Emilie Dejenne 1ère07
Carnet de bord
Olympe de Gouges
Marie Gouze née en 1748 en Occitanie, vit dans un milieu modeste. Elle est mariée de force à 16 ans et a un enfant. Deux ans plus tard, son mari meurt. Grâce à son veuvage, elle monte à Paris et trouve une certaine liberté ce qui lui permet d'écrire des textes de théâtre. Elle prend comme nom de plume Olympe de Gouges. Olympe de Gouges exprime des idées modernes et même en avance sur leur temps. Dans son écrit le plus célèbre, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle se fait l'avocate des femmes qui sont les grandes oubliées des Révolutionnaires. Elle est guillotinée en 1793.
Grandes étapes de la vie D'Olympe de Gouges
1792
Elle s'impose dans le débat révolutionnaire
3 novembre 1793
Elle est guillotinée pour avoir dénoncé les crimes de la Terreur
1791
Publie la DDFC
1789
Elle rejoint le mouvement des Girondins où elle défend Louis XVI pour qu'il évite la peine de mort mais dénonce sa culpabilité
1770
Olympe de Gouges monte à Paris, ville où elle va créer ses premières pièces
Citations frappantes
marques d'implication?
Principales thèmes
Destinataires?
Tonalités,registres?
Genres?
Articles
Déclaration...Préambule
"Les droits de la femme"
"A la Reine"
Vue d'ensemble
2)
Les deux premiers textes nous laissent comme impressions qu'Olympe de Gouges est une femme audacieuse qui n'a pas peur de confronter les gens que ce soit les hommes (Les droits de la femme) et même les figures importantes de la société (comme la reine). Elle est franche et va droit au but pour exprimer ses idéaux. Olympes de Gouge est aussi engagée, elle emploie dans le texte "A la reine" le pronom personnel "je" pour s'impliquer personellement dans ce qu'elle raconte, pour se mettre en scène, prendre parti, et le "nous" pour montrer qu'elle se désigne "porte-parole" des femmes. Olympe de Gouges utilise l'anaphore et l'énumération afin d'insister sur certains points et pour que ce texte soit facilement porté à l'oral. Ces textes sont plutôt courts, exlamatifs pour exprimer son indignation.
3)
Ce texte est une réecriture de la DDHC de 1789 pour légitimer les droits des femmes et prôner l'égalité des sexes. Cependant il y a des différences dans plusieurs articles dont certains indiquent, implicitement les pensées d'Olympe de Gouges en critiquant l'occultation des droits de la femme et en revandiquant l'égalité (comme dans les articles 7,8,9,10,17). Dans l'article V, Olympe de Gouges pense que l'égalité homme-femme est présente dans la nature. Dans cet article, elle aborde les "lois de la nature et de la Raison" qui n'est pas proclamée dans la Déclaration de 1789. En effet, pour Olympe de Gouges il n'y pas de distinction de sexes dans la nature et la Raison, est parfois assimiliée à l'Etre suprême qu'elle évoque dans le Préambule. Dans l'article X, elle change " même religieuses" par " même fondamentales", elle détoune donc le sens de cet article, puis ajoute :"la femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune". Afin de montrer que la loi doit s'appliquer avec la même discipline que ce soit pour les hommes ou pour les femmes. Et cette revendication va même jusqu'à avoir le droit de "monter sur l'échafaud".
4)
Je n'ai pas l'habitude de lire des textes juridiques alors cela a été enrichissant ; laborieux en premier lieu pour comprendre pourquoi il y avait un préambule et un postambule par exemple ou même le sens de ces termes. Il a fallu un peu de temps pour me "familiariser" avec ce style d'écriture, qui est composé de phrases courtes, affirmatives, juxtaposées. Intérêt: Ce texte nous permet de prendre consciencre que le mouvement féministe n'est pas récent mais qu'il a parcouru l'Histoire et que des femmes ont essayé d'extraire celles-ci de leur totale soumission face aux hommes, quitte à y laisser leur vie.Difficulté: Je pense que pour vraiment apprécier ce texte, il faut avoir connaissance du contexte historique dans lequel il a été écrit.
