MasterGéographieLittorale20241021
Frédéric Gresselin
Created on October 19, 2024
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Transcript
le 21 octobre 2024
Frédéric Gresselin, Master géographie Caen
Apport à la compréhension des dynamiques physiques
Etude de séries temporelles en domaine littoral
Introduction
- La zone critique est l'environnement terrestre qui s'étend de l'atmosphère aux roches non altérées. Elle englobe la basse atmosphère, la pédosphère (le sol), la zone vadose (zone non saturée au dessus de la nappe phréatique), les nappes d'eau souterraine et les roches altérées.
- La compréhension du fonctionnement global de la zone critique, l'analyse de son exploitabilité et de ses limites mais aussi de ses altérations nécessitent la mise en place d'approches naturalistes, c'est à dire descriptives, de l'instrumentation, du traitement de données et de la modélisation.
- Une série temporelle, ou série chronologique, est une suite de valeurs numériques représentant l'évolution d'une quantité spécifique au cours du temps. Elles servent à décrire la façon dont un système évolue dans le temps, pour un paramètre donné suivi pour sa représentativité du fonctionnement.
- Modéliser s'avère indispensable pour comprendre, de la manière la plus systémique possible, la complexité du fonctionnement actuel et futur de la zone critique. Mais ce n'est qu'une étape parmi d'autres. Comprendre les mécanismes impliqués est un préliminaire à toute modélisation.
L'aquifère : la partie souterraine de la zone critique
- chroniques piézométriques, de température et de conductivité produites dans des aquifères littoraux le long du littoral de la Manche
- chroniques piézométriques de la nappe des calcaires bathoniens en Campagne de Caen
- des photographies aériennes
Objectifs du cours
- Diagnostiquer et comprendre certains processus régissant le cycle de l'eau dans l'aquifère
- Mettre en évidence l'hétérogénéité des situations dans la partie souterraine de la zone critique
- Développer vos capacités descriptives et l'interprétation de séries temporelles
- Découvrir ou se roder à la photo-interprétation
- Support du diagnostic :
- des cartes géologiques au 1/50 000
- des cartes pédologiques au 1/250 000 (référentiel pédologique régional)
- des modèles numériques de terrain au pas de 5 m
- des orthophotoplans de résolution 20 cm
- de l'imagerie satellitaire couvrant une large signature spectrale
- des bases de données sur l'occupation des sols (bd topo, registre parcellaire graphique, bd haie, bd forêts...)
- la cartographie des hydrosystèmes (sources, plans d'eau, cours d'eau, bassins versants...)
- une littérature scientifique abondante dans les domaines de la physique, de la bio-physico-chimie, de l'écologie...
- numérisation, bancarisation et mise à disposition de données accessibles gratuitement en ligne
- une organisation efficace dans la production de cette connaissance
- ...
Un leg inestimable laissé par nos prédécesseurs
orthophotoplans
carte géologique
Exemples d'informations disponibles
Goury
marais rétro-littoral
route
muret
zone humide
source CAC ortho 5 cm
source BRGM
source IGN bdortho 20 cm
mare
terrasses marines anciennes
granite
Goury
50 m
source : IGN, BD ortho
Un exemple à Goury (Hague, Manche)
Des jeux de données toujours plus nombreux et de qualité croissante. Ilspermettent de gagner en performance. Toutes ces données sont numériques, en format raster ou vecteur, et la plupart sont libres d'utilisation. Les données sur le sous-sol et le sol sont moins nombreuses que celles sur l'occupation du sol
1947 2002 2007 2012
L'aquifère est un des compartiments de l'hydrosystème. La compréhension des processus qui régissent le stockage et l'écoulement de l'eau en son sein est nécessaire à une bonne maîtrise de la gestion des milieux aquatiques de surface
- Relation entre les eaux souterraines et les eaux de surface
- Le niveau piézométrique varie dans le temps et l'espace
- Une zone non saturée en eau s'étend entre la surface du sol et celle de la nappe
- L'épaisseur de la ZNS varie dans le temps également
- La nappe d'eau souterraine affleure dans les zones humides et au niveau des sources
- Les puits ou les forages permettent d'en observer les variations de niveau, très ponctuellement cependant
roche fissurée
sédiment poreux
L'aquifère est un réservoir en eau. L'eau s'emmagasine dans les fissures ou la porosité de la roche, formant une nappe d'eau souterraine
- L'eau hygroscopique, qui est retenue très étroitement à la surface des particules de roche par des forces d'attraction moléculaire. Cette eau, adsorbée aux grains de la roche, n'est pas disponible pour les plantes. L'argile contient plus d'eau hygroscopique que le sable.
- L'eau capillaire qui est en grande partie accessible aux plantes mais qui ne s'écoule pas par gravité
- L'eau gravitaire, mise en mouvement par la gravité terrestre et qui nous est accessible par pompage ou via son émergence au niveau des sources
- C'est principalement cette eau que l'on étudie
Dans le sous-sol, l'eau est stockée dans les espaces inter-granulaires ou dans les fissures de la rocheOn distingue classiquement trois types d'eau :
- Ces variations sont latérales ou/et verticales
- en lien avec l'histoire géologique du site
- Ces variations vont entraîner une modification dans les conditions d'emmagasinement de la resssource en eau souterraine
- Elles vont par ailleurs modifier les conditions de circulation de l'eau dans l'aquifère
- Elles vont donc jouer aussi sur la diffusivité de l'eau
La porosité peut varier très rapidement dans l'espace, y compris pour des sédiments meubles. Les modèles ne tiennent pas compte de cette variabilité en général
crayon
granite altéré (arène granitique)
craie altérée et sa gangue d'altérites(argiles à silex)
calcaire corallien (les branches des coraux sont dissoutes)
L'altération des roches génère également de l'hétérogénéité dans la distribution de la porosité
craie vue au microscope(MEB)
- La craie est principalement formée de fragments de coquilles de micro-algues
- Ces fragments sont séparés par des vides plus ou moins larges
- La porosité d'une craie peut-être forte (plusieurs dizaines de pourcents)
- C'est en général un très bon réservoir aquifère, l'eau s'emmagasinant dans les nombreux pores de la roche
Au coeur de la roche, dans l'infiniment petit, la porosité peut rapidement changer également
Calcaires du BajocienCalvados
Sols anciens et cendres volcaniquesEl Salvador, source Chuck DeMets
La roche peut à la fois être poreuse et fissurée. La fissuration et la fracturation varie aussi fortement dans l'espace. L'aquifère est un des compartiments de la zone critique les plus hétérogènes et les moins bien connus
source artésienne
Les séries étudiées se situent dans un contexte de nappes libres ou semi-captives
Deux grands types d'aquifère : libres et captifs
forage artésien
Le piézomètre, ouvrage équipé d'une sonde produisant les séries temporelles étudiées
la tête du piézomètre, à partir de laquelle s'exercent les prélèvements et l'accès à la sonde
une dalle pour protéger le piézomètre des infiltrations d'eau de surface
le piézomètre peut suivre des eaux souterraine venant de plusieurs nappes. Cela complique les interprétations. A éviter lorsque c'est possible.
