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Hotel_pasteur_ Crue 1974

pierre barbu

Created on September 20, 2024

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Soyons vigilants face aux inondations

Soyons vigilants face aux inondations

La surveillance des crues par le réseau VIGIcrues

Les inondations en chiffres

12 500
64
49.9
15
245
18
1.5

Sources : Géorisques

Le réseau VIGIcrues surveille chaque jour près de 23000 km de cours d'eau et informe ainsi près de 75 % de la population exposée au risque d'inondation.

Dans les pages qui suivent, nous allons découvrir :

  • Comment les crues et les inondations apparaissent : Nous verrons les mécanismes qui causent ces événements.
  • L'organisation pour les prévoir : Comment les experts prévoient les crues et informent le public des risques.
  • La crue de novembre : Nous allons décrire ce qui s'est passé lors de cette grande crue qui reste importante pour la Vilaine amont.
  • Les gestes à adopter : Que faire si tu fais face à une inondation.
Passons en revue ces sujets pour mieux comprendre les crues et comment rester en sécurité !

Le cycle de l'eau

La prévision des crues

Dans les pages qui suivent, nous allons étudier : - les mécanisme sous jacents à l'apparition des crues et des inondations, - l'organisation mise en place pour les prévoir et informer le public des risques, - la description et le suivi du déroulement de la crue de novembre qui reste encore aujourd'hui une crue majeure sur le territoire de la Vilaine amont, - les gestes à adopter en cas de confrontation avec un tel événementPassons en revue les sujets suivants pour mieux appréhender les

La crue de 1974

Les bons gestes lors d'un événement de crue

Le cycle de l'eau

Le cycle de l'eau

L'eau est la force motrice de la nature
L'eau est la force motrice de la nature
Léonard de Vinci

En voyant les conséquences des crues de juillet 2021 dans l'Est de la France et les pays voisins, il est difficile d'imaginer que les inondations jouent un rôle essentiel pour la vie sur Terre.Pourtant, le cycle de l'eau est à la base de la répartition des masses d'air, qui influence le climat, et des apports de sédiments qui enrichissent les sols.Le cycle de l'eau est responsable des mouvements de l'eau sur notre planète, et donc de la répartition de la vie.Cependant, dans des cas extrêmes, il peut provoquer des pluies diluviennes et des crues qui leur sont souvent associées.

Les pluies trouvent leur source dans les mouvements de l'eau dans l'atmosphère
Les pluies trouvent leur source dans les mouvements de l'eau dans l'atmosphère

Pour comprendre le cycle de l'eau, il faut connaître les différents mécanismes qui le composent. Ces mécanismes agissent ensemble, dans le temps et à différents endroits. L’eau se déplace sur Terre sous plusieurs formes : dans les nuages, en pluie, dans les rivières et les océans. Elle passe de la mer à l’air, de l’air à la terre, puis de la terre à la mer. Ces déplacements sont possibles parce que l'eau peut changer d'état (par exemple, de liquide à gaz) selon les conditions de l'environnement.

Le cycle de l'eau est un modèle simplifié des transferts de l'eau dans l'environnement
Le cycle de l'eau est un modèle simplifié des transferts de l'eau dans l'environnement

Notre système climatique est composé de plusieurs parties importantes :

  • L'atmosphère (l'air)
  • L'hydrosphère (l'eau)
  • La cryosphère (la glace)
  • La lithosphère (la terre, les roches)
  • La biosphère (les êtres vivants)
L'eau circule entre ces différentes parties, ce qui permet de réguler le cycle de l'eau.

Crues et inondations quelles différences

Une crue est un phénomène naturel qui correspond à une augmentation rapide et importante du niveau d'un cours d'eau. Elle survient généralement après :

  • de fortes précipitations,
  • la fonte des neiges,
  • ou lorsque le sol ne peut plus absorber suffisamment d'eau.
Une crue peut provoquer des inondations si le volume d'eau dépasse la capacité du lit habituel du cours d'eau, débordant ainsi sur les terres environnantes.

Les différents types d'inondations
Les mouvements d'eau dans les sols ont des conséquences sur les crues

Le sol est perméable à l'eau et se compose de différentes couches, plus ou moins perméables. Cette variabilité permet de stocker l'eau dans certaines parties du sol.

La nature des sols joue un rôle important dans cette absorption :

  • les terres agricoles, absorbent bien l'eau.
  • les sols argileux absorbent moins d'eau.
  • les sols goudronnés sont encore moins perméables.

Les mouvements d'eau dans les sols ont des conséquences sur les crues

Lorsque il pleut, les sols agissent comme une éponge, absorbant une partie des précipitations.

