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Interculturalité FORCO
Aurélie PETIT
Created on September 4, 2024
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L'interculturalité
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2- Culture
3- Interculturalité et travail social
1- Introduction
index
4- INTRODUCTION À LA MÉTHODE DE M. COHEN-EMERIQUE
5- Mise en situation
introduction
La question interculturelle dans le travail social
En tant qu'assistant(e) familial (e), il est nécessaire d'avoir une approche la plus complète possible des questions sociales et de l'évolution des problèmes sociaux, de travailler sur les représentations sociales , de connaitre les différents publics et leur droits, les caractéristiques spécifiques de ces publics , leur attentes et leur besoin. Cette séquence vous permettra plus particulièrement d'apprendre à : - Observer et analyser l’environnement social, familial et territorial de l'enfant dans une approche globale et pluridisciplinaire. - Appréhender la notion de culture et l'approche interculturelle - Apprendre à se défaire de vos représentations - Appliquer vos connaissances dans une mise en situation interculturelle
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La question interculturelle dans le travail social
Le travailleur social est souvent confronté à des comportement relevant d'une culture différente de la sienne. Ces confrontations peuvent être sources de malaise, d'incompréhension et parfois de blocage dans la relation éducative. L'auteure Magarit Cohen Emerique explique que ces moments de rencontre interculturelle sont des occasions pour s'interroger sur ses propres cadres de pensées qui proviennent des valeurs, normes, règles, tabous...imposés par notre culture et aussi de notre histoire personnelle.
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La culture
Parlons d'abord de culture...
La culture est une notion vaste. Elle est définie de multiples manières. Elle a tout d'abord été définie comme un "tout complexe qui prend la connaissance, les croyances, l'art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitude acquises par l'Homme en tant que membre de la société".
En sciences humaines, la culture a été observée comme un "système d'éléments interdépendants fondés sur des principes ou des catégories souvent implicites, qui comporte des dimensions cachées qui sont rarement conscientes". Certains parlent d'iceberg avec une partie visible, observable comme les rites, les coutumes, et une autre immergée qui comporte les valeurs , normes et tabous.
L’analogie de l’iceberg de Robert Kohls
Illustration
Exercice: D'où viennent ces habitudes qui nous définissent? Distribution de vignette "Habitudes". En groupe de deux: Notez sur un post-it, pour chaque vignette, les réponses proposées. Ensuite, venir les disposer sur l'iceberg.
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Quand nous rencontrons une personne dont la culture est différente, que remarquons nous en premier? Sur quoi nous basons nous pour établir des ressemblances et des différences? Les habitudes que nous découvrons facilement ont-elles plus d'importance que celles que nous ne percevons pas tout de suite ? Que peut-il se passer quand nous ne percevons pas certains élements culturels?
CROYANCES ET CONVICTIONS
CROYANCES ET CONVICTIONS
Qu’est-ce croire à quelque chose ? Les croyances diffèrent de la foi en ce qu’elles peuvent être basées sur des faits fréquents, sur l’observation et sur l’expérience. Pour autant, des faits fantastiques peuvent également être pour les personnes croyantes une vérité absolue. Ainsi, aussi bien les croyances que la foi peuvent apporter des convictions. La foi évoque des éléments abstraits, un espoir ou même une confiance aveugle dans une réalité transcendante. Pris dans des situations difficiles, par exemple face à des problèmes de santé, des individus croyants peuvent interpréter leur situation comme résultat d’une coïncidence surnaturelle et peuvent alors faire appel à leur foi dans l’intervention divine. Même si pour certaines personnes cela peut sembler irrationnel, les croyances et la foi peuvent apporter des résultats positifs sur la santé, par exemple, car la foi peut apporter de l’espoir et de la motivation pour l’avenir. Les croyances peuvent alors servir de confort ou d’apaisement psychologique pour tenir bon et aller vers le futur. Les croyances et la foi ne sont pas nécessairement liées à une religion, mais elles en sont une étape. « Lorsqu’une tradition spirituelle se fixe, lorsqu’elle élabore des règles censées être suivies par les personnes, lorsqu’elle énonce ses croyances fondamentales comme des « enseignements » ou des « doctrines », que les gens sont invités à accepter, et quand un ensemble de figures d’autorité émerge pour s’assurer que la tradition est respectée, alors elle devient une religion. […] Les spiritualités communautaires génèrent un sentiment d’appartenance et d’engagement envers sa communauté. » (COSGRAVE, Bill, 2017). Ainsi, un élément commun des religions est le fait de croire collectivement à quelque chose, et d’en développer une foi, par exemple la foi en l’intervention divine.
