De l'Agora aux algorithmes

écrit et realisé par hugo souplet

De l’Agora aux Algorithmes

Comment les réseaux sociaux redéfinissent le paysage politique ?

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Avant de se plonger dans les différentes parties de ce webdocumentaire. Testez vos connaissances du sujet.

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De plus en plus d'influenceurs se sont spécialisés en politique. Ces visages vous sont peut-être familiers, et c'est normal car leur nombre d'abonnés et de vues dépassent les centaines de milliers. Chacun d'eux portent un discours politique, qu'il soit de droite ou de gauche. Mais de qui parle-t-on ?

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INDEX

Editorialiste d'un nouveau genre et perception Universitaire

L’Émergence des Influenceurs Politiques

Portrait d'un influenceur politique

Les politiques s'y mettent

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Editorialiste d'un nouveau genre et perception Universitaire

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Une nouveau genre d’éditorialiste politique

150 000, c’est le nombre d’influenceurs en France. Parmi eux, une catégorie grandit : celle des créateurs de contenus parlant de politique. Majoritairement dans l’opposition radicale, quand ce n’est pas dans des marges politiques extrémistes…qu’importe si elle est plutôt de droite ou de gauche, ces influenceurs politiques utilisent la satire, la dénonciation et la dérision , fait savoir le chercheur en science politique au laboratoire PACTE à Sciences Po Grenoble, Antoine Bristielle.

La loi de 2023 sur les influenceurs définit pour la première fois cette pratique en quatre points :

utilisation d’une communauté (followers) sur un réseau social mise en place d’une pratique d’influence promotion d’un produit, d’un service ou d’une cause contrepartie financière ou avantage en nature.

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Une nouveau genre d’éditorialiste politique

Si ces internautes passionnés par la sphère politique cochent toutes les cases de la loi de 2023 sur les influenceurs, il ne s’agit pas pour eux de promouvoir des produits de beauté ni des programmes de muscu, mais des idéologies. Parfois sous forme de débat, parfois sans filtre ni contradicteur, le spectateur est confronté à un contenu coloré politiquement. Si vous êtes adeptes des réseaux sociaux, vous n’avez pas pu échapper aux tweets, lives ou vidéos de certains d’entre eux. L’exemple vaut 1000 mots : Jean Massiet dont la tendance politique est à gauche avec son émission hebdomadaire Backseat (235 000 followers sur Twitch), l’égérie de l’extrême-droite Thaïs d’Escufon, et ses tweets approchant parfois les 6 millions de vues, ou Greg Tabibian avec ses 400 000 abonnés sur Youtube, lui, se positionne en gauche souverainiste.

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Une nouveau genre d’éditorialiste politique

Ces voix naissantes sont-elles de nature à concurrencer les grandes figures de l’éditorialisme politique ? Tout porte à croire que oui… à commencer par les audiences. Selon Ozap, C dans l’air, l’émission politique emblématique de la télé publique, a enregistré sur France 5 1,15 million de téléspectateurs le 23 mars 2024. Le site professionnel des médias précisait une " grande forme " pour l’émission de Caroline Roux. Dans le même temps, Greg Tabibian faisait plus de 200 000 vues pour son format satirique " J’suis pas content ". Un an auparavant, durant le vote de la réforme des retraites, ce ne sont pas moins de 500 000 spectateurs uniques qui ont passé une tête sur le live de Jean Massiet. De plus, les publics cibles sont différents. La moyenne d’âge des téléspectateurs de France 5 tourne autour de 60 ans, quand celle de Jean Massiet est de 24 ans.

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Un pouvoir grandissant et un mépris des universitaires

Sans Twitter, je ne serais probablement pas là. Donald Trump, interview à Fox News, 15 mars 2017

Dans un pays clivé et défiant à l’égard de ses médias traditionnels, la communication politique se tourne de plus en plus vers les réseaux sociaux. Le pouvoir des influenceurs et des réseaux sociaux croît et la tendance est mondiale. Selon le baromètre 2023 du journal La Croix, seulement 34% des Français accordent leur confiance aux médias traditionnels sur les grands sujets d’actualité.