le tube est plein dans la partie sommitale du piézomètre afin d'éviter la pénétration d'eaux souterraines superficielles en général polluées par les activités humaines
une sonde mesure les variations du niveau de la nappe qui pénètre dans le piézomètre grâce à des crépines. La sonde peut mesurer d'autres paramètres, comme la température ou la conductivité
piézomètre
Interprétation de chroniques piézométriques en contexte littoral
1-1a
Un exemple dans le massif dunaire de Carteret (Manche)
France
Manche
zones humides rétro-littorales
massif dunaire
arrière pays(bocage armoricain)
havre de Carteret
havre de Portbail
source : google Earth
Le havre de Carteret (Manche, France) : un des sites du programme de recherches Rivages normands 2100, piloté par l'OSUR (Université de Rennes) et la DREAL
150 m 100 50 0
0 5 km
Source : BRGM, Rivages normands 2100, CAC, geoportail
rochers affleurant à marée basse
colluvions de penteen pied de paléofalaise
une série de schistes, grès et calcairesplissés datés du Cambrien au Dévonien
Deux points de suivi dans le massif dunaire, proches de la mer
arrière pays(bocage armoricain)
massif dunaire
zones humides rétro-littorales
P4
P1
P4
P1
maillage Safran
Source : Safran,Rivages normands 2100, CAC, Institut Agro
Relation entre la pluviométrie modélisée (Safran) et la piézométrie de la nappe des sables dunaires de Barneville-Carteret (point P1)
piézométrie en m
précipitations en mm
Source : Safran, Rivages normands 2100, CAC
piézométrie en m
précipitations en mm
Interprétation du graphique
- Chronique courte
- Probablement un cycle annuel avec des hautes eaux hivernales et des basses eaux estivales
- Des variations cycliques de plus courte période
- Les précipitations ne sont pas mesurées mais modélisées (maille carrée de 8 km de côté). Le contexte pluviométrique local peut ne pas être précisément représenté par la maille choisie
- Pas de relation univoque entre les précipitations et la piézométrie
Source : Safran, Rivages normands 2100, CAC
piézométrie en m
ETP et dainage en mm
Relation entre l'évapo-transpiration potentielle journalière (Safran), le drainage journalier (Safran) et la piézométrie horaire P1 de la nappe des sables dunaires de Barneville-Carteret
- L'évapotranspiration et la piézométrie répondent d'une cyclicité annuelle (a priori) mais leurs cycles sont en opposition de phase
- Les variations journalières de l'évapotranspiration n'influencent pas la piézométrie
- L'aquifère filtre donc a priori ce signal haute fréquence
- Le cycle pluri-journalier de la piézométrie n'est pas expliqué à ce stade
- Le drainage modélisé est sous-estimé en fin d'été (la recharge débute plus vite que ne laisse supposer le drainage), pour le site considéré
- Safran produit les données climatiques les plus précises actuellement en dehors des stations climatiques
Source : Safran, Rivages normands 2100, CAC
piézométrie en m
ETP et dainage en mm
Interprétation du graphique
- Du volume des précipitations
- De l'évapotranspiration (donc de la température, du vent, du degré d'hygrométrie de l'air, de l'exposition aux agents météorologiques...)
- Des variations de la réserve hydrique des sols
La pluie efficace dépend :
- Ruisselle
- Recharge les nappes d'eau souterraine (drainage de Safran)
- Et donc contribue à l'écoulement des cours d'eau
La pluie efficace est la partie des précipitations qui :
La pluie efficace
150
100
100
115
Le sol est un facteur de contrôle du bilan hydrologique, rarement évoqué. Les connaissances actuelles sur le sol sont encore très largement insuffisantes.
juin à sept juil à sept août à sept
Période de déficitpédologique
nov à mars déc à mars janv à mars
Période d'efficacité des précipitations
165
Ecoulement annuelen mm
Impact de la variation de la réserve en eau d'un sol sur le bilan hydrologiquePluie annuelle 615 mm Température annuelle 10,4°C (climat actuel du plateau de l'Eure)
50
RFU du sol en mm
Recherche du facteur de contrôle responsable du cycle pluri-journalier
Source : Shom, Rivages normands 2100, CAC
P1
Vives-eaux
Mortes-eaux
piézométrie en m
Amplitude de la marée en m
Août 2022 Oct 2022 Déc 2022 Fév 2023
Relation entre la marée (Saint-Malo) et la piézométrie de la nappe des sables dunaires de Barneville-Carteret (point P1)
cycle mortes-eaux / vives eaux : 14 j environ
cycle 12 h environ
P1
01/09/2022 15/09/2022 29/09/2022
piézométrie en m
Amplitude de la marée en m
Relation entre la marée et la piézométrie de la nappe des sables dunaires de Barneville-Carteret (point P1)
P1
01/09/2022 15/09/2022 29/09/2022
piézométrie en m
Amplitude de la marée en m
Interprétation du graphique
- les variations piézométriques sont influencées par la marée (à démontrer par analyse statistique, étude de la fréquence et déphasage, modélisation)
- Le signal est structuré par les alternances vives-eaux / mortes-eau
- Le cycle journalier s'observe éventuellement. Il disposerait alors d'une très faible amplitude
- Mais il est vraisemblable que ce signal haute fréquence soit du bruit (précision de la sonde)
- Le signal de la marée est enregistré avec un déphasage d'environ 5 jours
- P1 est distant de la mer de 185 m environ
signal marée
Amplitude de la marée en m
piézométrie en m
Août 2022 Oct 2022 Déc 2022 Fév 2023
P1
recharge aquifère
Relation entre la marée et la piézométrie de la nappe des sables dunaires de Barneville-Carteret (point P1)
rochers affleurant à marée basse
colluvions de penteen pied de paléofalaise
une série de schistes, grès et calcairesplissés datés du Cambrien au Dévonien
arrière pays(bocage armoricain)
massif dunaire
zones humides rétro-littorales
P4
P1
Août 2022 Oct 2022 Déc 2022
Août 2022 Oct 2022 Déc 2022 Fév 2023
piézométrie en m
Amplitude de la marée en m
P4
P1
distance mer de P4 : 250 mP1 : 185 m
Relation entre la marée et la piézométrie de la nappe des sables dunaires de Barneville-Carteret (point P4)
distance mer de P4 : 250 mP1 : 185 m
- Le signal de la marée est moins ample en P4 qu'en P1
- Cette différence pourrait s'expliquer par une modification des caractéristiques hydrodynamiques au sein de l'aquifère
- Cependant, les sables dunaires, d'origine éolienne, sont très homogènes en termes de composition et de granulométrie et donc de transmissivité
- Hypothèse : l'effet de la marée s'amortit en s'éloignant de la mer
- Les effets de la marée sont filtrés par l'aquifère dunaire
Août 2022 Oct 2022 Déc 2022
Août 2022 Oct 2022 Déc 2022 Fév 2023
piézométrie en m
Amplitude de la marée en m
P4
P1
Interprétation du graphique
L'analyse des chroniques piézométriques de la nappe des sables dunaires de Carteret : que retenir ?
