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Présentation exposition The Way Out - site web

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Created on September 30, 2024

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The Way OUT

Kaxu Galerie / Controversy Art

Exposition du 27/09/24 au 10/11/24

©Maxime Drouet

DIDAM Espace d'art contemporain 6 chemin de quai de Lesseps didam.bayonne.fr

Ouvert du mardi au dimanche de 13H à 18H30. Entrée libre, sans réservation préalable.

Avant-propos

Jeu d'écriture à caractère subversif voire illégal, le graffiti est entré par la porte des cultures urbaines émergentes en France dans les années 1980, après avoir essaimé dans les rues américaines. Considéré tantôt comme un art tantôt comme du vandalisme dans son expression originelle, le graffiti a connu depuis de multiples déclinaisons esthétiques. L'exposition élaborée par Kaxu et le galeriste parisien Amine Bouziane (commissaire en 2018 de l'exposition "Primal Scream" à La Défense) se propose de donner un aperçu sur le graffiti à travers le travail de dix artistes emblématiques du mouvement street art. Blade, T Kid, Maxime Drouet, Ulysse Genet, Lutes, Blaise, Julien Marmar, Sino, Feito et Risote seront ainsi présents dans le parcours présenté cette année au Didam. Un ensemble d'œuvres embrassant tout autant le formalisme des premiers "writers" en reproduisant de l'écrit sur toile que le passage vers une démarche plus créative et engagée avec comme support et contexte le mobilier urbain, métro et murs. Ce, jusqu'à la reproduction de bouts de métro recouverts d'inscriptions et de peintures à la bombe, provoquant un effet immersif dans le contexte de ces années de liberté ! Comme chaque année, ce projet vient nourrir la programmation du Festival Points de Vue, rendez-vous incontournable autour du Street art dans la région, coordonné par la Communauté d’Agglomération Pays Basque et la Ville de Bayonne. Pour cette 8ème édition, du 16 au 20 octobre 2024, le village du festival sera à nouveau installé sur la rive droite de Bayonne, Square Gambetta, non loin des structures culturelles partenaires de l'évènement (Kaxu, L'Atalante, le Didam et le Gaztetxe).

SOMMAIRE

Le graffiti

Origines et histoire L'émergence du graffiti moderne

De la rue aux espaces d'exposition : le graffiti dans l'art contemporain

Une reconnaissance institutionnelle Onze artistes emblématiques

Piste d'étude

L'art urbain à la conquête du numérique

I. Le graffiti

A. Origines et histoire

Dans les années 30, Brassaï met en lumière les graffitis urbains dans ses œuvres photographiques parues dans la revue "Le Minotaure", initiant ainsi l’intérêt pour ces expressions artistiques. Les différents dessins découverts dans l’histoire, suggèrent que les artistes urbains pourraient être les héritiers d’un désir ancestral de laisser leur trace. Il y a toujours eu une forme importante d’expression humaine, utilisée à travers les âges pour diverses raisons. Que ce soit pour communiquer, documenter, exprimer des sentiments ou marquer des événements importants, le graffiti a toujours un rôle crucial dans les sociétés anciennes. On le retrouve sous sa forme la plus primitive dans la préhistoire où les premières expressions graphiques ont vu le jour. Datant de plus de 30 000 ans et réalisées avec des pigments naturels et des outils rudimentaires, ces premières formes d'art témoignent d'un besoin inné chez l'homme de s'exprimer et de laisser une trace sur son passage. De l’italien graffito, le mot « graffiti » est d’abord utilisé par les archéologues pour désigner les inscriptions « officieuses » et populaires découvertes lors de fouilles. Dans son sens le plus large, il désigne les écrits et dessins tracés sans autorisation dans toutes sortes de lieux passants, à commencer par les rues. Au tournant des années 1960 et 1970, son sens se spécialise avec l’apparition du writing à New York et Philadelphie. Si bien qu’aujourd’hui, le mot « graffiti » fait avant tout référence à cette école de la lettre, fondée sur le dessin à main levée et sans autorisation d’un pseudonyme. Ce graffiti-là a ses propres règles de conduite et ses outils, dont le marqueur est la bombe aérosol.

Les premières traces de graffiti dans les civilisations anciennes Après la période préhistorique, les premières traces de graffiti apparaissent dans l'Antiquité, l’Égypte Ancienne, la Grèce antique et la Rome antique. Du mot grec « graphein », qui signifie « écrire », le graffiti était courant sur les murs des villes et des bâtiments publics. Les citoyens utilisaient les murs pour inscrire des messages politiques, des commentaires sur des événements locaux, et même des publicités. Dans l’Égypte ancienne, les Égyptiens utilisaient les murs de leurs temples et monuments pour documenter leur vie quotidienne, leurs croyances et parfois leurs opinions personnelles. Ces graffitis étaient souvent réalisés par des ouvriers et des artisans. À Pompéi, ville romaine bien conservée et ensevelie par l’éruption du Vésuve en 79 ap. J-C, on retrouve des murs ornés d'inscriptions et de dessins. Ces graffitis anciens servaient aux romains à exprimer leurs pensées, leurs opinions politiques et sociales, et leurs sentiments personnels. On y trouve des dessins, des poèmes, des insultes, des annonces de gladiateurs et même des critiques de restaurants. Ces inscriptions fournissent une riche documentation de la vie quotidienne romaine.