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Un pouvoir grandissant et un mépris des universitaires

Aux Etats-Unis, l’influenceuse Jessica Reed Kraus avec ses 1,2 million de followers sur instagram mène campagne pour Donald Trump. La blogueuse emmène ses abonnés dans les coulisses de Mar-a-Lago, un club privé à Palm Beach, pour une soirée du candidat républicain. Et de l’autre côté du globe, l’Inde maintient, en ce mois de juin, son premier ministre Narendra Modi à la tête du pays. Des élections teintées du pouvoir des influenceurs puisque la BBC n’hésite pas à dire qu’ils ont été à l’origine de ces résultats en atteignant les jeunes, les désintéressés et les désillusionnés. En France, le phénomène émerge mais éditorialistes, journalistes et chercheurs n’en parlent guère. Traditionnellement, ce sont aux universitaires d’apporter des éléments de réponse.

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Un pouvoir grandissant et un mépris des universitaires

Frédéric Epelboin, enseignant à Sciences Po spécialiste des médias sociaux, confesse un mépris de ses pairs pour ce nouveau phénomène : Nous avons fait la même chose pour le printemps arabe ; ce n’est pas un matériau noble et donc nous sommes passés complètement à côté du sujet, on n’a rien vu venir. C’est un snobisme universitaire qui refuse de regarder des choses qui sont considérées comme le bas peuple, pour qui les sciences politiques sont une science noble, qui se discutent entre bac+12 devant la machine à café de science-po. Ce sont des discussions très intéressantes mais elles sont coupées du monde. En dehors du 6eme arrondissement, on ne voit rien .

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Un pouvoir grandissant et un mépris des universitaires

Le maître de conférence donne une exception notable : l’étude des controverses de Dominique Boullier et Bruno Latour. C’est une méthode scientifique d’analyse des controverses sur internet permettant de faire émerger des acteurs qui, jusqu’ici, n’étaient pas identifiés. Avec cette technique, le résultat est frappant : Frédéric Epelboin, 30 000 abonnés sur X, avait 10 fois plus d’influence que le journal Le Monde dans la Loi Hadopi. Le chercheur en est certain : Cela signe la mort des médias. Les influenceurs politiques prennent le rôle de contre-pouvoir que jouaient les médias au XXe siècle.

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2 catégories d'influenceurs politiques

Selon Fabrice Epelboin, il faut distinguer

lobbyistes

tribun politique

Si vous voulez avoir le pouvoir d'influer sur une loi, vous n'avez pas besoin de millions de followers. Ce qui prime, c'est la qualité et la réciprocité. En tout cas, si vous voulez avoir un poids auprès des décideurs.

En discutant des sujets du débat public, il peut avoir un poids. Mais son rôle va être d'ouvrir la fenêtre d'Overton

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L’Émergence des Influenceurs Politiques

L’Émergence des Influenceurs Politiques

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L'émergence des influenceurs politiques

Une sphère politique en pleine mutation. Analyses avec plusieurs acteurs de cette émergence.

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L'ascension : une nouvelle voix pour les idéologies en France

Depuis les 10 dernières années en France, une nouvelle génération d'influenceurs émerge, avec comme atout d’aborder exclusivement des sujets politiques. Ils bouleversent le paysage médiatique traditionnel. Ils offrent une plateforme puissante à des idéologies d’opposition, redéfinissant ainsi les dynamiques de la communication politique.

Le paysage politique français est en pleine transformation, marqué par l'émergence d'une nouvelle génération de figures influentes : les influenceurs politiques. Ces personnalités utilisent les plateformes numériques pour diffuser leurs idées et sont suivies par des centaines de milliers de personnes. Leur montée en puissance soulève des questions cruciales sur l'avenir de la communication politique et l'impact des réseaux sociaux sur l'opinion publique.

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L'ascension : une nouvelle voix pour les idéologies en France

Frédéric Taddeï, présentateur de l’émission “Ce soir ou jamais” sur France 3 puis sur France 2 entre 2006 et 2016, les qualifie d’autodidactes : Jusqu'à présent, l'influence dépendait du média sur lequel vous étiez. Maintenant, on peut se fabriquer sa propre influence tout seul Avec ces nouveaux canaux de diffusion, il est possible de se passer des médias traditionnels pour s’informer. Deux camps coexistent Les influenceurs politiques en France sont variés, allant des commentateurs indépendants aux militants engagés.