La religion et le travail social
La religion
La religion ne se restreint pas à la sphère individuelle ou privée. Elle s’appuie sur les croyances et sur la foi pour indiquer les comportements à suivre, les valeurs à adopter, les convictions qui guideront la vie collective. Les religions, en étant une force motrice pour des individus et des sociétés, peuvent façonner certaines convictions. Ainsi, une religion donnée peut entrer en conflit avec d’autres religions, ou avec l’athéisme (qui est également une croyance). Dans la plupart des pays occidentaux, la diversité religieuse est un fait. C’est dans la liberté de conscience et de religion, ainsi que dans le principe de laïcité qu’une réponse pour accommoder toutes religions de manière plus ou moins égalitaire a été trouvée. Néanmoins, dans certains pays, la religion est intimement liée au politique, et est alors imposée à tou.te.s les concitoyen.ne.s. La religion se fonde avant tout sur la vénération, mais aussi sur l’attitude morale et la contribution aux institutions religieuses (Xiaochi Zhang, 2013). Les partisan.e.s de la théorie de la gestion de la peur (Goldenberg et al., 2006) considèrent que tout système de croyances culturelles – en particulier la religion – a pour fonction psychologique de protéger l’individu de l’anxiété́ qu’induit la conscience de sa mort certaine, inéluctable. Ce n’est donc pas une surprise si en situation interculturelle, où il est probable que ses codes et ses valeurs soient remis en question, que discuter de la religion puisse conduire à la stupeur, au malentendu ainsi qu’au jugement moral.
La religion
On reconnaît aujourd’hui que le droit d’avoir une religion est un droit fondamental. Empêcher quelqu’un.e d’exercer sa foi est interdit, tout comme obliger une personne à désobéir à ses croyances, sauf pour des motifs impérieux et raisonnés, est proscrit. La Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme prévoit que, « Toute personne a droit à la liberté́ de pensée, de conscience et de religion » (Article 9). Aussi, selon Roseline Letteron, « La Cour européenne des droits de l’homme ne donne aucune définition de la religion, et tend à qualifier comme telle tout mouvement qui revendique la liberté de culte. » Pourtant, l’une des conséquences de la socialisation culturelle est que l’on acquiert une préférence pour son propre bagage culturel, qui sera évalué par chaque individu comme étant le plus juste et le plus vrai. On émet alors des jugements reposant sur les valeurs spécifiques à son propre contexte social et à ses propres représentations. Suite aux récents évènements en Europe (attentats, migration au cœur des débats, …), la place de la religion et l’image de certaines minorités sont devenues un sujet sensible. La réalité de la France d’aujourd’hui est celle d’une pluralité religieuse grandissante. Or, si découvrir d’autres religions peut conduire certain.e.s à évoluer vers une plus grande tolérance et curiosité, cela peut inversement conduire à des crispations identitaires et des positions plus rigides.
LAÏCITÉ
La notion de laïcité signifie que l’Etat respecte toutes les croyances, et n’en reconnaît officiellement aucune. La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions (source gouvernement). Ainsi, aucune religion ne peut imposer ses prescriptions à la République et aucun principe religieux ne peut conduire à ne pas respecter la loi, et inversement. La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres mais la liberté d’en avoir une. Elle n’est pas une conviction, mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public. Dans son but initial, la laïcité cherchait ainsi à séparer l’Etat et les religions, en imposant la neutralité de l’Etat à l’égard des confessions religieuses. Néanmoins, nous voyons aujourd’hui une réinterprétation du terme, certain.e.s invoquant la laïcité pour exiger un comportement individuel neutre, sans aucune manifestation religieuse symbolique. Une vision de la laïcité est attachée à la stricte neutralité religieuse dans l’espace public quand l’autre s’oppose à gommer tout signe d’appartenance religieuse.