La pierre de Rosette, dynastie hellénistique (vers 332-30 av. J.-C.) Règne de Ptolémée V. Stèle de granodiorite grise et rose, 112,3 x 28,4 x 75,7 cm. Londres, The British Museum.

Outre-Atlantique, les Amérindiens, ont également laissé des traces de graffiti sous forme de pétroglyphes et de pictogrammes gravés dans la pierre. Ces symboles et dessins, souvent religieux ou mythologiques, servaient à raconter des histoires, marquer des territoires ou des événements importants, et transmettre des connaissances.

Un pétroglyphe est un dessin symbolique gravé sur de la pierre (surface rocheuse à l'état naturel). Le terme provient des mots latins "petros" pour pierre et grecs "glyphein" pour gravure. Contrairement au pictogramme qui raconte chronologiquement une histoire. Le piétroglyphe est une peinture à même la roche dans une grotte.

Quelques-uns des visages aux traits humains gravés dans la pierre d'une ancienne carrière de stéatite, sur une île proche du village inuit de Kangiqsujuaq, dans le Nunavik. Les Dorsétiens, ancêtres des Inuits, ont réalisé ces gravures il y a environ 1000 ans. - Robert Fréchette, Institut culturel Avataq

Le graffiti au Moyen-Âge et à la Renaissance

Au Moyen-âge, les graffitis étaient souvent présents dans les églises et les châteaux, où les pèlerins et les visiteurs gravaient leurs noms ou des symboles religieux. Ils servaient divers objectifs, culturels, religieux et sociaux. Ces graffitis pouvaient être des prières, des invocations, des saints, ou des représentations de symboles chrétiens comme la croix. Les marchands et les voyageurs utilisaient parfois les murs des bâtiments pour inscrire des informations commerciales ou des marques de passage. Celles-ci pouvaient inclure des signatures des dates ou des indications de propriété. Dans les fortifications et les châteaux médiévaux on a également retrouvés des graffitis gravés par des soldats ou des captifs. Ceux-ci pouvaient représenter des blasons, des armes, ou des messages à personnels. Dans la Tour de Londres, construite pour intimider et terrifier les ennemis de la Couronne comme Anne Boleyn, la « reine de neuf jours » ou encore Guy Fawkes, des prisonniers ont inscrit leur testament sur les murs de leur cellule. Thomas Miagh, rebelle irlandais incarcéré en 1851 a laissé sur un mur de la tour Bell les traces d’un interrogatoire subi sous la torture.

©photographie de Historic Royal Palace / Bridgeman

Plusieurs techniques et matériaux étaient utilisés pour réaliser ces inscriptions :

La gravure : utilisation des outils pour graver des inscriptions dans la pierre et le bois. Charbon et craie : dessin ou écriture à l’aide de matériaux temporaires sur des surfaces moins permanentes. Peinture : utilisation de pigments naturels pour créer des dessins plus élaborés.

Voulez-vous aller faire vos ordures plus loin, polissons ! Auguste Bouquet, 1833. Bibliothèque Nationale de France Domaine public ©Gallica
Tracer des inscriptions ou des dessins sur les murs n’a pas toujours été perçu comme un acte de vandalisme. Longtemps toléré, le graffiti n’est réprimé par la loi que depuis le XIXe siècle, période durant laquelle une « police de l’écriture » à commencer à se mettre en place, selon l’expression de l’historien Philippe Artières.
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Pour aller plus loin -

La lettrine et les enluminures

Au Moyen-Âge chaque livre est recopié à la main par les moines dans les monastères. Pour embellir les textes, ils réalisent des lettrines et des enluminures. La lettrine, c'est la première lettre de la phrase, généralement majuscule, simple ou ornée, de taille supérieure ou plus grasse que le caractère employé dans le texte. Il en existe trois types : - la lettrine ornée (décorée) - la lettrine historiée - la lettrine construite (fabriquée à partir d'une animal réel ou imaginaire) L'enluminure est quant à elle la décoration de la page et du texte. Ce mot vient du latin "iluminare" qui veut dire illuminer. C'est une peinture ou un dessin exécuté à la main avec des couleurs éclatantes. Ces couleurs sont obtenues à partir de végétaux, de minéraux et même d'insectes. On peut utiliser le violet pour le vert, le lapis-lazuli , pierre semi-récieuse pour le bleu. Il y a parfois de l'or et de l'argent.

