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La digitalisation la presse

Bienvenue

La digitalisation de la presse transforme profondément la manière dont l'information est diffusée et consommée, offrant un accès instantané et personnalisé aux contenus tout en remettant en question les modèles économiques traditionnels.

avant-propos

La presse traditionnelle traverse une crise économique profonde, confrontée à la concurrence des plateformes numériques, la chute des abonnements papier et la baisse des revenus publicitaires. Avec l'essor des réseaux sociaux et des sites d’information en ligne, notre manière de consommer l’information a radicalement changé. Face à ces défis, les journaux doivent trouver un équilibre entre tradition et innovation, en explorant des modèles hybrides comme les abonnements numériques et les paywalls. En tant qu'étudiants à SciencesPo, où le rôle des médias est au cœur des débats, cette transformation résonne particulièrement pour mieux comprendre l'avenir des métiers de l'information. Alors que le développement des outils de communication numérique n’ont fait que croître ces vingt dernières années, comment le secteur historique de la presse résiste-t-il ?

NOTRE CONCLUSION Le résultat de notre enquête résumé et synthétisé

L'ENQUÊTEComment la presse s'est-elle adaptée à la révolution numériques, après avoir été bouleversée par ces mutations rapides ?

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AVANT TOUTES CHOSES...Des années 1970 à nos jours, vivez l'évolution de la presse papier à travers ses bouleversements

Avant toutes choses...

Depuis quand la presse papier connaît-elle une baisse importante de ses ventes ?À quelle époque le numérique est-il réellement venu chambouler le monde de la presse ?

Par ici !

Un désamour de la presse entamé dès les années 1970

Pour continuer

Le bouleversement des années 2000

Internet : un catalyseur de changement

Perte du monopole de l'information

Fragilisation du modèle économique de la presse

Érosion du temps de lecture

Pression vers la gratuité de l'information

Les difficultés de la presse spécialisée

Publidhbedos, kézako ?

Une presse qui résiste face au défi du numérique

Malgré de nombreux défis, la presse traditionnelle résiste en s'adaptant aux enjeux de la révolution numérique.

Nous nous appuirons pour cela sur un entretien fait auprès de Monsieur Ludovic Robet, éditeur au sein du groupe Publihebdos.

Un bouleversement

Une adaptation

Pour continuer

L’apparition d’internet est venu complètement remettre en cause cette manière de travailler, puisqu’il est évident que l’on ne peut publier tous les papiers sur un site Internet d’un seul coup.

Un changement de paradigme : d'une publication écrite définie à une diffusion continue sur Internet.

Un bouleversement du modèle économique et organisationnel

L’apparition d’Internet a bouleversé le monde de la presse écrite. Avant l’apparition d’Internet, l'organisation était complètement différente : les journalistes faisaient leur reportage et écrivaient leurs articles pour que tous sortent au même moment : le jour (pour un hebdomadaire par exemple) ou l’heure (pour un quotidien) de la publication.

"Ce n'est plus le même métier"

Ludovic Robet

Par ici !

Une adaptation : l'exemple du groupe SIPA Ouest-France

1ère génération de sites Internet

2ème génération de sites Internet

Ludovic Robet explique l'évolution de la stratégie de publication, passant d'une priorité au papier à une approche 'web first'. Désormais, la priorité n'est pas donnée aux lecteurs papier mais bien aux internautes : un changement majeur.

une adaptation aux enjeux du numérique

Grâce au développement de systèmes éditoriaux complètement numérisés, de différentes générations de sites internet, de stratégies de "pay wall" ou du "web first," la presse a su prendre le pas de la révolution numérique, et s'y adapter.

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Le "Web First"

Notre enquete Google Form : les habitudes de consommation de l'information

...et fragmentation des sources d'info

Concentration des journaux...

Personnalisation et intéractivité de la consommation d'information

Digitalisation de la presse

Les changements dans la consommation de l'information

Personnalisation et interactivité de la consommation d'information

Algorithmes
Bulles de filtre
Co-créateurs
Désinformation

Cette participation accrue expose cependant à la désinformation, facilitant la diffusion de fake news et de théories complotistes, ce qui mine la confiance dans les médias et génère un climat d’incertitude informationnelle.