L'intensité de la pluie détermine la quantité d'eau que le sol peut absorber :

  • si les pluies sont modérées, le sol peut en retenir une grande partie.
  • mais plus les pluies sont intenses, plus il devient difficile pour le sol d'absorber l'eau.

Ce phénomène contribue à l'apparition de crues soudaines, lorsque l'eau s'accumule rapidement à la surface.

Le ruissellement c'est quoi
Les mouvements d'eau dans les sols ont des conséquences sur les crues

Lorsque les pluies sont modérées, le sol peut en absorber une partie. L'eau s'infiltre alors en profondeur et vient alimenter les nappes souterraines.

L’eau souterraine n’est pas stagnante, mais se déplace très lentement. Alors que l'on observe des mouvements de l’ordre du m/s pour les écoulements de surface, on passe à du cm/h pour l’écoulement souterrain !

Les mouvements d'eau dans les sols ont des conséquences sur les crues

Lorsque les différents compartiments du sol sont saturés et ne peuvent plus stocker d'eau alors l'eau ruisselle en surface. Dès lors elle va suivre les lignes de pentes pour s'accumuler en fonds de vallons où s'écoulent généralement les cours d'eau. Le débit de ces derniers augmente donc et avec lui le niveau dans les cours d'eau. C'est la crue.Les inondations apparaîtront lorsque lescours d'eau sortiront de leur lit.

Prévoir les crues

Prévoir les crues

Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir
Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir
Pierre DAC

Du temps des égyptiens, les nilomètres disposés le long du Nil permettaient d’anticiper, et de suivre, le niveau de la crue annuelle du Nil. Les impôts dépendaient directement de la hauteur de la crue : ni trop basse, ni trop haute, elle était une garantie de prospérité. Trop haute, il fallait reconstruire !Dans toutes les civilisations, les communautés humaines cherchent la proximité de l’eau : eau potable, irrigation, navigation, usages industriels… les bienfaits sont nombreux. Mais il faut composer avec les périodes d’excès de la nature : afin d’assurer la sécurité de chacun, il est nécessaire de prévoir l’arrivée des crues, et leur ampleur

La prévision des crues nécessite une approche pluridisciplinaire

La prévision des crues est à la croisée de plusieurs disciplines : la météorologie, l'hydrométrie, l'hydrologie, l'hydraulique et désormais de l'informatique. En France, c'est le réseau VIGIcrues qui se charge de sa diffusion.

Elle nécessite de connaître en temps réel le niveau des cours d'eau. Pour cela les cours d'eau de la région sont équipés de stations de mesures hydrométriques.

Sauf cas particuliers, ce sont les précipitations importantes qui génèrent des crues. L'évaluation des pluies à venir est du ressort de Météo France. Ce sont ces dernières que les prévisionnistes vont utiliser pour élaborer des scénarios hydrologiques.

Une fois les données disponibles il ne reste plus qu'à faire tourner les modèles. On en distingue plusieurs sortes : statistiques, hydrologiques, hydrauliques ...

Prévoir

Le Petit Robert définit la prévision comme l'action d'imaginer à l'avance comme probable un événement à venir. La prévision vise donc à proposer a priori les caractéristiques ou la probabilité d'occurrence d'événements. Dans la plupart des domaines cette prévision repose sur l'utilisation de modèles dont le fonctionnement est le suivant : Données -> Modèle -> Prévisions

En détaillant ce schéma pour la prévision des crues on obtient le schéma de prévision suivant

Prévoir
Le temps qu'il fait détermine le comportement des cours d'eau

Prévoir le temps qu'il fera demain et garder en mémoire celui qu'il faisait hier fait partie des missions de Météo France. Pour cela chaque jour des dizaines de paramètres sont mesurés partout en France et dans le monde.

Ces mesures sont destinées à être intégrées dans les modèles météorologiques pour prévoir le temps qu'il fera dans les jours qui suivent. Elles sont également bancarisées dans des énormes bases de données afin de garder la mémoire du climat.

CEP, AROME, ARPEGE... Il existe un grand nombre de modèles qui tournent plusieurs fois par jour avec plus ou moins de données et sur des horizons plus ou moins importants.

Chaque jour, les prévisionnistes de Météo France analysent les différentes sorties de modèles et élaborent le scénario météorologique le plus probable. A l'issue de cette analyse, ils produisent un Bulletin Précipitation qui sert de point de départ aux modélisations des services de prévision des crues.

