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Gare à l'ogre

sebastien.guilbault

Created on August 23, 2024

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Transcript

Séquence 2

Gare à l'ogre

Le monstre aux limites de l'humain

Commencer

Sommaire

Arrivée du Petit Poucet chez l'ogre

Vassilissa la-très-belle

Le conte

Etude de la langue

Description des ogresses

Le Chêne de l'ogre

Le Petit Poucet (version simplifiée)

Hansel et Gretel

Origines mythologiques de l'ogre

Poursuivre

Poursuivre

Le Petit Poucet de Charles Perrault (Version simplifiée). Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons ; l’aîné n’avait que dix ans, et le plus jeune n’en avait que sept. Ils étaient fort pauvres. Aucun des enfants ne pouvait encore gagner sa vie. Le plus jeune était fort petit ; et, quand il vint au monde, il n’était guère plus grand que le pouce, ce qui fit qu’on l’appela le Petit-Poucet. Ce pauvre enfant était le souffre-douleur de la maison, et on lui donnait toujours le tort. Cependant il était le plus fin et le plus avisé de tous ses frères, et, s’il parlait peu, il écoutait beaucoup. Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande, que ces pauvres gens résolurent de se défaire de leurs enfants, ils décidèrent de les abandonner dans la forêt. Mais le Petit Poucet avait tout entendu et il était allé ramasser des petits cailloux blancs. Le lendemain, dans la forêt, le bûcheron et sa femme s'enfuirent en laissant les enfants tout seuls. Ils étaient perdus. Mais le petit Poucet avait laissé des cailloux blancs sur le chemin. Grâce à lui, ils purent rentrer chez eux. Bientôt les parents n'eurent plus de nourriture et ils décidèrent d'abandonner une nouvelle fois leurs enfants. Le Petit Poucet voulut aller chercher des petits cailloux mais la porte de la maison était fermée. Les parents amenèrent les enfants dans la forêt et s'enfuirent. Sur le chemin, le Petit Poucet avait jeté des miettes de pain. Mais quand il voulut retrouver son chemin, les oiseaux avaient tout mangé. Ils étaient vraiment perdus.

Le Petit Poucet grimpa en haut d'un arbre et vit une lumière. Il alla frapper à la porte mais c'était la maison d'un ogre. La femme leur proposa de les cacher pour la nuit. Quand l'ogre arriva, il dit : - Ça sent la chair fraîche ! Il trouva les enfants sous le lit et voulut les dévorer. Mais la femme de l'ogre réussit à le convaincre de les manger le lendemain.Elle les coucha dans un grand lit à côté du lit de leurs sept filles. Dans leur lit, les filles de l’ogre portaient toutes une couronne d'or. Pendant la nuit, le Petit Poucet échangea les couronnes contre les bonnets que portaient lui et ses frères. Quand l'ogre arriva, il tâta la tête des enfants. Il sentit les bonnets et d'un coup, il coupa la gorge de ses filles. Au matin, Le Petit Poucet et ses frères s'enfuirent. Quand l'ogre se rendit compte de son erreur, il fut très en colère. Il chaussa ses bottes de sept lieues et partit à la poursuite des garçons. L'ogre sauta des montagnes et des rivières pour rattraper le Petit poucet. Les sept frères se cachèrent derrière un rocher. L’ogre, qui voulait se reposer, s’allongea par hasard contre le même rocher, et s’endormit.

Le Petit Poucet dit à ses frères de rentrer chez eux. Il s'approcha de l'ogre et lui vola ses bottes de sept lieues. Dès qu'il les mit, les bottes se mirent à la taille de ses pieds. Il alla voir le roi qui lui proposa d'être son messager. Après avoir gagné beaucoup d'argent, il retourna chez lui et retrouva ses frères et ses parents. Ils purent vivre sans soucis tout le reste de leur vie.

Illustration (1867) de Gustave Doré pour Le Petit Poucet, de Charles Perrault.

Arrivée du Petit Poucet chez l’ogre Ils arrivèrent enfin à la maison où était cette chandelle, non sans bien des frayeurs : car souvent ils la perdaient de vue ; ce qui leur arrivait toutes les fois qu’ils descendaient dans quelques fonds. Ils heurtèrent à la porte, et une bonne femme vint leur ouvrir. Elle leur demanda ce qu’ils voulaient. Le petit Poucet lui dit qu’ils étaient de pauvres enfants qui s’étaient perdus dans la forêt, et qui demandaient à coucher par charité. Cette femme, les voyant tous si jolis, se mit à pleurer, et leur dit : « Hélas ! mes pauvres enfants, où êtes-vous venus ? Savez-vous bien que c’est ici la maison d’un Ogre qui mange les petits enfants ? — Hélas ! madame, lui répondit le Petit Poucet, qui tremblait de toute sa force, aussi bien que ses frères, que ferons-nous ? Il est bien sûr que les loups de la forêt ne manqueront pas de nous manger cette nuit si vous ne voulez pas nous retirer chez vous, et, cela étant, nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange ; peut-être qu’il aura pitié de nous si vous voulez bien l’en prier. » La femme de l’Ogre, qui crut qu’elle pourrait les cacher à son mari jusqu'au lendemain matin, les laissa entrer, et les mena se chauffer auprès d’un bon feu ; car il y avait un mouton tout entier à la broche, pour le souper de l’Ogre.Comme ils commençaient à se chauffer, ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte : c’était l’Ogre qui revenait. Aussitôt sa femme les fit cacher sous le lit, et alla ouvrir la porte. L’Ogre demanda d’abord si le souper était prêt, et si on avait tiré du vin, et aussitôt se mit à table. Le mouton était encore tout sanglant, mais il ne lui en sembla que meilleur. Il flairait à droite et à gauche, disant qu’il sentait la chair fraîche. « Il faut, lui dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d’habiller, que vous sentez.

— Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l’Ogre, en regardant sa femme de travers ; et il y a ici quelque chose que je n’entends pas. » En disant ces mots, il se leva de table, et alla droit au lit. « Ah ! dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi : bien t’en prend d’être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci. » Il les tira de dessous le lit, l’un après l’autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux, en lui demandant pardon ; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d’avoir de la pitié, les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce seraient là de friands morceaux, lorsqu'elle leur aurait fait une bonne sauce. Charles Perrault, "Le Petit Poucet", Les Contes de ma mère l'Oye (1867)

Gustave DORE & Georges Léon Alfred PERRICHONGravure originale sur bois debout, tirée sur chine et contrecollée sur vergé de HollandeHetzel, Paris 1862, planche : 29,9x42,1cm / sujet : 23,3x28,1cm), une feuille.

L'Ogre avait sept filles, qui n'étaient encore que des enfants. Ces petites Ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu'elles mangeaient de la chair fraîche comme leur père ; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu et une fort grande bouche avec de longues dents fort aiguës et fort éloignées l'une de l'autre. Elles n'étaient pas encore fort méchantes ; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang.

Ils se remirent en marche mais ils s’enfoncèrent encore plus dans la forêt et si plus aucune aide ne leur venait, ils s’affaibliraient. Lorsque midi vint, ils virent un bel oiseau blanc perché sur une haute branche et qui lançait de si belles trilles qu’ils restèrent à l’écouter. Lorsqu’il eut fini, il étendit ses ailes et se mit à voleter autour d’eux, ils le suivirent jusqu’à ce qu’ils arrivent à un cabanon sur le toit duquel il se jucha [5] et lorsqu’ils s’approchèrent, ils virent que le cabanon était fait de pain que le toit était fait de gâteaux, les fenêtres de sucre transparent. "Voilà où nous pouvons nous installer", dit Jeannot, "et avoir un repas béni. Je veux bien manger un morceau de toit, Margot, tu peux manger la fenêtre, c’est sucré." Jeannot se hissa sur le toit et ramena un peu du faîtage pour le goûter, tandis que Margot se tenait près de la fenêtre et la grignotait. Alors retentit une petite voix et qui venait du cabanon. "Grignotti, grignotti, qui grignote ma maison ?" Les enfants répondirent : "Le vent, le vent, la brise légère", et ils mangeaient sans s’arrêter, sans se laisser distraire. Jeannot, à qui le toit plaisait beaucoup, en prit un bon morceau, Margot brisa un morceau rond de la fenêtre, s’assit et s’en rassasia. Soudain la porte s’ouvrit et une très vieille femme apparut appuyée sur une canne.

Jacob et Wilhelm Grimm, « Hansel et Gretel », Traduction par René Bories.Kinder und hausmärchen, Contes pour les enfants et la maison (1812), volume 1, Dieterich, 1857, 1 (p. 79).

Vassilissa mit sa poupée dans sa poche, se signa et s'en alla dans la forêt obscure. Elle cheminait depuis quelque temps en tremblant quand un cavalier la dépassa : tout blanc, de blanc vêtu et monté sur un cheval blanc, harnaché de blanc. Aussitôt le ciel devint plus clair. Elle poursuivit son chemin et vit un autre cavalier : tout rouge, vêtu de rouge et monté sur un cheval rouge, harnaché de rouge. Et le soleil se leva. Ce n'est qu'au soir tombant que Vassilissa atteignit la clairière où vivait Baba-Yaga. La clôture de sa maison était faite d'ossements, des crânes avec des yeux ornaient cette clôture, comme montants de portail des jambes humaines, pour loquets des bras avec des mains, et en guise de cadenas une bouche avec des dents pointues.

Alexandre Avanassiev, « Vassilissa la-très-belle » (Contes populaires russes - XIXe siècle, traduction en français.