- recharge : plutôt en hiver, quand les précipitations sont au paroxysme de leur efficacité et que les volumes de pluie pénétrant dans le sous-sol sont supérieurs aux volumes d'eau souterraine s'écoulant vers les zones de drainage (cours d'eau, sources, zones humides, plan d'eau, mer)
- décharge : en l'absence de pluie efficace, le drainage des nappes par les hydrosystèmes de surface entraîne une baisse du niveau piézométrique
- La période de recharge va varier selon de nombreux paramètres : la réserve en eau des sols et l'importance du déficit hydrique en fin d'été, l'épaisseur de la zone non saturée, sa perméabilité...
- Dans l'Ouest de la France, la période de recharge peut débuter en fin d'été (c'est le cas ici) et s'étendre jusqu'en juin selon les configurations locales
- Une très forte pluviométrie estivale peut générer de la pluie efficace dans ce type d'aquifère, extrêment poreux
- Le signal piézométrique peut être influencé par des processus non climatiques, ici la marée
Le niveau piézométrique varie selon des cycles de recharge / décharge induit par le climat et sa saisonnalité
1-1b
L'influence du niveau marin et de son élévation sur la piézométrie littorale : en route vers les modèles
La piézométrie d'un territoire est en général produite par modélisation
video Rivages normands 2100(modèle 2 D développé par Alexandre Gauvain, OSUR)
Visualisation des variations piézométriques de la nappe phréatique dans le cordon dunaire, le marais maritime, la paléofalaise et l'arrière pays
Le cordon dunaire tamponne l'influence de la marée sur la piézométrie de la nappe.Le cycle "semi-mensuel" (alternance vives-eaux / mortes eaux) influence plus loin à l'intérieur des terres la piézométrie de la nappe que le cycle journalier.Plus le cordon dunaire est réduit, plus la marée a des chances d'influencer la piézométrie de la nappe d'eau souterraine du marais arrière littoral
L'influence de la marée sur la piézométrie de la nappe ne s'étend pas au delà du cordon dunaire sauf si ce dernier est de faible largeur
R : recharge de la nappeK perméabilité de l'aquifère
paléo-falaise
marais arrière-littoral
massif dunaire
L'élévation du niveau de la nappe est presque équivalente à celle du niveau marin bien que s'amortissant à l'intérieur des terres.L'influence de l'élévation de la mer s'étend loin à l'intérieur des terres
Le niveau des nappes du littoral s'élève au fur et à mesure de la montée du niveau marin. Le taux d'élévation, proche de celui du niveau marin en bordure de mer, s'amortit progressivement à l'intérieur des terres.
hausse du niveaude la nappe
hausse du niveaude la mer
Quand l'écoulement passe sous l'influence du niveau marin, en termes de cote et de pente, la zone d'émergence de la nappe se déplace vers l'amont. Il s'agit donc un gain temporaire
L'influence de l'élévation de la mer sur le niveau piézométrique de la nappe se limite à l'espace compris entre le trait de côte et la première zone d'écoulement superficiel de la nappe. La position de cette dernière va se déplacer vers l'amont au fur et à mesure de l'élévation du niveau marin
écoulement
hausse du niveau de la nappe
hausse du niveau de la mer
cote centennale actuelle de la mer : environ 8.5 m
alluvions fluviatiles
alluvions fluviatiles
alluvions fluviatiles
alluvions fluviatiles
cordon dunaire
cordon dunaire
tangues
tourbes
6.5 m
7.5 m
6.5 m
7.5 m
6 m
4 m
+1.5 m
granite de Fougères
Cancale
granite d'Avranches
granite de Carolles
Guyoult
Couesnon
Sélune
Sée
marais noirs
marais blancs
granite de Saint-Broladre
Les axes de drainage naturels peuvent se situer loin de la mer. C'est le cas dans la partie SW de la baie du Mont-St-Michel
Source European Spatial Agency
Les apports terrigènes par les trois fleuves de la baie sont très faibles par rapport aux apports marins
cordon dunaire
Un comblement progressif par des sédiments marins ayant offert des opportunités de poldérisation
décantation de boues carbonatées à chaque étale de marée qui vont former les tangues à l'origine de la richesse agricole des sols de la baie
le Guyoult
source : google earth
sables coquilliers apportés par les tempêtes
dépôts de vases carbonatées
source : chemins de la baie
vase carbonatéeà l'origine de la tangue
tangues
Les dépôts sédimentaires marins en fond de baie
substratum géologique
bordures
tourbe avec bois fossile
Ces dépôts viennent recouvrir le socle armoricain, altéré
formations superficielles
cornéennes(détail)
cornéennes
granite
granite altéré en boule
pointe du Grouin
moins d'apports et sédiments plus fins
plus d'apports marinset sédiments plus grossiers
La géologie de la baie en quelques mots
schistes et grès briovériens
Guyoult
Couesnon
Sélune
granite de Carole / Vire
marais blancs
marais noirs
gneiss et migmatites de Saint-Malo
cordon dunaire
cordon dunaire
schistes et grès briovériens
granite d'Avranches
granite de Saint-Broladre
Sée
prisme sédimentaire marin
cotes altimétriques des terrains
cote centennale actuelle du niveau marin : +9.12 m
alluvions fluviatiles
cordon dunaire
cordon dunaire
tangues
tourbes
6.5 m
7.5 m
6.5 m
7.5 m
6 m
4 m
+2 m
granite de Fougères
Cancale
granite d'Avranches
granite de Carolles
Couesnon
Sélune
Sée
marais noirs
marais blancs
granite de Saint-Broladre
Contexte topographiquede la baie du Mont-St-Michel
- directement sur l'estran à marée "basse"
- via les fleuves côtiers
- via le réseau de drainage
la nappe s'écoule globalement en direction de la merElle s'écoule aussi en direction des marais noirs avant d'en être évacuée par le réseau de drainage
La présence des marais noirs s'explique par la configuration piézométrique locale
crête piézométrique
paléofalaise
marais noirs
marais blancset leur système de drainage
digue
estran
L'élévation du niveau de la nappe détermine une modification des trajectoires d'écoulement et une diminution du temps de résidence des eaux souterraines dans l'aquifère.