Le temps qu'il fait détermine le comportement ... de l'océan

Une des missions du SHOM est de prévoir les marées sur les océans bordant le territoire français. Les méthodes et outils actuels permettent d'estimer ces marées sur des horizons lointains. Ces données sont produites à l'aide de modèles marégraphiques. Or le temps qu'il fait et notamment la pression atmosphérique a une influence sur les hauteurs des océans. En effet les masses d'air font pression sur les masses d'eau ce qui a des conséquences sur les niveaux marins mesurés. Lorsque la pression de l'air est importante (anticyclone) les marées seront moins importantes que les niveaux attendus ; lorsque les pressions atmosphériques seront faibles (dépression), les niveaux marins seront plus élevés qu'attendus. Pourquoi s'intéresser au niveau des océans lorsque l'on fait de la prévision des crues ? Car pour les fleuves, les conditions estuariennes déterminent la capacité du fleuve à évacuer la crue.

Les données hydrométriques de hauteur

Les stations hydrométriques du réseau VIGICrues mesures en continu les niveaux d'eau dans les cours d'eau et les estuaires. Ces stations se composent : Afin de garantir l'accès aux données même en cas de défaillance techniques ces éléments peuvent être parfois doublés sur certaines stations. Sur le terrain elles sont bien souvent associées à une échelle limnimétrique ce qui permet la lecture directe des niveaux

Et les debits
Le débit est un volume d'eau écoulé durant un certain temps

Mesurer les hauteurs est nécessaire, entre autres car c’est la grandeur la plus parlante pour évoquer une inondation. Malheureusement, les hauteurs sont difficilement utilisables par beaucoup de modèles. Les modèles à base physique, notamment, transforment des volumes d’eau de pluie en volume d’eau écoulé. Pour la modélisation, il va donc falloir disposer d’un débit aux stations. Pour comprendre comment est mesuré le débit, c’est ici. Deux méthodes sont utilisées en Bretagne pour obtenir des débits: les débitmètres et les courbes de tarage. Pour mémoire, les débits sont également notés Q et l'unité de mesure est le m3/s.

Mesure par débimètre

Estimation par courbe de tarage

Pourquoi mesurer les débits
Des modèles comme s'il en pleuvait

Statistiques, hydrologiques, hydraulique 1D, hydraulique 2D, hydraulique 3D, analogues ... La liste est longue des outils qui digèrent des données pour au final donner un résultat. Encore faut il être en mesure de savoir lequel choisir. Un modèle est un outil numérique visant à représenter le fonctionnement ou les relations d'un système il représente, de façon plus ou moins approximée, les phénomènes en jeu. Plus il est complexe, plus le temps de calcul est long. Avant de pouvoir l'utiliser il faut donc sélectionner le système que l'on souhaite étudier (bassin versant, section de cours d'eau, station) et identifier les relations existantes. Ces étapes font partie du calage du modèle. Une fois cette étape achevée il sera possible de l'utiliser en temps réel en lui injectant les données dont il a besoin pour produire un résultat.

Modèle statistique

Modèles hydrologiques

Modèles hydrauliques

Choix du scénario hydrologique
Choix du scénario hydrologique

Une fois que les scénarios météorologiques ont été sélectionnés et injectés dans les modèles et que ces derniers ont achevé leurs calculs, les résultats sont disponibles.

Si l'on considère que pour un site de prévision il peut exister jusqu'à 4 modèles différents que chaque modèle peut tourner avec 4 scénarios météorologiques (ou plus), en prenant en compte les incertitudes ce sont donc plusieurs dizaines de prévisions qui sont produites toutes les quatre heures environ.

C'est le rôle du prévisionniste par sa connaissance de ses modèles, les échanges avec les prévisionnistes de Météo France et la connaissance du fonctionnement des cours d'eau surveillés, de choisir la sortie d'un modèle pour en faire le scénario hydrologique le plus probable.

Comment ça le plus probable

NOvembre 1974

novembre 1974

Durant trois jours, près de 80 mm de pluies se sont abattus sur les zones amont de la Vilaine. Ces précipitations ont provoqué des réactions significatives dans les cours d'eau, aboutissant à l'une des dernières crues majeures de la Vilaine.

Comment un tel événement serait-il géré aujourd'hui et quelles en seraient les conséquences pour les territoires concernés ?

Toi aussi devient prévisionniste des crues afin de contribuer à cette lutte contre les inondations en observant, analysant et prévoyant les niveaux d'eau. Ton rôle est essentiel pour soutenir les acteurs de la gestion de crise sur le terrain, garantissant ainsi la sécurité des populations et la protection des biens.

Rejouons la crue

Rejouons la crue

Comprendre le Rejeu Le rejeu est une technique utilisée dans les services de prévision pour voir ce qui a bien ou moins bien fonctionné pendant un événement, comme une crue. Cela inclut par exemple :

  • Le choix du scénario
  • Les données utilisées
  • La chronologie
  • Le modèle choisi
Le rejeu consiste à utiliser des données parfaites au lieu de données prévues pour vérifier les prévisions.