Exemple de lettrine illustrée ornée

Les moines peuvent mettre une journée pour faire 4 ou 5 pages. Les couleurs sont obtenues à partir de végétaux et de minéraux. Avec l'invention de l'imprimerie vers 1454 par Gutenberg l'art de la lettrine et de l'enluminure va être délaissé.

Exemple d'enluminure

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19ème et début du 20ème siècle

Avec l’industrialisation, le graffiti prend une nouvelle dimension. Les trains et les infrastructures urbaines deviennent des supports privilégiés, mouvement qui sera repris par les street artistes en 1970. Au cours de la crise économiques des années 1930, vagabonds et travailleurs saisonniers américains prennent l’habitude de laisser une trace de leur passage sur les trains de marchandise. De nombreuses personnes en quête d’un job parcourent l’Amérique du Nord en montant illégalement dans les wagons de fret pour se déplacer dans leur pays. Naissent alors les "hoboes" : les vagabonds du rail. Ils peuplent les trains et les gares de leur signature et pictogrammes « monikers ». En plus de leurs signatures stylisées, les hoboes laissaient aussi des informations codées sur les zones environnant les dépôts de fret : point d’eau accessible, renseignements sur la police et la population locale. Pour cela, ils utilisent des traits de marquage, résistants aux intempéries et facilement transportables.

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©DR

Symboles hoboes ©DR

B. L'émergence du graffiti moderne

L'apparition du graffiti à New-York dans les années 70

À cette période, New-York est en pleine transformation, ses usines ferment, ses classes moyennes vont vivre en banlieue et la jeunesse fait souffler dans ses rues des vents de révolte. Les jeunes des quartiers pauvres vont commencer à recouvrir les métros de la ville de pseudonymes et développent une véritable école de graff. Pour se démarquer, ils tracent des lettres de plus en plus grandes et colorées proposant une variation de styles. Certains d'entre eux deviennent des véritables "writers" (trad. "des écrivains"). Le métro devient le support de prédilection car il va d'un bout à l'autre de la ville et offre l'opportunité de voir leur nom circuler et de sortir du quartier où sévissent les gangs. Accéder au dépôt de trains constitue une prise de risque valorisante qui leur permet de se hisser tout en haut de la hiérarchie du graffiti. C'est pourquoi le graff sur le train a essaimé bien au-delà des frontières américaines, et constitue aujourd'hui une prouesse en Europe. Les pionniers du mouvement : Taki 183 et Cornbred Taki 183, de son vrai nom Demetrius, est souvent considéré comme l’un des pionniers du mouvement du graffiti moderne. Originaire de Washington Heights à New-York, il a commencé à taguer son pseudonyme dans les années 1960, utilisant « 183 » pour représenter la 183ème rue où il résidait. Son style simple mais prolifique consistait principalement à écrire son nom partout où il allait, ce qui lui a valu une grande reconnaissance. En 1971, un article du New York Times a mis en lumière ses activités. Ce qui a contribué à populariser le graffiti comme une forme d’expression urbaine et à inspirer de nombreux jeunes à suivre ses traces. Taki 183 est devenu une légende dans le monde du graffiti, son nom étant synonyme de la naissance du mouvement à New-York.

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Darryl McCray alias Cornbread est une autre figure emblématique et pionnière du graffiti, mais son influence s’étend principalement à Philadelphie. À la fin des années 1960, Cornbread a commencé à écrire son surnom sur les murs de sa ville, affirmant son identité et marquant son territoire. L’une de ses actions les plus célèbres fut d’inscrire « Cornbread Lives » sur un éléphant dans un zoo de Philadelphie, attirant ainsi l’attention de médias et du public. Cornbread est souvent crédité d’avoir donné au graffiti une dimension plus audacieuse et créative, en utilisant l’art pour faire des déclarations personnelles et sociales. Son travail a ouvert la voie à une nouvelle génération de graffeurs et a positionné Philadelphie comme un centre important du mouvement du graffiti. Le graffiti comme outil de protestation et de revendication sociale Bien que Taki 183 et Cornbread aient œuvré dans des villes différentes et adopté des styles distincts, leurs contributions respectives ont jeté les bases du graffiti moderne et influencé des générations de graffeurs à travers le monde. Leur impact va bien au-delà de simples signatures, transformant le graffiti en un moyen d'expression artistique et sociale. Le graffiti a évolué pour devenir un puissant outil de protestation et de revendication sociale. Il offre une plateforme pour exprimer des frustrations et des aspirations souvent ignorées par les canaux de communication traditionnels. Dans les années 1980, par exemple, les murs de New York et de nombreuses autres grandes villes ont été envahis par des œuvres dénonçant la brutalité policière, l'injustice sociale et les inégalités raciales. Le graffiti permet aux artistes de prendre la parole et de se faire entendre dans l'espace public, souvent en défiant les lois et les normes établies. Il suscite la réflexion et le débat, dépassant le simple acte de vandalisme pour devenir un véritable vecteur de changement social et de résistance culturelle.

