économiques. En possédant les ports de l'Orient, les chrétiens prennent le contrôle de presque tout le commerce en Méditerranée, ce qui rapporte énormément d'argent. Comme le montre l'exemple du Sac de Constantinople de 1204 par les croisés; les dirigeants sont prêts à s'attaquer à leurs alliés chrétiens les Byzantins, si ils peuvent piller leurs richesses, et prendre le contrôle de leur port.

  • Des territoires en partage

La ville de Jérusalem est à la fois une ville sainte pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans. Plusieurs religions différentes y cohabitent, et la guerre n'a pas stoppé cette entente. Malgré leur installation pendant plus de deux siècles, les chrétiens seront chassés du Proche-Orient par Saladin. En Espagne, après une occupation bien plus longue, les musulmans d'Al-Andalus sont chassés par les chrétiens durant la "reconquista".

Evaluation Seconde: Mediterrannée Médievale .

Abbaye de Saint-Jean des Hermites de Palerme, Sicile.