La communication
La communication est une zone sensible transversale qui ressort dans la majorité des incidents critiques recueillis. Elle est l’ensemble des interactions avec autrui qui transmettent une quelconque information. La communication interculturelle se réfère à la communication entre des personnes qui n’ont pas les mêmes repères culturels. Si l’expression de « communication interculturelle » est peu connue, c’est bien l’une des choses que nous faisons le plus souvent : nous communiquons avec des personnes qui n’ont pas exactement le même bagage culturel que le nôtre. En réalité, toute communication est un peu interculturelle, puisqu’il y a toujours quelques différences – et par « différence culturelle » on pense souvent aux différences de nationalité, religion, ethnie, mais il y a aussi celles d’âge, de genre, de région, d’éducation, etc.
LES COMPOSANTES PRINCIPALES DE LA COMMUNICATION
LE CONTENU – le sens Le contenu dépend de l’interaction entre émetteur, récepteur et contexte. Le récepteur tient un rôle actif dans l’interprétation, en donnant du sens au message. Ses filtres et cadres de référence, ainsi que le contexte, sont importants. Lorsqu’il y a divergence entre plusieurs cadres de références, des malentendus peuvent survenir. LES RELATIONS – avec qui Tout acte de communication est une occasion de construire, faire évoluer ou maintenir une relation entre deux parties. A cet égard, une interaction n’est jamais insignifiante. Le processus pour atteindre une communication réciproque peut être extrêmement variable d’une culture à l’autre. Dans un contexte social caractérisé par une grande acceptation de la différence de pouvoir, l’asymétrie des relations est marquée – notamment par différents codes régissant la façon de s’adresser à l’autre, différentes gestuelles, etc. Cependant, dans une structure plus horizontale, les rites d’interaction visent à masquer ou faire reculer les différences de pouvoir – deux parties peuvent se donner le même titre malgré une différence d’âge ou de statut. Une façon différente d’employer des moyens de communication (gestes, parole, distance, etc.) est souvent interprétée et traitée comme une information au sujet des intentions de l’autre. LES MOYENS – la forme Les moyens de communication prennent en compte la communication verbale (discours, écrits…), la communication paraverbale (ton, intonation, volume sonore, rythme, l’utilisation du silence, onomatopées…) et la communication non verbale (gestuelle, posture, expressions du visage, contact physique, toucher, distance…). En effet, on ne garde pas la même distance dans une situation sociale, intime et professionnelle. Si la distance de précaution envers quelqu’un n’est pas respectée, cela peut être perçu comme envahissant son espace intime et créer un malaise.
La communication dans le travail social
La communication interculturelle permet d’engager la conversation de façon sécurisante et de mieux gérer les questions complexes. Apprendre à connaître l’usager.ère améliore la qualité de la prise en charge et de l’accompagnement. L’incertitude et l’angoisse sont susceptibles de parasiter la communication au risque de mettre fin à la relation. Faire un effort et être attentif.ve à ce qui est différent et adopter un point de vue sensible sur le monde peuvent participer à une meilleure communication. L’impossibilité de s’exprimer dans la même langue est ressentie par les professionnel.le.s comme un obstacle récurrent dans leurs relations avec les usager.ère.s, la communication non verbale prend alors plus d’importance. D’autres difficultés de communication non verbale découlent des origines culturelles des individus. Il arrive d’oublier que les humain.e.s sont tou.te.s différent.e.s et que leur éducation, leur enfance, leur réseau, leurs expériences, etc. vont orienter la manière dont iels vont s’adresser aux autres. Dans le secteur du social, de par la pluralité des langues, les professionnel.le.s ont besoin d’éléments para-verbaux, non verbaux et physiques pour décoder un message.