Les contes pour enfant du mondeLe chêne de l'ogre Que mon conte soit beau et se déroule comme un long fil. L'on raconte qu'aux temps anciens il était un pauvre vieux qui s'entêtait à vivre et à attendre la mort tout seul dans sa masure. Il habitait en dehors du village. Et jamais il n'entrait ni ne sortait, car il était paralysé. On lui avait trainé son lit près de la porte, et cette porte, il en tirait la targette à l'aide d'un fil. Or ce vieux avait une petite fille, a peine au sortir de d'enfance, qui lui apportait tous les jours son déjeuner et son diner. Aicha venait de l'autre bout du village, envoyée par ses parents qui ne pouvaient eux-mêmes prendre soin du vieillard. La fillette, portant une galette et un plat de couscous, chantonnait a peine arrivée : - Ouvre moi la porte, o mon père Inoubba, o mon père Inoubba ! Et le grand-père répondait : - Fais sonner tes petits bracelets, o Aicha ma fille ! La fillette heurtait l'un contre l'autre ses bracelets et il tirait la targette. Aicha entrait, balayait la masure, serait le lit. Puis elle servait au vieillard son repas, lui versait a boire. Après s'être longuement attardée près de lui, elle s'en retournait, le laissant calme et sur le point de s'endormir. La petite fille racontait chaque jour a ses parents comment elle avait veille sur son grand-père et ce qu'elle lui avait dit pour le distraire. L'aïeul aimait beaucoup à la voir venir. Mais un jour, l'Ogre aperçut l'enfant. Il la suivit en cachette jusqu’à la masure et l'entendit chantonner : - Ouvre moi la porte, o mon père Inoubba, o mon père Inoubba ! Il entendit le vieillard répondre : - Fais sonner tes petits bracelets, o Aicha ma fille ! L

L'Ogre se dit : "J'ai compris. Demain je reviendrai, je répèterai les mots de la petite fille, il m'ouvrira et je le mangerai !" Le lendemain, peu avant que n'arrive la fillette, L'Ogre se présenta devant la masure et dit de sa grosse voix : - Ouvre moi la porte, o mon père Inoubba, o mon père Inoubba ! - Sauve-toi, maudit ! lui répondit le vieux. Crois-tu que je ne te reconnaisse pas ? L'Ogre revint a plusieurs reprises mais le vieillard, chaque fois, devinait qui il était. L'Ogre s'en alla finalement trouver le sorcier. - Voici, lui dit-il, il y a un vieil impotent qui habite hors du village. Il ne veut pas m'ouvrir parce que ma grosse voix me trahit. Indique-moi le moyen d'avoir une voix aussi fine, aussi claire que celle de sa petite fille. Le sorcier répondit : - Va, enduis-toi la gorge de miel et allonge-toi par terre au soleil, la bouche grande ouverte. Des fourmis y entreront et racleront ta gorge. Mais ce n'est pas en un jour que ta voix s'éclaircira et s'affinera ! L'Ogre fit ce que lui recommandait le sorcier ; il achetait du miel, s'en remplit la gorge et alla s'étendre au soleil, la bouche ouverte. Une armée de fourmis entra dans sa gorge. Au bout de deux jours, l'Ogre se rendit à la masure et chanta : - Ouvre moi la porte, o mon père Inoubba, o mon père Inoubba !

Mais le vieillard le reconnut encore. - Eloigne-toi, maudit ! lui cria-t-il. Je sais qui tu es. L'Ogre s'en retourna chez lui. Il mangea encore et encore du miel. Il s'entendit de longues heures au soleil. Il laissa des légions de fourmis aller et venir dans sa gorge. Le quatrième jour, sa voix fut aussi fine, aussi claire que celle de la fillette. L'Ogre se rendit alors chez le vieillard et chantonna devant sa masure : - Ouvre moi la porte, o mon père Inoubba, o mon père Inoubba ! Fais sonner tes petits bracelets, o Aicha ma fille ! répondit l'aïeul. L'Ogre s'était muni d'une chaine ; il la fit tinter. La porte s'ouvrit. L'Ogre entra et dévora le pauvre vieux. Et puis il revêtit ses habits, prit sa place et attendit la petite fille pour la dévorer aussi. Elle vint, mais elle remarqua, dès qu'elle fut devant la masure, que du sang coulait sous la porte. Elle se dit : "Qu'est-il arrivé à mon grand-père ?". Elle verrouilla la porte de l'extérieur et chantonna : - Ouvre moi la porte, o mon père Inoubba, o mon père Inoubba ! L'Ogre répondit de sa voix fine et claire :

Fais sonner tes petits bracelets, o Aicha ma fille ! La fillette qui ne reconnut pas dans cette voix celle de son grand-père, posa sur le chemin la galette et le plat de couscous qu'elle tenait, et courut au village alerter ses parents. L'Ogre a mangé mon grand-père, leur annonça-t-elle en pleurant. J'ai ferme sur lui la porte. Et maintenant qu'allons-nous faire ? Le père fit crier la nouvelle sur la place publique. Alors, chaque famille offrit un fagot et des hommes accoururent de tous cotes pour porter ces fagots jusqu'a la masure et y mettre le feu. L'ogre essaya vainement de fuir. Il pesa de toute sa force sur la porte qui résista. C'est ainsi qu'il brula. L'année suivante, à l'endroit même où l'Ogre fut brûlé, un chêne s'élança. On l'appela le "Chêne de l'Ogre". Depuis, on le montre aux passants.

Mon conte est comme un ruisseau, je l'ai conté à des Seigneurs.