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Transcript

La question patrimoniale au Mali

Quelles sont les actions politiques pour défendre et restaurer ce patrimoine Malien

La situation politique au Mali depuis 2012

La destruction des Bouddahs de Bamiyan

La destruction de Tombouctou: un acte de guerre politique et culturelle

Le patrimoine malien: un "bien commun" et une identité social

Les acteurs engagés dans un but social, économique et politique

la destruction, la protection et la restauration du patrimoine, des enjeux géopolitiques

Resources

Au nom de la charia (loi islamique), les djihadistes pratiquent amputations et lapidations, interdisent le football, la musique, l'alcool... Mais ils s’attaquent également au patrimoine du pays, avec par exemple la destruction a cout de pioche des 16 mausolées à la gloire de saints musulmans à Tombouctou, le 20 juin 2012. Un des plus grands symbole culturelle de la ville, classé au patrimoine de l’UNESCO en 1988. Ces monuments ne respect selon eux pas leur vision et leurs règles de la religion musulman. C’est donc pour cela qu’ils promettent de détruire la totalité du lieu.Tombouctou a également perdu de précieux documents, un témoignages de la richesse intellectuelle du pays, brûlés par les islamistes peu avant la libération de la ville. Ces manuscrits sont protégés par l'Unesco (Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture). L'organisation cherche au maximum à intervenir pour préserver ce patrimoine.

Après des mois de contestation, le 22 mars 2012 un coup d’État militaire à Bamako renverse le président malien, Amadou Toumani Touré, accusé d’incompétences. Le nord du pays tombe dans les mains des djihadistes. Depuis, la situation ne cesse de se dégrader, c’est un pays en crise. Les rebelles touareg et islamistes qui occupent les lieux détruisent et endommage le patrimoine culturel du Mali de façon intentionnelle. C’est le 11 janvier 2013 que la France intervient pour faire barrages au djihadistes, avec l’opération Serval. Le 1er juillet, c’est au tour de l’ONU d’intervenir avec la Mission Minusma pour la stabilisation du Mali, prenant le relais d'une force panafricaine. Le 11 août 2013, Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK", est élu président. L'opération Serval est remplacée par Barkhane une opération une fois de plus à l’origine française en août 2014, qui mobilise initialement 3 000 soldats français à travers le Sahel. Mais malgré les interventions étrangères, les violences djihadistes, souvent mêlées à des conflits communautaires, se poursuivent et se sont même étendues depuis 2015 au centre du Mali et aux pays voisins, Burkina Faso et Niger. Tout cela dans un contexte de crise socio-économique. En mai-juin 2015, un accord de paix est signé par le camp gouvernemental et les rebelles séparatistes du Nord à la suite d’une médiation international. Mais le pays reste en proie aux violences des groupes djihadistes. Les attaques se multiplient contre les forces maliennes ou étrangères, ainsi que contre des lieux fréquentés par des étrangers, y compris à Bamako. Dans la nuit du 18 au 19 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta annonce sa démission, celle de son gouvernement et la dissolution du parlement, quelques heures après avoir été arrêté par des militaires en révolte. Cet épisode est l'épilogue d'un soulèvement populaire en cours depuis juin dernier. Le Mali a connu deux coups d'Etat ces dernières années : le 18 août 2020 et le 24 mai 2021 perpétrés par cinq colonels. Depuis 2022, les attaques terroristes se sont multipliées dans le centre, l'ouest et le sud du pays, y compris dans les environs de Bamako.