Pourquoi c'est important ? Au début d'un événement, certaines données, comme les prévisions de pluie ou les niveaux de marée, ne sont pas toujours exactes. Cela crée une incertitude. En plus de cela, il y a aussi des erreurs possibles dans le modèle que l'on utilise. Faire des rejeux avec des données parfaites nous aide à comprendre d'où viennent les erreurs dans les prévisions : est-ce que c'est à cause du modèle ou des données ?

Prêt à Essayer ? Dans les prochaines pages, vous allez faire un rejeu pour voir comment le choix des scénarios peut affecter les prévisions de crues.

JOUR 1

Choix du scénario de pluie

choix du scénario de pluie

Nous sommes le 13 novembre 1974. Au service qui surveille les crues des rivières, tout est calme. Un prévisionniste regarde les prévisions météo pour les prochains jours. Il voit qu'un gros épisode de pluie est annoncé sur la rivière Vilaine. Les cumuls de pluie indiqués dans le bulletin météo lui font penser que la Vilaine va beaucoup monter.

Question : D'après les informations que tu as, combien de millimètres de pluie choisirais-tu pour prévoir la montée de l'eau dans la Vilaine ?

25 mm

40 mm

80 mm

JOUR 2

Choix du scénario de pluie

choix du scénario de pluie

Voyons ce qui se passe quand deux épisodes de pluie se suivent rapidement :

  • Le 14 novembre 1974 : Après une pause de pluie, Météo France annonce une nouvelle forte pluie de 35 mm.
  • Un pic de niveau d'eau a été atteint le 15 novembre, au début de la nuit.

Le choix de la quantité d'eau à injecter dans un modèle s'appelle l'identification du scénario météorologique. C'est une étape très importante car elle détermine la quantité d'eau que l'on s'attend à retrouver dans les rivières.

35 mm

44 mm

3.65 m

Puis, un deuxième cumul de pluie de 35 mm est arrivé, faisant monter l'eau à 3,65 mètres.

Après un premier cumul de pluie de 44 mm, le niveau de la rivière à Châteaubourg est monté à 2,38 mètres.

2.38 m

Une pause dans les précipitations a permis au niveau de se stabiliser.

La crue se déplace

La crue se déplace

L’eau s’écoule des points hauts vers les points bas. Il en va de même pour les crues ! Quand une crue commence, elle va se déplacer vers l'aval du cours d'eau. Pour comprendre ce phénomène, on utilise des modèles, appelés modèles hydrauliques. La crue qui a commencé en amont de la Vilaine va se déplacer vers l'aval, jusqu'à l'estuaire. Si des crues sont en cours sur des affluents, cela peut aggraver la situation à l'aval du cours d'eau : on parle alors de concommitance.

Question : Imagine ce qui s'est passé le long de la Vilaine après le 14 novembre.

La crue se déplace

La crue se déplace

La crue se déplace

Le temps de propagation d'une crue est le temps qu'il faut pour que le niveau le plus haut de la crue (le pic) se déplace d'une partie amont (en haut) d'une rivière jusqu'à une partie aval (en bas). Ce temps peut changer selon les événements, la saison, et les aménagements autour de la rivière

Le temps de propagation entre Chateaubourg et Cesson a été de 6h lors de la crue de novembre 1974

Le temps de propagation entre Chateaubourg et Pont Réan a été de 30h lors de la crue de novembre 1974

Et aujourd'hui

Et aujourd'hui

Aujourd'hui la situation a un peu changé. Sur la Vilaine et deux de ses affluents (la Valière et la Cantache), des barrages ont été construits. A eux trois ils sont en mesure de stocker 20 millions de m3. Ils peuvent, selon le stock d’eau au début de la crue, stocker tout ou partie de la crue provenant de l’amont. Construits après 1974, nul doute qu’ils auraient permis de diminuer l’impact de l’inondation. Le barrage de Haute-Vilaine, à l’amont de Vitré, aurait permis de gagner un temps précieux : l’hôpital de Vitré a dû être évacué à 2h du matin !

Et aujourd'hui

Et aujourd'hui

Situation sans crues

Clique sur une situation pour découvrir comment fonctionnent les barrages !

Dans cette configuration les quantités d'eau entrant dans le barrage peuvent être modulées par le vannage. Le niveau d'eau dans les barrages est fonction de la stratégie définie par le gestionnaire.

Situation avec crue modérée

Situation avec crue importante

Et aujourd'hui

Et aujourd'hui

Situation sans crues

Clique sur une situation pour découvrir comment fonctionnent les barrages !