L'intimité
A son origine l’intimité était avant tout liée à la notion de relation, l’intimité d’un couple, d’une famille ou de personnes proches. « En tant que terme, l’intimité a été utilisée depuis toujours par les psychologues et les psychanalystes, et le plus souvent sous sa forme métaphorique, pour exprimer un type singulier de relation ou pour rendre compte d’un lien privilégié. » (M-P Chevalérias 2003). Aujourd’hui la notion d’intimité représente l’espace personnel et privé de chaque individu, ce que nous appelons parfois notre « jardin secret« . L’intimité est un vaste terme qui diffère selon l’identité de chacun. On comprend où se trouve notre intimité lorsqu’on en atteint les limites. En effet, quand un individu vient dépasser la frontière de notre intimité, nous pouvons ressentir différents sentiments tels que la gêne, la honte, la colère, la peine… L’intimité fait aujourd’hui référence à un besoin vital existant et variant cultures mais aussi différent pour chaque individu. Cette notion prend en compte de nombreuses thématiques telles que la pudeur, la retenue, la sexualité, le rapport au corps…
L'intimité du corps
Lorsque l’on parle d’intimité, on pense directement à ce qui, pour tous, est ce qu’il y a de plus intime : le corps. Le corps constitue l’objet central de la consultation médicale, certes, mais c’est également un produit de la culture et il est souvent vecteur de difficultés et de différence. Même en affirmant que la culture appose sa marque sur le corps de tous, on constate que cette marque diffère d’un corps à l’autre : on repère facilement des modes vestimentaires et des ornements, tels des piercings, des tatouages, le résultat d’une chirurgie plastique ou d’un rite de passage. Tout ceci représente une façon d’imprimer sur un corps la marque d’une culture ; autrement dit, selon les mots de Le Breton, le corps « au naturel » n’existe pas : toute culture y laisse sa trace, qu’il s’agisse d’un ajout (tatouage, maquillage, cicatrices, bijoux, etc.), d’une soustraction (circoncision, excision, épilation, mutilation, etc.) ou du remodelage d’une partie du corps (cou, oreilles, lèvres, pieds ou crâne).
La sexualité
D’après Dora Djamila Mester « La sexualité humaine – profondément liée au corps et ses fonctions biologiques – est souvent considérée comme universelle et traitée comme un phénomène naturel. Néanmoins, si nous commençons à déconstruire les différents éléments de la sexualité – le sexe , les émotions , les interactions sociales , les relations, les habitudes et orientations sexuelles, les différentes pratiques sexuelles et même l’interprétation du désir érotique, la signification ou l’utilisation du corps – il s’avère que tout autour de la sexualité humaine est profondément déterminé par la culture. Si nous comprenons la complexité des différentes identités culturelles, les intersections et la fluidité de la sexualité nous pourrons nous rapprocher non seulement de notre propre sexualité en tant qu’individus , mais nous serons en mesure de comprendre pourquoi d’autres se comportent «autrement» .
DIFFÉRENCIER LA SPHÈRE PROFESSIONNELLE DE LA SPHÈRE INTIME
Historiquement, le travail social était lié aux œuvres de charité. Si les travailleurs sociaux se sont professionnalisés lors du 19ème et du 20ème siècle, ils n’ont pas perdu leurs fondamentaux, basés sur l’écoute, l’aide et le conseil. Cependant, le rôle du travailleur social peut-être parfois encore difficile à définir. En effet, il peut avoir du mal à se percevoir comme une personne en situation de pouvoir et pourra préférer rester dans une situation de distance polie, sans prendre le risque de confrontation pouvant clarifiercertaines situations. Par ailleurs, en France, le travail social est aujourd’hui très présent et le rôle des travailleurs sociaux est connu auprès de la majorité des personnes, ce qui n’est pas le cas dans d’autres sphères ou espaces culturels. C’est pourquoi les accompagnateur.ice.s peuvent parfois faire face à des situations de confusion qui provoquent des incidents critiques. Si des personnes accompagnées n’ont jamais entendu parler du rôle de travailleur social, il semble normal que l’aide, la bienveillance et l’accompagnement qui leur sont apportés, les amènent à considérer le travailleur social au-delà de son aspect professionnel. De plus, l’aspect professionnel varie selon les cultures et les différents cadres de référence. La question est donc souvent la suivante : quelle distance devons-nous mettre avec les personnes accompagnées ? Cela dépend bien-sûr de l’identité de chacun et où chacun fixe sa frontière d’intimité. L’intimité est donc une zone sensible très fréquente, notamment dans le travail social auprès des primo-arrivant.e.s, de par la nature même du rôle du professionnel.