L’interactivité permet aux utilisateurs de devenir co-créateurs de contenu (commentaires, partages, publications) sur les réseaux sociaux.

Cette personnalisation crée des « bulles de filtres » (Pariser, 2011), confinant les utilisateurs dans des environnements homogènes, limitant ainsi l’exposition à des opinions divergentes et renforçant les biais cognitifs.

La consommation de l’information devient de plus en plus personnalisée grâce aux algorithmes qui proposent des contenus basés sur les préférences et comportements des utilisateurs.

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Concentration des journaux

En France

Aux États-Unis

En Italie et en Espagne

Retour

Digitalisation de la presse

La fragmentation des sources

Un paradoxe

Influenceurs indépendants

Internet, un lieu de débat permament

Risques pour la démocratie

Médias non traditionnels

Retour

1) génération

Pour faciliter le processus de distinction par âge, nous avons décidé de regrouper les participants en fonction de leurs générations sociales en Occident. Nous avons constaté que les participants les plus nombreux appartiennent à la génération Z, car nous avons envoyé le questionnaire aux autres étudiants de Sciences Po, ainsi qu’aux Millenials.

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2) Fréquence d'informations

Parmi les 109 réponses, une écrasante majorité de près de 80 % a indiqué s’informer sur l’actualité au quotidien. Ensuite, seuls 13,8 % le font chaque semaine et 6,4 % occasionnellement. Cela montre que nos répondants sont un public considérablement actif, et que l’accès à l’information est essentiel pour eux.

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3) comment s'informer ?

La grande majorité de nos répondants (74,3 %) s’informe principalement via Internet en lisant des versions numériques de la presse. De même, 55 % utilisent les réseaux sociaux comme Twitter ou TikTok pour se tenir au courant de l’actualité. Il est à noter la faible importance de la presse écrite, qui, surtout chez les générations plus jeunes, est devenue complètement inutile face aux médias numériques. Une découverte intéressante est que, parmi les Millenials et la génération Z, seulement 12 des 76 répondants lisent la presse écrite.

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4) La presse papier

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Nous avons constaté que la majorité des répondants (43,1 %) lit la presse écrite de manière occasionnelle, notamment parmi les jeunes de la génération Z ou les Millenials. 15,6 % la lisent chaque semaine et 17,4 % ne la lisent jamais. Seule une petite proportion (17,4 %) la lit activement tous les jours. Cependant, après avoir analysé les données, nous avons découvert que la plupart de ceux-ci sont des Baby Boomers (1946-64) ou de la génération X (1965-80), et que seuls 7 parmi ceux qui lisent la presse écrite quotidiennement sont des Millenials ou de la génération Z. Ces résultats montrent une fréquence de lecture de la presse écrite plus faible, ce qui pourrait s’expliquer par l’accès immédiat aux médias numériques.

Analyse

5) La presse en ligne

Ces résultats montrent une nette tendance des participants à s’informer en ligne, avec une majorité de 77 % déclarant qu’ils le font régulièrement. Une proportion plus réduite, soit 12,9 %, précise toutefois qu’ils utilisent exclusivement des journaux papiers disponibles en ligne. Les personnes qui s’informent uniquement hors ligne représentent une minorité avec 2,8 %.

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Analyse

6) quelle préférence ?

Ces résultats montrent que les opinions sont partagées entre une préférence pour la presse numérique et l’utilité de la combinaison des deux formats, avec 40,4 % des participants dans chaque catégorie. Une minorité se dit indifférente (11,9 %), tandis que 7,3 % préfèrent exclusivement la presse écrite.

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Analyse

7) Plus informé qu'avant ?

Ces résultats montrent que près de la moitié des participants (49,5 %) se sentent plus informés depuis l’apparition de l’information en ligne. Toutefois, 22,9 % ne partagent pas cet avis, tandis que 27,5 % hésitent en répondant “Peut-être”. Question : Vous vous sentez plus informé depuis l’apparition de l’information en ligne ?