Temps de séjourde l'eau souterraineen année
Des inondations longues et coûteuses
Des risques liés à la remontée dans le sous-sol du toit de la nappe phréatique, avec ou sans débordement
Différents types de dommages occasionnés par les remontées et débordements de la nappe phréatique
Des risques liés à la remontée dans le sous-sol du toit de la nappe phréatique, avec ou sans débordement
source : orthophotoplan IGN
source : orthophotoplan IGN
source : DREAL Normandie
Saint-Germain-sur-Ay
Lillemer
Un risque de pertes culturales
© DREAL Normandie
Le biseau salé est l'interface souterraine, dans les aquifères littoraux, entre les eaux continentales et marines.
80 m
10 km
Dans les aquifères littoraux, les eaux salées se trouvent en général à grande profondeur et ne représentent ainsi aucune menace pour les activités de surface.Cependant, à la faveur de pompages mais aussi du drainage des zones humides, le biseau salé peut remonter et contraindre certaines activités.L'élévation du niveau marin et la diminution des flux d'eau douce provenant du continent en été, induits par le changement climatique, vont en favoriser la pénétration à l'intérieur des terres.
perte de surface etaugmentation de l'hydromorphie
Schéma conceptuel de l'évolution à venir du niveau de la nappe phréatique dans les Marais noir et blanc en baie du Mont-Saint-Michel
- des surfaces en eau
- des débits à pomper
- des niveaux d'eau
- de la concentration en sel
augmentation :
niveau piézométriquefutur
niveau piézométriqueactuel
niveau marinfutur actuel
Marais noir
cordon dunaire
falaise morte
Marais blanc
1-1c
La piézométrie, c'est aussi de la cartographie
- Ces cartes nécessitent de disposer d'informations très précises et denses sur le niveau atteint par la nappe à un instant t
- Les seules données acquises lors de la réalisation de forages ou par mesure dans des puits ou piézomètres ne suffisent pas
- Il faut intégrer des données sur les sources et les zones humides qui témoignent de la présence d'une nappe affleurante
Mesurer les variations spatiales de l'altimétrie du toit de la nappe permet de construire des cartes piézométriques
prairie humide
1947
2012
mégaphorbiaie
hippodromeen zone humide
friche boisée
Données à acquérir sur le terrain (puits, forages -BSS-, zones humides) et par photo-interprétation (zones humides)
prairie humide
remblai
haie bordant le cours d'eau, avec un alignement de peupliers
tranchée drainante(saignée)
peupleraie
Travailler sur des orthophotographies de millésime varié
2001
Il est également possible sur certains millésimes de diagnostiquer la présence de sols hydromorphes labourés
cours d'eau rectifié
mare
sols humides
source : IGN, BD ortho
Les courbes d'isovaleur altimétrique du toit de la nappe sont dénommées courbes piézométriques
Les données à traiter sont nombreuses et nécessitent des traitements numériques
* Pour les zones humides, la profondeur de la nappe est considérée comme nulle la cote piézométrique est alors égale à la cote altimétrique du sol
Les cartes piézométriques permettent :
- d'analyser le sens d'écoulement de la nappe phréatique
- de déterminer les points du territoire où les eaux souterraines convergent (exploitation de la ressource en eau)
- ceux où elle déborde (ZNS nulle)
Les courbes piézométriques sont des représentations de la cote altimétrique à laquelle se situe le toit de la nappe d'eau libre (nappe phréatique). Ce sont des courbes d'équipotentiel de la charge hydraulique de la nappe
Attention : ces cartes sont souvent empruntes d'erreur ou imprécises, qu'elles soient faites à la main ou par traitement numérique
Les cartes piézométriques permettent aussi de :
- Localiser les crêtes piézométriques (ligne de partage des eaux souterraines)
- Tracer les bassins versants hydrogéologiques (aire d'alimentation des captages prioritaires)
- L'espacement des courbes renseigne sur les variations de condition de diffusivité de l'eau dans l'aquifère (variation du gradient hydraulique)
Les cartes piézométriques permettent aussi d'analyser la relation entre la nappe et un cours d'eau
isopièze
Carte piézométrique au Nord de Ver-sur-Mer (Calvados)
5 m
10 m
- un V dans la vallée, dirigé vers l'amont, indique que la rivière draine la nappe
- Il est primordial de connaître les échanges nappe/rivière pour optimisér la gestion des milieux aquatiques
- Lorsque la nappe déborde trop fréquemment, le sol est destiné à l'élevage et est en général drainé
- Lorsque la nappe est plus profonde, les agriculteurs produisent en général des céréales
- Jusqu'à l'apparition de l'adduction d'eau potable, l'aménagement du territoire était totalement contraint par la distribution de la ressource en eau
De la profondeur de la nappe en été et en hiver et de ses battements vont dépendre les usages agricoles des sols et l'implantation historique des humains dans un territoire
Dans le cas présent
- L'écoulement souterrain s'exerce globalement depuis le SW vers le NE puis le Nord, donc du continent vers la mer
- A marée basse, la nappe s'écoule sur l'estran depuis le cordon dunaire
- Les écoulements souterrains convergent vers les mares
- Il est vraisemblable que l'évaporation de ces dernières influence la piézométrie de l'hydrosystème
La piézométrie permet de comprendre aussi les relations entre un marais maritime et la mer
3 m
2 m
4 m
3 m
3 m
3 m
4 m
5 m
1-1d
Piézométrie et hétérogénéité dans des aquifères calcaires
Caen
Contexte de l'exemple
source : infoterre, carte géologique au 1/1 000 000