Situation avec crue modérée

En cas de crue modérée, le niveau dans le barrage va s'élever car la quantité d'eau qui entre dans le barrage est plus importante que la capacité de la vanne à l'évacuer. Si la crue ne génère pas de débordement on considère que le barrage a absorbé la crue.

Situation avec crue importante

Et aujourd'hui

Et aujourd'hui

Situation sans crues

Clique sur une situation pour découvrir comment fonctionnent les barrages !

Situation avec crue modérée

Situation avec crue importante

En cas de crue importante ou qui s'étale sur plusieurs jours, le niveau dans le barrage va atteindre la côte du déversoir cela signifie qu'une partie de l'eau s'évacue désormais via le déversoir. Le barrage est désormais transparent c'est à dire que toute l'eau en provenance de la crue à l'amont se retrouvera à l'aval également. Par conséquent, le niveau du cours d'eau à l'aval augmentera aussi. Malgré cela le barrage a intercepté une grande quantité d'eau, il a donc eu un rôle dans l'écrêtement de la crue.

la crue de 74 aujourd'hui avec les barrages

la crue de 74 aujourd'hui avec les barrages

Lorsqu'un événement pluvieux est prévu. Les barrages vont permettre de stocker une partie des pluies. L'objectif est donc d'obtenir un volume de stockage le plus important possible. Pour cela il faudra avant l'arrivée de la pluie vider une partie du barrage.

Conséquence, le volume d'eau présent dans le barrage diminue

Volume d'eau dans le barrage

Les pluies arrivant dans moins de 48h, les barrages décident d'augmenter le débit de sortie.

Débit sortant du barrage

la crue de 74 aujourd'hui avec les barrages

la crue de 74 aujourd'hui avec les barrages

Regardons maintenant la différence entre la hauteur d'eau estimée et la hauteur réellement observée à Chateaubourg si les barrages avaient déjà été lprésents .

Suite aux précipitations, on constate que le volume du barrage ré-augmente.

Volume d'eau dans le barrage

Hauteur estimée à Chateaubourg

Débit sortant du barrage

la crue de 74 aujourd'hui avec les barrages

la crue de 74 aujourd'hui avec les barrages

En conséquence, les inondations auraient été moins graves à Chateaubourg en 1974 grâce à la présence des barrages. Bien entendu l'impact des barrages sur la crue dépend de l'état (niveau de remplissage) de ces derniers avant la crue. Il varie donc en fonction des saisons.

Le volume d'eau dans le barrage aurait augmenté, ce qui aurait réduit la hauteur d'eau estimée à Chateaubourg pendant les deux pics de crue.

Hauteur réélle à Chateaubourg

Si le barrage a augmenté son débit de sortie, la hauteur estimée à chateaubourg a augmenté plus vite qu'en réalité.

Hauteur estimée à Chateaubourg

Que faire en cas d'inondations

Que faire en cas d'inondations

Les Inondations : Que Faire ? Comme beaucoup de phénomènes naturels, les inondations peuvent être soudaines et très fortes. Parfois, la seule solution est d'attendre que l'eau redescende. Même si on ne peut pas toujours éviter les crues, on peut se préparer pour en réduire les dangers. Découvrons les Bonnes Pratiques ! Il est important de suivre certaines règles pour rester en sécurité pendant une crue. Parcourons ensemble le questionnaire pour apprendre les gestes à suivre avant et pendant une inondation.

Le Diagnostic de Risque d'Inondation d'une MaisonUn diagnostic de vulnérabilité permet de savoir si une maison est en danger en cas d'inondation et de trouver des solutions pour réduire ce danger.Cette évaluation permet :

  • De savoir si la maison est située dans une zone inondable et de regarder les inondations passées dans la région.
  • De vérifier si la maison est bien construite (solide, avec des murs et des fondations robustes) et si elle est protégée contre l'eau qui pourrait s'infiltrer.
  • De voir si les appareils électriques et les meubles sont en danger en cas d'inondation.
  • D'installer des protections comme des pompes, des clapets anti-retour, ou des dispositifs d’obstruction (bâtardeaux, sacs de sables) pour limiter les dégâts.

Avant l'inondation

Avant l'inondation

Pour résoudre un problème, il faut d'abord savoir qu'il existe. Cette prise de conscience commence par s'informer :

Pour en savoir plus, clique sur les différents mots.

Mairie
Professionnel

Informez-vous auprès de votre mairie ! Demandez à la mairie quel type d'inondation peut arriver chez vous et comment vous protéger (comme les lieux où aller si vous devez être évacué). Consultez les documents importants ! Les documents d’organisation tels que le PCS (Plan Communal de Sauvegarde), le DICRIM (Document d’Information Communal sur les RIsques Majeurs), ou le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation). Ils sont généralement accessibles au public, et donnent des informations essentielles sur la vulnérabilité de votre habitation, les mesures d’information et de gestion de crise adoptées.

