La Coopération au service des Apprentissages
Julien Saunier
Created on October 16, 2024
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Utiliser la coopération comme support aux enseignements.
La Coopération au service desApprentissages
Dans cette présentation nous verrons en quoi la coopération peut être un levier puissant pour les apprentissages mais aussi qu'au-delà de son utilité dans les enseignements, elle mobilise des enjeux éducatifs nationaux. Ces enjeux seront importants dans l'insertion en société et précisement dans le milieu professionnel.Par la suite, nous illustrerons concrètement son utilisation dans le cadre d'une séquence en EPS avec des 6ème
Introduction
Sommaire
Séquence
Les formes de coopération
Bibliographie
Revue de littérature
Objectifs en EPS
Enjeux
La coopération, essentielle pour promouvoir le bien-être collectif.
BIEN-ÊTRE
La coopération à l’école : un moyen d’apprentissage efficace.
EFFICACITE
L’école de la république, lieu de formation du citoyen et de transmission de valeurs
FORMATION
La coopération permet de mobiliser plusieurs enjeux pour un meilleur apprentissage de l'élève
Les différents enjeux
L’école de la république, lieu de formation du citoyen et de transmission de valeurs. « Organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l'apprentissage et la socialisation des élèves » est une des cinq compétences du référentiel métier des enseignants en France. « Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l'école de faire partager aux élèves les valeurs de la République. Le service public de l’éducation [...] favorise la coopération entre les élèves. » (article 111-1 du code de l’éducation)
La coopération permet d'obtenir un temps d’exposition aux savoirs qui est augmenté en situation coopérative (Bressoux, Les recherches sur les effets-écoles et les effets-maîtres, 1994) « Le travail coopératif [...] mobilise plus de ressources cognitives qu’un travail individuel. Les zones du cerveau en activité sont beaucoup plus nombreuses... » (P. Toscani, Apprendre avec les neurosciences, 2017). → Exemple en EPS, avec une étude en situation coopérative en badminton (Van de Kerkhove, Dossier AEEPS N°6, Sports de raquette, 2021) :- 52 % de Temps d’engagement productif (versus 20 à 30 % en moyenne en EPS)- 18 % de Temps d’engagement moteur (versus 10 à 15 % en moyenne en EPS).
La coopération est une clé essentielle pour le bien-être individuel et collectif de tous. Elle permet de mobiliser les liens sociaux, l'entraide la collaboration. En cultivant des environnements et des objectifs coopératifs, chacun peut contribuer à un apprentissage bénéfique physiquement et mentalement plus agréable. Les travaux de la psychologie sociale montrent que la coopération renforce les liens sociaux, améliorant ainsi le bien-être individuel et collectif (Baumeister et Leary, 1995). Des études montrent que les personnes qui s'engagent dans des activités coopératives présentent moins de symptômes de dépression et d'anxiété (Haslam et al., 2009). "La coopération est le moyen le plus efficace d'atteindre des objectifs communs." - Peter Senge
Développement des compétences sociales : Les élèves apprennent à travailler ensemble, à écouter les autres et à communiquer efficacement.Engagement actif : La coopération encourage la participation de tous les élèves, indépendamment de leur niveau sportif.Apprentissage par pair : Les élèves s'entraident, ce qui permet un apprentissage mutuel et le partage de stratégies.Responsabilisation : Les élèves sont souvent amenés à prendre des initiatives et à assumer des rôles différents (animateur, observateur, etc.).Favoriser la créativité : En travaillant en groupe, les élèves sont encouragés à développer des solutions innovantes et à explorer diverses manières d'aborder une activité physique.
Objectifs de la coopération en EPS :
La COOPERATION désigne « l’action de participer (avec une ou plusieurs personnes) à une œuvre ou à une action commune », ou « l’aide, l’entente entre les membres d’un groupe en vue d’un but commun ». Plus précisement, elle est entenduecomme ce qui découle des pratiques d’aide, d’entraide, de tutorat et de travail de groupe (Connac, 2018).
