Dossier interactif basique
Cassandre Santerre
Created on October 21, 2024
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N3 Tourisme
Pour un tourisme durable et solidaire en Corse
TANTET Emma - MÉOLI Maëlla - SANTERRE Cassandre
Dossier Corse
Géographie économique des espaces touristiques en France
La croissance démographique de la Corse
La crise du logement : un défi majeur pour la Corse
Sources
Analyse SWOT
Les piliers de l'économie corse : entre atouts et fragilités
La Corse, une quête identitaire
L'impact du tourisme en Corse,au coeur des tensions locales
Sommaire
L'histoire de la Corse
Exploration touristique en Corse :
Des paysages variés
Des activités pour tous
Préconisations pour un tourisme durable et solidaire en Corse
L'histoire de la Corse
Le tourisme en Corse reflète son histoire mouvementée qui remonte à l’Antiquité.
Antiquité
XVIIIe siècle
XIXe siècle
Années 1930
Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 2000
Aujourd'hui
Cette quête identitaire se reflète aussi dans le domaine du tourisme, un secteur clé pour l’économie locale.
Depuis son rattachement à la France en 1768, la Corse possède une histoire mouvementée. Elle est marquée par des luttes constantes pour préserver son identité culturelle et politique. L’île a joué un rôle important dans l’histoire européenne notamment grâce à Pascal Paoli. Pour les habitants c’est un véritable père de la nation corse. Napoléon Bonaparte, par ses origines corses, a également contribué dans la construction de l'identité de l’île. La Corse se distingue par sa langue régionale, le corsu, parlée encore aujourd’hui par une partie de ses habitants. Elle est aussi unique par ses coutumes qui témoignent d’un profond attachement à ses racines. Malgré son rattachement à la République française, les Corses revendiquent souvent davantage d’autonomie ou une reconnaissance plus marquée de leur identité propre. Les Corses souhaitent mettre en avant la sauvegarde de leur patrimoine, leur autonomie législative ou la protection de leur environnement naturel. C’est une île un peu paradoxale, entre son envie de rester différente et son appartenance à la République française.
La Corse, une quête identitaire
Sources des graphiques : l'INSEE - En Corse, 347 597 habitants au 1er janvier 2021
Au 1er janvier 2021, la Corse compte 347 597 habitants, soit 20 310 de plus en seulement six ans, répartis à parts égales entre la Haute-Corse (184 655 habitants) et la Corse-du-Sud (162 942 habitants). Cette hausse, est portée par l’arrivée de nouveaux résidents. Cela fait de l’île la région la plus attractive de France métropolitaine, avec une croissance annuelle moyenne de 1,0 % entre 2015 et 2021, ce qui est bien au-dessus de la moyenne nationale.La Corse du Sud affiche un dynamisme impressionnant, avec une augmentation de 1,1 % par an, ce qui la place parmi les départements les plus attractifs de France, au même niveau que la Gironde et la Loire-Atlantique. De son côté, la Haute-Corse connaît également une belle progression, avec une croissance de 0,9 % par an.Cependant, on constate un solde naturel déficitaire : les décès sont plus nombreux que les naissances, et le taux de fécondité reste le plus faible du pays, avec seulement 1,37 enfant par femme contre 1,76 en moyenne nationale. Malgré cela, l’attractivité de l’île reste un atout majeur, attirant chaque année de nouveaux habitants séduits par son cadre de vie unique.
La croissance démographique de la Corse
Les défis
Les services publics & les transferts financiers
L’agriculture & l’artisanat
Le tourisme
Les piliers de l'économie corse : entre atouts et fragilités
L’économie corse repose sur trois piliers : le tourisme, l’agriculture & l’artisanat et les services publics & les transferts financiers.