LES DIFFÉRENTES REPRÉSENTATIONS DE LA FAMILLE
Les représentations de ce qu’est la famille et des rôles qu’elle remplit sont différentes selon les contextes socioculturels, et les époques. Certaines familles ne se définissent que par des liens de parenté proches tandis que d’autres se définissent par des liens d’affection ou encore de responsabilité. Certains enfants sont élevés de manières collective dans plusieurs familles et d’autres sont élevés dans des cercles plus restreints. Dans le monde coexistent de multiples types de structures familiales, avec chacune leur propre fonctionnement. Nous pouvons citer, de façon non exhaustive : - La famille nucléaire : l’enfant vit avec ses deux parents, mariés ou non, hétérosexuels ou homosexuels. - La famille élargie qui peut réunir plusieurs générations. C’est la coexistence dans le même foyer d’un ensemble assorti de plusieurs personnes. - La famille monoparentale : l’enfant vit avec son père ou sa mère - La famille recomposée : l’enfant vit avec sa mère, ou son père, et un beau- parent - La famille adoptive : l’enfant vit avec des parents non biologiques - La famille matriarcale : c’est une famille où la mère a eu plusieurs enfants, tous de pères différents. - La famille polygame
LES DIFFÉRENTES REPRÉSENTATIONS DE LA FAMILLE
A noter que ces différentiations peuvent être pertinentes ou non selon les contextes culturels. Dans certains contextes, identifier une famille comme nucléaire ou élargie peut ne pas avoir de sens. Au-delà des typologies, il est à noter que la famille assure diverses fonctions, dont : la reproduction (qui est une des fonctions essentielles de la famille en permettant d’assurer sa descendance) ; la socialisation (la famille reste le lieu privilégié de la diffusion du langage et de la culture. Elle va préparer l’enfant à s’intégrer à la société, même si aujourd’hui crèches et écoles accompagnent l’éducation des parents) ; la solidarité (la famille reste un lieu de solidarité privilégié – logement, nourriture…) ; la transmission du patrimoine économique et familial (c’est au sein de la famille que se transmettent les biens familiaux (maison, meubles, héritages) qui constituent le patrimoine familial, la consommation et la production). Toutes ces fonctions et leur degré d’importance varient selon les représentations de la famille et de ses devoirs vis-à-vis de ses membres.
DIFFÉRENTES REPRÉSENTATIONS DE L’ÉDUCATION
L’éducation a existé dans toutes les sociétés humaines et depuis toujours que ce soit dans une dimension formelle ou non formelle. Étymologiquement, éducation veut dire « guidée hors de » (du latin educere), c’est-à-dire développer, faire produire. Aujourd’hui, cela signifie plus couramment l’apprentissage et le développement des facultés intellectuelles, morales et physiques. L’éducation humaine inclut des compétences et des éléments culturels caractéristiques du lieu géographique et de la période historique. Dans ce sens, il semble important de mentionner que l’éducation est à présent plus fréquemment pensée en tant qu’outil d’insertion et de transition de l’enfance vers la vie adulte, et qu’elle est aussi le fruit du changement de perception envers les enfants. Chaque pays dans le monde dispose de son propre système éducatif, et à l’intérieur même des pays il y a différentes façons de voir l’éducation. Durkheim écrit au début du XXe siècle qu’il « est vain de croire que nous élevons nos enfants comme nous voulons », la génération des adultes étant contrainte de se conformer à des « types d’éducation » propres à sa société et à son époque afin que « la jeune génération » puisse s’y intégrer. L’éducation a donc lieu à travers la socialisation, que ce soit par la famille (socialisation primaire), ou bien l’école, les médias, les groupes d’appartenance, etc (socialisation secondaire). On imagine souvent l’éducation comme étant le fruit de la scolarisation des enfants, alors que ce lien peut être remis en cause. Dans certains contextes culturels, un enfant qui ne va pas à l’école n’est pas forcément vu comme un enfant non éduqué.
EDUCATION, FAMILLE ET TRAVAIL SOCIAL
Dans le travail social, nous sommes aujourd’hui confronté.e.s à une multiplicité de tâches qui font partie de l’accompagnement. La réalité du travail social excède la mission originalement confiée, par exemple la recherche d’un logement en sortie de CADA, et sollicite un suivi et un accompagnement plus profond touchant à plusieurs domaines annexes (la santé, l’éducation, l’intégration). L’accompagnement se passe avec la personne accompagnée mais aussi avec ses proches et son environnement. C’est donc dans cet espace là où la plupart des incidents critiques collectés se situent : entre la mission confiée, la vocation d’aider les autres, les moyens dont nous disposons et l’univers culturel de chaque usager.e. Souvent les travailleur.euse.s sociaux.ales se voient confronté.e.s à des scènes de violence concernant la parentalité et/ou l’éducation. Pour comprendre les liens complexes entre culture, punition parentale, violence et éducation, il nous faut remonter le temps et explorer deux paradigmes de l’éducation. Même si dans l’Europe actuelle, ne pas exercer sur les enfants de violences physiques constitue un principe fondamental, cela n’a pas toujours été le cas.