Présentation de la revue de litterature
(Les fonctions du partenaire : (Fraisse, 1987)- Une fonction d'activation. (motivation supplémentaire. - Une fonction de contrôle et de mémoire. - Une fonction perturbatrice (contradiction ou non avec les partenaires).- Une fonction d'explicitation-élucidation.
L'enjeu pour l'enseignant en EPS : (Baillon, 2015 ; Epinoux et Lafont, 2018 ; Evin, 2013)Maîtriser la subtilité des formes de coopération en combinant régulièrement l’utilisation de méthodes de coopération spécifique (tutorat, apprentissage coopératif, co-évaluation, …) entre les élèves à de nombreux enjeux (amélioration des apprentissages, compétences citoyennes du vivre ensemble des élèves...)
La co-évaluation
Apprentissage coopératif
Tutorat
Travail par petits groupes
Les différentes formes de coopération en EPS d'après la revue de littérature
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https://doi.org/10.4000/edso.11224 (Sandra Jourdan, Jacques Méard, Roberta Antonini Philippe) https://doi.org/10.4000/ejrieps.8914 (Marie-France Fanton-Bayrou et Lucile Lafont) https://doi.org/10.4000/ejrieps.3865 (Benoît Huet et Jacques Saury) https://doi.org/10.4000/ejrieps.939 (Nada Ghorbel et Florence Darnis)
Même en éducation physique et sportive (EPS), les interactions entre élèves, pourtant induites par les activités sportives supports des apprentissages, par la gestion collective du matériel et de la sécurité, ne paraissent pas au centre de l’activité de conception des enseignants (Mougenot et Dugas, 2014).Lors de son cours, l’enseignant associe les élèves autour d’un atelier, d’une tâche ou dans une équipe selon leur homogénéité (ou non), leurs affinités (ou non) mais il apparaît que ce travail de constitution de groupes dépend avant tout d’impératifs organisationnels. Il s’effectue dans l’urgence sans que des considérations relatives à la coopération soient prioritaires (Méard, 2013). L’apprentissage et la valorisation de la coopération peuvent créer une valeur ajoutée aussi bien dans la dynamique de classe que dans les interactions enseignant-élèves, élèves-élèves et qu’à l’entrée du monde professionnel. Dans un contexte où la cohésion sociale est questionnée (Méard, 2015), où le libéralisme présente la concurrence et la compétition comme les moteurs de l’activité humaine, il est nécessaire de restaurer les relations de coopération et d’entraide dans le processus de formation (Connac, 2018).
Nuance revue de littérature
La coopération : Au sein d'une séquence d'enseignement en EPS
Activité arts du cirqueClasse de 6ème
Présentation de la séquence
Les conditions d'enseignement
10 séances de 2h
Salle avec tapis, foulards, balles, massues, fil...
Classe :28 élèves avec 14 filles et 14 garçons
1ère séquence pour l'ensemble des élèves
Evaluation : Chorégraphie collective comprenant du jonglage, équilibre, pyramide.
Notre classe :
MOTEUR
METHODOLOGIE
SOCIALE
Niveau hétérogène. La prise d’information est à améliorer. Bonne relation à l’effort. La tonicité et la coordination sont difficiles pour 50% des élèves.
Besoin de repères pour encadrer les situations (fiches…), capacité à remplir des fiches simples, besoin de temps, autonomie en cours d’acquisition
L'entente entre les élèves est difficile avec un travail avec affinités. Attendent beaucoup du professeur, les rendre moins dépendant Quelques élèves manquent de confiance ce qui parasitent leurs apprentissages.
Champ d'apprentissage n°3 : S’exprimer devant les autres par une prestation artistique et/ou acrobatique
Domaine 1 : Les langages pour penser et communiquer
Domaine 2 : Les méthodes et outils pour apprendre
Domaine 3 : La formation de la personne et du citoyen
Mettre en œuvre une séquence d’apprentissage au sein de laquelle tous les élèves de la classe seront guidés dans le but d’enrichir leur motricité spécifique liée aux arts du cirque par le biais de techniques spécifiques à l’activité mais également par un apprentissage coopératif.
