Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

Récit de la Seconde Guerre mondiale : l'histoire de Ludwig

ATTENTION

Il est important de lire l'échange épistolaire suivant en ayant en tête que Ludwig n'est absolument pas objectif dans ses pensées et ses rédactions. Si certains éléments sont choquants, ils ne l'étaient pas pour lui. Bonne lecture !

30 septembre 1939 Ma chère maman, Je vous remercie pour les confiseries que vous m’avez envoyées dans votre dernier colis. J’ai du batailler pour les garder, mais j’ai pu savourer vos délicieuses pâtes de fruits. Au camp, rien n’a changé depuis ma dernière lettre. Nous nous levons toujours à 6h30 du matin pour aller faire notre sport quotidien avant d'aller manger tous ensemble. Il y a quelques jours pourtant, un garçon de mon âge a proféré des paroles ignobles envers le Führer. Il a été renvoyé, et sa famille paiera pour lui… On nous a annoncé ce matin la grande nouvelle : la Pologne a cédé face à notre armée ! (Ils ont à peine résisté).

J’ai une autre bonne nouvelle pour la Nation : j’ai décidé de m’engager dans la Wehrmacht, et nous partons bientôt pour la France. Ils nous ont déclaré la guerre le 3 septembre le même jour que la Grande Bretagne. On nous a fortement encouragé à nous engager . Je ne rentrerai donc pas la semaine prochaine à la maison, mais j’espère être présent pour vous aider à passer l’hiver… Je me doute que le genou de papa ne s’est pas amélioré. Mais ne t’en fais pas maman, j’ai un bon pressentiment pour les mois qui s’annoncent… vous aurez bien rapidement de mes nouvelles. Je vous embrasse, votre Ludwig.

12 mai 1940 Ma chère maman, Ne vous inquiétez pas, je me porte pour le mieux. Je me suis fait de très bons camarades et nous veillons les uns sur les autres. La guerre a commencé depuis plus de 4 mois maintenant. Pourtant, l’ambiance est très étrange. Nous ne combattons que très peu. Chaque côté, autant les Français que nous, est quasiment immobile. Nous comptons à peine quelques dizaines de morts, et les Français un peu plus, environ 2000 selon les rumeurs. Vous devez être au courant, puisque c’était lors de leur offensive dans la Sarre, le 7 septembre. Ils n’ont pas réussi leur coup, évidemment. Ils se sont retirés de leur plein gré le 21, mais je suis sûr qu’ils ont pris peur face à notre armée. Le seul événement plus important s’est passé récemment. Le 16 octobre, le maréchal Erwin von Witzleben a lancé une contre-offensive en France. Nous étions mieux préparés, mais nous n’avons pas beaucoup avancé, jusqu’à il y a 2 jours. Le 10 mai, nous sommes entrés en France, et c’est là que sont tombés nos camarades. Un de mes supérieurs a appelé ça la Blitzkrieg, la “guerre éclair”. Alors lorsque nous ne combattions pas, la plupart du temps, nous nous entraînions et exercions afin de devenir meilleur dans le maniement des armes et de nous renforcer pour les combats. Nous essayions de nous occuper pour passer le temps en jouant aux cartes et en écoutant à la radio les nouvelles importantes. J’aime relire tes lettres quelques fois, maintenant que les combats s'apaisent, en espérant que la vie en Allemagne se passe bien et que vous ne manquez de rien. Je vous envoie une photo de moi et mes camarades. Je te donnerai de mes nouvelles dans quelques jours, d’ici là je vous embrasse bien fort. Votre Ludwig

24 juin 1940 Ma chère maman, Ces dernières semaines ont été remplies d’espoir dans nos rangs. Nous avions la conviction que la France allait capituler, et elle l’a fait il y a 2 jours… Je n’ai pas pu vous écrire depuis mai car le courrier ne passait pas, mais je vais bien. Ainsi, nous sommes victorieux ! Nous sommes tous fiers d’avoir participé à la gloire du Reich, et malgré mon jeune âge, mon supérieur, le colonel Hildenbrandt, m’a félicité pour mon implication et ma persévérance. Notre régiment entre dans Paris demain malgré que il a déjà était envahi il y a quelque jours. Je tâcherai de te rendre fière ! A présent, il nous faut organiser la gestion de la France et de sa population. On va enfin pouvoir se venger de la première guerre mondiale, on leur montre qui est supérieur. Je suis persuadé depuis le début que le Führer va apporter à l’Allemagne une grandeur indescriptible, je suis sûr que ce n’est que le début d’une grande histoire. je vous embrasse, Votre Ludwig