À cause de cette évolution les prix d’achats ainsi que les loyers sont largement supérieurs aux revenus des locaux (bien souvent modestes). Par contraste, c’est donc une minorité de ménages très aisés, souvent extérieurs à l’île qui alimente la spéculation immobilière en acquérant des biens à des fins résidentielles ou lucratives. La pandémie de COVID-19 a aussi influencé cette dynamique. Les classes moyennes aisées cherchaient des résidences secondaires dans des zones rurales pour échapper au confinement comme la Corse. Cette demande a davantage fragilisé les classes populaires, qui peinent à se loger. On note également que l’afflux annuel de 3 500 nouveaux résidents sur l’île accentue la pression sur le marché immobilier. L’apparition des plateformes comme Airbnb ont également transformé le marché. Certains petits propriétaires étant incapables de se conformer aux nouvelles normes de mise à niveau des logements anciens, se résignent donc à vendre leurs biens. Ils les vendent généralement à des acheteurs fortunés qui en profite pour les rénover et les remettre sur le marché à des prix assez élevés généralement en privilégiant ces offres aux touristes.
Cependant, l’économie connaît des défis, notamment concernant l’accès au logement. En effet, c’est devenu un sujet de préoccupation majeure en Corse, notamment sur le littoral, ou les prix flambent en dépit du manque de biens disponibles.
La crise du logement : un défi majeur pour la Corse
38%
des logements sont occupés comme résidences secondaires
94 875
biens sont des résidences secondaires
propositions
11%
94 875 est un chiffre qui a augmenté de 11% en 5 ans
Des paysages variés
La Corse est un véritable trésor de la Méditerranée grâce à ses 1 000 km de côtes, ses plages de sable fin, ses criques isolées et ses falaises vertigineuses. L'île bénéficie d'un climat méditerranéen agréable : des étés chauds et des hivers doux, ce qui favorisent l’accueil de nombreux visiteurs. L'île est un lieu incontournable surtout pour les amateurs de nature. Elle est surnommée "l'Île de Beauté" notamment car son littoral offre des paysages incroyables. On pense tout de suite aux villages pittoresques, perchés au bord de l’eau comme Bonifacio et Calvi. On retrouve également la montagne avec des sommets impressionnants comme le Monte Cinto, culminant à 2 706 mètres. L’île est un véritable refuge naturel puisqu’elle abrite tout un tas d’espèces : une grande variété d’oiseaux endémiques dont les aigles royaux ou encore le mouflon corse. Sa biodiversité est riche et variée. De plus, près de 40 % de l'île est protégée, notamment au sein du Parc Naturel Régional de Corse, il s'étend sur des espaces remarquables comme les gorges de la Restonica et le lac de Nino. La Corse possède également un patrimoine culturel riche, avec une histoire marquée par des influences italiennes et françaises qu’on peut observer dans ses villages, ses monuments ou dans ses festivals. Elle possède des traditions qui met en avant son identité comme la musique polyphonique. Côté gastronomie, la Corse est unique et regorge de multiple spécialités, telles que le fromage de brebis, le miel et les charcuteries qui sont un véritable délice...L'île est facilement accessible par bateau ou avion et possède des infrastructures comme des hôtels, des campings ou des locations de vacances, qui sont adaptés à tous les budgets. Étant donné qu’elle mélange nature, culture et confort, c’est un lieu où chaque visiteur peut trouver son bonheur.
La Corse est un incontournable pour la randonnée, avec des sites comme le GR20, l'un des sentiers de grande randonnée les plus réputés d'Europe, ou les Calanques de Piana avec leurs formations rocheuses impressionnantes. Les activités nautiques, telles que le kayak, le paddle et la plongée sous-marine. Elles peuvent être pratiquées autour de l'île, à des endroits comme Calvi, Bonifacio et Porto-Vecchio. La Corse est aussi idéale pour les sportifs avec des activités comme le canyoning, l'escalade dans les montagnes de Bavella ou encore le vélo/VTT.
Des activités pour tous
L'île regorge aussi de richesses culturelles et patrimoniales, comme les sites archéologiques d'Aléria et de Filitosa, ainsi que les villages pittoresques comme Pigna, Sant'Antonino et Speloncato, connus pour leur artisanat local.En matière de gastronomie, les spécialités corses comme le brocciu, le figatellu, les beignets de courgettes et le miel de maquis font la fierté de la région, tout comme les vins des régions de Patrimonio et d'Ajaccio.Les visiteurs peuvent également découvrir les bergeries corses pour une immersion dans l'élevage et la production locale.
