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FR1ere1 - Sonnets

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Created on August 21, 2024

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Transcript

Sonnets, Louise Labé, 1555

édition Belin Gallimard, coll. ClassicoLycée, (3E60 en moyenne) Français, objet d'étude 1 Oeuvre intégrale

En avant !

Sommaire

Séance 1 : L'oeuvre
Séance 2 : Entrer dans l'oeuvre
Séance 3 : La femme passionnée
Séance 6 : Une femme s'adressant au coeur des femmes
Séance 4 : Une femme éprouvée
Séance 5 : Une femme poète et musicienne

Séance 1 : L'oeuvre

Comment cette oeuvre de forme traditionnelle est-elle innovante et originale?

Problématique de séquence :

1. L'auteur 2. Contexte historique 3. Présentation de l'oeuvre

Séance 2 : Entrer dans l'oeuvre

Comment le lecteur est-il amené à entrer dans l'oeuvre?

La préface

Les 24 sonnets

Femme de la Renaissance, femme de lettres, Lyonnaise engagée dans des joutes et des débats, Louise Labé était déjà publiée et reconnue de son vivant, ce qui était très rare pour une femme qui n'était pas issue de la très haute noblesse. Poète avant-gardiste dans la cause féminine et très inspirée de Pétrarque, Louise Labé revendique, dans son oeuvre, pour la femme l'indépendance de pensée, la liberté de parole amoureuse, et le droit à l'éducation.

Séance 3 : La femme passionnée

En quoi Louise Labé exprime-t-elle l'amour et le désespoir?

Un poème lyrique

L'édition originale

Dans ce poème, Louise Labé exprime un amour passionnel pour un homme qui n'est pas réciproque et lui provoque une grande souffrance. Ce sonnet est d'abord pétrarquiste grâce au thème de l'amour d'une femme et de la non réciprocité du sentiment amoureux, mais aussi une élégie car il exprime la plainte amoureuse de façon lyrique.

Séance 4 : Une femme éprouvée

Comment la poétesse rend-t-elle compte de la puissance de l'amour?

La passion amoureuse

Prolongements

Finalement, le sonnet exprime la variété des sensations, des émotions ressenties par la poétesse en proie au sentiment amoureux. L'amour l'investit et lui fait perdre tous ses repères. Si l'inspiration au poème "Paix je ne trouve" de Pétrarque est plus qu'évidente, Louise Labé ouvre la voie au lyrisme nouveau en insistant sur la dualité du sentiment et sur les effets de la passion.

Séance 5 : Une femme poète et musicienne

En quoi ce sonnet est-il original?

Le luth

Les femmes et la musique

Dans ce sonnet, le luth a une place importante dans l'art de Louise Labé. En effet, si elle s'inspire de son luth c'est avant tout pour rappeler ses origines familiales : elle a appris à jouer de cet instrument lors de ses études, et elle vient de la bourgeoisie de cordiers lyonnais. Mais le luth est aussi l'instrument parfait pour de la poésie lyrique : son son mélancolique associé à la poésie de Louise plonge le lecteur dans un dialogue passionné

Séance 6 : Une femme s'adressant au coeur des femmes

Comment Louise Labé met-elle en garde les femmes contre leurs passions?

Délivrer un message

Influences mythologiques

Le sonnet XXIV occupe une place particulière puisqu'il ferme l'ouvrage en éclairant par sa sincérité l'ensemble des poèmes du recueil. Ce dernier sonnet constitue une véritable mise en garde contre l'amour. La poétesse invite les femmes à réfléchir à leur propre vision de l'amour, sans faux-semblant, et à se considérer comme des êtres de sentiment, des amantes en puissance.

Correction

10:00

2. Influences mythologiques

  • Grâce à ces documents complémentaires, comment reconnait-on l'influence de l'Antiquité dans ce sonnet?

On retrouve dans ce sonnet des Dieux de l'Antiquité romaine comme Cupidon, le dieu de l'amour ("Amour" v.8) et Vénus, déesse de l'amour (v.9-10, mention de "Vulcan" et "Adonis" deux amants de Vénus). Les figures mythologiques s'inscrivent dans la tradition humaniste d'un retour à l'Antiquité.

Correction

15:00

1. Délivrer un message

  • A quels temps et mode est conjugé le premier verbe du poème? Trouvez d'autres exemples et justifiez leur emploi.

Le premier vers du sonnet "ne reprenez" (v.1) est conjugué au présent de l'impératif à la deuxième personne du pluriel puisque le sujet du poème est "Dames" (v.1). On en trouve d'autres : "n'aigrissez point" (v.7), "estimez" (v.8) et "gardez-vous" (v.14). L'auteure fait des voeux et donne aussi des conseils.

  • Quel message tient-elle à délivrer aux femmes?