10 décembre 1941Ma chère maman, J’espère que vous allez bien et que papa et toi n’avez pas trop froid. Je suis désolé je n’ai pas pu vous écrire pendant longtemps mais nous avons été beaucoup occupé. L’opération Barbarossa a échoué mais nous sommes tous persuadés que ce n’était qu’une petite erreur d’organisation et la prochaine fois nous réussirons à envahir les soviétiques. En effet, notre armée n’était pas préparée à l’hiver glacial, il a fait jusqu’à -40 degrés ! Et je pense également que vous avez appris que les Etats-Unis sont entrés en guerre. Cela risque de prolonger un petit peu la guerre mais cela était inévitable. Mes supérieurs ne sont pas inquiets. Leur armée est très désorganisée et notre armée est invincible, ce n’est qu’un obstacle à surmonter. Je pense que cela sera réglé d’ici quelques mois. Même les journaux le disent ! J’aimerais passer noël avec vous… Je vous embrasse ,Votre ludwig

21 juillet 1942 Ma chère maman,Je vous avais vaguement parlé de cela dans ma dernière lettre, j’ai enfin un nouveau poste ! En ce moment, nous déplaçons des milliers de ces chiens de juifs vers les camps de travail. C’est la police française qui les a arrêtés à Paris, sur nos ordres évidemment. Par la providence, pour une fois que la collaboration nous amène quelque chose de bon ! Je n’en peux plus de parler à ces policiers et autres qui ne comprennent rien à l’allemand… Pour un ticket de rationnement ou quelques pièces supplémentaires, la plupart de ces idiots de français sont ravis de dénoncer les chiens de juifs qui vivent près de chez eux. On en a récupéré près de 13 000, pouvez-vous l’imaginer ? La police française les a parqués dans un stade, juste quelques jours, le temps qu’on organise le transport. Tous les journaux français ne parlent plus que de ça… Ils ont surnommé ça “la rafle du Vel d'Hiv”, en référence au vélodrome d’hiver dans lequel on les a entassés. Avec les camarades, nous allons être chargés de les envoyer en train par l’est d’ici quelques jours. Après, il paraît qu’ils iront en Allemagne ou en Pologne; ils iront travailler dans des camps. Tant mieux, nous ne les verront plus ! J’espère que nous passerons brièvement par chez nous, peut-être que je pourrais demander à venir vous voir. Je ne peux vous le promettre car il n’y a pas beaucoup de chances que nos supérieurs prennent le risque d’arrêter les trains sur le territoire allemand. Malgré ces bonnes nouvelles, j’ai cru comprendre dans votre dernière lettre que le genou de papa n’allait guère mieux. Je voudrais tant faire quelque chose d’ici… je ne peux que souhaiter que nous gagnions rapidement pour vous revenir vite ! Je vous aime fort maman, Votre Ludwig

15 mars 1943 Ma chère maman, D’après les informations de mes supérieurs, nous n’avons malheureusement pas réussi à prendre Stalingrad. Les soviétiques ont tenu malgré nos attaques. Il faut dire qu’ils étaient mieux préparés que nous à affronter l’hiver. Il a été très rude ! Je ne sais pas ce qui est prévu pour le moment. Hitler prévoit- il de se replier (ce qui serait un grand déshonneur je trouve pour le peuple allemands et tous ceux qui ont donné leur vie pour le Führer) ou allons nous lancer des offensives pour pouvoir prendre d’autres villes ? Et vous, comment allez-vous ? J’espère que vous ne manquez rien. J’ai aussi entendu dire que les “roofer” bombardaient des villes en allemagne pour détruire notre industrie de guerre. J'espère que notre ville n’a pas été touchée et que vous n’en subissez pas les conséquences. Je vous aime, Votre Ludwig

