Paris capitale des arts
ManuelHDA
Created on September 10, 2024
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Paris, capitale des arts, première moitié du XXe siècle
Nouveau programme limitatif en enseignement de spécialité Histoire des arts #Terminale #BAC2025
Comment faire découvrir la manière dont les mouvements artistiques embrassent la totalité des arts ?
Comment faire dialoguer les différentes formes d'art ?
Comment faire résonner les différentes œuvres entre elles ?
Peinture
Henri Matisse, La femme au chapeau, 1905.
"On a jeté un pot de peinture à la face du public"
1905 : naissance de l'art moderne et des avant-gardes avec Henri Matisse, chef de file du Fauvisme.
Gertude Stein, marchande d'art américaine tient salon à Paris (rue Fleurus) et soutient les artistes français : Matisse, Cézanne et Picasso.
Le rôle et la place des salons artistiques dans le rayonnement des avant-gardes du début du XXe siècle. Un lieu : le Grand Palais et le Salon d'Automne.
Pablo Picasso, Les demoiselles d'Avignon, 1907.
"C'est comme si tu voulais nous faire manger de l'étoupe et boire du pétrole" Georges Braque
Les artistes envoûtés par "l'Art nègre" collectionnent les statues ibériques ou africaines dans leurs ateliers (Picasso, Derain, Vlaminck, Braque, etc.)
Naissance du Cubisme et introduction du réel dans la peinture avec l'emploi de papiers collés dans Nature morte à la chaise cannée, 1912.
Les artistes se rassemblent à Montmartre, au Bateau-Lavoir et gravitent autour de Picasso : Max Jacob, Apollinaire, Fernande Olivier, Braque, le Douanier Rousseau, etc.
Joan Miró, Le carnaval d'Arlequin, 1925.
" C’était une époque très dure : les vitres étaient cassées, mon poêle, qui m’avait coûté 45 francs au marché aux puces, ne marchait pas (...) Comme j’étais très pauvre, je ne pouvais m’offrir qu’un déjeuner par semaine : les autres jours je me contentais de figues sèches. " Joan Miró
Manifeste du Surréalisme en 1924 et ralliement des artistes dadaïstes, de la rue Blomet (Leiris, Miró, Desnos) et européens (Magritte, Dalí).
Intérêt pour la psychanalyse et les théories de Freud sur l'inconscient, les rêves. Pratique de l'écriture automatique, du rêve éveillé, du cadavre exquis...
L'exposition Internationale du Surréalisme, 1938 : "le merveilleux affluait pour ainsi dire à la surface de l'humour, un foyer de dépaysement, une fantastique métaphore dans laquelle le spectateur (...) se trouvait plongé".
Sculpture
Amedeo Modigliani, Tête de femme, 1912.
"D'un oeil, observer le monde extérieur, de l'autre regarder au fond de soi-même." Modigliani
Cité Falguière, la Ruche et le quartier de Montparnasse, nouveau foyer de la bohème artistique.
L'École de Paris : Kissling, Modigliani, Chaïm Soutine, Foujita, les artistes européens migrent vers la capitale des arts, Paris.
Le scandale des nus à la galerie Berthe Weill, en 1917 : peintures retirées pour "outrage à la pudeur".
Marcel Duchamp, Fontaine, 1917.
"Que Mr. Mutt ait fabriqué la fontaine de ses propres mains, ou non, est sans importance."
1913 : invention du "ready-made", appropriation du réel par l'artiste.
Les jeux identitaires chez Duchamp : du peudonyme de R. Mutt à Rrose Sélavy.
Détournements dadaïstes, jeux de mots : de LHOOQ à La mariée mise à nu.
Alexander Calder, Joséphine Baker IV, 1928
"La sculpture suggère le mouvement, la peinture suggère la profondeur ou la lumière. Calder ne suggère rien ; il attrape de vrais mouvements vivants et les façonne." JP Sartre
Succès de la "Revue nègre" au Théâtre des Champs-Élysées avec Joséphine Baker.
Invention des "mobiles" en 1933, appelation de Duchamp, introduction du mouvement dans la sculpture.
Écrits de Jean-Paul Sartre sur "les mobiles de Calder", 1946.
Photographie
Man Ray, Le violon d'Ingres, 1924.
"Je photographie ce que je ne désire pas peindre, et je peins ce que je ne peux pas photographier." Man Ray
Kiki de Montparnasse, muse et amie des artistes de l'École de Paris.