Les deux quatrains sont un appel à ne pas blâmer la poétesse pour son attitude : "Ne reprenez [...] si j'ai aime" (v.1), "que mon nom n'en soit par vous blâmer" (v.5), "N'aigrissez point leurs pointes violentes" (v.7). Elle répond de cette manière aux critiques violentes sur sa façon de vivre (indépendante de son mari). Elle assume aussi quelque part sa liaison avec un poète.

  • Quel avertissement leur donne-t-elle aussi?

A l'inverse, les tercets servent d'avertissement car c'est l'Amour (ici le dieu Amour v.8) qui a été la cause de tous ses tourments (thème récurrent du recueil). Il est le seul responsable de ses comportements : répétition anaphorique de la préposition "sans" ("Sans [...] excuser" v.9, "Sans [...] accuser" v.10). Le pouvoir de l'amour est total: le vers 11 est un avertissement solennel à toutes les femmes "Pourra, s'il le veut, plus vous rendre amoureuses". Le poème se termine par une mise en garde afin d'être moins malheureuse que Louise Labé : "Et gardez-vous d'être plus malheureuses" (v.14).

Correction

15:00

1. La préface

  • Quel est le sujet évoqué par Louise Labé dans cette "lettre dédicace"? De quoi les femmes doivent-elles se libérer selon elle? Ce combat est-il toujours d'actualité?

La lettre dédicace de Louise Labé est une lettre ouverte à son amie Clémence de Bourges. Elle s'y exprime de manière directe et authentique en employant le "je" et le "nous" pour les femmes. Elle évoque ici la condition féminine et son émancipation: elle parle de la place de la femme en société dans laquelle les hommes les maintiennent et dont elles doivent s'en libérer pour être à leur égal. Il s'agit ici d'un combat toujours d'actualité: ex: égalités salariales dans les entreprises privées.

  • En quoi les propos de Louise Labé s'inscrivent-ils dans une véritable "Renaissance"?

La Renaissance est une période d'intense activité artistique, scientifique, religieuse et politique. On brise avec le Moyen-Âge avec une volonté de renaître tout en reprenant des travaux artistiques. Dans sa revendication à l'égalité, son amour pour le savoir, et ses propos avant-gardistes, le message de Louise Labé offre ici une certaine "Renaissance".

  • Pourquoi peut-on dire que Louise Labé est une femme engagée pour son époque?

Louise Labé est une femme cultivée qui a étudié les lettres. Elle n'est soumise à aucun homme car elle n'est pas interdite ni par son mari ni son père de fréquenter des cercles d'intellectuels. Elle a aussi pu être publiée de son vivant, devenant la première femme française écrivaine à écrire sur l'amour d'un homme. Enfin, elle est engagée dans l'émancipation féminine.

Correction

15:00

2. Les femmes et la musique

  • Grâce à ces documents complémentaires, comprenez-vous ce qui a conduit Louise à utiliser son luth pour évoquer ses sentiments?

A la Renaissance en France, le luth est privilégié pour ses sons mélancoliques. Il sait exprimer la plénitude. Uni à la voix, il devient l'âme soeur de l'interprète et touche chaque auditeur, plongé dans une douce mélancolie, dans un dialogue passionné.

Correction

15:00

1. La passion amoureuse

  • Quelle figure de style est au coeur du texte : antithèse, oxymore ou anacoluthe?

C'est l'antithèse qui est au coeur de ce sonnet : "je vis" / "je meurs", "je me brûle" / "me noie" (v.1), "chaud" / "froidure" (v.2). Cette figure de style souligne le profond tiraillement de la poétesse, un désordre intérieur provoqué par l'absence de l'être aimé.

  • En quoi ce sonnet est-il "charnel"?

Dans ce poème, le corps est présent et s'exprime. Tout d'abord par des sensations de température : "je me brûle" (v.1) ou encore "froidure" (v.2). Par de la résistance physique, "trop molle" / "trop dure" (v.3), et par des sensations de sécheresse ou d'humidité : "je sèche" (v.8), "je larmoie" (v.5). Ces sensations extrêmes finissent par l'expression du mal-être : "meurs" (v.1), "grands ennuis" (v.4), "tourment" (v.6), "douleur" (v.10), "malheur" (v.14).

  • Pourquoi peut-on dire ici que Louise Labé parle d'un sentiment sans fin?

Ici, l'Amour n'a ni début ni fin : les éléments funestes qui rappellent la mort ("grief tourment" v.6, "plus de douleur" v.10) se mêlent à l'idée de renaissance qu'évoque le verbe "verdir" (v.8), lié au renouveau de la végétation au printemps. Le sonnet se construit aussi comme un cycle: "Il me remet en mon premier malheur" (v.14) indique l'idée d'une répétition (re-met) et d'un retour à l'origine ("premier").