7 juillet 1944 Ma chère maman, Je suis désolé, je n'ai malheureusement pas pu vous écrire plus tôt. Comme vous l’avez sûrement entendu à la radio, les américains ont débarqué le 6 juin sur les plages de Normandie. J'étais à ce moment à Bayeux. Nous avons été totalement surpris par cet assaut. Les américains ont détruit toute la ville, il ne reste que des ruines. Beaucoup de mes camarades ont donné leur vie pour la grandeur de l’Allemagne et de notre Führer. Grâce à la providence, je suis encore en vie, mais ma jambe droite a été touchée par une balle. Ne vous inquiétez surtout pas maman, j’ai été rapidement soigné. Je boite un peu, mais je peux encore marcher. Je suis actuellement sur la route vers l’Allemagne, et pour la première fois depuis le début de la guerre, aucun d’entre nous n’est capable de dire ce qui va se passer par la suite. Nous étions sûrs que leurs alliés débarqueraient en France, mais où ? J’ai peur de le dire, mais est ce que même le Führer sait quoi faire ? Je me doute que oui, mais pour l’instant, il n’y a pas de nouvelles. Je ne sais alors pas quand est-ce que je rentrerai à la maison. Je pense malheureusement que ce ne sera pas pour tout de suite, il faut repousser les offensives ennemies avant d’envisager un retour. Mais je ne perds pas espoir ! Il faut désormais que je vous laisse, l’écriture n’est pas notre priorité, même si j’ai pris le temps de vous envoyer des nouvelles… Je vous aime. Ludwig

Après le débarquement des forces américaines le 6 juin 1944, les troupes allemandes qui occupaient la France reculent. La perte est grande de chaque côté : 37 000 morts et 163 000 blessés chez les Alliés, et 80 000 morts et 170 000 blessés chez les Allemands. 200 000 sont faits prisonniers. Ludwig en fait partie, il est arrêté en juillet 1945 aux frontières françaises. En avril 1945 commence la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le 25, les soviétiques attaquent Berlin. Le 30, Hitler, désemparé face à la défaite allemande, se suicide dans le bunker de la chancellerie. Ce suicide en engendre d’autres, notamment au sein du gouvernement nazi. Le 2 mai, la bataille de Berlin s’achève; les allemands capitulent. Ludwig est resté en France, en prison, et c’est le 20 novembre 1945 lors du procès de Nuremberg, que sont rendus les verdicts. Une liste de 24 personnes et organisations nazies est établie, parmi lesquelles le Haut commandement de la Wehrmacht. Les soldats de celle-ci sont condamnés à la prison, et les plus hauts dirigeants sont condamnés à mort ou envoyés en prison à vie ou en camp de travail. Ludwig reste en prison, et y meurt des années plus tard. Il aura suivi la montée en puissance du IIIème Reich, d'Adolf Hitler et du nazisme, en étant lui-même embarqué dans les moments forts de la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre aura marqué des générations entières, et des centaines de milliers de jeunes allemands auront été traumatisés par la puissance de l’idéologie nazie.

FIN

Ludwig Kortz est né en 1922 à Mercy en Sarre, en Allemagne. Il grandit dans une famille modeste. Son père est un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, maintenant ouvrier dans une usine, et sa mère est mère au foyer depuis la naissance de son fils. Lorsque Adolf Hitler monte au pouvoir en 1933, le père de Ludwig ne cesse de vanter les louanges du politicien, qui arrive "pile au bon moment". Persuadé comme son père que Hitler est le salut de l'Allemagne, Ludwig participe avec entrain aux camps des jeunesses hitleriennes, et c'est au début de la Seconde Guerre mondiale qu'il décide de réellement s'engager.

Holocaust Encyclopédia Wikipédia (2nde GM, fin de la 2nde GM, Opération Barbarossa)ChatGPT (pour créer un portrait détaillé de notre personnage)

NOS SOURCES