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L'ascension : une nouvelle voix pour les idéologies en France

Greg Tabibian, créateur de la chaîne YouTube "J’suis pas content!", incarne parfaitement ce phénomène. Avec son ton provocateur et ses vidéos incisives, il critique les politiques gouvernementales et aborde des sujets souvent négligés par les médias traditionnels. Tabibian n'est pas un cas isolé. Parler de politique, c’est devenu la norme aujourd’hui

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L'ascension : une nouvelle voix pour les idéologies en France

En dessous de ses vidéos, on peut lire des commentaires remerciant Greg pour son rôle d’informateur. Rôle détenu par les médias jusqu’alors. Ce n'était pas du tout le but au départ. Quand on s'intéresse à la politique grâce à mon travail, je suis très content. Mais les gens qui disent s’être formés sur des j’suis pas content, c’est un problème parce que mes productions restent un exercice humoristique. L'humour, c'est quoi ? C'est l'exagération du réel. Sinon tu regardes le JT . Pour Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po spécialiste des médias sociaux, Il n’est pas exact de dire que les influenceurs politiques ont déjà remplacé les médias traditionnels. Deux camps s’opposent. Une population de vieux qui s’informent à la télévision, et des plus jeunes qui s’informent en regardant certains influenceurs sur les réseaux . S’il précise que sa réponse peut être caricaturale, une segmentation très claire est apparue dans la manière de s’informer.

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L'ascension : une nouvelle voix pour les idéologies en France

Impact sur l'opinion publique Une majorité des jeunes adultes se détournent des médias traditionnels. Selon une étude réalisée par l’institut de sondages Ipsos en 2022, 73% des 16-30 ans utilisent un réseau social ou un média en ligne pour s'informer quotidiennement. Toutefois, il n’existe pas encore de travaux de recherches démontrant l’impact de leur contenu sur le vote des spectateurs. On ne peut se baser que sur les objectifs de chacun pour expliquer ce qu’il se passe. Pour Greg Tabibian, son but est précis : je veux décentriser les gens, les amener à une position politique de radicalité, quelle qu'elle soit. Bien sûr, je ne les pousse pas à tenir des positions illégales .

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Portrait d'un influenceur politique

Portrait d'un influenceur politique

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Portrait : dans l'envers du décor d'un influenceur politique

Pour voir l'entretien complet avec Greg Tabibian

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Les politiques s'y mettent

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Les politiques s’y mettent. Les journalistes politiques les suivent.

Les influenceurs ont donné l’impulsion, les politiques s’y sont mis. Et ils n’ont pas fait à moitié : 4,4 millions d’abonnés sur Tiktok pour Emmanuel Macron, 1,3 million pour Jordan Bardella pour ne citer qu’eux. Teddy Goff, directeur de campagne digitale de Barack Obama en 2012 avait compris le rôle de réseaux comme Facebook dans une victoire électorale. A l’instar de l'élection présidentielle américaine de 2016, indéniablement marquée par les tweets de Donald Trump. Dans l'Hexagone, la campagne de 2017 s’est faite en partie grâce à Youtube. Jean-Luc Mélenchon, asseyait sa campagne sur une communication plus moderne grâce notamment à un certain Antoine Léaument La chaîne du patron de LFI fait un bond, de quelques centaines de vues à plusieurs centaines de milliers. Ses vidéos en pleine campagne atteignent des scores tournant autour 300 000 vues. Parfois des millions. Format FAQ, revue de la semaine...il comprend les codes du genre et en fait une force. Toutefois, cela n’aura pas suffi à se faire élire.

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Les politiques s’y mettent. Les journalistes politiques les suivent.