Le patrimoine architectural hérité de l'Empire du Mali :- La cour intérieure de la mosquée de Sankoré (Tombouctou): Ce site illustre la tradition savante islamique de Tombouctou, qui fut un centre d'enseignement religieux et scientifique. La mosquée est une institution symbolique qui atteste de la diffusion de l'islam dans la région et de son importance dans les échanges intellectuels et spirituels transsahariens.- La grande mosquée de Djenné: Ce joyau architectural en terre crue témoigne de la maîtrise technique et du savoir-faire des bâtisseurs maliens. C’est aussi un symbole religieux et culturel qui continue d'attirer des fidèles et des touristes du monde entier.- La falaise de Bandiagara : Ce site, occupé par les Dogons, est célèbre pour ses habitations troglodytes et son paysage unique. Il renferme des traditions orales et des rites spirituels toujours pratiqués, bien que menacés.- Le tombeau de Askia: Monument funéraire du XVe siècle, il est le symbole de la puissance de l’Empire Songhaï et de la diffusion de l'islam au cœur de l'Afrique de l’Ouest. Pourquoi ce patrimoine importe à toute l'humanité ?Le patrimoine malien constitue un bien commun pour l’humanité car :- Il symbolise une époque d’échanges interculturels et commerciaux d’une grande importance entre l’Afrique et le reste du monde. L’Empire du Mali, grâce à son réseau commercial, connectait les régions au nord du Sahara aux régions subsahariennes, favorisant ainsi les échanges d'idées, de croyances, et de biens. Les routes commerciales sahariennes étaient autant de ponts entre l'Afrique, le Moyen-Orient et même l’Europe.- Il témoigne de l’islamisation progressive de la région et de la manière dont cette religion s’est adaptée aux coutumes locales tout en influençant l’architecture, l’éducation, et les pratiques culturelles. Les vestiges matériels et immatériel que l’on y trouve racontent cette histoire globale qui transcende les frontières maliennes.- La conservation de ces monuments et pratiques traditionnelles est essentielle à la mémoire collective de l’humanité car ils participent à notre compréhension de l’histoire des civilisations, des migrations humaines, et des échanges culturels à travers le temps. Identité sociale et menace actuelleLe patrimoine culturel malien est non seulement un symbole d’identité nationale, mais aussi un moyen par lequel des communautés locales affirment leur identité .Cependant, ce patrimoine est aujourd'hui menacé :- Dans les zones de tensions au Mali, notamment en raison de l'instabilité causée par les conflits armés et la présence de groupes djihadistes, de nombreuses pratiques culturelles sont en danger. Ces groupes imposent une idéologie religieuse radicale qui réprime les rituels, les savoir-faire, les festivals, la musique et la danse traditionnelle, autant de pratiques qui sont des signes forts d’identité sociale.- Les habitants des zones concernées hésitent à perpétuer ces traditions de peur de représailles, ce qui menace non seulement ces pratiques, mais aussi la transmission de savoirs ancestraux. La destruction des monuments et la disparition de ces pratiques culturelles pourraient conduire à une perte irrémédiable d’un patrimoine immatériel et matériel, non seulement pour le Mali, mais pour le monde entier

- Armée et police pour défendre patrimoine: utilisation de la force si besoin - Conservateurs de musées- Rôle de coordinateur du réseau de professionnels du patrimoine qui travaillent dans le pays - Habitants conviés à l’entretien de monuments tous les ans (grande mosquée de Djenné)- Banques culturelles pour déposer objets culturels en échange de compensation monétaire- Convention de l’Unesco de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé: « Les sites qui appartiennent au patrimoine mondial de l’Unesco ou figurent sur les listes nationales des biens culturels remarquables...ne peuvent pas être la cible d’attaques, sauf pour “nécessité militaire impérieuse”. » - Passeport du patrimoine du nord du Mali, répertoriant et cartographiant les sites culturels majeurs dans les villes de Tombouctou, Gao et Kidal. Ce document avait été distribué aux forces maliennes et à l’armée française - Nations unies pour la stabilisation au Mali, déployée à partir de 2013, a été la première mission de paix à intégrer dans son mandat la protection du patrimoine, actant l’évolution vers des conflits où les dégâts sur les biens culturels résultent de plus en plus d’actions délibérées pour détruire le passé et l’identité de l’adversaire.- Travail de sensibilisation des armées : « Des actions de formation sont régulièrement organisées auprès des troupes participant aux missions des Nations unies. » - Idée de fabriquer d’autres passeports du patrimoine toujours envisagée: version électronique-Casques bleus de la MINUSMA: Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali - L’UNESCO récolte 4 millions d’euros pour engager la réparation des dégâts commis et la confie à une équipe de soixante-douze maçons et trois cents artisans -pétrisseurs de terre, porteurs, tailleurs de pierre et menuisiers