- Utiliser le corps comme moyen d'expression et de communication.
- Enrichir le vocabulaire lié aux arts du cirque (jonglage, équilibre, acrobatie, etc.).
Développer l'autonomie dans l'apprentissage des techniques (jonglage, équilibre, acrobatie). Utiliser des outils pour observer et corriger ses mouvements (fiches, tablettes). Collaborer avec les autres dans des activités de création ou d’entraînement pour améliorer sa chorégraphie. Donner la possibilité à chaque élève de s’investir dans un projet collectif favorisant le travail à plusieurs. Se mettre au service de l’autre pour lui permettre de progresser.
Donner la possibilité à chacun de s’exprimer dans le collectif et de participer à son niveau à la réussite du collectif. En arts du cirque, cela s’exprime par une prise en compte des différences, des points forts et des points faibles de tous les membres du groupe. Cela s'exprime également dans la prise en compte de l'avis de chacun dans la construction de la chorégraphie favorisant le collectif et non des actions individuelles à faible valeur coopérative. Co-observer ou co-juger avec assurance, à partir de critères simples, et relever des données pertinentes pour établir « l’évaluation » d’une chorégraphie pour permettre l'amélioration de celle-ci.
- Réaliser en petits groupes deux séquences : une à visée acrobatique destinée à êtrejugée, une autre à visée artistique destinée à être appréciée et à émouvoir.- Savoir filmer une prestation pour la revoir et la faire évoluer.- Respecter les prestations des autres et accepter de se produire devant les autres
Les attendus de fin de cycle 3 :
La compétence attendue en fin de séquence
Composer et présenter dans un espace orienté un numéro collectif incorporant à un jeu d’acteur des éléments simples issus de trois familles (équilibre, acrobatie et jonglerie seul ou à plusieurs). Maîtriser ses émotions et accepter le regard des autres. Observer avec attention et apprécier avec respect les différentes prestations.
Le projet de séquence
Séance 1 : Découverte des arts du cirque et introduction à la coopération avec des jeux collectifs grâce à une vidéo de présentation.
Séance 2 : Apprentissage des techniques du jonglage seul et avec les autres. Création d'une machine à jongler à plusieurs.
Séance 3 : Apprentissage des techniques de l'équilibre avec un élève "aide" pour faciliter la réussite.
Séance 4 : Apprentissage des techniques liées à la construction d'acrobaties en duo, trio, quatuor.
Séance 5 : Amélioration de ses techniques avec un tuteur. (auto et co-évaluation)
Le projet de séquence
Séance 6 : Enrichissement technique avec tuteur. Puis création collective par groupe de 4 (2 filles et 2 garçons) avec des observateurs qui donnent des axes de travails pour la séance prochaine.
Séance 7 : Suite de l'enrichissement technique avec tuteur. Puis création collective avec des observateurs qui donnent des axes de travails pour la séance prochaine.
Séance 8 : Evaluation formatrice par les observateurs/juges.
Séance 9 : Ajustement par rapport à l'évaluation formative. Répétition avec retour collectif par les élèves.
Séance 10 : Evaluation sommative avec auto et co-évaluation. Echange avec juge et observateur.
ZOOM Leçon 2 :
Sur le plan moteur : être capable de jongler seul et à plusieurs. Sur le plan méthodologique et social : être capable de coopérer pour créer une machine à jongler originale et fonctionnelle et être capable d'utiliser des outils d'observation.
Objectif de cette deuxième leçon :
Situation de machine à jongler
- Objectif : Entrer en relation avec l’autre et être capable de gérer la manipulation d’objets avec les deux mains
- But : Créer une machine à jongler en coopérant avec les autres.