Pour Fabrice Epelboin, c’est un travail de longue haleine pour La France Insoumise : Antoine Léaument, à l’époque du Front de gauche, a créé une web agency au sein du parti. Construite sur la durée, c’est une solution très efficace pour communiquer . Il décrit un système massivement centralisé. Point positif ? le contrôle des éléments de langage des sympathisants du parti. A l’inverse, il prend l’exemple de l’influenceur Damien Rieu, proche de la fachosphère, qui a choisi une autre structure : De ce bord, c’est à celui qui aura la meilleure punchline, à la manière d’un Papacito par exemple .

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Les politiques s’y mettent. Les journalistes politiques les suivent.

En plein combat idéologique, l’intellectuel décrit un un affrontement très intéressant qui devrait continuer de voir émerger des influenceurs politiques. Tout le monde en selle Ça s'est ancré à tel point que même les journalistes, qui suivent l’actualité politique, s'adaptent. Si tout n’est pas rose, le paradigme politique ne sera plus jamais le même, et il va falloir compter avec ces influenceurs souvent militants.

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Les politiques s’y mettent. Les journalistes politiques les suivent.

Pour Thomas Guénolé, politologue, la démocratie sort gagnante : le débat d’idées est beaucoup plus ouvert qu’il y a 10 ou 15 ans, même si on voit beaucoup plus de conneries. Mon seul point d’alerte ? C'est que ça développe des niches politiques cloisonnées qui ne se parlent plus entre elles, c’est un manque de tolérance envers les gens qui ne pensent pas comme nous Jeunes, vieux, sur les réseaux ou non. Pour Fabrice Epelboin, le problème est que le niveau intellectuel chute : Le niveau des influenceurs est bas mais celui des médias est encore pire. J’apprends infiniment plus en écoutant des influenceurs politiques sur les réseaux .

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Ce qui manque aujourd'hui, c'est de l'adhésion. Personne n'en a.

Frédéric Taddeï

Thanks for watching

Papacito

Son cas est spécifique puisque ses comptes sur Youtube, Twitter...se sont faits bannir

De son vrai nom Ugo Gil Jimenez, avait 260 000 abonnés sur YouTube et Instagram. Militant d'extrême droite français né le 14 janvier 1986 à Toulouse, dont l'activité militante se concentre principalement sur Internet. Il fait l'objet de plaintes pour menace et incitation à la haine liées à la fachosphère.

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Usul

Dinausaure des réseaux puisqu'il démarre en 2011. Son activité politique commencera par sa web-série 3615 Usul, qui aborde jeux vidéo et politique, diffusée de 2011 à 2014

Usul se fera connaître notamment pour son travail sur son format "Mes chers Contemporains". Mais aussi pour Médiapart ou encore chez Blast avec son émission "Rhinocéros". Sur Twitter, il cumule 214 000 followers.

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Julien Rochedy

Il milite au Front national de 2006 à 2014, où il assume la fonction de directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ) entre 2012 et 2014. Demeurant actif à l'extrême droite, il poursuit ses activités comme entrepreneur et vidéaste.

Aujourd'hui, il reste trè actif grâce à sa chaîne Youtube qui cumule 166 000 abonnés ou encore son Twitter avec 134 000 Followers.

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Thais D'escufon

Ancienne porte-parole de Génération identitaire, impliquée dans plusieurs actions spectaculaires et (ou) violentes, comme l'intrusion au siège de l'ONG de soutien aux migrants SOS Méditerranée en 2018 qui lui valut une condamnation à 8 mois de prison avec sursis

Rare femme à incarner l'extrême droite sur les réseaux. Elle cumule 210 000 abonnés sur les réseaux

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AAAAAAAAAA

written and directed by hugo souplet

From Agora to Algorithms

How are social networks redefining the political landscape?

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Before diving into the different parts of this web documentary. Test your knowledge of the subject.

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More and more influencers are specialising in politics. You may be familiar with these faces, and that's normal, because their numbers of followers and views exceed the hundreds of thousands. But who are we talking about?