Des activités pour tous
Le défi est donc de taille : concilier l’attractivité touristique de l'île avec la préservation de son identité et de son patrimoine naturel.
L'impact du tourisme en Corse, au coeur des tensions locales
Malgré les atouts évidents de la Corse, le tourisme est loin de faire l'unanimité parmi les habitants. Le terme "Pinzutu", qui désigne souvent les touristes continentaux, illustre bien cette opposition. En effet, l’afflux massif de visiteurs saisonniers met à rude épreuve les ressources locales, qu'il s'agisse du logement, des infrastructures ou de l'environnement naturel. Les prix de l'immobilier a augmenté de manière significative, rendant difficile l’accès à la propriété pour les Corses eux-mêmes. La sur-fréquentation de certains sites naturels entraîne des dégradations visibles, telles que l'érosion des sentiers de randonnée ou la pollution des plages. Ces désagréments, combinés à un sentiment d’envahissement culturel, engendrent un réel malaise chez les habitants. Les Corses, attachés à leur identité et à leur territoire, ressentent parfois ce tourisme comme une intrusion dans leur quotidien et une menace pour leur mode de vie traditionnel.
Objectif principal : créer des projets touristiques qui mettent en relation les touristes et les locaux. Ces projets doivent d’abord être pensés pour les locaux, avant de penser aux touristes.
Les locaux peuvent partager leurs histoires et les traditions.
Écovillages participatifs.
Des écovillages offriraient hébergements écologiques et activités avec les habitants.
Visites guidées par les locaux.
Mettre en avant les ateliers découvertes de l’artisanat corse.
Les touristes découvrent les savoirs-faire corse, et les artisans se font connaître.
Impliquer les habitants dans la conservation de leur environnement.
Événements culturels.
Découvrir les fêtes et festivals corses.
Développer des projets d’écotourisme menés par les habitants.
Randonnées thématiques.
Découvrir un lieu à travers une histoire et à travers le point de vue local.
Préconisations pour un tourisme durable et solidaire en Corse
Analyse S.W.O.T
Il serait intéressant et nécessaire de développer un tourisme qui inclut les habitants.
Les habitants ont des difficultés liées aux prix du foncier par exemple. Les mouvements nationalistes s'en prennent également au tourisme, on l'a vu à travers les attentats commis envers les résidences secondaires. Enfin, la sur-fréquentation peut devenir un problème dans certains lieux.
Le tourisme est mal vu par certains habitants, cependant il est essentiel dans l'économie de la Corse et représente une part importante.
Atouts touristiques nombreux : GR 20, paysages montagneux, littoraux, culture, randonnées...
FORCES
FAIBLESSES
OPPORTUNITÉS
MENACES
*Rivista Robba - Se loger sur le littoral insulaire : non-riches s’abstenir ?
*Journal de la Corse - Le malaise du logement en Corse, une crise générale qui se profile
Guides et sites web commerciaux
Autres
Ouvrages et publications académiques
Médias et articles journalistiques
Institutions officielles et données statistiques
*Collectivité de Corse
*Corse emploi
*Cairn.Info : Les tourments du tourisme sur l'île de Beauté
*Tourisme en Corse : un secteur en évolution
*PERSÉE : La Corse et le tourisme
*INSEE : Tourisme en Corse : en 2023, la tendance à la hausse est stoppée par le repli de la clientèle résidant en France
*INSEE : En Corse, 347 597 habitants au 1er janvier 2021
*Corsica Paradise : Quelle langue est parlée en Corse ?
*Assemblea di Corsica
*Le grand continent : Autonomie de la Corse : depuis quand l’île est-elle française ?
*La Corse de nos jours
*Corsica Tours : L’histoire du drapeau Corse
*Préfecture de la région Corse, "Portrait de la région", 2024
*Le Point, "On court à la catastrophe : l'été noir du tourisme", août 2024
*INSEE, "La Corse en Bref", édition 2019
*ATC (Agence du Tourisme de la Corse), Observatoire des chiffres-clés, 2023
Sources
N3 Tourisme
TANTET Emma - MÉOLI Maëlla - SANTERRE Cassandre
Randonnées thématiques
Organiser des randonnées ou des balades à thème où les habitants partagent leurs connaissances sur l'histoire, la faune et la flore locales pemettrait de renforcer les liens entre les habitants et les visiteurs. Les thématiques permettraient de mettre en valeur le patrimoine, sensibiliser, et immerger les touristes sur un sujet qu'ils connaissent mal ou peu.Exemple : Visite guidée thématique autour de la biodiversité, sur les traces d'une histoire...