- Disoositifs et consignes :
- Critère de réussite : Synchronisation des « pièces » de la machine et réalisation de plusieurs cycles sans interruption
- L'objectif est donc de coopérer au sein du groupe pour créer une machine à jongler en prenant en compte les difficultés de certains élèves et de coopérer avec les observateurs qui devront conseiller pour améliorer la machine à jongler de séance en séance.
ZOOM Séance n°5
L'objectif de la séance est de coopérer avec un autre élève "tuteur" pour développer la capacité des élèves à jongler, s'équilibrer et à réaliser des acrobaties pour se co-évaluer.
Liens avec les programmes
Organisations et consignes
Fiche équilibre (co-évaluation)
Fiche jonglage (co-évaluation)
Thème de leçon
Démarche enseignante et lien avec la recherche
ZOOM Séance n°8
L'objectif de la séance : Evaluation formatrice, prendre en main par eux-mêmes et grâce aux autres les attendus de fin de séquence.
Objectif par rôle :
Objectif pour le pratiquant : Savoir mobiliser la coopération au sein de son groupe en prenant en compte et utilisant les capcités de ses camarades pour construire une prestation destinée à être vue et jugée.
Pratiquant
Juge / Observateur
Objectif pour le pratiquant : Savoir mobiliser la coopération au sein de son groupe en prenant en compte et utilisant les capcités de ses camarades pour construire une prestation destinée à être vue et jugée.
Dispositif : Tout au long de cette séance les élèves devront garder les mêmes groupes mixtes de 4, et devront présenter leur prestation devant un autre groupe. Celui-ci devra "l'observer" et la "juger" en fonction des critères donnés (voir tableau 1 page suivante).
Fil rouge : Mobiliser la coopération pour renforcer les apprentissages. D'une part pour le pratiquant en utilisant le retour du juge/observateur pour trouver une ou plusieurs pistes d'amélioration, de l'autre pour le juge en ayant un regard extérieur, une compréhension et une réflexion des critères demandés.
Objectif pour le pratiquant : Savoir mobiliser la coopération au sein de son groupe en prenant en compte et utilisant les capcités de ses camarades pour construire une prestation destinée à être vue et jugée.
Objectif pour juge / observateur : Être capable d'apporter une critique, un retour, une analyse reflexive justifiée sur une prestation observée en se basant sur des critères donnés.
Evaluation : Séance 9-10
Objectif : Evaluer les groupes de 4 sur leur chorégraphie finale. Attendus de fin de séquence : Composer et présenter dans un espace orienté un numéro collectif incorporant à un jeu d’acteur des éléments simples issus de trois familles (équilibre, acrobatie et jonglerie seul ou à plusieurs). Maîtriser ses émotions et accepter le regard des autres. Observer avec attention et apprécier avec respect les différentes prestations.
1.
2.
Lien avec la recherche
- Travail de tutorat (Lafont, 2008) avec un élève plus avancé et un élève plus en difficulté dans l'atelier correspondant afin de favoriser les apprentissages moteurs et donc améliorer sa production motrice dans les 3 familles. - Co-évaluation (Mougenot et Dugas, 2014) effectué par les pairs (tutorat ou par les observateurs/juges qui donneront des axes de travails sur la production des autres.- Apprentissage coopératif (Goudas, Magotsiou, 2009) avec un but communément partagé avec une responsabilité individuelle dans la réussite du groupe.