- bassin parisien
- terrains jurassiques dont des calcaires bajociens et bathoniens
- un plateau plongeant très faiblement vers le NE (environ 0.6 %)
- entaillé par la mer et par quelques vallées
- bordé de marais maritimes
- contexte agricole de grandes cultures
- des aquifères exploités pour l'alimentation en eau potable de Caen et son agglomération
Contexte géologique :
La côte du Calvados au NW de Caen
Deux aquifères calcaires séparés par des marnes imperméables
calcaires bajociensfissurés et karstifiés
marnes bathoniennesimperméables
calcaire bathonien
calcaires bajociens
marnes bathoniennes
calcaires bathonien
le karst du Bajocien
source DREAL Normandie
zone de pertes dans le lit mineur de l'Aure, une rivière du Bessin
France
pertes dans le lit de l'Aure
Les eaux superficielles s'engouffrent localement dans des pertes localisées sur les plateaux ou dans les vallées
perte dans le lit majeur
sens de l'écoulement
lit mineur à sec
Caen
Le suivi piézométrique de la nappe du Bajocien : localisation du site étudié
sources BRGM et IGN
vallée et maraisdu Véret
marais de l'Aure
mer de la Manche
Contexte géologique du piézomètre d'Asnières-en-Bessin
source BRGM
hypothèse : nappe des calcaires à spongiaires karstifiés du Bajocien sous faible recouvrement de marnes du bathonienscompartiment de Bajocien remonté le long d'une faille
puits montrant de l'artésianisme (niveau d'eau supérieur au sol) donc nappe captive ou semi-captive
prof. moyenne de l'eau dans le puits : 4.75 mprof. max : 8.61 mprof min : -0.98
variation piézométrique en m
La chronique piézométrique d'Asnières-en-Bessin. Les variations sont centrées sur la médiane et exprimées en mètre
variation piézométrique en m
Interprétation du graphiquePremiers constats
- Structure du signal différente de part et d'autre de 1998
- Fréquence d'échantillonnage ayant évolué
- Une mesure mensuelle, puis mesure en continu
- Des événements probablement mal échantillonnés avant 1998
- A vérifier par comparaison avec des chroniques voisines
variation piézométrique en m
De 1998 à 2023
Interprétation du graphique(suite)
variation piézométrique en m
- cyclicité annuelle
- hautes eaux en début d'année
- basses eaux en automne
- variations rapides
- plusieurs pics en hiver
- peu de bruit pendant la période de tarissement
- période de pluie efficace et de pluie non efficace
- cyclicité pluri-annuelle possible
Un suivi piézométrique plus à l'Est, dans l'aquifère des calcaires du Bathonien
Caen
hypothèse : nappe contenue dans le calcaire de Ranville J3Ra et dans celui sous-jacent du Calcaire de Bon-Mesnil J3MLa formation j3Ro se situe à trop grande profondeur, compte tenu du pendage de 0.6 % Le calcaire de Bon-Mesnil est oolithique et mal consolidé. Il présente parfois un faciès franchement sableux
nappe libre, pas de formations superficielles décrites sur la carte géologique.
prof. moyenne de l'eau dans le puits : 27.44 mprof. max : 29.12 mprof min : 18.92 m
source : lithothèque de Normandie
radioles d'oursin
partie gélifractée(altérée par le gel)
partie indurée
Le calcaire de Ranville (j3Ra)
Le Calcaire de Ranville est un calcaire bioclastique grossier à nombreux débris d’échinodermes (encrines, oursins), bryozoaires, mollusques et brachiopodes et à grains ferrugineux responsables de sa couleur ocre caractéristique.Il est localement fracturé et fissuré.Lorsqu'il n'est pas ou faiblement recouvert par des formations superficielles, sa partie sommitale s'avérer affectée par du gélifract et transformée en plaquettes plus ou moins sableuses
travaux de terrassement réalisés dans le calcaire de Ranville
dépôts concentriquesautour du nucleus
nucleus
oolithe
cimentcalcitique
source : lithothèque de Normandie
calcaire de Bon-Mesnil vu au microscope avec ses oolithes et oncolithes et son ciment calcaire.Il s'agit d'un calcaire formé dans des conditions de mer chaude (>25°C) et agitée, en position péri-récifale
Il s'agit d'un calcaire oolithique, parfois mal consolidé et donc sableux
Le calcaire de Bon-Mesnil (j3M)
chaque chronique est centrée par rapport à sa médiane
Comparaison entre les variations piézométriques de la nappe du Bajocien et celle du Bathonien à Cintheaux
variation piézométrique en m
Interprétation
- Pas d'expression de la cyclicité annuelle
- Des cycles interannuels plus ou moins réguliers et plus ou moins amples
- La décharge de la nappe s'établit sur plusieurs années (de 1988 à 1994 par exemple)
- La recharge s'exerce sur plusieurs années (1999 à 2001)
- La cyclicité pluriannuelle s'observe également dans le Bajocien, mais de manière plus discrète
- Il y a un déphasage entre le cycle pluriannuel du Bajocien et celui du Bathonien
variation piézométrique en m
variation piézométrique en m
- Des processus de recharge et de décharge tamponnés
- Milieu de moindre diffusivité
- Emmagasinement pluriannuel (effet mémoire)
- Milieu à plus forte porosité
- Un pic plus aigü en 2001 : changement de milieu ? (moindre porosité)
- La nappe pourrait être stockée dans le Calcaire de Bon-Mesnil et monter dans le Calcaire de Ranville lors des événements les plus rares
3ème et dernier exemple, dans les calcaires bathoniens également
Caen
hypothèse : nappe contenue dans le Calcaire de Bon Mesnil situé sous le Calcaire de Ranville, voire dans le calcaire de Rouvres.Le calcaire de Rouvre est bioclastique et oolithique, parfois mal consolidé donc sableuxLe calcaire de Ranville est consolidé, fracturé
nappe libre, pas de formation superficielle décrite sur la carte géologique.