Visites guidées par les locaux
Les visites guidées par les habitants permettent aux habitants de partager leurs connaissances et leur histoire aux touristes. Contrairement aux guides professionnels qui suivent un script ou un programme touristique standard, les habitants locaux offrent une perspective authentique, intime et unique du territoire.Exemple : Visite guidée thématique par l'habitant autour de la légende de la fée d’Ulmeta. Un lhabitant de l'île peut partager de façon unique cette histoire, comment elle est perçue et partagée entre les habitants.
Années 1980
En 1980, on recense 438 attentats contre des résidences secondaires. Ces attentats ne vont cependant pas ralentir le développement du tourisme en Corse, puisque les arrivées touristiques continuent d’augmenter. En parallèle de cette montée nationaliste, un écotourisme se développe déjà sur l’île de Beauté. Beaucoup sont attirés par les randonnées, et notamment le GR 20 qui vient d’être mis en place. De plus, le Parc naturel régional de la Corse est créé en 1971. Il représente 51% de la superficie de l’île. Le nationalisme et le tourisme se développent donc en parallèle dans les années 1970 et 1980. On peut expliquer cela par le fait, notamment, que les attentats visaient principalement les résidences secondaires, tous les touristes n’étaient donc pas concernés.
Développer des projets d’écotourisme menés par les habitants.
Développer des projets d'écotourisme menés par les habitants et qui impliquent de créer des initiatives touristiques qui sont à la fois respectueuses de l'environnement et bénéfiques pour les communautés locales. Ces projets ont pour objectif de promouvoir un tourisme durable, tout en donnant aux habitants locaux la possibilité de participer activement à la gestion et à la valorisation de leurs biodiversités, et pour les touristes de permettre aux voyageurs de vivre des expériences authentiques, tout en garantissant que ces projets profitent à long terme aux populations locales et à la conservation de l’environnement.Exemple : Découverte et sensibilisation autour des calanques de Piana
Ecovillages participatifs
Pour répondre à ces enjeux, une idée innovante pourrait transformer les relations entre habitants et visiteurs : la création d’un réseau d’écovillages participatifs. Ces lieux offriraient aux touristes des hébergements écologiques tout en les invitant à participer à des activités collaboratives aux côtés des locaux. Ateliers de permaculture, initiation à l’artisanat corse, cuisine traditionnelle ou encore projets de reforestation seraient autant d’occasions de créer des liens authentiques tout en préservant l’environnement.Ces écovillages valoriseraient le patrimoine naturel et culturel tout en adoptant des principes d’éco-construction et d’autonomie énergétique. Ils pourraient également créer des emplois locaux, notamment dans l'agriculture durable ou le guidage touristique, et bénéficier d’un soutien financier grâce aux subventions pour le tourisme durable. Cependant, ce projet nécessiterait un investissement initial important, ainsi qu’une gestion rigoureuse pour maintenir un équilibre entre préservation, authenticité et accessibilité. Les habitants devraient être impliqués dès le début pour garantir leur adhésion et éviter tout rejet.Si cette idée est bien mise en œuvre, elle pourrait redéfinir l’image de la Corse en matière de tourisme, en la positionnant comme un modèle de durabilité et de cohabitation harmonieuse entre locaux et visiteurs. Ce projet ne serait pas qu’une réponse aux défis actuels, mais une opportunité pour la Corse de réaffirmer son identité tout en regardant vers l’avenir.
1936
Il faut attendre le XXe siècle pour que le tourisme commence à se développer. Dans la première partie du siècle, on voit se développer un tourisme itinérant ce qui entraîne l’arrivée de quelques hôtels. À partir de 1936, beaucoup de Corses habitants hors de l’île reviennent chez eux pendant leurs vacances ce qui favorise un peu le tourisme.