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Les premiers styles (tagging, bubble letters etc.)

Pendant cette période, les premiers styles de graffiti apparaissent. La culture du graffiti ne se compose pas seulement de l’alphabet, mais elle met aussi à l’honneur différents styles de calligraphie. Les artistes commencent à utiliser des bombes de peinture en aérosol, ce qui permet des créations plus rapides et plus colorées. Les styles évoluent et diversifient, allant des simples tags aux pièces plus complexes et élaborées.

Dans le graffiti, on retrouve cinq styles principaux :

  • Le tagging :
Le tag est la forme la plus basique de graffiti. Il s’agit d’une signature stylisée de l’artiste, souvent réalisée en quelques secondes. Les tags sont omniprésents dans les débuts du mouvement et restent une partie essentielle de la culture graffiti, comme pour Taki 183 et Cornbread.
  • Les « throw-ups » ou « throwies » sont plus élaborés que les tags mais restent relativement simples :
Ils consistent généralement en des lettres arrondies et remplies de couleur, entourées d’un contour. Ces pièces sont rapides à réaliser et permettent aux artistes de marquer leur territoire avec un peu plus de style que les tags.

©DR
Blade, street artiste new-yorkais des années 70 est très célèbre pour ses throw-ups massifs sur les rames de métro.
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  • Le Wildstyle
Le Wildstyle est une forme avancée de graffiti caractérisée par des lettres interconnectées et compliquées, souvent difficiles à lire pour les non-initiés. Ce style utilise des flèches, des pointes et des courbes pour créer des compositions dynamiques et esthétiquement complexes.
  • Le Bubble
Également connu sous le nom de bubble Style, le bubble est un style de lettrage graffiti qui se caractérise par des lettres rondes et bulleuses, créant un effet de volume et de légereté. Les contours des lettres sont souvent épais et arrondis, donnant une apparence tridimensionnelle à l'oeuvre.
  • Les pièces

Diminutifs de « Masterpieces », les pièces sont des œuvres plus complexes et artistiques. Elles impliquent souvent plusieurs couleurs, des effets de dégradé et des éléments visuels supplémentaires comme des personnages ou des paysages.

Réputé pour ses pièces détaillées et créatives sur les trains de New York, combinant des lettres stylisées et des éléments de bande dessinée.
Zephyr est un pionnier du wildstyle, connu pour ses lettres fluides et énergétiques.

Aujourd’hui, le graffiti continue d’évoluer mais les premiers styles restent une source d’inspiration et un symbole de l’esprit rebelle et créatif qui a donné naissance à ce mouvement.

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L'arrivée du graffiti en France dans les années 1980

L'arrivée du graffiti en France dans les années 1980 est étroitement liée à l'influence des cultures urbaines américaines, notamment celles de New-York. Ce phénomène a pris racine dans les banlieues françaises, où de nombreux jeunes ont été captivés par l'explosion du hip-hop, incluant la musique rap, le breakdance, et l'art du graffiti. Les premiers graffitis français s'inspirent directement des styles new-yorkais, avec des lettrages colorés et des signatures stylisées (les "tags"). Des films cultes comme "Wild Style" (1983) et "Beat Street" (1984), ainsi que des documentaires comme "Style Wars" (1983), ont joué un rôle crucial en popularisant cette culture en France. Ces œuvres ont montré les pionniers du graffiti new-yorkais en action et ont inspiré une nouvelle génération d'artistes français. L'arrivée des premiers disques de rap américains a également amplifié l'attrait pour cette culture urbaine.

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L'artiste franco-américain Bando a joué un rôle clé en invitant des graffeurs américains à venir en France, facilitant ainsi un échange culturel direct. Ces artistes français ont été les premiers à adopter et à adapter ces influences, développant des styles propres tout en respectant les codes de la scène new-yorkaise. Parmi eux, les Français Bleck le Rat et Jérôme Mesnager se sont distingués et sont aujourd'hui considérés comme les pionniers du graffiti en France. Bleck le Rat, souvent appelé le père du pochoir, a introduit une technique qui permettait une reproduction rapide et efficace des images, tandis que Jérôme Mesnager a créé des œuvres emblématiques comme l'Homme en blanc, une silhouette humaine devenue iconique dans les rues de Paris. Simple mais évocateur, ce personnage symbolise la paix et l’espoir et est devenu une icône du paysage urbain.