Kit d'urgence
Chez vous

Préparez une Zone Refuge à la Maison

  • Si possible, créez une zone refuge dans votre maison, de préférence à l'étage.
  • Cette zone doit avoir une fenêtre ou une ouverture pour que vous puissiez être évacués si besoin.
  • Si vous ne pouvez pas faire ça chez vous, trouvez un endroit proche où vous pourrez vous réfugier en sécurité.
  • Mettez votre mobilier (éléctroménager, meubles) hors de portée de l'eau.

pendant l'inondation

Pendant l'inondation

Cliquez sur chaque recommandation pour l'agrandir

Pendant l'inondation

pendant l'inondation

Pendant l'inondation

pendant l'inondation

Pendant l'inondation

pendant l'inondation

Pendant l'inondation

pendant l'inondation

64 % des Français de métropole résidant dans des communes exposées aux risques d’inondation n’ont pas conscience d’être exposés à un risque

Lorsqu’on interroge les Français sur les problèmes environnementaux « là où vous habitez », seul un sur dix évoque les risques naturels. La prise de conscience de ces enjeux reste à faire.

Les incertitudes

Les prévisions ne restent que des sorties de modèles. Un modèle est une simplification de la réalité et par conséquent leurs résultats sont accompagnés d'une incertitude. Les données d’entrée, surtout dans les situations extrêmes (orages intenses, turbulences en crue), ont aussi de l’incertitude. La conséquence de tout cela est qu'il serait aussi faux que prétentieux de qualifier de 'certaine' une valeur prévue. Les prévisions sont donc accompagnées d'incertitudes basée sur un taux de bonnes prévisions du modèle en phase de calage. Le prévisionniste fournit l’enveloppe d’incertitudes. Une prévision sans incertitude laissera l’utilisateur libre d’estimer la possibilité de dérive de la prévision. L’expérience montre que dans ce cas, la sensibilité est plus à la manœuvre que l’objectivité scientifique Lorsque vous consultez VIGICrues les données publiées le sont avec 80% de chance d'être correctes. Ce qui veut dire qu'elles ont 20% d'être fausses (10 % à la hausse, 10 % à la baisse).

Multimodèles

Météo France fait tourner chaque jour des modèles différents en variant les données en en entrée. On distingue les modèles par leur producteur, leur horizon de prévision (courte ou moyenne échance), le phénomène modélisé (niveau marin, météo...), les données utilisées en entrée (mesures ou sorties de modèles)... L'analyse de la variabilité des résultats permet d'identifier les scénarios les plus probables et ceux qui le sont moins mais dont la réalisation n'est pas impossible. On appelle cela la prévision d'ensemble.

Pourquoi mesurer le débit

Lorsque l'on souhaite estimer les hauteurs d'un cours d'eau nous devons bien souvent prendre en compte les réactions sur ses affluents. En effet la situation à l'aval d'un cours d'eau est en partie le résultat des situations à l'amont. Seuls les débits sont aditionnables les hauteurs ne le sont pas. C'est la raison pour laquelle la plupart des modèles complexes travaillent en débits.

Source EPTB Vilaine

Plus de 12 500 communes sont couvertes par un plan de prévention des risques naturels, dont près de 10 900 par un plan de prévention Inondation (hors submersion marine)

Les plans de prévention des risques naturels (PPRN) sont mis en place pour prescrire des mesures visant à réduire l’exposition des biens (constructions nouvelles, biens existants) et des personnes dans les zones à risque de catastrophe naturelle. Environ un tiers des communes dispose d’un PPRN Inondation, tout aléa confondu (crue à débordement lent de cours d'eau, crue torrentielle ou montée rapide de cours d'eau, ruissellement et coulée de boue).

Le ruissellement n'est pas la crue

Lorsque les sols ne peuvent pas absorber l'eau de pluie, celle-ci s'écoule en suivant les pentes naturelles et s'accumule dans les zones basses : c'est le ruissellement. En ville, ce phénomène est dû à l'imperméabilité des sols artificialisés et aux limites des réseaux de drainage des eaux pluviales. En dehors des zones urbaines, le ruissellement se produit principalement lorsque les couches superficielles du sol sont saturées.