Citations frappantes?
Ethos de l'oratrice?
Thèmes défendus?
Destinataires?
Tonalités,registres?
Genre
Forme du contrat social de l'homme et de la femme
Postambule
Vue d'ensemble
Elle fait allusion aux hommes qui résistent à accorder des droits égaux aux femmes Olympe de Gouges conseille de se révolter non par les armes et la violence ,mais par l'esprit, c'est-dire la force de "la raison et de la parole".
Olympe de Gouge démontre que les femmes sont les grandes perdantes de la Révolution: elles sont toujours méprisées en n'ont pas obtenu l'égalité qu'elles espéraient (avec la DDHC qui est, d'après elle, exclusivement écrite pour les hommes).
Olympe de Gouge reproche à ses comtemporaines leur passivité : soumises aux hommes, elles ne semblent pas avoir conscience de leur aliénation. Elles doivent s'en rendre compte et faire en sorte que leur statut social et politique change.
2)
Reproches dans le Postambule
"Nous nous obligeons également, en cas de séparation, de faire le partage de notre fortune, et de prélever la portion de nos enfants indiquée par la loi": Olympe propose ici la pension alimentaire. C'est une idée visionnaire qui a enfin été mise en place au XXIè siècle. Pour elle, ces règles formeront un "gouvernement heureux". Une femme peut être autonome et agir sans la protection d'un homme en toute indépendance y compris financière.
Olympe de Gouges propose de mettre en commun l'argent du mari et de la femme qui peu aussi être séparé afin de les donner aux enfants. C'est inédit,ça n'a jamais été fait auparavant elle précise même que les enfants issus de précédentes unions ont les mêmes droits que les enfants issus d'une même union. Ce sont des questions d'héritage patrimonial.
3)
Lois proposées
Le Peuple d'en bas
Jack London
Jack London naît John Griffith Chaney en 1876, d'un père astrologue et d'une mère passionnée de spiritisme. Il grandit dans les quartiers pauvres de San Francisco. De ce fait, il commence à travailller très jeune en tant que crieur de journaux (à 9 ans), puis travaille dans une conserverie à 14 ans. Passionné de la mer, il devient pilleur d'huitres. C'est à cette période-là qu'il commence à boire. Jack London comprend que pour réussir dans la vie, il faut qu'il étudie, il reprend donc ses études mais abandonne rapidement par manque d'argent. S'en suivent des années de vagabondage à travers l'Amérique.En juillet 1897, il part en Alaska dans l'espoir de faire fortune car la rumeur court qu'il s'y trouve des gisements d'or. Cela ne va pas marcher mais l'Alaska inspirera la plupart de ses récits. Il se lance à partir de là dans l'écriture en rédigeant des nouvelles pour les grandes revues américaines. En 1902, il découvre la misère des classes populaires et il dénonce leur s conditions précaires dans un livre, le Peuple de l'abîme. Il rencontre le succès en 1903 avec l'Appel de la forêt, qui se confirme avec Croc-blanc (1905). Il part ensuite à l'aventure sur son Snark. Mais malade, il doit rentrer en Amérique. Il boit trop, sa santé se dégrade. En novembre 1916, il décède à cause de l'état de ses reins mais le doute subsiste sur la véritable cause de son décès.