©Jérôme Mesnager
©Blek le rat
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Ernest Pignon-Ernest a également contribué à l’essor du street art français. Actif depuis les années 70, il est l’une des figures emblématiques et l’un des premiers à utiliser la rue comme support de création artistique. Ses œuvres ont souvent été réalisées à l’aide de dessins charbonneux et ont été installées dans l’espace public de manière à interagir avec leur environnement. Elles sont généralement vectrices de messages politiques, poétiques ou sociaux. L’une de ses œuvres les plus célèbres est le portrait de Rimbaud. En 1978, il a collé plusieurs centaines images du poète dans les rues de Paris. Tous ces artistes ont non seulement contribué à la richesse visuelle des espaces urbains français mais ont aussi posé les bases d'une scène graffiti dynamique et en constante évolution.

©Ernest Pignon Ernest

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II. De la rue aux espaces d'exposition ; le graffiti dans l'art contemporain

A. Une reconnaissance institutionnelle

Jean-Michel Basquet et Keith Haring La reconnaissance insitutionnelle du graffiti s'est faite en partie grâce aux contributions significatives de Jean-Michel Basquiat et Keith Haring, deux artistes qui ont révolutionné le domaine en intégrant une dimension artistique et esthétique à leurs oeuvres. À partir de là, le travail d'atelier des artistes issus du graffiti est concomitant avec son déploiement à New York, dès le début des années 1970. D'abord connu sous le pseudonyme "SAMO" (Same Old Shit), Jean-Michel Basquiat a commencé sa carrière en taguant les murs de New York avec des messages cryptiques et poétiques. Son style unique, mêlant textes et images, a rapidement attiré l'attention des critiques et des collectionneurs. Basquiat a su capturer l'énergie brute et l'urgence de la vie urbaine tout en abordant des thèmes tels que l'identité, la race et la culture. Son œuvre a transcandé les frontières de la rue pour pénétrer les espaces prestigieux des galeries et des musées. Rapidement, Basquiat devient un peintre connu et côté. En 1981, il participe à la célèbre exposition "New York/New Wave" au MoMA PS1, qui marque le début de sa reconnaissance institutionnelle. Ses œuvres sont aujourd'hui exposées dans des institutions majeures comme le MoMA, le Whitney Museum of American Art et le Musée d'Art Moderne de Paris, confirmant son statut d'artiste de renommée mondiale.

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Hollywood African (1983)

"Boy and Dog in a Johnnypump" (1982)

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Keith Haring a également joué un rôle crucial dans l'intégration du graffiti dans le monde de l'art institutionnel. Il commence sa carrière en dessinant à la craie blanche sur les panneaux publicitaires noirs des stations de métro new-yorkaises, créant des œuvres accessibles à tous et en dialogue constant avec le public urbain. Son travail est marqué par le monde du Pop Art et l’univers du Street Art. Haring se distingue par ses personnages iconiques et ses motifs vibrants en écho aux bandes-dessinées et aux codes dessins animés. Il aborde des thèmes tels que l'amour, la sexualité, la guerre et la paix. En 1982, il organise sa première exposition personnelle à la Tony Shafrazi Gallery à New York, qui connaît un immense succès et le propulse sur la scène artistique internationale. Haring continue de collaborer avec d'autres artistes renommés et de participer à des projets publics, tout en voyant ses œuvres entrer dans les collections permanentes de musées prestigieux comme le MoMA et le Guggenheim. Son travail est également célébré dans des rétrospectives et des expositions à travers le monde, consolidant sa place dans l'histoire de l'art contemporain.

Detail from We Are The Youth, Keith Haring’s mural at 22nd and Ellsworth Streets, Philadelphia

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En France, des artistes comme Blek le Rat et Miss.Tic ont emboîté le pas, contribuant à l'acceptation du graffiti comme une forme d'art à part entière. Miss.Tic marque les esprits avec ses œuvres mêlant poésie et féminisme, défiant les conventions et invitant à la réflexion. La première exposition consacrée au graffiti s'est tenue en 1989, organisée par "la galerie du Jour d'agnès b." La galerie "Magda Danysz", créée en 1991, a également joué un rôle significatif. De plus, l'engagement du collectionneur et galeriste Willem Speerstra a été crucial, car il a été le premier à exposer en France les grands artistes du graffiti new-yorkais. Toutefois, l'intérêt pour ce mouvement est resté limité jusqu'au début des années 2000. C'est à cette période que le graffiti a connu un essor considérable, avec le développement du marché du graffiti et du street art, notamment par le biais des ventes aux enchères. Grâce à ces pionniers, le graffiti a franchi les portes des musées et des galeries, bénéficiant d'une reconnaissance institutionnelle qui témoigne de son impact culturel et artistique durable. Cette évolution a permis de redéfinir le graffiti, non seulement comme une forme de protestation urbaine, mais aussi comme un mouvement artistique légitime et influent sur la scène mondiale.

