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Exposé moderato cantabile chapitre VII

Lucie vinit

Created on October 8, 2024

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Transcript

Marguerite Duras Figure majeure de la littérature française du XX° siècleAssociée au Nouveau Roman

NOUVEAU Roman un courant littéraire qui deconstruit les conventions narratives traditionnelles

  • Récits Fragmentés
  • Pensées des personnages, leur subjectivité et les détails banals de la vie quotidienne prennent le pas sur l'intrigue et l'actions

Moderato Cantabile

  • Publié en 1958
  • Oeuvre emblematique de cette demarche
  • Intrigue minimale
  • Interiorité des personnages

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Presentation du passage

  • Chapitre VII
  • Anne Desbaresdes une femme en proie à ses émotions
  • Marguerite Duras et son style
  • Rapport au corps et à la féminité
  • Les non dits et les symboles

Extrait - Chapitre VII

p.107-108

- Anne comme vous le savez, est sans défense devant son enfant. Elle sourit davantage. On répète. Elle lève encore la main dans le désordre blond de ses cheveux. Le cerne de ses yeux s’est encore agrandi. Ce soir, elle pleura. L'heure est arrivée où la lune s'est levée tout à fait sur la ville et sur le corps d'un homme allongé au bord de la mer. - Il est vrai, dit-elle. Sa main s'abaisse de ses cheveux et s'arrête à ce magnolia qui se fane entre ses seins. - Nous sommes toutes pareilles, allez. - Oui, prononce Anne Desbaresdes. Le pétale de magnolia est lisse, d'un grain nu. Les doigts le froissent jusqu'à le trouer puis, interdits, s'arrêtent, se reposent sur la table, attendent, prennent une contenance, illusoire. Car on s'en est aperçu. Anne Desbaresdes s’essaye à un sourire d'excuse de n'avoir pu faire autrement, mais elle est ivre et son visage prend le faciès impudique de l'aveu. Le regard s'appesantit, impassible, mais revenu déjà douloureusement de tout étonnement. On s'y attendait depuis toujours.

Problématique

Comment l'auteur parvient-il à créer une atmosphère de tension émotionelle à travers une écriture épurée et suggestive, qui met en lumière la vulnérabilité de son personnage central, Anne Desbaresdes ?

annonce dE plan

I - L'auteur instaure une ambiance mélancolique et fragile de " - Anne, comme vous le savez [...]" à " L'heure est arrivée [...]" II - Le corps et les gestes d'Anne comme révélateurs de son état intérieur de " - Il est vrai, [...]" à " Oui, prononce [...]" III - Le silence et les non-dits contribuent a une tension dramatique de la scène de " La pétale de magnolia [...]" à " Le regard s'appesantit[...]"

I - Une ambiance mélancolique et fragile

I - Une ambiance mélancolique et fragile

"Anne, comme vous le savez, est sans défense devant son enfant"

  • Narration omnisciente "comme vous le savez"
  • Atmosphère de vulnérabilité
  • Syntaxe "sans defense"

I - Une ambiance mélancolique et fragile

  • Monotonie
  • Sourire semble factice, automatique
  • "On répète" --> mécanique robotique
  • Routine émotionnelle
  • Désespoir silencieux
  • "On" crée une distance, effacant l'individualité d'Anne

"Elle sourit d'avantage. On répète."

  • "désordre blond" met en lumière l'état intérieur d'Anne
  • "désordre" --> renvoie à une confusion émotionnelle, fragilité
  • Adverbe "encore" --> répétition de ce geste, un autre signe de la routine ou de l'épuisement

"Elle lève encore la main dans le désordre blond de ses cheveux "

  • Phrase riche en symbole
  • Le cerne des yeux --> marque de fatigue
  • Métaphore du mal-être d'Anne
  • "pleura" passé simple renforce le destin inéluctable
  • Montée dramatique
  • Tristesse monte crescendo qui culminera dans les larmes

"Le cerne de ses yeux s'est encore agrandi. Ce soir, elle pleura"

  • Ambiance onirique
  • La lune --> symbole mystère et mélancolie
  • Ajoute une dimension mystique à la scène
  • Registre poétique
  • juxtaposition d'images --> atmosphère mélancolique et énigmatique.