prof. moyenne de l'eau dans le puits : 36,98 mprof. max : 41,57 mprof min : 24,36 m
Comparaison des variations piézométriques de la nappe du Bathonien de Cintheaux et de Garcelles-Secqueville
variation piézométrique en m
Interprétation du graphique
- La chronique de Garcelles-Secqueville dispose d'une double cyclicité, annuelle et pluri-annuelle
- La zone non saturée est un peu plus épaisse que dans l'exemple précédent
- La différence de comportement ne provient donc pas a priori d'une filtration supérieure du signal recharge par la zone non saturée
- Le matériau aquifère pourrait donc disposer d'une double porosité (fissures / fractures et matrice)
- L'aquifère est plus transmissif et dispose d'une porosité moindre que celui de Cintheaux
- Il y a un déphasage entre les deux séries
- recharge moins précoce pour GS
- tarissement moins prononcé pour GS
- déphasage de plusieurs semaines
- différence entre un milieu très fissuré voire karstique et un milieu fissuré mais aussi poreux
- impact sur l'exploitabilité de la ressource
- impact sur la durée des inondations
- impact sur la sévérité des étiages
Comparaison des variations piézométriques de la nappe du Bathonien de Garcelles-Secqueville et de la nappe du Bajocien
variation piézométrique en m
localisation secteur étudié
Préfigurer la façon dont les variations piézométriques dans un milieu non suivi mais dans une configuration connue. L'appui de la photo-interprétation
Secqueville
Cintheaux
source planetobserver
source IGN
Mézidon-en-Auge(plaine de Caen)
OE : limons (loess)COE : limons colluvionnésCV : colluvionsFz : alluvionsJ3Ra : Calcaire de Ranville
source BRGM
Quelles informations sont présentes sur la carte géologique ?
source BRGM
source IGN
source BRGM
source IGN
source BRGM
source IGN : un orthophotoplan pris une autre année
Qu'observe-t-on dans ce champ ?
source BRGM
source IGN
Le même territoire, une autre année (ou millésime)
source BRGM
source CD14
De l'intérêt d'analyser les photographies aériennes en plus de l'étude des chroniques et des cartes géologiques
source BRGM
- Les formations recouvrant les calcaires ont été décapées sauf ponctuellement : les calcaires sont à nu, sous un sol de très faible épaisseur
- L'aquifère calcaire est fracturé et faillé
- Il présente une double porosité (matrice + fissure/fracture)
- Sa piézométrie doit être proche de celle mesurée à Secqueville (plus réactive si on ne descend pas dans les calcaires de Bon -Mesnil)
- Les colluvions bordant la vallée sèche et son axe forment un aquifère secondaire
- C'est a priori cet aquifère qui a servi à l'alimentation de la population de "Quatre-Puits"
- Les deux aquifères sont très vulnérables. Il y a de fortes chances que leurs eaux soient abondamment polluées par les nitrates et les pesticides
Conclusion de cette partie : les facteurs de contrôle de la piézométrie
la pluie efficace et donc par le climat et la végétation
La distance à la mer, à la zone de drainage (rivière)..., la marée, le niveau marin, la pente du territoire...sont aussi des facteurs d'influence de la piézométrie.
les caractéristiques du sol. La réserve hydrique du sol varie selon les saisons, l'épaisseur du sol et sa composition. Le sol doit être humecté pour permettre à la pluie de percoler en direction de l'aquifère
l'épaisseur et les caractéristiques de la zone non saturée parmi lesquelles la porosité matricielle et la fracturation
la composition et l'épaisseur de l'aquifère qui va jouer sur l'emmagasinement, la transmissivité et la diffusivité de l'eau souterraine
piézomètre
Les fluctuations piézométriques sont influencées par
Etude de chroniques de température d'eau souterraine
Manche
Source : BRGM, Rivages normands 2100, CAC
rochers affleurant à marée basse
colluvions de penteen pied de paléofalaise
une série de schistes, grès et calcairesplissés datés du Cambrien au Dévonien
La température est un paramètre facile à mesurer et dont les chroniques offrent des informations sur les facteurs de contrôle qui interviennent dans la nappe
arrière pays(bocage armoricain)
massif dunaire
zones humides rétro-littorales
P1
P4
P1
Température de l'air et de la mer en °C
Temérature nappe °C
Relation entre la température de l'air, de la mer et de la nappe phréatique Point P1 de Barneville-Carteret (massif dunaire)
Interprétation du graphique
Température de l'air et de la mer en °C
Temérature nappe °C
- Une variation très tamponnée par rapport à celle de la température de l'air
- Une amplitude d'environ 3°C sur la chronique analysée
- Un maximum atteint en automne
- Fort déphasage avec la température de l'air mais aussi de la mer
- Une cyclicité infra-mensuelle structure la chronique, se surimposant vraisemblablement à un cycle saisonnier
Temérature nappe °C
Température de l'air en °C
Relation entre la température de l'air et celle de la nappe phréatique en P1 (massif dunaire Barneville-Carteret)
Temérature nappe °C
Température de l'air en °C
Interprétation du graphique
- La température de la nappe Tn ne varie pas de manière journalière comme le fait la température de l'air Ta (précision des mesures = +- 0,1°C)
- Tn varie selon un cycle de 14 jours environ non enregistré a priori par Ta (à démontrer)
- En automne, alors que la température de l'air baisse, celle de la nappe continue de monter
- Hypothèse 1 : la chaleur emmagasinée durant l'été par le massif dunaire diffuse vers la nappe (conductivité thermique)
- Hypothèse 2 : en début de recharge, les eaux de percolation "lessivent" la chaleur contenue dans la zone non saturée
- Hypothèse 3 : écoulement d'eau plus chaude venant de l'amont ou de la partie inférieure de l'aquifère
Température mer
01/08/2022 29/08/2022 26/09/2022
Temérature en °C
Piézométrie en m
P1
Piézométrie
Température nappe
Relation entre la piézométrie et la température de la nappe en P1 (massif dunaire Barneville-Carteret)
Température mer
01/08/2022 29/08/2022 26/09/2022
Temérature en °C
Piézométrie en m
P1
Piézométrie
Température nappe
- Signaux en opposition de phase en été
- Baisse de la température en période de vives eaux
- Hausse de la température en période de mortes-eaux
- Stratification thermique dans la nappe ?
- Rôle du flux géothermique : non
- Echange de chaleur entre la mer et la nappe ?
- Déphasage fin septembre ?