Modèles statistiques

Il est bien souvent calé sur des chroniques de hauteurs. Ce modèle cherche généralement à trouver une corrélation entre : une situation initiale (niveau du cours d'eau, humidité des sols), des cumuls de pluie sur une période donnée et la hauteur du pic de crue observée. Ses prévisions sont bonnes sur des événements fréquents mais généralement mauvaises sur des événements très exceptionnels donc absents de la chronique de calage. Les analogues sont des types de modèle statistiques particuliers qui cherchent dans la chronique passée, un événement évènement semblable à l’évènement à venir. Comme la mémoire humaine, il part du principe que les même causes produisent les même effets et que par conséquent la réaction du cours d'eau devrait être proche.

Données en entrée : hauteurs, débit, pluies Temps de calcul : quelques secondes Données en sortie : hauteur du pic prévu (données souvent discontinues) Fiabilité : Bonne sur des événements "déjà vus" mauvaise sur les épisodes exceptionnels

245 programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI) ont été labellisés depuis 2011

Le dispositif PAPI est un outil de contractualisation et de soutien financier activé par l’État (via le fonds de prévention des risques naturels majeurs, dit Fonds Barnier). Il vise une gestion globale du risque d’inondation afin de préserver les vies humaines et de réduire leurs conséquences dommageables sur la santé humaine, les biens, les activités économiques et l’environnement. Le dispositif PAPI incite les collectivités à structurer leurs démarches de prévention à l’échelle de bassins de risque cohérents.

Modèles hydrauliques

Ces modèles décrivent les caractéristiques physiques du chemin qu’emprunte une goutte d’eau de l’amont à l’aval. Ils sont calés sur quelques événements car les données nécessaires et les temps de calcul en phase de calage sont très importants. Le principe de ces modèle est de définir la topographie d'un cours d'eau et de ses abords puis de trouver une relation de propagation des débits injectés dans le modèle. Il découle de cela que le temps de calcul et la précision des résultats sont fonction de la quantité et la qualité de la représentation du territoire étudié mais aussi des dimensions que l'on souhaite intégrer (1D, 2D ou 3D). Les résultats sont d'une manière générale bien meilleurs si les hypothèses de simplification ne sont pas trop radicales. Mais tout à un coût... les temps de calculs peuvent être très importants.

Données en entrée : débit Temps de calcul : de quelques minutes à plusieurs heures Données en sortie : débits et hauteurs continus Fiabilité : Bonne sur des événements "déjà vus" et sur les épisodes exceptionnels mais dépendant des hypothèse de simplification

15 tronçons de vigilances sur le territoire du SPC Vilaine et côtiers Bretons

Depuis 2006, le SPC Vilaine et côtiers Bretons surveille 15 tronçons de vigilance crues inondations et produit deux bulletin de vigilance crues chaque jour. Le SPC VCB fait partie du réseau VIGIcrues qui regroupe les 18 SPC en charge de surveiller le risque inondation sur l'ensemble du territoire Français

Modèles hydrologiques

Ils sont bien souvent calés sur des chroniques de débits. Ils utilisent en entrée des chroniques de pluies enregistrées sur plusieurs années. C'est la raison pour laquelle on les appelle des modèles pluies-débits. Ces modèles cherchent généralement à trouver une relation entre une série de paramètres décrivant le fonctionnement d'un bassin versant et le débit à son l'exutoire de ce bassin versant. Du fait qu'ils sont calés sur des chroniques plus importantes les prévisions sont bonnes sur des événements fréquents. Le fait de modéliser le fonctionnement du bassin versant améliore les prévisions sur les événements très exceptionnels. Toutefois le fait de travailler à l'échelle du bassin versant entâche les prévisions d'une incertitude encore importante.

Données en entrée : débit, pluies Temps de calcul : moins de 10 minutes Données en sortie : débits continus (hauteurs continues si couplé à une courbe de tarage) Fiabilité : Bonne sur des événements "déjà vus" correcte sur les épisodes exceptionnels

Non, ce n'est pas correct. Prévision trop optimiste

Il a fallu corriger la prévision en cours d’évènement, laissant un temps de réaction un peu trop court aux personnes concernées et aux services de secours. Les moyens déployés ont parfois été inadaptés et des renforts sur site ont été nécessaires, compliquant la gestion des opérations de secours. L’incertitude sur le scénario météo est difficile à appréhender, on en convient sans peine

Les 25mm correspondent à seulement une partie du 1er évènement de pluie

A Rennes, le bassin versant de la Vilaine est déjà important. Par conséquent le temps de concentration est important. Il est préférable de chercher à utiliser les cumuls de pluies qui se sont écoulés durant la durée correspondant au temps de concentration.