B. Onze artistes emblématiques au Didam

Le graffiti a toujours suscité de nombreuses questions, oscillant entre art et vandalisme. L'exposition proposée au Didam offre une occasion de réflexion et de recherche sur les interrogations internes et externes entourant cette culture. L’objectif est de créer des ponts et des échanges pour que les artistes puissent dialoguer entre eux. Le travail de Blade et T-Kid 170, représentant les origines du graffiti né à New York et diffusé à travers le monde, sera le point de départ de cette exposition. Maxime Drouet évoquera la difficulté de la transition de « writer » à artiste, ainsi que les défis liés à la reconnaissance du caractère subversif et illégal du graffiti au sein des institutions.

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Il ne s’agit plus de voir le graffiti comme une simple technique formelle reproductible sur toile, mais plutôt de rendre hommage à l’esprit du graffiti.

Blade

De son vrai nom Steve Ogburu, Blade est un célèbre street artiste américain, reconnu comme une légende dans le monde du graffiti. Né en 1957, dans le Bronx de New York, il a commencé sa carrière dans les années 1970 et est souvent surnommé « le King of graffiti » en raison de son influence et de son impact durable sur le mouvement du graffiti. De 1971 à 1981, il a peint plus de 500 métros devenant l’un des artistes les plus prolifiques et respectés de la scène du graffiti de New-Yorkaise. Il a développé un style distinctif mélangeant des éléments et des lettrages complexes avec des personnages et des motifs abstraits. Son style très arrondi et « bubble », préfigure la 3D et la cosmogonie en référence psychédélique à l’espace, la musique et l’univers onirique. À partir des années 80, Blade a commencé à exposer ses œuvres dans des galeries et des musées contribuant à la naissance du graffiti comme forme d’art légitime. Il a aidé à établir cet art comme une voix importante dans le discours artistique contemporain étant l’un des premiers artistes à avoir fait la transition du graffiti de la rue aux galeries.

©Blade
©Blade
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T-Kid 170

T-kid 170, alias Julius Cavero, est né en 1961 dans le Bronx. Il commence à peindre dans les années 70 sous le nom de Tkid 170 ("T" pour son physique, "Kid" en mémoire de son professeur de boxe et 170 pour la rue qu’il habitait). Il se fait remarquer en taguant « King 183 » sur tous les supports du quartier : bancs, boites à lettres, compteurs électriques…). Interpellé par le gang des « Bronx Enchanters » qui n’apprécie pas de voir leur territoire marqué par ses tags, il lui propose un marché : soit il fait partie du gang et il peut continuer à poser ses graffitis en ajoutant leur nom, soit il refuse et sera rué de coup à chaque fois qu’ils le verront. En 1973, Julius rejoint le gang et commence à bomber en ajoutant le gang à son blaze. Il va ensuite rejoindre plusieurs gangs et à 16 ans, en raison de son appartenance au gang des Renegades of Harlem, il sera grièvement blessé par balles lors d’un échange de tirs entre gangs rivaux. Cet incident met fin à ses appartenances à différents clans.

Son graffiti s’inscrit dans le Mechanical style ou Wild style : les lettres s’enchevêtrent et la lettre devient un symbole à mesure qu’elle disparaît et prône sa signification première. Il est l’un des tout premiers artistes à utiliser un effet 3D dans ses œuvres. Il se distingue grâce à un style novateur et donne une place importante à la figuration (b-boys et personnages dans ses créations). Au début des années 80, ses créations attirent l’attention d’Henry Chalfant qui les immortalise dans « Subway Art », ouvrage qui a le plus contribué à la diffusion du graffiti new-yorkais. Il a été publié en 1984. En 1982, ses œuvres vont commencer à être exposées dans diverses galeries d’art.

©DR
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©T-kid 170
©T-kid 170
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Ulysse Genet Artiste multidisciplinaire depuis plus de 30 ans, Ulysse Genet est un vétéran du graffiti. Également connu sous le nom de « Chaze », c’est un artiste français aux multiples facettes réputé pour son travail dans le domaine du graffiti, du design visuel et de la musique. En 1991, il se fait emprisonner trois semaines pour avoir tagué la station du Louvres. Il ouvre ensuite le Lab, un disquaire rue Condorcet (1991-1993) puis fonde en 1997 un collectif de graffeurs « Grim Team » regroupant des artistes de France, d’Italie, de Belgique et du Royaume-Uni. Ses contributions au graffiti et à la culture de rue sont bien reconnues et il continue d’avoir un impact sur le monde de l’art à travers ses diverses activités créatives.

Maxime Drouet Graffeur depuis l’an 2000, Maxime G. connu sous le pseudonyme de "Mank" a exercé son art sur les trains. Il fait partie du mouvement surnommé « le train bombing ». Il a souvent utilisé des vitres de trains comme support créant des œuvres qui rappellent les vitraux contemporains. Procédant par abstraction, il traduit une expérience aussi controversé que sublime. Son parcours artistique a été marqué par un événement pivot en 2011, lorsque les autorités ont mis fin à son activité. Cet arrêt brutal a conduit Maxime à repenser son art, mais aussi à immortaliser son passé à travers la photographie. Son livre "Matière Grise" semble être un hommage poignant à ses années passées à peindre sur les trains, et son succès témoigne de l'intérêt et de la valeur de son travail.