Atelier rue Campagne Première, non loin de l'Hôtel Istrai où vécurent Aragon et Elsa Triolet.
"Le cadeau" de Man Ray : sculpture prête à l'emploi, "ready-made" volé dès son exposition en 1921.
Brassaï, L'escalier de Montmartre, 1936.
"C'est la hantise et le désir de l'homme de laisser une trace indélébile de son éphémère passage sur cette terre qui donnent naissance à l'art." Brassaï
Photographies des graffitis tout au long de sa carrière.
La revue le Minotaure (G. Bataille) publie les oeuvres de Brassaï, Giacometti, Picasso, Derain, Duchamp, Magritte...
La photographie humaniste : Doisneau, Brassaï, Ronis et Cartier-Bresson.
André Kertéz, Distorsion N°40, 1933.
"On doit tous quelque chose à André Kertéz" Henri Cartier-Bresson
Les photographes hongrois à l'assaut de la capitale : Ergy Landau, André Kertész, Rogi André, André Steiner, François Kollar, Gisèle Freund ou Brassaï.
André Kertéz : un "photographe-poète".
Les portraits de Piet Mondrian dans son atelier parisien, près de Montparnasse.
Publicité
Leonetto Cappiello, Cachou Lajaunie, 1922.
"L'affiche a été créée pour être placée en pleine lumière et vue à distance. Elle ne doit jamais être en harmonie avec ce qui l'entoure, tout au contraire, il faut qu'elle s'y trouve en complète opposition." Cappiello
L'héritage de Jules Chéret et de la période de l'Âge d'or des affichistes (Mucha, Chéret, Toulouse-Lautrec)
Le développement de la lithographie, la vogue des estampes, la reproductibilité de l'œuvre.
L'essor des marques et de l'identité visuelle.
Cassandre, Normandie, 1935.
"L'affiche n'est pas un tableau qui conditionne et anime toute la scène." Cassandre
1937, Exposition Internationale de Paris : naissance de la publicité moderne (Pavillon de la publicité).
Un art graphique à la croisée du style Art déco et cubiste.
Les mousquetaires de la publicité, affichistes stars des années 20-30 : Cassandre, Jean Carlu, Charles Loupot et Paul Colin.
Raymond Savignac, Monsavon, 1949.
"Je suis né à 41 ans des pies de la vache Monsavon." Savignac
Rénovation de l'Affiche française : Raymond Savignac, Bernard Villemot, René Gruau et Marcel Jacno
Quand la publicité s'inspire de l'art : Fauvisme et affichistes des années 40-50.
La publicité comme un recherche de l'expression symbolique plutôt que de la représentation fidèle de l'objet : création de mascottes simplifiées, symboles des marques.
Mode
Coco Chanel Croquis pour la petite robe noire, 1926.
"La mode se démode, le style jamais " Coco Chanel
Costumes pour les Ballets russes "Le train bleu", 1924. Musique : Darius Milhau, Décor : Picasso et Scénario : Jean Cocteau
Louise Brooks et son carré court à la garçonne et Victor Marguerite, La garçonne, 1922 (différentes couvertures).
pyajams de plage et pantalons pour femme. Le vêtement est vecteur d'émancipation.
Paul Poiret, Fancy dress costume, 1911.
"Le créateur n’est pas un directeur mais un visionnaire." Paul Poiret
Mode et illustration : collaborations avec Paul Iribe et Georges Barbier.
LRésurgences de l'orientalisme dans la mode et les costumes de Léon Bakst pour les Ballets russes.
Travail sur le film L'inhumaine de Marcel Lherbier avec Fernand Léger et Mallet-Stevens au décor.
Christian Dior, Ensemble avec jupe corolle et veste bar, 1947.
Création d'une nouvelle silhouette "corolle" pour la femme : dansante, très juponnante, silhouette marquée, buste moulé et taille fine. Avènement du New look.
Les robes de bal de Dior, expression de la Haute-couture : art et artisanat d'art.
Dior ami des artistes : Jean Cocteau, Dalí et Max Jacob ; galeriste ; costumier pour Roland Petit.
"Respecter la tradition et oser l'insolence car l'un ne saurait aller sans l'autre." Paul Poiret
Design
Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret et Le Corbusier, Chaise longue LC4, 1928.
"Pour moi, le sujet c'est l'homme, ce n'est pas l'objet" Charlotte Perriand
Collaboratrice de Le Corbusier et architecte du mouvement moderne.
Collaborations artistiques et synthèse des arts : Pierre Jeanneret, Fernand Léger, etc.