Intérêt de la coopération
Pour l'élève
Pour l'enseignant
Pour nous
- L’apprentissage paritaire en EPS : analyse comparatiste des interactions dyadiques en handball et danse par Nada Ghorbel et Florence Darnis
- Ressources distribuées et interactions entre élèves au sein d’un groupe d’apprentissage : une étude de cas en éducation physique et sportive par Benoît Huet et Jacques Saury
- La coopération entre élèves en EP : entre effets avérés et difficultés de mise en œuvre par Sandra Jourdan, Jacques Méard et Roberta Antonini Philippe
BIBLIOGRAPHIE
MERCI POUR VOTRE LECTURE
Ces travaux s’intéressent aux mécanismes liés à la co-construction des connaissances entre pairs dans des situations d’interaction en dyade qui font référence à deux élèves qui travaillent ensemble. Ce type de dispositif par dyades est largement documenté par la littérature scientifique portant sur le concept « d’apprentissage assisté par les pairs ». Les travaux de D'Arripe-Longueville et al. (1995, 2000) mettent en évidence les effets du niveau de compétence d'un pair modèle sur la motivation et la performance des sujets novices. Legrain, D'Arripe-Longueville & Gernigon (2003) mettent également en évidence un gain pour le tuteur dans une relation dyadique d'apprentissage moteur. Les tuteurs sont experts dans l'activité alors que les tutorés sont novices. Les résultats montrent un gain plus important que l'entraînement individuel, à la fois pour les tutorés et pour les tuteurs. Il apparaît clairement un intérêt à définir des rôles en amont des séquences interactives ; il faut donc, former les élèves au tutorat pour qu’ils s’engagent dans ce rôle en EPS, notamment dans les formes réciproques (Slavin, 2010).
Les enseignants d’EPS recourent fréquemment à des situations d’apprentissage par petits groupes (de trois à cinq) : relais, groupes de niveaux en fonction de l’activité, groupe par ateliers, ou encore équipes réduites dans les sports collectifs, en chorégraphie, en gymnastique ou en acrosport. De plus, en s’appuyant sur une réelle visée coopérative, varier la constitution des groupes ou équipes à l’école en y instaurant une interdépendance positive comme condition, pourrait constituer un apport pédagogique à certaines conditions (Peyrat, 2011). Un véritable enjeu de socialisation s’impose lors de la formation de ces groupes (Gal-Petitfaux et Vors, 2008). Pour finir adopter un format pédagogique de travail par ateliers fait émerger des potentialités de collaboration et de coopération que les élèves exploitent et que l’enseignant peut contrôler. Dans le cas des sports collectifs (jeu de type basket-ball), Lafont, Proeres et Vallet (2007), mettent en évidence la supériorité des groupes coopératifs avec interactions verbales par rapport aux groupes sans interactions verbales sur les scores de performances motrices individuelles.
L’apprentissage coopératif correspond à une organisation de travail où les élèves possèdent des buts communs. Chacun doit être engagé dans une visée d’entraide pour une réussite collective dont chaque membre détient une responsabilité individuelle, essentielle au fonctionnement du groupe pour l’atteinte d’un but commun en prenant les différences comme des atouts pour enrichir sa production en prenant en compte les points forts et faibles de ses camarades pour élaborer le projet. Ce dispositif favorise le développement de leurs compétences sociales, telles que l’entraide et la prise de responsabilités (Goudas et Magotsiou, 2009). Cela requiert une interdépendance positive, une responsabilisation individuelle et collective, la promotion d’interactions de soutien et d’entraide entre les élèves, le développement de compétences pro-sociales (assumer un leadership, communiquer avec ses partenaires, résoudre les conflits), enfin, du temps pour la discussion et l’évaluation collective. Dans des tâches morphocinétiques (danse, agrès, acrosport), la recherche fait apparaître que les élèves co-construisent plus facilement ensemble la solution, chaque membre du groupe participant à son niveau à son élaboration (Lafont et Chaze-Capmartin, 2010).