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Analyse

8) une presse écrite condamnée ?

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Ces résultats montrent que la majorité des participants (55 %) ne pensent pas que la presse écrite deviendra inutile à cause du numérique. Toutefois, 19,2 % estiment que la presse digitale rendra les journaux imprimés superflus, tandis que 25,7 % restent incertains en répondant “Peut-être”. Question : Pensez-vous que le numérique rendra inutile la presse écrite ?

Les auteurs

Bibliographie

CONCLUSION

La presse traditionnelle, bien que fortement secouée par l'essor des outils de communication numérique, cherche à s'adapter pour rester compétitive. Tout d'abord, elle investit dans les supports numériques, en lançant des versions en ligne et des applications mobiles pour toucher un public plus large. Ensuite, certaines grandes entreprises de presse ont misé sur l'abonnement payant pour monétiser leur contenu, en offrant un accès premium à des informations de qualité. Par ailleurs, la presse continue de jouer un rôle crucial dans la vérification de l'information, se positionnant comme un acteur essentiel face à la prolifération des fake news sur les réseaux sociaux. La presse devient un bien plus luxueux avec des quotidiens et magazines plus chers.

En définitive, malgré les défis posés par la révolution numérique, la presse traditionnelle fait preuve de résilience en s'adaptant aux nouvelles attentes des consommateurs et en explorant de nouveaux modèles économiques.

Les résultats révèlent une nette prédominance de l’information en ligne dans les pratiques des participants, avec 77 % des répondants qui s’informent régulièrement en ligne. Cette majorité reflète l’accessibilité et la commodité des supports numériques. La rapidité d’accès à l’information, la possibilité de consulter des sources diverses, ainsi que les options de notifications ou de mise à jour en temps réel sont autant de facteurs qui contribuent à la préférence pour le numérique.Par ailleurs, 12,9 % des participants précisent qu’ils consultent exclusivement des journaux papiers disponibles en ligne, ce qui démontre un certain attachement à la qualité et au format du journal traditionnel, mais sans renoncer à la commodité numérique. Ce groupe valorise probablement le contenu approfondi et l’éthique journalistique des publications papier, tout en s’adaptant aux nouvelles technologies pour l’accès. Les 7,3 % qui s’informent “parfois” en ligne indiquent une utilisation plus occasionnelle, ce qui peut révéler une diversification de leurs sources d’information ou une habitude moins ancrée dans le numérique. En revanche, 2,8 % déclarent ne pas utiliser le numérique pour s’informer, représentant ainsi une minorité qui résiste à la transition vers le numérique. Cela peut être dû à une préférence marquée pour le papier, l’âge, ou une méfiance vis-à-vis de la véracité et de la qualité des informations en ligne.

Les jeunes générations des années 1990 se sont tournées davantage vers les nouveaux médias, tels que la télévision et Internet, qu’elles trouvaient plus en phase avec leur mode de vie et leurs attentes en matière d'interactivité. Ces jeunes ont grandi avec des outils numériques ou audiovisuels et n’ont jamais développé une habitude d'achat de journaux, ce qui a affecté la pérennité du lectorat de la presse écrite.

Désaffection des jeunes générations pour la presse écrite

À partir des années 1980, les rythmes de vie se sont intensifiés, avec une augmentation du temps de travail et de déplacements, laissant moins de temps aux lecteurs pour des lectures approfondies. Avec des vies plus rapides, les consommateurs ont privilégié des formats plus concis et facilement accessibles que proposaient la télévision, la radio, puis Internet.

Changements socio-économiques et modes de vie

Internet s'est révélé plus efficace dans certains domaines d’information pratique (annonces, guides, informations culturelles). Cela a affaibli les titres de presse spécialisée, tels que les magazines culturels et les guides, qui ont vu leur lectorat décliner face aux sites Internet proposant ces mêmes informations de manière plus simple et actualisée.