L'ethnocentrisme
Dans son acception commune, l’ethnocentrisme désigne l’attitude qui consiste à rejeter les normes et les valeurs d’une société ou d’un groupe culturel en tant qu’elles sont différentes des siennes propres. Cette attitude se retrouve de manière constante dans l’histoire des contacts entre cultures. Dès l’Antiquité, les Grecs anciens qualifiaient de Barbares tout ce qui n’était pas de langue grecque. Les Espagnols, et avec eux la Chrétienté, se sont interrogés longuement sur le statut d’êtres humains des habitants du Nouveau Monde. L’Occident triomphant et civilisateur du xixe siècle n’a entretenu qu’incompréhension et mépris pour les sociétés qu’il jugeait inférieures. Ces exemples témoignent d’un refus, ou plutôt d’une impossibilité à admettre et à penser la relativité des valeurs culturelles. L’ethnologie va s’édifier précisément contre ce type de préjugé en conciliant une double préoccupation : se prémunir contre toute forme d’ethnocentrisme dans sa compréhension des sociétés autres et, en même temps, s’interroger sur les attitudes ethnocentristes des populations étudiées comme un des traits constitutifs de la vie sociale.
Autoportrait culturel: en groupe, vous allez répondre aux différentes questions qui permettent de comprendre notre identité culturelle et préciser les éléments marquants de la culture de sa famille et de sa propre culture.
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Habitude de vie
Valeurs
Vie familiale
Vie sociale
Habitat et mobilité
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L'interculturalité et le travail social
L'interculturalité c'est quoi?
La compréhension
Comprendre les comportements "culturels" de l'autre c'est comprendre ses modes de résolutions de problèmes et ses rationalités. La culture en sociologie, peut être appréhendée comme un mode de résolution de problèmes posés à un groupe donné. il s'agit pour le travailleur social de s'attacher à comprendre les enracinements profonds qui lient l'individu à sa culture, enracinements qui permettent la construction d'une identité individuelle. Chombart de Lauwe parle "d'images guidées", ce sont des représentations puissantes de faits sociaux pas toujours onscientes mais très chargées d'affects, car elles s'inscrivent dans les fondements culturels de la personnalité. Il faudrait avoir du recul vis-à-vis de ces images guidées (par exemple, la représentation que nous avons de la place de la femme dans la société, celle de l'enfant, etc.)
Le danger
Le danger est d'imposer son mode de pensée en voulant le bien pour l'autre qui est en difficulté. Agir pour son bien sans prendre en compte son propre mode de fonctionnement, ses propres modes de résolution de problèmes, ses propres rationalités et logiques ne s'inscrit pas dans une démarche bienveillante. Il est important de pouvoir travailler à isoler ses représentations afin de comprendre le mode de fonctionnement de l'autre. Il ne s'agit pas pour autant de tout accepter de l'autre au nom de la culture. La loi, l'éthique doivent persmettre d'évaluer ce qui dans les conduites est acceptable en tant que professionnel-elle qui agit dans un cadre défini.
INTRODUCTION À LA MÉTHODE DE M. COHEN-EMERIQUE
Le choc culturel est une réaction de dépaysement, de frustration, de rejet, de révolte et d'anxiété, en un mot une situation émotionnelle et intellectuelle qui apparaît chez les personnes qui, placées par occasion ou profession hors de leur contexte socioculturel, se trouvent engagées dans l'approche de l'étranger, ce choc est un moyen important de prise de conscience de sa propre identité sociale dans la mesure où il est repris et analysé.