Interprétation
recharge
Température mer
Temérature en °C
Piézométrie en m
P1
Relation entre la piézométrie et la température de la nappe en P1 (massif dunaire Barneville-Carteret)
Piézométrie
Température nappe
Température mer
Temérature en °C
Piézométrie en m
P1
Piézométrie
Température nappe
- Signaux en phase en hiver
- Hausse de la température en période de vives-eaux
- Baisse de la température en période de mortes- eaux
- Le déphasage s'exerce pendant une période de recharge de la nappe
- Mais aussi quand la température de la mer descend sous celle de la nappe
- Rôle de la recharge et du différentiel thermique entre la nappe et la mer à explorer : modélisation indispensable
- L'analyse naturaliste permet de conceptualiser le modèle à développer
Interprétation
lit majeur de l'Orne
calcaires
loess
marnes
marais maritime
cordon dunaire
Un réseau de suivi au Nord de Caen, propriété de Caen-la-Mer, implanté dans le cadre du programme de recherches "Rivages normands 2100"
Pz 6 camping
Pz 5 cimetière
Colleville-Montgoméry
Pz1 Beauregard
Blainville
Pz2 (zone d'activités)
Pz3 (stade)
Ouistreham
Lion-sur-Mer
Pz6 (mairie)
Pz7 (digue)
Variation de la température des nappes d'eau souterraine suivies dans le cadre du programme de recherche Rivages normands 2100(site pilote de Caen)
Variation du niveau de la nappe et de sa température dans le forage P6 de Lion-sur-Mer
calcairesbathoniens
10
0 m146
coupe forage
sol
argiles
sables argileuxcoquilliers
solsablo-argileux
Variation de la température de la nappe dans les forages P6 et P7
P7
Interprétation du graphique
- Différence d'amplitude annuelle
- Différence d'amplitude journalière
- Déphasage
- Mini en juin pour Pz6
- Mini avril pour Pz7
- Mélange eau de mer / eau de nappe
- Plus d'eau de nappe en pz6
- Explique le déphasage et la différence d'amplitude
- Biseau salé
- Tenir compte des mélanges entre réservoirs dans les modèles, le cas échéant
P7
Variation du niveau de la nappe et de sa température dans le forage Pz4 de Colleville-Montgoméry
calcairesbathoniens
8.5
0 m146
coupe forage
sol
sables gris verdâtres
sables gris argileuxtrès fins
sables fins ocre
sables fins noirs
- Hypothèse 1 : la nappe se réchauffe au contact du sol en début de recharge
- Hypothèse 2 : les eaux de pluie se réchauffent en traversant les sols puis sont fraîches (plus vraisemblable)
- Hystérésis T°C printemps automne dans les sols, la nappe et les rivières
Plusieurs points suivis présentent une élévation de la température en début de recharge avec une influence thermique nycthémérale au printemps s'estompant quand la piézométrie baisse
Portbail
Ouistreham
Bassin parisien
Massif armoricain
Colleville
Caen
- stockage de chaleur atmosphérique
- stockage de chaleur océanique
- stockage de chaleur sol
- stockage de chaleur aquifère
- lessivage de la chaleur du sol lors de la recharge de la nappe
- le filtre exercé par le feuillage de la ripisylve
Plusieurs explications possibles:
A forçage climatique équivalent, les variations thermiques des cours d'eau sont différentes entre le printemps et l'autome
source : Olivier Cantat
la prairie de Caen
Pas de réseau thermique intra-urbain à Saint-Lô, donc pas d'info sur le rôle joué par la Vire ou la Dollée
Le rôle de la température de la nappe des alluvions de l'Orne dans la pondération de l'effet de l'îlot de chaleur urbain dans Caen. Canicule de juillet 2022
Sous-titre
Piézométrie, température et conductivité des eaux souterraines du massif dunaire de Saint-Germain-sur-Ay et du socle armoricain encaissant
havre de Surville
havre de Saint-Germain-sur-Ay
source : google Earth
Le havre de Saint-Germain-sur-Ay (Manche, France) : un autre site du programme de recherches Rivages normands 2100, piloté par l'OSUR (Université de Rennes)
source : google Earth
Un cordon dunaire entre la mer et la vallée de l'Ouve support d'activités balnéaires et maraîchères
Station balnéaire
Haut pays
Maraîchage
Maraîchage
Dunes
Dunes
havre de Saint-Germain-sur-Ay
Vallée de l'Ouve
Station balnéaire
Le havre
© Street view google
Saint-Germain-sur-Ay, ses espaces naturels et ses activités
© Thierry HOUYEL
© Thierry HOUYEL
P1 situé à 215 m de la mer
schistes et grèsordovico-siluriens
schistes et grès dévoniens
sédiments marins
alluvions récentes
sable éolien
- 4 forages réalisés dans les sables du massif dunaire
- 2 forages réalisés dans des schistes et grès paléozoïques
P6
P5
P4
P3
P2
P1
Le contexte géologique du suivi
distance
0 2000 4000 6000m
paléo-falaise
maraisrétro-littoral
massif dunaire
platier rocheux
Une configuration fréquemment rencontrée le long des côtes basses de nombreux littoraux mondiaux
cordon dunaire
haut payssocle armoricain
maraisde l'Ouve
Contexte environnemental des piézomètres
P6
P5
P2
P4
P3
P1
Cote altimétriqueen m du sol
P61.36 m
P42.23 m
P11.58 m
P32.22 mvenue d'eau à -9 m
P51.49 m
P21.12 m
Profondeur de la nappe sous le sol à l'issue de la foration (niveau dit statique)
2567891015203050
juil 2021 nov 2021 mar 2022 juil 2022
Piézométrie en m
Socle armoricain
Massif dunaire
P5
P4
P2
P1
P6
P3
Interprétation des chroniques piézométriques du site
juil 2021 nov 2021 mar 2022 juil 2022
Piézométrie en m
Socle armoricain
Massif dunaire
- Tous les signaux partagent une signature commune avec une amplitude plus forte en P6 mais surtout en P3
- Des signaux proches les uns des autres dans le massif dunaire avec une variation de cote du toit de la nappe
- hausse significative à partir de la fin octobre
- baisse significative à partir de mars
- recharge aquifère : principalement en automne et en hiver
- décharge aquifère : principalement au printemps et en été
- mis à part les variations d'amplitude, l'hydrosystème semble très homogène en première analyse en termes de recharge et décharge aquifères
- pas de déphasage dans la survenance des pics de recharge
P5
P4
P2
P1
P6
P3
Interprétation des chroniques piézométriques : les messages clefs
pente autour de 1%(vert bleuté)
pente autour de 1%
- Pas de différence significative en termes d'exposition climatique et de physiographie mais P3 est en pied de versant