Réduction des services offerts par la presse

Les titres spécialisés (techniques, professionnels) ont particulièrement souffert de la transition numérique, avec une réduction de 38 % de leur diffusion papier entre 1990 et 2004. Ces éditeurs ont dû pivoter en proposant des contenus numériques payants pour leurs abonnés, souvent à des tarifs élevés, pour compenser la perte de diffusion papier.

Les difficultés de la presse spécialisée

Basculer vers le numérique

Émergence de nouveaux réseaux de communications

L’apparition du Minitel puis d'Internet a créé une nouvelle dynamique dans l’accès à l'information avec la mise en ligne de contenus diversifiés, accessibles en temps réel et à moindre coût pour les utilisateurs. Vers la fin des années 1990, Internet est devenu une source de divertissement et d’information de plus en plus incontournable. Le Minitel et Internet ont fragmenté le temps consacré aux médias traditionnels, augmentant la consommation multimédia (musique, jeux vidéo, navigation web), ce qui a nui à la presse en accaparant une part de l'attention disponible du public.

En savoir plus sur le minitel en france

À titre de comparaison avec notre sujet d'études portant sur la France.

La situation aux États-Unis

News Corp (Rupert Murdoch) : Rupert Murdoch contrôle Fox News, le New York Post, et The Wall Street Journal, avec une influence marquée dans les médias conservateurs. The Walt Disney Company : Disney détient ABC News et ESPN, consolidant son pouvoir dans le divertissement et l’information. Comcast : Possède NBCUniversal, incluant NBC News et MSNBC, des chaînes d'information influentes dans le paysage américain.

Une première génération de sites Internet

Facebook, un outil précieux

Il y a une vingtaine d'années, les journaux locaux du groupe SIPA Ouest-France décident de créer chacun leur propre site Internet. Pour attirer des lecteurs, ils utilisent à l'époque Facebook comme relai de leurs articles. La publication des écrits sur les réseaux permet ainsi d'attirer un nouveau lectorat. Peu à peu, ce modèle est abandonné dans la mesure où les éditeurs se rendent compte que les pages les plus visitées de leurs sites sont les "home page", les pages d'accueil. Cela signifie que les lecteurs passent désormais par les moteurs de recherche pour accéder aux articles. Les relais "Facebook" ne sont plus nécessaires.

Baudry, Jean-Louis. La Presse à l’ère numérique. Paris : Éditions La Découverte, 2018. Cagé, Julia. La révolution numérique et l'avenir de la presse. Paris : Le Seuil, 2017. Chadwick, Andrew. The Hybrid Media System: Politics and Power. Oxford: Oxford University Press, 2013. Dejean, François. "La presse face aux défis du numérique : Stratégies de survie et adaptation." Le Monde des Médias, no. 35 (2020): 40-45. Garnier, Marie. Le futur de la presse écrite dans un monde numérique. Paris : Presses de Sciences Po, 2019. Mann, Michael. The Digital Media Revolution: Press and Change in the 21st Century. London: Routledge, 2016. Perrin, Benjamin. Les Médias à l'heure numérique. Paris : PUF, 2020. Starr, Paul. The Creation of the Media: Political Origins of Modern Communications. New York: Basic Books, 2004. Vega, David. La presse, de l’imprimé au numérique : Réflexions sur la transition médiatique. Bruxelles : Éditions De Boeck, 2021. Witschge, Tamara, and David Domingo, eds. The Handbook of Journalism Studies. London: Routledge, 2016.

