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Transcript

Libération de la Dordogne

Par Valentine Goncalves, Jade Legoff et Heidi Helfenberger

Contexte

La libération de la Dordogne en 1944 marque la fin de l'occupation allemande grâce aux actions des résistants et des froces alliés. Après des mois d'opérations de sabotage et de combats menés par les maquisards, la région est enfin libérée en aout, symbole de la fin de l'oppression nazi et un retour à la liberté pour ses habitants. Nous pouvons ainsi nous demander comment la Dordogne a-t-elle vécu sa libération ?
- La manière dont est libérée la ville de Périgueux
- Réaction des forces allemandes encore présentes à Périgueux en août 1944
- Noms, tendance politique, caractéristiques et nombre de chacune de ces forces

Sommaire

- Les forces en présence du côté de la Résistance et de l’occupant en Dordogne

Appuyiez sur les différentes forces afin d'en savoir plus !

Opposants

Résistants

Les forces en présence

La Hilspolizei

Caractéristiques : Force auxiliaire créée par les nazis dans les territoires occupés, composée de collaborateurs locaux. Elle assistait les forces allemandes dans la répression des résistants et des populations persécutées, notamment lors des rafles et arrestations.Tendance politique : Pro-nazie, collaborationniste.

Les Francs-Tireurs et Partisans Français

Caractéristiques : Les Francs-Tireurs Partisans sont créés au printemps 1942 pour coordonner et intensifier les actions des trois branches paramilitaires issues du Parti Communiste Français dissout dès septembre 1939. Ils sont placés sous l’autorité de Charles Tillon. En décembre 1943, un accord est conclu avec la France Combattante pour aboutir à une seule formation paramilitaire. En février 1944, les Francs-Tireurs Partisans, tout en conservant leur autonomie de commandement, sont une des composantes des Forces Françaises de l’Intérieur.Effectifs : Environ 100 000 membres à leur apogée.Tendance politique : Communiste

L'armée secrète

Caractéristiques : Créée à l'automne 1942, l'Armée Secrète est issue de la fusion des branches paramilitaires des Mouvements Unis de Résistance (MUR), qui sont eux-mêmes nés de l'union des groupes Combat, Franc-Tireur et Libération. Elle représente, en quelque sorte, la manifestation spontanée de la résistance armée. À l'origine, l'Armée Secrète faisait partie des MUR, officiellement constitués en janvier 1943 sous l'impulsion de Jean Moulin.Effectifs : Environ 50 000 membres.Tendance politique : Majoritairement monarchiste et conservatrice, composée d'anciens militaires et de patriotes.

La division Das Reich

Caractéristiques : Le 6 juin 1944, le Débarquement débute sur les plages normandes. Hitler fait appel à la division blindée SS Das Reich, une unité d'élite basée à Montauban. 15000 hommes prennent la route. Leur mission : rejoindre au plus vite la Normandie et nettoyer les maquis français de leurs Résistants. Effectifs : Environ 15 000 à 20 000 hommesTendance politique : Nazie.

La milice

Carctéristiques : Les clauses de l'armistice avec le troisième Reich oblige l'Etat Français à réduire le nombre de Gendarmes Mobiles, puisque c'est une formation militaire. Le régime de Vichy crée une force civile spécifique qui lui permettra d'intervenir pour maintenir l'ordre en appui de la police des corps urbains Leurs missions étaient le service d'ordre et la répression en cas de troubles; ils effectuaient des patrouilles dans les villes et sur les routes. Assuraient des gardes de materiels de l'armée sous scéllés, garde de trésorerie et des Postes.Effectifs : Environ 25 000 hommesTendance politique : Pro-Vichy.

La division Brehmer

Caractéristiques :Entre février et avril 1944 le Haut Commandement allemand lance en France les quatre premières grandes opérations militaires contre la Résistance, dont « l’opération Brehmer », du nom du général Walter Brehmer à qui est confiée l’une de ces opérations. Ce dernier va disposer d’un effectif d’environ 8 000 hommes pour traquer les maquis, rafler les juifs et terroriser les civils, sur une zone s’étendant de la Dordogne à la Haute-Vienne en passant par la Corrèze. Effectifs : Environ 20 000 hommesTendance politique : Nazie.