Identifier les acteursLes acteurs sont divers. Il y a d’abord des acteurs nationaux tels que l’Etat malien dont le ministère de la Culture, puis des acteurs locaux avec la Direction régionale du Ministère. La population joue aussi un rôle important dans la restauration. Les ouvriers tels que des maçons, des artisans-pétrisseurs de terre, des porteurs, tailleurs de pierre et menuisiers maliens sont engagés. De même que les imams et chefs de quartier. Des acteurs internationaux interviennent aussi tels que l’Unesco, et le financement de fondations, d’associations et des Etats dont la Suisse et l’Union Européenne.Montrez que ces initiatives poursuivent un but social ( favoriser dvpt éco et un but politique (impliquer le citoyen dans la vie locale) en vous appuyant sur 2 exemples précis. Comme nous l’avons vu précédemment, l’Unesco a confié la réparation des dégâts à différentes professions telles que des maçons, des artisans-pétrisseurs, porteurs, tailleurs de pierre et menuisiers maliens. Ces travailleurs ont conservé leurs connaissances traditionnelles ce qui a permis de reconstruire les 14 mausolées des saints et de réhabiliter les mosquées et les bibliothèques. Cela favorise la main d’œuvre locale, ce qui réduit ainsi le chômage et peut donc augmenter le PIB malien. Le citoyen se sent donc important car il contribue à la restauration de son patrimoine. La population locale se faisait traditionnellement un devoir d’entretenir ces lieux, ce qui est essentiel pour les efforts de réconciliation nationale. Le fait que l’Unesco engage des ouvriers maliens permet de ne pas les délaisser et de les responsabiliser par rapport à l’importance de la conservation de leur patrimoine. Cette restauration permet une visibilité internationale, les touristes viennent donc davantage au Mali. Ces derniers vont alors dépenser dans le pays pour le logement, la nourriture ou encore les visites ce qui va fortement contribuer au développement économique et va placer le Mali sur la scène internationale.De même, la Convention de l’Unesco de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé contribue à la préservation du patrimoine. « Les sites qui appartiennent au patrimoine mondial de l’Unesco ou figurent sur les listes nationales des biens culturels remarquables...ne peuvent pas être la cible d’attaques, sauf pour “nécessité militaire impérieuse”. » Normalement, ces sites classés ne devraient pas être touchés même en cas de guerre. Ainsi, le pays serait acquitter de certains coûts de réparation. Cet argent pourrait alors être investi dans d’autres domaines, par exemple, pour une amélioration des conditions de vie de la population locale, (augmentation des salaires) ce qui permettrait aux habitants de dépenser davantage dans les commerces locaux, et donc on assisterait au développement de l’économie malienne. Elle pourrait donc ainsi s’imposer davantage dans le monde politique.En vous appuyant sur le texte fourni vous éclairerez le sens possible de la dernière phrase soulignée de la citation. Genialy + manuel P. 282-283 / 284-284« Le patrimoine culturel du Mali est un joyau dont la protection importe à l’ensemble de l’humanité. Ce Patrimoine est notre bien commun. Rien ne saurait justifier qu’on y porte atteinte.Il représente l’identité et les valeurs de tout un peuple. Il donne la force et la confiance de se projeter dans l’avenir. Notre patrimoine est un allié pour la paix. »Le patrimoine malien est ancien, il représente une partie de l’Histoire du monde. Il rassemble à l’échelle nationale mais aussi au-delà des frontières à l’échelle internationale. C’est un élément de pacification. Il ne doit pas être touché même en cas de guerre, c’est un bien commun. Il appartient à tous, on le voit notamment grâce au pronom “notre” qu’Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO utilise alors qu’elle n’est elle-même pas malienne.

Un exemple marquant de destruction patrimoniale pour des motifs idéologiques est la destruction des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan en 2001 par les talibans. Ces statues monumentales, taillées dans la falaise au VIe siècle, représentaient des bouddhas debout de 38 et 55 mètres de haut, et étaient considérées comme des chefs-d'œuvre du patrimoine bouddhiste et mondial. Bien avant l’arrivée de l’Islam, l’Afghanistan a été pendant des siècles un des points sensibles du bouddhisme. C’est dans la vallée de Bâmiyân, à l’Ouest de Kaboul que des moines font ériger un monument unique en son genre : deux statues de Bouddha construites entre les VIe et VIIe siècles. Lorsque les Talibans arrivent au pouvoir dans les années 1990, ils annoncent vouloir détruire ces statues, pour qu’elles ne soient pas vénérées, même s’il n’y a plus de bouddhistes dans la région depuis des siècles. Les talibans, ont donc justifié leur décision de détruire ces statues en raison de leur interprétation stricte de l'islam, interdisant la représentation des figures humaines et considérant les statues comme des idoles païennes. Dans un nouveau décret du 26 février 2001, les statues sont décrétées idolâtres par Mohammed Omar et les talibans les détruisent au moyen d'explosifs et de tirs d'artillerie . Le 11 mars 2001, les deux statues avaient disparu après presque un mois de bombardement intensif, causant une vive émotion à travers le monde .Malgré les appels internationaux, les protestations des gouvernements et des organisations comme l'UNESCO, les talibans ont détruit les statues à l'aide de dynamite et de canons.La destruction des statues de Bamiyan est une grande perte pour l’humanité. Avant leur destruction, les Bouddhas de Bamiyan étaient déjà classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Après la destruction, l’UNESCO a inscrit la région de Bamiyan en 2003 sur la liste du patrimoine mondial en péril, soulignant ainsi la nécessité de protéger ce site. Cette inscription a permis de mobiliser des ressources et des experts du monde entier pour la conservation du site et la protection des vestiges archéologiques. L’UNESCO joue un rôle de premier plan dans la protection et la restauration du site de Bamiyan. Son intervention, notamment à travers le programme “World Heritage in Danger”, permet de coordonner les efforts internationaux, d’apporter des fonds et des expertises techniques pour la conservation des vestiges. De plus ,plusieurs ONG et universités sont impliquées dans la recherche, la documentation et la préservation des fragments des Bouddhas. Elles ont également mené des études archéologiques pour mieux comprendre le site et proposer des méthodes de restauration adéquates. Enfin, des efforts ont été entrepris pour inclure les populations locales dans la gestion et la protection du site. Par exemple, les villageois de Bamiyan ont été formés pour travailler en tant que guides et conservateurs sur le site, leur offrant ainsi des opportunités d’emploi et renforçant leur rôle dans la préservation de leur propre patrimoine culturel.En somme, ce geste, motivé par une idéologie iconoclaste, visait non seulement à effacer une partie de l'histoire afghane, mais aussi à affirmer leur pouvoir et leur rejet de toute influence culturelle ou religieuse extérieure.