Antiquité
Habitée depuis la Préhistoire, elle passe sous la gouvernance de plusieurs États au cours des siècles. La Corse a longtemps appartenu à l’Italie, et ce, dès l’Antiquité.
L'économie corse doit faire face à certains défis :
Tout d'abord la Corse doit faire face au problème de la dépendance du secteur touristique. En effet, le tourisme étant la source majeure de revenus pour la Corse, elle est donc dépendante de ce secteur. En effet, l'île devient donc vulnérable aux fluctuations saisonnières et aux crises économiques, sanitaires ou environnementales (comme la pandémie de COVID-19 ou les catastrophes naturelles). La saisonnalité du tourisme créée des emplois précaires et entraîne une instabilité pour l'économie locale.De plus, l'économie est encore centrée sur quelques secteurs comme le tourisme, l'agriculture (notamment l'élevage et la production de fromage), et le bâtiment. Mais cette faible diversification limite donc les possibilités de croissance économique durable. Cela peut même exposer l'île à des risques comme, par exemple, la variation des prix des produits agricoles.En outre, les transferts financiers de l'État vers la Corse, notamment les dotations budgétaires, peuvent être insuffisants pour couvrir les besoins spécifiques de l’île. L'autonomie fiscale limitée de la Corse et la gestion des ressources publiques peuvent compliquer le financement de projets locaux essentiels, comme l'amélioration des transports, des écoles et des équipements publics.Enfin, l'île doit importer une grande partie de ses biens et services, ce qui peut augmenter les coûts et rendre l'économie corse vulnérable aux hausses de prix extérieures ou aux ruptures d'approvisionnement.
XIXe siècle
Quelques touristes s’y intéressent à la fin du XIXe siècle, grâce à la maison de Napoléon Bonaparte à Ajaccio. Ils sont peu nombreux et font partie de l’aristocratie européenne, comme tous touristes de cette époque. Ajaccio attire aussi l’hiver et devient une station climatique d’hiver, pour ces mêmes aristocrates.
Mettre en avant les ateliers d'artisanat corse
Organiser des ateliers où les touristes peuvent apprendre des compétences artisanales traditionnelles, animés par des artisans de la région. Cela permettrait une activité découverte pour les touristes, mais surtout, les artisans de l’île pourront se faire connaître et avoir un revenu complémentaire avec les ateliers qu’ils animeront.Exemple : Atelier de fabrication artisanale d'un couteau corse.
Aujourd'hui
Certains lieux sont devenus des sites incontournables pour les touristes, ce qui en a obligé certains à mettre en place des quotas en 2020. Malgré tout, les chiffres du tourisme restent difficiles à évaluer et interpréter. Par exemple, dans les arrivées touristiques sont compter les « « les vas-et-vient permanents entre île et continent ».Le tourisme a donc pris une part très importante de l’économie de la région. Les habitants en dépendent donc fortement, même si cela n’empêche pas les revendications et contestations nationalistes.
Antiquité
Habitée depuis la Préhistoire, elle passe sous la gouvernance de plusieurs États au cours des siècles. La Corse a longtemps appartenu à l’Italie, et ce, dès l’Antiquité.
Les services publics et les transferts financiers
Les services publics et les transferts financiers sont également un pilier essentiel dans de nombreuses régions insulaires. En effet, l’économie corse dépend aussi des dotations et investissements publics. Ces transferts, essentiels à l’équilibre économique, alimentent parfois un sentiment de dépendance envers l’État, en contradiction avec les aspirations autonomistes.
Années 1950
Mais le réel essor du tourisme en Corse débute dans les années 1950. L’île profite du développement du camping, car elle attire de nombreux campeurs venus découvrir ses paysages. Mais le reste des touristes restent encore peu intéressés par la Corse, notamment à cause de son manque d’urbanisation qui effraie les touristes. Ce retard reflète là encore l’histoire de l’île. En 1957, un plan d’aménagement de la Corse est alors mis en place et entraîne la construction de deux lotissements de résidences secondaires.