"L'heure est arrivée où la lune s'est levée tout à fait sur la ville et sur le corps d'un homme allongé au bord de la mer"

I - Une ambiance mélancolique et fragile
II - La mise en scène du corps et des gestes : révélateurs de l'intime

II - La mise en scène du corps et des gestes: révélateurs de l'intime

II - La mise en scène du corps et des gestes : révélateurs de l'intime

  • Ce passage se focalise sur le geste d'Anne.
  • Introduit une métaphore florale avec le magnolia.
  • La "main" qui "s'abaisse" forme de lassitude, renoncement.
  • "magnolia qui se fane"
  • "entre ses seins." féminité fragilité
  • Métaphore filée evoque la beauté éphémere, passage du temps.
  • Douceur beauté / tristesse détresse.

"-Il est vrai, dit-elle. Sa main s'abaisse de ses cheveux et s'arrête à ce magnolia qui fane entre ses seins."

  • Universalité de la condition féminine
  • Solidarité dans la souffrance
  • " allez" forme de résignation, légérement désabusée
  • Similarité à la fois évidente et amère.

"- Nous sommes toutes pareilles, allez"

" - Oui, prononce Anne Desbaresdes."

  • "prononcer" plutot que Dire met l'accent sur le poids + difficulté qu'Anne à les articuler.
  • Effort pour approuver ou admettre une vérite pénible
II - La mise en scène du corps et des gestes : révélateurs de l'intime
III - Silence et non-dits : un espace de tension dramatique

III - Le silence et non-dits : un espace de tension dramatique

III - Silence et non-dits : un espace de tension dramatique

  • Action ralentie à l'extrême
  • Chaque geste est décomposé
  • "Le pétale" --> Symbole de la délicatesse
  • L'adjectif "nu" --> Renforce la vulnérabilité du personage
  • "Froissent" --> Traduit une tension intérieur, lutte silencieuse
  • " contenance, illusoire" montre la fausseté des apparences.
  • Scène ou tout semble controlé --> en réalite tout échape à Anne

"Le pétale de magnolia est lisse, d'un grain nu. Les doigts le froissent jusqu'à le trouer puis, interdits, s'arrêtent, se reposent sur la table, attendent prennent une contenance, illusoire."

  • Moment marque une rupture.
  • L'usage du pronom "on" --> regard extérieur qui révèle une vérité caché
  • Anne est vulnérable et ne peut plus dissimuler son malaise.

"Car on s'en est aperçu"

III - Silence et non-dits : un espace de tension dramatique

  • L'ivresse d'Anne métaphore de sa perte de contrôle.
  • "sourire d'excuse" --> sa volonté à se justifier
  • Son état l'empeche de maintenir les apparences.
  • "impudique" son visage ne peut plus cacher ses vérités intérieures.
  • Contraste entre Apparence sociale / Réalité intime

"Anne Desbaresdes s'essaye à un sourire d'excuse de n'avoir pu faire autrement, mais elle est ivre et son visage prend le faciès impudique de l'aveu

  • Le passage repose sur une résignation générale
  • "Le regard s'appesantit" --> indifférence ou acceptation mais également douloureux
  • "On s'y attendait depuis toujours" --> forme de fatalité
  • La situation d'Anne etait comme inscrite depuis longtemps
  • trajectoire inéluctable

"Le regard s'appesantit, impassible, mais revenu déjà douloureusement de tout étonnement. On s'y attendait depuis toujours."

Conclusion

Met en lumière :

  • Complexité des émotions d'Anne Desbarede
Usage subtil du geste, des symboles et des silences
  • La fragilité de la féminité
  • La douleur de l'intimité non partagée
  • La résignation face à un destin inéluctable
  • Le corps plus que les mots --> vecteur principal de l'expression.

L'Auteur crée :

  • Atmosphère de tension mélancolique.
  • Chaque geste et chaque silence --> profondeur du mal être intérieur d'Anne

Ainsi à travers ce texte, l'auteure nous invite a réfléchir à la manière dont les non-dits, les symboles, et les gestes peuvent en dire bien plus que les paroles explicites sur la condition humaine et la souffrance silencieuse

Ouvertures

Cette exploration des émotions intérieures et des silences trouve un écho dans Madame Bovary de Gustave Flaubert, où Emma lutte pour exprimer ses désirs. Ses gestes, chargés de mélancolie, révèlent une profonde solitude et un malaise face à une vie qui ne comble pas ses aspirations romantiques.

De même, dans La Place d'Annie Ernaux, l'auteure met en lumière la tension entre la vie intérieure et les attentes sociales. Les silences et les non-dits dans ses relations familiales témoignent d'une souffrance souvent méconnue, illustrant ainsi la difficulté de se libérer des normes qui pèsent sur son identité.

Ces œuvres, comme celle de Duras, soulignent l'importance des émotions non exprimées dans notre compréhension de la condition humaine.