©Ukysse Genet
©Maxime Drouet
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Sino Actif depuis 1990, Sino a commencé sa carrière dans les rues de Paris, où il a développé un style distinctif. Ses œuvres sont souvent caractérisées par des lettres stylisées et des personnages colorés, intégrant des éléments de la culture pop et du graffiti traditionnel. Ces toiles reproduisent des pans de murs. On y retrouve les aspérités, les différentes matières et la toile se voit enduites et devient tout ou partie d’un mur où l’n retrouve la patine et l’usure du temps, le spectre des tags, des bouts de flops. Sino est membre de plusieurs collectifs artistiques influents et a collaboré avec d’autres artistes urbains de renom. Il a participé à de nombreux projets artistiques.

Lutes Né à Paris en 1987, il a beaucoup peint dans la rue et notamment dans les stores de magasins. Il a réalisé de nombreuses fresques thématiques en référence au bande-dessiné avec Hergé, Franquin, Sempé, l’école Métal Hurlant, les cinémas et aux clins d’œil de son enfance. En parallèle, il est peintre en atelier et a créé une passerelle entre sa peinture interlope du graffiti dans la rue et une pratique plus académique. On retrouve dans ses œuvres une partie de la figuration narrative, le vérisme, l’impressionnisme, le fauvisme et le néo-réalisme.

Lutes se rapproche du néo-réalisme et du vérisme en ce sens où sa peinture capte l’essence de son époque du contexte social avec l’obsession de saisir le moment fugace et éphémère. De l’impressionnisme et du fauvisme, il aime cette subversité et cet engagement de la peinture, contrariée mais aussi stimulée par l’arrivée du cinéma et de la photographie, à emprunter des chemins plus libres et anticonformistes.

©Lutes - Moussa, acrylique sur toile 2023
©Sino
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Dem 189 Dem 189 est un street artiste français renommé, connu pour son style distinctif et ses contributions à la scène de l’art urbain. Né en 1977, Dem 189 est actif depuis les années 1990, faisant d’abord sa marque dans le milieu du graffiti. Son travail présente souvent des motifs abstraits et complexes qui mélangent des couleurs vives et des formes géométriques complexes. Ce jeu dynamique de lignes et de formes, créant de pièces visuellement attrayantes qui se démarquent dans des paysages urbains.

Rap (Reactive Art Project) Rap est street artiste français connu pour ses œuvres urbaines qui mêlent techniques de peintre traditionnelle et innovation contemporaine. Originaire de Paris, RAP a développé un style unique qui intègre des éléments de pop art, de graffiti et de design graphique. Ses créations sont souvent reconnaissables par leurs couleurs vives, leurs formes dynamiques et leurs messages provocateurs. L’art de Rap est souvent engagé, traitant de thèmes sociaux et politiques. Il utilise des espaces urbains pour attirer l’attention sur de problématiques telles que la liberté d’expression, l’égalité des droits et la préservation de l’environnement. Ses œuvres peuvent être trouvées sur des murs, des bâtiments abandonnés et d’autres espaces publics à travers le monde.

©Dem 189
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Feito Feito utilise souvent ses œuvres pour aborder des thématiques sociales et culturelles, offrant ainsi des commentaires visuels sur des sujets tels que l’inégalité, la diversité et l’engagement communautaire. Il puise son inspiration dans la culture urbaine, la musique, et les interactions humaine. En plus de son travail dans la rue, il participe également à des expositions et des projets collaboratifs, ce qui lui permet de toucher un plus large public et contribuer à la reconnaissance du street art. Son travail a été présenté dans divers festivals et événements artistiques, renforçant sa réputation au sein de la communauté artistique.

BLAISE L'artiste BLAISE, également connu sous le nom de Sect1, est un célèbre graffeur parisien qui a commencé à peindre très jeune et qui a intégré en 1987 les "Sons of the Guns", un groupe de graffeurs parisiens. BLAISE a peint sur les murs de la capitale ainsi que sur le métro. Aujourd'hui, il travaille en Allemagne en tant que tatoueur.

©Blaise
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©Feito

III. PIstes d'études

L'art urbain à la conquête du numérique ?