Bibliographie

Près de la moitié des participants (49,5 %) considèrent qu’ils se sentent mieux informés depuis l’apparition de l’information en ligne. Ce résultat est révélateur de l’impact positif des plateformes numériques, qui permettent un accès immédiat à une grande variété de sources et d’informations. La possibilité d’obtenir des informations en temps réel sur des événements mondiaux et locaux renforce probablement cette perception.Cependant, 22,9 % des participants ne partagent pas cet avis et déclarent ne pas se sentir plus informés avec l’information en ligne. Ce scepticisme peut être lié aux risques de désinformation, à la propagation rapide des fake news et au manque de vérification des faits sur certaines plateformes en ligne. Pour ces répondants, l’abondance d’informations en ligne peut créer de la confusion plutôt que de la clarté. Enfin, les 27,5 % de “Peut-être” expriment une incertitude. Ils perçoivent peut-être des avantages du numérique en termes d’accessibilité, mais restent conscients de ses limites potentielles. La saturation d’informations et la qualité variable des sources en ligne peuvent contribuer à cette réponse intermédiaire, où les participants reconnaissent la valeur de l’information en ligne, sans pour autant se sentir mieux informés de manière fiable.

Voir les résultats de nos 8 questions :

Dans l’ensemble, ces résultats montrent que, bien que le numérique ait profondément transformé les habitudes d’information, une part importante des lecteurs continue de valoriser la presse écrite. Cette enquête révèle un équilibre entre l’adaptation aux nouvelles technologies et l’attachement aux supports traditionnels. Le passage à l’information en ligne est manifeste, mais le rôle de la presse écrite n’est pas totalement menacé. Au final, les deux formats continuent de coexister, répondant à des besoins divers en matière de qualité, de commodité et de fiabilité.

La création de Actu.fr - 2017

En 2017, le groupe SIPA Ouest-France va plus loin en décidant de regrouper tous ses journaux de PHR sur une seule et même plateforme Internet d’information de proximité : Actu.fr. Ce "hub" unique atteint aujourd'hui des chiffres conséquents. Le 11 juin 2024, un communiqué officiel fait état de 114 millions de visites mensuelles sur le site d'Actu.fr !! Cette deuxième génération, passant par un seul site commun, entérine aussi l'utilisation des "pay wall", en français "murs payants", essentiels au modèle économique d'une presse au lectorat papier sur le déclin.

Croissance de la publicité audiovisuelle et numérique

Avec la popularité croissante de la télévision et, par la suite, d’Internet, les annonceurs ont progressivement redirigé leurs budgets publicitaires vers ces nouveaux canaux plus attractifs en termes d’audience. Cela a entraîné une réduction des revenus publicitaires de la presse. La publicité audiovisuelle et numérique permettait des formats plus attractifs et des ciblages d’audience plus précis que la presse, rendant ces supports plus rentables pour les annonceurs.

En savoir plus sur les coupures pub

Groupe Bolloré : Vincent Bolloré possède Canal+, CNews, C8 et d'autres médias, suscitant des débats sur l’indépendance éditoriale. Groupe Dassault : La famille Dassault possède Le Figaro, l'un des journaux les plus influents en France. LVMH (Bernard Arnault) : LVMH, sous Bernard Arnault, détient Les Echos et Le Parisien, posant la question des liens entre intérêts économiques et couverture médiatique.

La situation en France

Phénomène de la gratuité

Les consommateurs ont pris l’habitude d'accéder gratuitement à l'information avec la radio, la télévision et, dans une certaine mesure, Internet. Cela a modifié les attentes du public, qui ne voyait plus l’intérêt de payer pour des informations souvent accessibles sans frais ailleurs. Cette perception a exercé une pression sur la presse pour qu'elle adapte son modèle économique, ce qui s'est avéré difficile dans un marché de plus en plus dominé par la gratuité.

En savoir plus sur la presse gratuite

Accessibilité et diversité de l'offre

L'Internet a rendu possible une offre d’information à la fois exhaustive et abordable. Pour les lecteurs, cela représentait la possibilité de lire des articles d’une large variété de sources, locales comme internationales, souvent gratuitement. Cette évolution a réduit la perception de la valeur ajoutée des journaux payants.

Internet : un catalyseur de changement

Disparition de la barrière de l’instantanéité

Contrairement aux médias traditionnels, Internet permet une diffusion en continu de l’information. En temps réel, les nouvelles sont publiées et mises à jour sans les contraintes de bouclage, de tirage ou de distribution, propres aux journaux papiers. Cela a radicalement changé les attentes des lecteurs, qui pouvaient désormais accéder à une actualité « chaude » instantanément.