Correction

10:00

2. Prolongements

  • Comment les deux photographies de Zena Halloway traduisent-elles par l'image le texte de Louise Labé?

Les deux photographies de Zena Halloway illustrent l'antithèse qui est au coeur de ce sonnet. En effet, ces deux photographies prises sous l'eau montrent par un jeu de lumières le feu (orangé) et la froidure (blanc). Le mouvement des drapés illustre aussi le sentiment de tiraillement, de désordre évoqué dans le poème. Enfin, les deux modèles sont deux femmes, ce qui fait écho à la féminité du sonnet.

  • Relevez les sources d'inspiration de Louise Labé dans le poème de Pétrarque.

En plus d'être un sonnet, ce huitième poème de Louise Labé est un poème de contradictions qui relève de l'exercice de style pétrarquiste : elle utilise les mêmes antithèses de feu et de glace, les éléments funestes sont aussi liés à la renaissance, et le sentiment amoureux provoque aussi un profond tiraillement de l'artiste dans le sonnet de Pétrarque.

Correction

10:00

2. L'édition originale

  • En observant l'édition originale, trouvez quelques modifications orthographiques entre le texte du XVIe siècle et sa réécriture moderne. A quelle version êtes-vous le plus sensible?

Entre le XVIe et aujourd'hui, la manière d'écrire un mot à changer :

  • "beaus", "yeus", "maus", "vois", "flambeaus" deviennent "beaux", "yeux, "maux", "voix", "flambeaux".
  • le "d" final n'existe pas dans la version originale
  • le "z" du pluriel devient un "s" dans la réécriture.

Correction

15:00

1. Un poème lyrique

  • A qui s'adresse Louise Labé dans ce poème?

Louise Labé s'adresse à l'homme qu'elle aime : "beaux yeux bruns" (v.1), "de toi" (v.12).

  • Vit-elle un amour heureux ou malheureux? Relevez les mots ou images poétiques significatifs.

Ce poème est une élégie (poème lyrique remplit de tristesse). L'amour qu'éprouve Louise ne semble pas réciproque et elle s'en plaint : l'anaphore du "Ô" lyrique répété 14 fois qui traduit et insiste sur le sentiment de désespoir. Le lexique de la tristesse, "larmes" (v.2), "détournés" (v.1), "attendues" (v.3), "tristes plaints" (pléonasme insistant v.5), "temps perdu" (v.6), "mille morts" (v.7), "pires maux" (v.8). Ou encore la répétition de l'adverbe "vainement" (v.3 et 4).

  • Relevez le nombre de vers et de syllabes par vers. Identifiez les types de strophes. Analysez le rythme des vers et la répartition des rimes.

Vers : décasyllabesStrophes : 2 quatrains et 2 tercets Rythme : la rythmique des vers est assurée par les virgules ou le placement des mots. Ainsi les vers rythmés sont : vers 1 : 4/6, vers 9 : 2/2/2/1/1/2, vers 10 : 4/2/4 Rimes : ABBA / ABBA / CCD / EED

Correction

15:00

1. Le luth

  • Quel est le sujet général de ce sonnet?

Dans ce sonnet, Louise Labé s'adresse à son luth, fidèle compagnon des moments de tristesse et de plainte qu'elle a pu éprouver au cours de sa vie amoureuse. Elle évoque les sentiments qu'elle éprouve en écoutant la musique du luth.

  • Comment la poétesse personnifie-t-elle le luth? Quelle relation unit les deux êtres ?

La poétesse fait de son luth un être humain doté d'émotions. Au vers 1, elle associe "Luth" à "compagnon". Elle utilise un lexique qui l'humanise : "témoin" (v.2), "contrôleur" (v.3). Et évoque les émotions qu'il ressent : "Et tant le pleur piteux t'a molesté" (v.5), ici il est touché par les pleurs de Louise. Tout au long de son poème, elle utilise le tutoiement pour s'adresser à son luth : "Tu te détends" (v.10), ici la formulation est à double sens puisqu'il peut s'agir des cordes détendues de l'instrument ou alors de l'être humain dans un état de relaxation. Le luth, par cette personnification, devient un compagnon, un confident de la poétesse qui connaît toutes ses peines.

  • En quoi les tercets révèlent-ils l'ambiguïté des sentiments de Louise?

Les tercets évoquent l'amour de la souffrance : "en mes ennuis me plaire suis contrainte" (v.13). Les relations entre le luth et Louise sont aussi contradictoires puisqu'il est attentif à sa mélancolie, et sait la faire taire en s'exprimant : "Et si te veux efforcer au contraire / Tu te détends et si me contrains taire : [...] / Donnant faveur à ma tant triste plainte" (v.9-12), ici Louise dit que si son luth joue un air joyeux il la contraint alors à se taire ce qui favorisera sa plainte si triste. Il sait lui plaire et l'invite à aimer souffrir.