Mots clés de ma lecture du livre : inégalités, compassion, choquant, misère, impuissance
Ecrire et combattre pour l'égalité
Jack London, à cette époque (en 1902), est reporter pour l'American Press Association. Il doit partir en Afrique du Sud afin de relater la guerre des Boers en Afrique du Sud qui vient de se finir, via Londres. Comme son voyage est annulé, il décide de rester à Londres. Etant donné son engagement socialiste et son attention envers les plus démunis, pendant 86 jours, il va partager et même s'immerger dans le quotidien des habitants d'un quartier populaire de Londres, l'East End. Endroit où la misère sévit. Il va le décrire avec puissance et en révéler les ténèbres, celles d'une ville parmi les plus riches du monde. Au fur et à mesure de la lecture, à travers les anecdotes qu'il rapporte, les rencontres qu'il relate, on est saisi par les immenses inégalités qui règnent en Angleterre. Les gens qui peuplent East End ne sont pas là par paresse ou par choix, mais l'avancée dans l'âge, un accident ou la maladie les y ont poussés (voir chapîtres 7 et 13). L'auteur veut nous informer de l'extrême précarité de cette couche de la population londonnienne. Cependant, le gouvernement n'y prête pas attention et l'exploite en lui confiant les travaux les plus pénibles et mal payés. Les habitants de l'East End sont impuissants, complètement soumis et n'ont plus foi en la vie. Dans le chapître 4, un homme avoue à Jack London que son unique but dans la vie est de "se bourrer la gueule".C'est un récit effrayant et cru où on apprend par exemple qu'une seule chambre héberge une famille entière. Certains dorment sous les lits. Il révèle que le cadavre d'un nouveau né est déplacé au fil de la journée dans le "logement" en attendant que la famille trouve l'argent nécessaire à ses funérailles.Quelques chapîtres visent à "montrer comment on élimine, on détruit les incapables en les contraignant à vivre de façon dégradante."
b)
Jack London raconte à la fois son expérience dans l'East End et rajoute tout au long du livre des témoignages d'autres écrivains sur la vie dans ce quartier (comme Frederick Harrison et le professeur Huxley), pour prouver qu'il "ne noircit pas à plaisir le tableau". Ceci afin de ne pas remettre en question son objectivité ou la véracité de sa description. Le portrait en ressort encore plus authentique. Jack London introduit chaque chapître par un court poème ou extrait de poème sur le thème qui va suivre. Il inclut ainsi une dimension littéraire à son oeuvre journalistique.
J'ai choisi d'associer ce passage au livre les Raisins de la colère. En fait, il n'y a pas seulement ce passage que j'assimile à cet ouvrage mais tout le livre. On y découvre des conditions de précarité extrême et une lutte pour la survie, des stratagèmes mis en place par des familles tombées dans la misère pour se nourrir. Par ailleurs, dans les Raisins de la colère, John Steinbeck y raconte aussi la collecte du houblon avec les mêmes conditions : des heures de travail à rallonge, une lutte entre les familles pour obtenir de l'espace où cueillir le houblon, un salaire très faible, et les difficultés des propriétaires terriens n'arrivant plus à payer correctement les travailleurs agricoles. Je me rappelle avoir été bouleversée par l'incertitude et l'angoisse du lendemain, ressenties par ces personnes se retrouvant dans une position si instable.
Rapprochement avec une œuvre
"Le houblon fut arraché de ses rames et martelé sur le sol, tandis que les cueilleurs, qui cherchaient à se mettre à l'abri des morsures des grêlons, étaient presque noyés dans leur huttes et dans leur campements, situés en contrebas des champs. Ce qui en restait après l'orage était impitoyable, et la misère de ces pauvres gens était bien pire qu'auparavant: la moisson était déjà compromise, mais sa destruction leur avait enlevé toute chance de gagner quelques pences. Il ne restait plus rien à faire pour ces milliers de pauvres diables que de repartir vers Londres. "Nous ne sommes pas des balayeurs, dirent-ils, en quittant les champs tapissés jusqu'à hauteur de cheville par le houblon. "Ceux qui étaient restés ne cessaient pas de grommeler au milieu des rames à moité nues. Ils travaillaient pour un shilling les sept boisseaux, ce qui était un tarif fort raisonnable lorsque la saison était bonne et que le houblon était en bonne condition. C'était malheureusement le même tarif que donnaient les propriétaires dans les mauvaises saisons, parce qu'ils ne pouvaient payer plus."