Les réponses à cette question montrent un partage d’opinions entre ceux qui préfèrent la presse numérique (40,4 %) et ceux qui considèrent utile l’utilisation combinée des deux formats (40,4 % également). Le premier groupe apprécie vraisemblablement la rapidité d’accès, la capacité de mettre à jour les informations en temps réel et la diversité des sources disponibles en ligne. Pour ces individus, le numérique apporte flexibilité et commodité, des avantages particulièrement attractifs dans un monde où l’information est consommée instantanément.En revanche, une proportion égale de répondants (40,4 %) considère les deux formats comme utiles, ce qui peut traduire une préférence pour le contenu papier en termes de profondeur et de crédibilité, tout en utilisant le numérique pour sa praticité. Cette position montre que pour beaucoup, les supports papier et numérique se complètent plutôt qu’ils ne se remplacent. Un groupe de 11,9 % se dit indifférent au format, ce qui laisse penser qu’ils valorisent davantage le contenu de l’information que son support. Cette indifférence peut indiquer une génération plus jeune, moins attachée au format physique, ou des lecteurs qui s’adaptent aisément aux nouvelles technologies. Enfin, 7,3 % préfèrent exclusivement la presse écrite, soulignant un attachement plus traditionnel. Ils privilégient probablement la qualité visuelle, la profondeur des articles et la crédibilité perçue de la presse papier. Cette préférence pour le papier reflète l’idée que certains lecteurs continuent de percevoir la presse écrite comme un support plus fiable et moins sujet aux fake news.

Publihebdo détient plus de 70 journaux (77 pour être plus précis) !

Publihebdos, kézako ?

Publihebdos est une filiale du groupe SIPA Ouest-France, qui produit notamment le journal éponyme (voir ci-contre). Cette filiale est, comme son nom l’indique, spécialisée dans la PHR, la Presse Hebdomadaire Régionale.

Espagne Groupe Prisa : Prisa contrôle El País et la Cadena SER, ayant un fort impact sur l’opinion publique en Espagne et dans le monde hispanophone.

À titre de comparaison avec notre sujet d'études portant sur la France.

La situation en Espagne et Italie

ItalieSilvio Berlusconi et Mediaset : Silvio Berlusconi a créé un empire médiatique avec Mediaset, influençant fortement l’opinion publique et la politique italienne.

Radio et diversification des chaînes

La radio, avec ses programmes de nouvelles et d’actualités continues, a complété le rôle de la télévision. Dans les années 1980, l'ouverture aux radios libres a accru le nombre de chaînes, facilitant ainsi l'accès à une information locale et variée. Ce média mobile a offert aux auditeurs une alternative d’information rapide et en continu, captant ainsi une audience croissante. La radio permettait une flexibilité d'écoute, notamment lors des déplacements, ce qui a augmenté son audience en complément ou en remplacement de la presse.

En savoir plus sur les radios libres

Ludovic Robet est éditeur, responsables des marques et titres du groupe Publihebdos en Nouvelle Aquitaine. Il est actuellement en charge du Républicain du Sud-Gironde ainsi que du Républicain du Lot et Garonne

Qui est Ludovic Robet ?

La télévision, et en particulier la télévision couleur qui s'est généralisée dans les années 1970, est devenue un média de masse offrant une couverture d’information rapide, visuelle et accessible à domicile. Elle a capté l'attention du public pour des informations « à chaud » et des divertissements, réduisant ainsi le temps consacré aux journaux. Ainsi, la facilité d’accès et l’aspect attractif des émissions télévisées ont diminué le besoin de s’informer par le biais de journaux.