Dénition des termes suivants :

bassin versant

temps de concentration

C'est correct. Les 40mm correspondent au 1er évènement

On observe deux évènements pluvieux distincts, séparés par presque 15h sans pluie. Le premier va générer une première crue, d’ampleur limitée car une partie de la pluie va gorger les sols en eau.Le second évènement arrive sur des sols saturés, qui intercepteront beaucoup moins de pluie. Elle ruissellera donc directement jusqu’au cours d’eau. Avec seulement 15h entre les deux évènements pluvieux, une aggravation à la hausse est à prévoir dans un second temps !

49,9 Md€ d’indemnisations ont été versés par les assureurs au titre de la garantie catastrophes naturelles sur la période 1982-2022

Sur la période 1982-2022, les inondations représentent 24,8 Md€ de dommages assurés. La sinistralité cumulée liée à la sécheresse est de 20,8 Md€. Depuis 2017, les indemnisations liées au retrait-gonflement des argiles sont prépondérantes. Sur la période 2000-2022, les dommages assurés sur les automobiles avoisinent 1,1 Md€, soit en moyenne 47 M€ par an. Ces sinistres sont principalement causés par les inondations.

Non, ce n'est pas correct. Prévision un peu excessive

Le niveau d’alerte et les moyens déployés ont été un peu surdimensionnés, occasionnant un surcoût de dépenses d’argent public mais pas de surendommagement par surprise. Attention cependant à ne pas répéter la tendance à la surestimation, au risque que le message perde de son impact à la longue

Les 80mm correspondent à l'ensemble des pluies tombées durant les 4 jours.

Les quantités de pluie sont mesurées sur une période plus longue que le temps nécessaire pour que l'eau arrive dans la rivière (le temps de concentration, de l’ordre d’une trentaine d’heure pour la Vilaine à Rennes). Pendant cet événement, nous avons observé deux épisodes de pluie très proches l'un de l'autre. Il est donc important de les étudier séparément.

VIGIcrues : Vigilance crues nationale

La vigilance crue est réalisée sur l'ensemble du territoire national par le réseau VIGIcrues. Ce réseau rassemble une vingtaine de Services de Prévisions des Crues (SPC) qui ont en charge, sur leur territoire, d'élaborer des bulletins de vigilance Crues / inondations. Le service central Vigicrues a en charge la production d'un bulletin national. En Bretagne, c'est le SPC Vilaine et Côtiers Bretons qui a la responsabilité de produire le bulletin pour les cours d'eau de la Région.

Ces logos sont ceux de vigicrues, ils déterminent également le niveau de vigilance.

18 millions de Français résident dans des zones susceptibles d’être inondées par un débordement de cours d’eau

Dans le cadre de la mise en application de la directive Inondation du 23 octobre 2007 des enveloppes approchées d’inondation potentielle (EAIP) ont été définies, dont celle portant sur les inondations par débordements de cours d’eau. Elles correspondent aux enveloppes maximalistes des zones inondables par une crue exceptionnelle. En 2022, 26,7 % de la population française résident dans ces zones. 74,4 % de la population française résidant dans une zone exposée à l’aléa inondation par débordement de cours d’eau est couverte par un plan de prévention des risques inondation.

Estimation par courbe de tarage

Une courbe de tarage est une courbe de correspondance entre des hauteurs et des débits. Dans ce cas le débit n'est pas obtenu en mesure continue mais à l'aides de jaugeages (mesure ponctuelle de débit).

Quelle que soit la méthode, on associe le débit estimé à la hauteur d'eau mesurée au même instant à la station la plus proche. Ces deux valeurs (hauteur et débit) sont les coordonnées d'un point sur un graphique. En répètant cette opération pour des hauteurs et des débits différents nous obtiendrons un nuage de point duquel se dégagera une courbe de tendance que l'on appelle la courbe de tarage.

1,5 million de Français sont exposés au phénomène de submersion marine

À l’instar du débordement des cours d’eau, une démarche a été conduite pour évaluer l’exposition des biens et des personnes aux risques de submersion marine. 2,3 % de la population française réside de manière permanente dans l’EAIP « submersion marine ». 59 % de la population française résidant dans une zone exposée à l’aléa inondation par submersion marine est couverte par un plan de prévention traitant de cet aléa.

Mesure par débimètre

Cette méthode utilise un radar installé à demeure, ce dernier mesure à différentes hauteurs et en continu, les vitesses du flux (l'eau qui s'écoule dans le cours d'eau). Un peu comme la mesure de vitesse des radars routiers La surface de la section du cours d'eau est paramétrée dans l'appareil et le débit peut ensuite être estimé en multipliant la vitesse du flux par la surface. En effet si l'on regarde les unités : vitesse x surface = m/s x m² = m3/s

Mais ces équipements coûtent chers (100 000 €). Ils sont donc réservés aux sites nécessitant exclusivement cette technologie.