Le tourisme
Tout d’abord le tourisme est un moteur essentiel qui représente environ 30 % du PIB régional, c’est en effet une source majeure de revenus. L'île accueille chaque année plus de 3 millions de visiteurs. Cependant, cette forte saisonnalité créée une économie fragile et dépendante, particulièrement exposée aux crises (pandémie, inflation). Le tourisme de masse suscite aussi des tensions sociales, en effet il est perçu comme un facteur de pression sur les ressources locales (eau, logement, foncier) et comme un risque de dénaturation de l’identité corse.
Années 1960
On recense en 1960, 275 000 arrivées, soit le double de la population corse. Malheureusement, beaucoup de sites qui ont un potentiel touristique ne se développent pas, car le réseau routier ne permet pas leur accès.Cet essor touristique fait naître un débat dans les années 1960 qui oppose deux idées : un meilleur développement urbanistique, et la conservation de l’identité corse. Les Corses veulent préserver la nature et l’authenticité de leur île. Un plan local d’urbanisme est mis en place, ainsi qu’une loi réglementant l’aménagement du littoral pour répondre aux attentes des habitants. Mais ils accusent alors le tourisme de transformer l’île, et d’entraîner des problèmes fonciers présents dès 1960. Malgré ces inquiétudes et contestations, le tourisme continue de se développer. Pour aider à son développement, l’Ambassade Touristique Corse (ATC) est créée.
Années 1970
Un mouvement nationaliste corse prend de l’importance dans les années 1970, et va notamment s’en prendre au tourisme. Le 19 mars 1970, le Transat Hôtel de la Marana à Bastia est victime d’un attentat, considéré comme le premier « attentat touristique ». L’objet de colère des nationalistes est un plan d’urbanisme qui va être au cœur des contestations. Les attentats contre des résidences secondaires vont se multiplier, mettant en cause l’augmentation des prix du fonciers. L’immobilier touristique est la principale cible : les résidences secondaires se développent au détriment des logements des plus modestes Corses.
L’agriculture et l’artisanat
L’agriculture et l’artisanat sont des secteurs en mutation. Traditionnellement agricoles, les zones rurales corses se diversifient avec des productions locales valorisées par les labels (fromages, charcuterie, miel, vins AOC). Cependant, ces secteurs restent marginaux face au poids du tourisme. Le manque de terres disponibles, en partie lié à la spéculation foncière, limite leur expansion.
Années 2000
Les années 2000 marquent un tournant pour le tourisme en Corse. Le tourisme continue de se développer, et des plans de modernisation sont mis en place. Ainsi, entre 2000 et 2006, on cherche à moderniser les hébergements. Un plan d’aménagement du littoral voit aussi le jour et est accepté par une grande partie de la population. Seules les associations écologistes sont contre. Néanmoins, cet apaisement des tensions autour du tourisme ne marque pas la disparition des violences. Celles-ci continuent, mais les causes ne sont pas forcément connues.Le tourisme en Corse s’est donc considérablement développé depuis les années 1950, mais pas de façon homogène. Certaines années, la croissance touristique est en baisse, c’est le cas notamment en 2010.
Evénements culturels
Les fêtes et festivals jouent un rôle important dans l'expérience touristique, car ils offrent aux visiteurs une occasion unique de découvrir la culture locale en s'immergeant dedans. Les événements culturels vont bien au-delà des simples attractions touristiques et offrent une immersion dans les traditions, l’histoire, les arts, et les coutumes d’une région. Ils sont aussi un moment d'échange, notamment entre touristes et locauxExemple : Festival des Rencontres de chants polyphoniques de Calvi. Il permet de découvrir les chants traditionnels corses, et d'autres. Ces chants résonnent pendant six jours dans la citadelle de Calvi.
XVIIIe siècle
Ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIIe siècle que la France conquiert l’île. Le tourisme ne s’est pourtant pas développé tout de suite malgré les nombreux atouts que présente l’île de Beauté.
Face à ce défi, plusieurs propositions ont été mises en avant...
Les nationalistes ont proposé « le statut de résident », mais cela ne répond pas pleinement aux problèmes de fond. Le député Acquaviva a présenté des solutions : le droit de préemption pour la Collectivité de Corse, une surtaxe sur les résidences secondaires et une taxation dissuasive des plus-values immobilières. Cependant, ces initiatives peinent à aboutir notamment à cause du manque de moyens financiers ou de soutien politique.