D’après Mougenot et Dugas (2014), la co-évaluation permettrait de déléguer aux élèves certaines tâches qui s’avéreront utiles pour eux selon l’activité physique support. L’assimilation des critères serait meilleure en situation de co-évaluation et d’auto-évaluation que lors d’un enseignement frontal. L’un des objectifs clés de l’évaluation pour les apprentissages est de favoriser une culture de classe où les élèves sont en mesure de juger à la fois la qualité de leur travail mais également celui de leurs pairs (Stobart, 2011). Cela implique que l’élève soit capable de reconnaitre une performance réussie et de déterminer à quel stade il se trouve dans son apprentissage car elle permet aux élèves de situer dans ce qu’il a appris et ce qu’il reste à apprendre
Développer les techniques et favoriser la réussite pour tous les élèves dans le jonglage, l'équilibre et les acrobaties. Favoriser la coopération par le biais de tutorat (un élève plus avancé : conseille, guide, corrige un élève plus en difficulté). Lien avec la recherche : Les travaux de D'Arripe-Longueville et al. (1995, 2000) mettent en évidence les effets du niveau de compétence d'un pair modèle sur la motivation et la performance des sujets novices. Ces travaux montrent que la dissymétrie forte de compétence engendre des effets plus favorables sur les attentes de performance et les progrès des observateurs. Puis co-évaluation avec le tuteur (Mougenot et Dugas (2014) pour permettre aux élèves de se situer et de percevoir leurs axes de travails Lien avec la coopération : Le tutorat favorise les interactions entre tuteur et tutoré grâce aux corrections, aux conseils, aux échanges entre les deux. Ensuite, les élèves sont mis en situation de créer une chorégraphie en fin de séance. Cette chorégraphie permet de créer un but collectif centré sur un but commun.
Attendu de fin de cycle prioritairement travaillés sur cette leçon :AFC 1 : Réaliser en petits groupes deux séquences : une à visée acrobatique destinée à être jugée, une autre à visée artistique destinée à être appréciée et à émouvoir.Compétences travaillées prioritairement sur cette leçon en lien avec la coopération et les apprentissages :D1 : "Acquérir des techniques spécifiques pour améliorer son efficacité."D2 : “ Construire et mettre en œuvre des projets d’apprentissage individuels ou collectifs”D3 : “Agir avec et pour les autres, en prenant en compte les différences”
La coopération en art du cirque a de nombreux intérêts pour une classe de sixième : le développement personnel, les compétences sociales, de la communication, le travail d'équipe et la gestion des émotions. Elle prépare les élèves à mieux interagir, à résoudre des conflits, à se soutenir mutuellement et à atteindre des objectifs communs.
Pour l’enseignant, la coopération en arts du cirque présente de nombreux intérêts également : elle favorise une gestion de groupe plus efficace, améliore le climat de classe, permet un suivi individualisé, et contribue à un enseignement dynamique. En plus de développer des compétences physiques et sociales, la coopération permet à l'enseignant de tisser des liens solides avec ses élèves, tout en créant un environnement favorable à l'apprentissage collectif.
Thème de la leçon : Améliorer sa technique dans les trois familles (jonglage, équilibre, acrobatie) à l’aide d’un tuteur pour présenter une “mini-chorégraphie” collective en fin de séance. Fil rouge moteur : Améliorer sa production technique. Fil rouge méthodologique et social : S’appuyer sur la coopération entre les élèves (tutorat, projet collectif) en vue de favoriser la production technique.
Ce projet nous a permis de s’appuyer davantage sur des dispositifs axés sur la coopération pour favoriser les apprentissages des élèves. En effet, dans nos préparations de séance nous prenons beaucoup plus en compte les formes de groupement avec un travail de tutorat, des projets collectifs, de la co-évaluation.
But : Améliorer son niveau de performance et construire une chorégraphie à partir de ce niveau Dispositif : 1er temps : un élève "tuteur" est associé avec un élève "tutoré". Ensuite, les élèves explorent les 3 familles (jonglage, équilibre, acrobatie) pour améliorer son niveau de performance. Les binômes vont se co-évaluer sur chaque élément pour se situer dans des niveaux. En fin de séance, les élèves par groupe de 4 (2 garçons et 2 filles) devront préparer et présenter une mini-chorégraphie (avec un élément de chaque famille et la machine à jongler. Les observateurs devront donner les points faibles et les points forts de chaque groupe.