L'organisation de Résistance de l'Armée

Caractéristiques :L’Organisation de résistance de l’Armée (ORA) issue de l’armée d’armistice. Fin décembre 1942, Verneau remet entre les mains du général Frère, désigné par Giraud comme son représentant en métropole avant son départ clandestin pour l’Afrique du Nord en novembre 1942, son organisation qu’il appelle l’Organisation métropolitaine de l’Armée (OMA) qui, plus tard, va devenir l’Organisation de résistance de l’Armée, l’ORA. Deux constantes, dépendant toutes de son origine militaire, caractérisent l’ORA. Élément avancé de l’armée, l’ORA se refuse à toute inféodation politique. Ses membres sont en activité de service. Elle s’est donné comme mission de participer à la libération du territoire. Effectifs : Entre 50 000 et 100 000 membresTendance politique : Conservatrice, souvent liée à des officiers fidèles à Vichy au début, mais anti-allemande

Opposants

Résistants

Au premier rang, à partir de la gauche, on peut reconnaître Noël Dujardin, dit Polydor, Yves Péron, dit Caillou, Édouard Valéry, dit Lecœur, René Boillet, dit Gisèle, Roger Ranoux, dit Hercule, le commandant Gaucher, dit Martial, Jacques Poirier du SOE britannique.

Réaction des forces allemandes

En août 1944, la situation des forces allemandes présentes à Périgueux devient de plus en plus critique à mesure que les troupes alliées progressent dans leur avancée vers la libération de la France. Face à cette menace croissante, les troupes d'occupation adoptent une posture défensive tout en préparant leur retrait. Les forces allemandes, alors stationnées dans la ville, prennent conscience de l'inévitabilité de la défaite. Cette prise de conscience les conduit à une série de réactions, comme des actes de répression contre la population locale et des manœuvres de repli stratégique. D'une part, les soldats allemands tentent de maintenir l'ordre en exerçant des pressions sur les résistants et les civils soupçonnés de collaborer avec eux. Des arrestations et des exécutions sont alors fréquentes, dans un dernier effort pour décourager toute insurrection locale. D'autre part, les forces allemandes entament des préparatifs pour quitter la ville. Ce retrait est précipité par la proximité des troupes alliées et des actions de la Résistance française, qui intensifient leurs attaques contre les infrastructures militaires allemandes et perturbent les lignes de communication et d'approvisionnement.

Malgré quelques tentatives de résistance, les troupes allemandes finissent par évacuer Périgueux dans une retraite désordonnée, laissant derrière elles une ville sur le point d’être libérée par les forces françaises et alliées.

Libération de Périgueux

La ville de Périgueux a été libérée dans le cadre des combats acharnés menés par la Résistance en Dordogne durant l’été 1944, dans une atmosphère de tension et d’enthousiasme grandissant à l'approche de la défaite allemande. Dès juin 1944, avec l'annonce du débarquement allié en Normandie, les forces de la Résistance dans la région intensifient leurs actions : sabotages, embuscades, et attaques surprises contre l'occupant allemand. Le tournant décisif pour Périgueux se produit en août. Alors que la garnison allemande de la ville se compose de 1 500 à 2 000 hommes, elle commence à ressentir la pression croissante des forces résistantes, composées de groupes divers comme l'Armée Secrète, les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF), et l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA). À mesure que les accrochages s'intensifient, l’état-major FFI met en place un plan d’encerclement de la ville. Cependant, les Allemands reçoivent finalement l’ordre de se replier vers l’ouest en raison de la progression des Alliés après le débarquement de Provence le 15 août 1944. Ce changement de stratégie dans les rangs allemands précipite leur retrait de la ville. Le 19 août 1944, à 20h30, la garnison allemande abandonne définitivement Périgueux sans offrir de résistance aux troupes de la Résistance. Les forces du maquis entrent dans la ville le soir-même sous une pluie battante. Cette libération est marquée par l'absence de combats directs pour reprendre la ville, bien que des affrontements meurtriers aient eu lieu dans les environs au cours des jours précédents. L'enthousiasme gagne rapidement la population de Périgueux, après quatre années d'occupation allemande et de répression. Le départ des troupes nazies et l'entrée des résistants dans la ville sont accueillis avec un immense soulagement. Cette libération fait partie d'un processus plus large qui voit la Dordogne entièrement libérée le 22 août 1944.

https://cdm24.fr/la-liberation-de-la-dordogne/

La Résistance française se compose de trois principales formations : l’Armée Secrète, les Francs-Tireurs et Partisans Français, et l’organisation de Résistance de l’Armée, regroupant environ 20 000 volontaires déterminés à lutter contre l’occupant. Malgré un arement limité, une formation inégale et des difficultés logistiques, la Résistance mène une guerre d’usure efficace, détournant des unités ennemies et sapant leur moral.

En face, environ 2 000 soldats de diverses nationalités sont soutenus par des forces allemandes, stationnées à Périgueux, Bergerac et Saint-Astier. Ils sont renforcés par des milices vichystes et d'autres unités répressives, dont la Hilfspolizei, dont le comportement a été particulièrement brutal. Des renforts extérieurs, comme la division Brehmer et la division Das Reich, arrivent également, créant une situation tendue dans la région, notamment au début d’août.