- Pas de différence significative en termes d'infiltration (pas de déphasage marqué entre pics de recharge)
- Différence liée aux caractéristiques du sous-sol : la porosité et la transmissivité du matériau aquifère
- Ces caractéristiques sont homogènes dans le massif dunaire
- Les schistes sont soit moins poreux, soit moins transmissifs soit les deux
- Porosité et transmissivité se modélisent à partir des variations piézométriques
P5
P4
P2
P1
P6
P3
Explication de la différence d'amplitude observée entre la chronique piézométrique P3 (socle armoricain) et celles du massif dunaire
Les variations de température de l'eau souterraine
P5
P4
P2
P1
P6
P3
mi septembre
début de la recharge
mi septembre
P5
P4
P2
P1
P6
P3
- Une cyclicité annuelle (chroniques courtes)
- Une amplitude thermique beaucoup plus élevée dans la nappe des massifs dunaires que dans celles du socle armoricain (quelques 1/10 °C en P6)
- Un maximum thermique atteint en fin d'été dans la nappe du massif dunaire et en milieu d'hiver pour P6
- Le minimum thermique en P3 est atteint en mai et en août en P6 (socle armoricain)
- Un signal tamponné et un minimum déphasé en P4 par rapport aux autres signaux du massif dunaire, avec un effet d'hystéresis (comportement différent à la montée par rapport à la descente)
- La recharge joue sur la température de la nappe sauf en P6
- Les variations thermiques en P2 sont beaucoup moins inertielles que pour les autres points suivis
- Un signal bruité en été en P6
- P1 enregistre la marée
Description des variations thermiques de la nappe phréatique à Saint-Germain-sur-Ay (Manche)
- De la chaleur diffuse dans l'aquifère depuis la surface en été jusqu'à la nappe (à démontrer)
- Ce n'est pas le facteur de contrôle principal des variations thermiques observées
- L'écoulement doit intervenir dans le déphasage du cycle thermique en P6 (à démontrer)
- Les variations piézométriques en P6 seraient plutôt liées à du transfert de charge qu'à la pénétration in situ de précipitations efficaces
P5
P4
P2
P1
P6
P3
La chronique P6 présente un signal haute fréquence qui s'estompe progressivement en automne
P5
P4
P2
P1
P6
P3
- L'étude de la piézométrie a conclu trop rapidement à un fonctionnement homogène entre les différents aquifères observés
- L'étude de la température a permis de mettre en évidence des différences entre socle armoricain et massif dunaire et des particularités intra-dunaires
- Les variations de conductivité expriment l'existence de nouvelles singularités
- Les eaux sont datées en moyenne de plusieurs décennies (mélange eaux anciennes et eaux récentes)
Les variations de conductivité observées dans les eaux souterraines du massif dunaire et de son encaissant armoricain
IV
III
II
diminution progressive de la conductivité en période de tarissement
baisse brutale de la conductivité en fin de recharge
- I Recharge avec de l'eau de faible conductivité (pluie) en P3
- II Recharge avec de l'eau de forte conductivité en P2 (pluie minéralisée au contact du sol et de la zone non saturée)
- II Rôle probable des pollutions d'origine agricole
- III Dilution et / ou dénitrification
- IV Dénitrification
- V Minéralisation au contact de la roche ou mélange d'eau en P3
Hypothèses :
P5
P4
P2
P1
P6
P3
augmentation progressive de la conductivité en période de tarissement
hausse de la conductivité quand l'aquifère se recharge
baisse de la conductivitéquand l'aquifèrese recharge
Quelques interprétations
poursuite de l'augmentation de la conductivité malgréla décharge
augmentation de la conductivité en période de recharge
arrivée d'eau polluées en nitrates provenant de l'amont hydraulique ?
P5
zoom
Evolution de la piézométrie et de la conductivité de la nappe en P5 (massif dunaire)
Environnement proximal
P5
Hypothèses
Carte piézométrique du massifdunaire (basses eaux)
P5
P4
P2
P1
- P1, P2, P4 et P5 sont tous en aval hydraulique de la zone d'activité maraîchère
- L'infiltration s'exerçant au droit des zones urbaines abritant P1, P3 et P5 ne doit pas être en mesure d'apporter des nitrates d'origine agricole (des chlorures liés aux embruns cependant)
- L'augmentation de la conductivité en P5 après la période de recharge doit être à relier avec l'arrivée d'eau provenant de l'amont hydraulique du point.
- En P2, le massif dunaire doit recouvrir le marais qui le cotoie, permettant la dénitrification
9 m
6 m
7 m
11 m
10 m
8 m
9m
8m
soclefracturé
sableousoclealtéré
sol
Le schéma conceptuel du fonctionnement hydrologique des aquifères du littoral
- Des transferts rapides, en période de recharge apportant dans les sables des pollutions agricoles
- Des mélanges d'eau jeune et ancienne, chacune ayant ses particularités thermiques et géochimiques
- Des écoulements lents, notamment dans le socle, avec des eaux peu influencées par les recharges locales
- Des transferts de chaleur par diffusion thermique dans le sable, peu dans le socle
- La mer bloquant les écoulements, forçant les lignes d'écoulement à s'infléchir et la nappe à affleurer (estran, marais, inondations en hautes eaux
- Ce schéma est établi en complétant les diagnostics avec des datations de l'eau
Conclusions
- Les séries temporelles ne sont pas simplement des données servant à caler les modèles destinés à représenter le fonctionnement d'un système
- Elles contiennent de très nombreuses informations sur les processus qui régissent les écosystèmes
- A travers l'étude des processus, il est possible de déterminer la source qui est responsable de chacun d'entre eux (la marée par exemple). Ces sources sont dénommées les facteurs de contrôle.
- Le traitement statistique des chroniques temporelles, non abordé ici, permet de caractériser les particularités des facteurs de contrôle en termes de fréquence et d'amplitude. Selon l'organisation du réseau de mesure et le nombre de stations suivies, il est possible de déterminer comment l'amplitude de chacun des facteurs évolue dans le temps et dans l'espace du système instrument.
- La qualité architecturale du réseau de suivi est une des conditions de la performance analytique