Montée en puissance de la télévision couleur

118 postes supprimés, trois agences menacées : un nouveau plan social au journal "Sud Ouest" déclenche une grève des salariés

Fragilisation du modèle économique de la presse

Avec l’augmentation de l’audience d’Internet, les annonceurs ont déplacé une partie de leur budget publicitaire vers le numérique, plus attractif en termes de mesure de l’audience et de coût. Pour la presse, cela a représenté une perte significative, en particulier pour les petites annonces, où la concurrence d’Internet a été la plus durement ressentie. Les journaux devaient assumer des coûts fixes élevés liés à la rédaction, l’impression et la distribution, tout en voyant leurs revenus diminuer. Cela a mis en péril le modèle économique de la presse, déjà sous pression, et forcé les entreprises à investir dans le numérique pour espérer maintenir leur compétitivité.

Avec une information gratuite disponible en ligne, il est devenu de plus en plus difficile pour les journaux papier de justifier un coût d’achat, d’autant plus que leurs prix avaient augmenté plus rapidement que ceux des autres produits de consommation depuis les années 1970. La baisse des ventes a poussé les éditeurs à adapter leurs modèles pour compenser cette perte.

Effet de prix et baisse des ventes

nternet a instauré un modèle de gratuité qui, en étant financé par la publicité, a modifié les attentes des consommateurs. Les journaux en ligne se sont retrouvés en concurrence directe avec une offre gratuite, poussant une partie de la presse à adopter également un modèle gratuit, ou semi-gratuit, pour maintenir leur audience.

La pression vers la gratuité de l'information

Une habitude de gratuité

L’érosion du temps de lecture consacré à la presse

Avec Internet, les gens ont accès à de nombreuses formes de divertissement (musique, vidéos, réseaux sociaux) en plus de l’information. Ce temps dédié aux loisirs numériques a réduit celui consacré à la lecture de la presse. Internet occupait en 2003 près de 10 % de la consommation horaire de médias des Européens, un chiffre qui a continué à croître au détriment de la presse. Là où la presse visait des publics de masse, Internet permet une personnalisation accrue. Les lecteurs peuvent désormais « picorer » des informations sur divers sites et réseaux sociaux, réduisant leur fidélité à un titre particulier et fragmentant l’audience des journaux traditionnels.

Une majorité de 55 % des répondants estiment que la presse écrite ne deviendra pas inutile à cause du numérique. Ce résultat démontre l’importance culturelle et qualitative que beaucoup accordent encore au support papier. Le format physique du journal est souvent perçu comme un gage de sérieux et de réflexion, offrant une expérience de lecture différente de celle de l’information en ligne, qui est souvent rapide et fragmentée.Néanmoins, 19,2 % des participants pensent que le numérique pourrait rendre la presse écrite obsolète. Ce groupe est probablement constitué de lecteurs qui apprécient le format numérique pour sa rapidité, sa facilité d’accès et ses options de partage. Ils peuvent penser que le papier est moins pratique dans un monde de plus en plus connecté et numérique. Enfin, les 25,7 % de “Peut-être” indiquent que cette question reste ouverte et dépendra probablement de l’évolution des technologies et des habitudes des prochaines générations. Ce groupe pourrait voir la presse écrite comme étant en déclin, mais envisage une possible cohabitation, en fonction de la manière dont le contenu numérique continuera de se développer en termes de qualité et de véracité.

La perte du monopole de l'information

Les utilisateurs d’Internet ont accès à une grande diversité de contenus : les agences de presse, les sites d’actualité, les blogs, et plus tard, les réseaux sociaux, ce qui a entraîné la presse écrite à perdre son monopole dans plusieurs domaines d’information. Avec des moteurs de recherche comme Google Actualités, les internautes accèdent à l'information instantanée sans ligne éditoriale fixe. Cette nouvelle hiérarchisation, guidée par les préférences des utilisateurs et les algorithmes, remet en question le rôle des rédactions dans l'analyse des événements.

En savoir plus sur l'arrivée d'internet

On observe une concentration des médias : des groupes influents, souvent contrôlés par de grands milliardaires ou des acteurs aux intérêts politiques spécifiques, détiennent une part importante de l’information diffusée. Cela pose des questions sur la pluralité de l’information et sur l’indépendance des journalistes, qui peuvent être limités par les intérêts de leurs propriétaires.