Alors que l'art ubain était autrefois très peu médiatisé, à l'exception de quelques magazines spécialisés, il circule aujourd'hui abondamment en ligne. L'art urbain et les cultures digitales présentent de nombreux points communs :

  • Espace public : les oeuvres d'art urbain sont créées dans des espaces publics accessibles à tous, tout comme les contenus partagés en ligne.
  • Taille : Les deux cultures produisent souvent des oeuvres de grand envergure, qu'il s'agisse de fresques murales ou de vastes réseaux de communication.
  • Adresse : les artistes urbains et les acteurs du numérique doivent souvent contourner des obstacles pour atteindre leur objectif, que ce soit pour accéder à des murs ou pour franchir des barrières de sécurité informatiques.
  • Même idéologie : ils partagent une philosophie commune de défiance et de transgression, avec des graffeurs et des hackers qui contournent le restrictions pour exprimer leur créativité.
L'essor du Street art dans les années 90 a été contemporain de la révolution numérique. La massification des technologies digitales, de l'appareil photo numérique jusqu'au smartphone, a permis à ces artistes d'atteindre une nouvelle visibilité et de renouveler profondément leur art. Internet a eu un impact considérable sur l'économie de l'art urbain. Il a offert aux artistes une opportunité d'élargir leur public et d'attirer les touristes.

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Des sites web et des applications recensant les oeuvres d'art urbain à travers le monde se sont multipliés. En France, le site de référence dans ce domaine est "Street Art Avenue". Cette révolution est également esthétique. En plus de faciliter la diffusion et la réception des œuvres créées dans l'espace public, les nouvelles technologies ont incité les artistes à exploiter pleinement leur potentiel. Par exemple, l'artiste Invader a créé des œuvres d'art à partir de mosaïques de carreaux de céramique inspirées de l'art pixellisé des jeux vidéo 8 bits des années 1970-1980. En reprenant ce concept, Mifamosa a illustré les plaques de rue. D'autres artistes se sont attachés à reproduire des QR codes, des effets glitch, etc. Le numérique pousse certains artistes urbains à imaginer des protocoles et des modes de production calqués sur ceux des ordinateurs. C'est le cas de l'artiste américain Momo. En 2004, grâce à un programme informatique créé par ses soins, il a généré une infinité de formes et de motifs qu'il a ensuite transférés sur divers supports, de l'affiche à la sculpture. L'espace virtuel se superpose à l'espace physique de la ville. Des installations interactives sur les écrans géants des villes aux projections de graffitis numériques sur des bâtiments, l'art urbain envahit et transforme les paysages urbains de manière inédite. Les œuvres d'art ne sont plus confinées aux murs des galeries ou des rues, mais peuvent être projetées et intégrées dans n'importe quel environnement, réinventant la manière dont le public interagit avec l'art. C'est le cas de l'application "Flash Invader" qui, sous l'apparence d'un jeu, invite le public à chercher les Invaders aux quatre coins du monde. Ces applications de réalité augmentée (AR) et de réalité virtuelle (VR) offrent des moyens innovants pour interagir avec l'art, transformant des espaces physiques en environnements artistiques immersifs. Le collectif des Francs Colleurs mobilisent cette technologie accessible via le smartphone pour animer les oeuvres d'une cinquantaine d'artiste urbain. Les réseaux sociaux comme Instagram et Pinterest sont également devenus des galeries virtuelles où les œuvres peuvent être partagées instantanément, permettant aux artistes de toucher un public bien plus large que celui des rues de leur ville.

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Des plateformes en ligne permettent désormais à des amateurs et des professionnels de collaborer, de créer et de vendre leurs œuvres numériques. Les artistes peuvent monétiser leur art via des NFT (jetons non fongibles), une technologie blockchain qui certifie la propriété et l'authenticité des œuvres numériques. Ces nouvelles économiques ouvrent des perspectives inédites pour les artistes urbains, leur offrant une autonomie financière et une reconnaissance internationale sans passer par les circuits traditionnels de l'art. Ainsi, l'art urbain à la conquête du numérique continue de repousser les frontières créatives et technologiques, tout en restant fidèle à son essence de reflet culturel et social des communautés urbaines.

JR -

JR est un artiste français qui utilise la photographie et le collage pour créer des œuvres d'art monumentales dans l'espace public. Il combine souvent ses créations avec des éléments numériques, comme des vidéos ou des projections, pour enrichir l'expérience visuelle.
Kikito, 2017
La pyramide du Louvres, mars 2019
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KATSU Katsu est un street artiste américain connu pour ses graffitis et ses œuvres numériques. Il utilise des drones pour peindre des murs à grande échelle et crée également des œuvres d'art numériques en utilisant des logiciels de modélisation 3D et de réalité augmentée.

INSA > Gif-iti

Le concept de Gif-iti a été popularisé par l'artiste britannique INSA, connu pour ses œuvres qui mêlent graffiti et art numérique. INSA peint des murales en plusieurs étapes, photographiant chaque étape. Ensuite, les photos sont assemblées pour créer une animation GIF qui donne vie à l'œuvre de rue de manière numérique.

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Bibliographie

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INFORMATIONS GÉNÉRALES

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DIDAM

du mardi au dimanche de 13H à 18H30 Entrée libre, sans réservation préalable didam@bayonne.fr / 05 59 46 63 436, quai de Lesseps didam.bayonne.fr