(Margalit Cohen-Emerique, 2015:65)
Quelques éléments-clefs de cette définition :
Le choc culturel peut mener au jugement : Dans certaines situations de choc culturel où l’on assiste à une conduite qui viole une norme révérée (par exemple : une personne concluant son repas par un rot odorant et sonore), l’interprétation est quasi-systématique : quelle grossièreté, quelle impolitesse ! Dans d’autres situations, on commet des erreurs culturelles et l’on viole des normes ; se rappelant ses erreurs, selon son caractère et la gravité de l’incident, on ressentira peut-être de la honte et de la culpabilité : « j’aurais pourtant dû le savoir ! ». En tout cas, il est aisé de faire cesser cette situation en portant un jugement dépréciatif sur l’autre ou sur soi-même. L’une des raisons en est que, ce type de situation étant bien souvent désagréable, on s’efforce alors d’y mettre fin au plus tôt ; pour cela, le jugement est efficace : nul besoin de creuser, d’essayer de comprendre l’autre, puisqu’il est foncièrement grossier, sexiste, autoritaire, etc.
Les émotions sont révélatrices du choc culturel : les émotions (agréables ou désagréables), tiennent lieu d’indicateurs désignant le terrain sur lequel il a pu se passer quelque chose d’important, que cela ait ébranlé un principe ou une norme qui nous tient à cœur, peut-être, ou défié nos attentes. Le point commun accompagnant la survenue de tout choc culturel est l’émotion, qui permet justement de la repérer. Parfois, c’est un vague sentiment de désarroi,mais il peut aussi s’agir d’une colère, d’un dégoût ou d’une fascination intenses.
La méthode des incidents critiques, que l’on doit à la psychologue sociale française Margalit Cohen-Emerique, vise à :
La méthodologie de Cohen-Emerique
Elle se base sur l’analyse de chocs culturels, de situations très concrètes appelées aussi « incidents critiques ». Cette analyse ouvre un espace qui permet de mieux comprendre comment nos propres valeurs et attentes culturelles façonnent nos interactions. Ce travail permet d’atteindre un certain degré de neutralité culturelle et d’aboutir à une meilleure négociation des solutions possibles à ces incidents. Cette approche se base sur trois étapes, chacune impliquant différentes méthodes d’apprentissage et outils, menant au développement de différentes compétences chez les professionnel.le.s.
Les 3 étapes
LA DÉCOUVERTE DU CADRE DE RÉFÉRENCE DE L’AUTRE
La décentration
LA NÉGOCIATION
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Construire une grille d'analsye :
Cette grille a pour objectifs : - D’analyser de façon systématique l’interaction du professionnel avec son public étranger, en commençant par une réflexion sur soi ; - D’assurer à cette analyse des qualités d’objectivité et de rigueur, tout en encourageant la subjectivité à s’exprimer. - De comprendre ce qui existe dans d'autres cadres de référence. - De suspendre son jugement, de nourir la réflexion afin de dégager des pistes de réflexion puis d'action concrète. - De questionner pour enrichir ses hypothèses et d'ouvrir sur les possibilités de ce qui reste invisible dans la relation afin de prendre l'habitude d'imaginer une autre fenêtre possible dans les situations d'observation. - D'expliciter son propre cadre de référence - Négocier et imaginer d'autres solution ensemble. Lorsque l'on s'appuie sur un diagnostic concret, on a plus de chances d'imaginer des solutions qui fonctionnent. C'est l'objectif opérationnel de cet outil: déplacer une logique interprétative vers une autre, afin, non pas d'accepter ou de rejeter, mais d'imaginer ensemble une nouvelle porte de sortie.
Exercice
Incident critique
1. Faites une brève description (10 à 15 phrases) de l’incident critique que vous avez vécu.Écrivez depuis votre propre point de vue. Faites figurer le moment et le lieu de l’incident, votre ressenti, vos actions. (N’analysez pas l’incident, ce sera fait à une étape ultérieure.) 2. Quels sont les acteurs impliqués dans cette situation interculturelle ; quels sont les éléments de leur identité sociale (âge, sexe, origine, profession, etc.) ; quel type de lien existe-t-il entre leurs groupes sociaux respectifs et entre eux-mêmes ? 3. Quels sont la situation concrète, le contexte concret de cette scène (contexte physique, social, psychologique, etc.) ? 4. Réaction de choc : ressenti du narrateur ; le choc a-t-il provoqué une quelconque réaction (sentiments, attitude, etc.) ? 5. Représentations, valeurs, normes, idées, préjugés : cadre de référence de la personne 6. Quelle image se dégage de l’analyse du point ci-dessus concernant l’autre groupe (neutre, légèrement négative, très négative, « stigmatisée », positive, très positive, réelle, irréelle,etc.) ?Les représentations, valeurs, normes, préjugés, idées, en bref, le cadre de référence de la personne ou du groupe qui provoque ou a provoqué le choc chez le narrateur. 7. Cette situation pose-t-elle un problème de fond concernant soit la pratique professionnelle, soit, de façon générale, le respect des différences en situation interculturelle ? 8. Avec ces différents élements, quelles sont vos pistes de réflexion et d'action à mener?