Collaboration avec jean Pouvé : meuble modulaire et préfabriqué,
René Lalique, Bouteille de parfum Cyclamen pour René Coty, 1909.
"Mieux vaut la recherche du beau que l’affichage du luxe." Lalique
Exposition universelle de 1900 : consécration de sa carrière de bijoutier.
Création de bijoux pour Sarah Bernhardt.
Aménagement et décoration de suites et salles de 1ère classe sur le paquebot Normandie en 1935.
Robert Mallet-Stevens, Bureau, vers 1927.
"Le vrai luxe, c’est vivre dans un cadre lumineux, gai, largement aéré, bien chauffé, avec le moins de gestes inutiles et le minimum de serviteurs." Mallet-Stevens
Collaborations avec Jean Dunand, grand décorateur de l'Art déco connu pour ses laques : paquebot Le Normandie, bibliothèque du Palais de la porte dorée.
Mallet-Stevens signe le pavillon des renseignements et du tourisme à l'Exposition des arts décoratifs, 1925 : triomphe du béton armé.
Participe au film L'Inhumaine de Marcel Lherbier avec Fernand Léger, Djo Bourgeois et Paul Poiret.
Architecture
Mucha, Bijouterie Fouquet, 1901 (reconstitution Musée Carnavalet).
"Le but de l'art est de célébrer la beauté." Mucha
Art nouveau et publicités, affiches de spectacles (Sarah Bernhardt).
L'Art nouveau et le mobilier urbain : Hector Guimard (édicules, stations, marquises).
Création d'un bijou-serpent avec Fouquet pour Sarah Bernhardt (Médée, vers 1898).
Les Frères Perret, Théâtre des Champs-Élysées, 1913.
"(Le théâtre des Champs-Élysées est mon) Palais philharmonique." Gabriel Astruc
Débuts de Joséphine Baker dans "La revue nègre" en 1925.
Les saisons russes au Théâtre des Champs-Élysées sous la direction de Sege Diaghilev : le scandale du "Sacre du printemps" en 1913.
Utilisation du béton armé et collaborations artistiques (Perret, Antoine Bourdelle, Maurice Denis et Édouard Vuillard).
Le Corbusier, Villa Savoye, 1928-1931.
"La maison reposera sur l’herbe comme un objet sans rien déranger" Le Corbusier
Les 5 points de l'architecture (Pilotis, Fenêtres en bandeau, Toit plat, Plan libre et Façades libres) + la "promenade architecturale".
Le mouvement moderne en architecture.
Collaborations avec Charlotte Perriand (Pavillon Suisse de la cité universitaire, Paris, 1931-1933) et Pierre Jeanneret (Villa Church, 1927-1929).
Cinéma
Marcel l'Herbier, L'Inhumaine, 1924.
l'Inhumaine ou la synthèse des arts de l'époque.
Collaborations artistiques : scénario de Pierre Mc Orlan, décors de Fernand Léger, Pierre Chareau et Mallet-Stevens, costumes de Paul Poiret, musique de Darius Milhaud et affiche de Djo Bourgeois.
Marcel l'Herbier et l'école de l'impressionisme français (Germaine Dulac, Abel Gance, René Clair et Jean Epstein).
Louis Delluc "l'éveilleur du cinéma français" et la critique cinématographique.
Luis Buñuel et Salvador Dalí, Un chien andalou, 1929.
"Un chien andalou était le film de l'adolescence et de la mort que j'allais enfoncer comme un poignard en plein cœur du Paris spirituel et élégant" Salvador Dalí
Écriture automatique, rêve éveillé, inconscient et Surréalisme.
Manifeste du Surréalisme par André Breton, 1924.
Le cinéma surréaliste : Luis Buñuel , Man Ray.
Marcel Carné, Hôtel du Nord, 1938.
"J'ai besoin de changer d'atmosphère, et mon atmosphère c'est toi." M Edmond (Louis Jouvet)
Le cinéma de Marcel Carné : Le quai des brumes, 1938, Les visiteurs du soir, 1942 et Les enfants du paradis, 1945.
Les collaborations artistiques : Jacques Prévert, Jean Aurenche et Henri Janson (scénario et dialogues), Jean Gabin (acteur) et Jospeh Kosma (musique).
Le temps des tournages en studios (Boulogne et Billancourt).
Lettres
Guillaume Apollinaire, Les mamelles de Tirésias, 1917.