En groupe de 4, vous allez réflechir à une situation que vous avez vécue ou à laquelle vous avez assité
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La simplicité...
Les stéréotypes et les préjugés
Notre perception des « autres » est fortement influencée par notre culture et les stéréotypes qu'elle véhicule. Nous formons souvent des jugements à propos d’autres personnes ou cultures que nous ne connaissons pas réellement. Cela s'appelle des préjugés. Ils nous sont inculqués par notre entourage, notre éducation, notre culture, et sont par conséquent très difficiles à modifier ou à supprimer. Comment reconnaître ses propres préjugés ?
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Préjuger signifie “juger avant”, c'est-à-dire émettre un jugement sans preuve concernant le comportement, l 'attitude ou la qualité d'une personne ou d'un groupe de personnes. Nos préjugés sont souvent liés à des stéréotypes (sur le sexe, la couleur de peau, la culture, la religion...) qui nous amènent à émettre une opinion toute faite, sans la remettre en question, au lieu d’utiliser des informations objectives et approfondies. Spontanément, certains de nos préjugés vont ressortir à travers les phrases qui seront proposées. Nous sommes en effet tous porteurs et victimes de préjugés, mais il ne s'agit pas pour autant de vérités ! Ce sont des constructions historiques, famil iales, qui viennent de notre éducation, de notre culture, de l 'environnement dans lequel nous avons grandi, et il est difficile de s'en défaire. Trouver des contre-exemples à ses propres préjugés permet d'élargir sa vision des choses, de se rendre compte que les généralisations que nous faisons sont fausses, et donc ne veulent rien dire. En démontrant que nos préjugés sont faux, qu'ils ne s'appl iquent pas à l 'ensemble des individus qu'ils englobent, nous pourrons découvrir plus l ibrement les autres cul tures et toute la richesse qu'apporte la diversité cul turel le.
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Etes-vous mariée ou vivez-vous avec quelqu’un du même milieu (social, culturel, ethnique, linguistique…) que vous? Quelle importance a pour vous la famille (fréquence des rencontres, famille élargie, rôle des membres, fonctions principales du groupe…)? Comment concevez-vous les rôles de l’homme et de la femme? Quelle devrait être la place des enfants dans la famille? (nombre, droit de parole, autorité parentale) Quelles sont les valeurs les plus importantes que vous voulez transmettre à vos enfants?
Quelle importance ont pour vous les amis? (nombre, fréquence des rencontres, activités réalisées avec les amis)Quelle attitude avez-vous face aux inconnus, aux gens différents de vous (autre religion, autres modes de vie…)?
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- Quelle importance ont pour vous les amis? (nombre, fréquence des rencontres, activités réalisées avec les amis) -Quelle attitude avez-vous face aux inconnus, aux gens différents de vous (autre religion, autres modes de vie...)?
- Dans quelle ville/région/ pays vivez-vous? - Avez-vous déménagé souvent? de pays, de région, de ville? - Avez-vous déjà voyagé? (lieu, fréquences des voyages, ce que vous en avez retiré)
Quelle importance accordez-vous au travail? Quelle importance accordez-vous à l’instruction? Quelle importance accordez-vous à l’argent? Quelle importance accordez-vous à l’apparence? (vêtements, bijoux) Pratiquez-vous ou appartenez-vous à une religion en particulier? Laquelle?
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Quel métier ou profession exercez-vous? Quelles sont vos façons de vous distraire? (importance accordée aux loisirs, type de loisirs) Comment définiriez-vous vos habitudes alimentaires? (importance accordée à la nourriture, quantité, qualité, diversité, curiosité) Comment concevez-vous la politesse (ce qui se fait, ce qui ne se fait pas)? Donnez des exemples.