"Il est grand temps de rallumer les étoiles." Apollinaire
Max Jacob, Apollinaire et Picasso et le quartier de Montmartre.
Apollinaire, critique d'art, ami et défenseur des artistes (Section d'Or, Cubisme, Orphisme).
Présence de l'art primitif : l'affaire des statuettes ibériques volées au Louvre, l'art africain fascine Vlaminck, Picasso, Van Dongen et Derain.
Blaise Cendrars et Sonia Delaunay, La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France 1913.
"Écrire est une vue de l'esprit. C'est un travail ingrat qui mène à la solitude." Cendrars
Assistant d'Abel Gance sur La roue, 1927.
L'art africain : Anthologie nègre, 1921 et La création du monde (Ballet suédois), 1923.
Amitiés et collaborations avec les artistes de l'École de Paris (Chagall, Kisling, Archipenko, Delaunay et Modigliani).
Colette, Gribiche, 1937.
"Le monde m'est nouveau à mon réveil, chaque matin." Colette
Collaboration avec Maurice Ravel : livret de l'opéra L'enfant et les sortilèges, 1925.
Mode de la garçonne : coupe carrée et livre de Victor Marguerite.
La série des Claudine avec Willy.
Musique
Igor Stravinsky, Le sacre du printemps, 1913.
"Je n'écris pas la musique, je l'invente." Stravinsky
Les Ballets russes de Serge Diaghilev : chorégraphie de Nijinksi.
Fortune critique et réception du "Sacre du printemps".
Stravinsky et les Ballets russes : L'oiseau de feu, 1910 ; Petrouchka, 1911 et Le Sacre du printemps, 1913.
Darius Milhaud, Le boeuf sur le toit, 1920.
Le Boeuf sur le toit...un cabaret connu du tout-Paris venu s'y encanailler !
Le groupe des six : Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre.
Darius Milhaud et le jazz.
Collaborations Ballets russes (Le train bleu, Cocteau, Nijinksa, Picasso et Chanel) et Ballets suédois (La création du monde, Cendrars et Léger).
Maurice Ravel, Boléro, 1928.
"La musique peut tout entreprendre, tout oser et tout peindre pourvu qu'elle charme et reste enfin, et toujours, de la musique." Ravel
1ère représentation à l'Opéra Garnier avec Ida Rubinstein (ancienne danseuse des Ballets russes) en 1928.
Chorégraphie originale de Bronislava Nijinska.
Maurice Ravel et le cercle des Apaches ( Stravinsky, Manuel de Falla).
Danse
Vaslav Nijinski, L'Après-midi d'un faune, 1912.
"Je suis vivant tant que j'ai du feu dans la tête." Nijinski
Les Ballets russes de Diaghilev.
Le théâtre du Châtelet et sa programmation avant-gardiste : des Ballets russes à Isadora Duncan.
Chorégraphie avant-gardiste et bascule dans la danse moderne.
Loïe Fuller, Danse serpentine, vers 1900.
"Devant nos yeux elle se métamorphosait en orchidées multicolores, en fleurs de mer ondoyantes, en lys qui s’élevaient comme des spirales." Isadora Duncan
Isadora Duncan et la danse libre.
Loïe Fuller « Le lys danseur » : une traversée de l'Art nouveau.
La danse spectacle de Loïe Fuller : source d'inspiration pour les artistes (Massignon, Chéret, Toulouse-Lautrec, Moser, etc.)
Jospéhine Baker dansant le Charleston, 1926 au TCE.
"Je suis né à 41 ans des pies de la vache Monsavon." Savignac
Rénovation de l'Affiche française : Raymond Savignac, Bernard Villemot, René Gruau et Marcel Jacno
Quand la publicité s'inspire de l'art : Fauvisme et affichistes des années 40-50.
La publicité comme un recherche de l'expression symbolique plutôt que de la représentation fidèle de l'objet : création de mascottes simplifiées, symboles des marques.
Jospéhine Baker dansant le Charleston, 1926 au TCE.
"Il faut se laisser pétrir par la musique. Le corps doit se prêter à la voix, l’aider à exprimer la musique. Tu chantes aussi avec tes genoux, tes coudes, les épaules et tout. " Jospéhine Baker
Le théâtre des Champs Élysées : lieu des avant-gardes (bals, revues).
Jospéhine Baker : muse des artistes (Paul Colin, Matisse, Calder, Nadar, Laurens).
Les artistes face aux guerres : d'Appolinaire à Baker en passant par Poiret et Éluard.