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INDEX

A new kind of editorialist and academic perception

The Emergence of Political Influencers

Portrait of a political influencer

Politicians get involved

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A new kind of editorialist and academic perception

A new kind of editorialist and academic perception

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A new kind of editorialist

150,000 - that's the number of influencers in France. Among them, one category is growing: that of content creators talking about politics. Mostly in radical opposition, when not on the extreme political fringes... no matter whether they are right-wing or left-wing, these political influencers use satire, denunciation and derision , explains Antoine Bristielle, a political science researcher at the PACTE laboratory at Sciences Po Grenoble.

The Influencers Act 2023 defines this practice for the first time in four points:

use of a community (followers) on a social network implementation of a practice of influence promotion of a product, service or cause financial compensation or benefits in kind.

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A new kind of editorialist

While these Internet users with a passion for politics tick all the boxes in the Influencers Act 2023, their aim is not to promote beauty products or fitness programmes, but ideologies. Sometimes in the form of a debate, sometimes without a filter or counterpart, viewers are confronted with politically coloured content. If you're a fan of social networks, you won't have escaped the tweets, lives and videos of some of them. An example is worth 1,000 words: Jean Massiet, whose political leanings are to the left with his weekly programme Backseat (235,000 followers on Twitch), far-right muse Thaïs d'Escufon, and her tweets sometimes approaching 6 million views, or Greg Tabibian, with his 400,000 subscribers on Youtube, is positioned as a sovereignist leftist.

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Une nouveau genre d’éditorialiste politique

Are these emerging voices likely to compete with the big names in political editorial? There's every reason to believe that it will, starting with the ratings. According to Ozap, C dans l'air, France 5's flagship political programme, attracted 1.15 million viewers on 23 March 2024. The professional media site described Caroline Roux's programme as being in ‘great shape’. At the same time, Greg Tabibian's satirical format ‘J'suis pas content’ attracted over 200,000 views. A year earlier, during the vote on pension reform, no fewer than 500,000 unique viewers tuned in to Jean Massiet's live show. What's more, the target audiences are different. The average age of France 5 viewers is around 60, whereas the average age of Jean Massiet viewers is 24.

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Growing power and contempt for academics

Without Twitter, I probably wouldn't be here. Donald Trump, Fox News interview, 15 March 2017

In a country that is divided and suspicious of its traditional media, political communication is increasingly turning to social networks. The power of influencers and social networks is growing, and the trend is global. According to the 2023 barometer published by the newspaper La Croix, only 34% of French people have confidence in the traditional media when it comes to major current affairs.

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Growing power and contempt for academics

In the United States, influencer Jessica Reed Kraus, with 1.2 million followers on Instagram, is campaigning for Donald Trump, taking her followers backstage at Mar-a-Lago, a private club in Palm Beach, for a party hosted by the Republican candidate. And on the other side of the globe, India is keeping Prime Minister Narendra Modi at the helm of the country this June. An election tinged with the power of influencers, since the BBC has no hesitation in saying that they were responsible for these results by reaching the young, the disinterested and the disillusioned. In France, the phenomenon is emerging, but editorial writers, journalists and researchers are hardly talking about it. Traditionally, it is up to academics to provide the answers.

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Growing power and contempt for academics

Frédéric Epelboin, a lecturer at Sciences Po specialising in social media, admits that his peers have contempt for this new phenomenon : We did the same thing for the Arab Spring; it's not a noble material and so we completely missed the point, we didn't see it coming. It's an academic snobbery that refuses to look at things that are considered to be lowbrow, for whom political science is a noble science, and which are discussed by people with 12 years of higher education in front of the science-po coffee machine. These are very interesting discussions, but they are cut off from the world. Outside the 6th arrondissement, you can't see anything.

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Growing power and contempt for academics

One notable exception is the study of controversies by Dominique Boullier and Bruno Latour. This is a scientific method for analysing controversies on the internet, which helps to bring to light players who, until now, had not been identified. The results of this technique are striking: Frédéric Epelboin, with 30,000 subscribers on X, had 10 times more influence than the newspaper Le Monde on the Hadopi law. The researcher is certain : This signals the death of the media. Political influencers are taking on the role of counter-power that the media played in the 20th century.

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2 categories of political influencer

According to Fabrice Epelboin, a distinction needs to be made

lobbyists

political tribune

If you want to have the power to influence legislation, you don't need millions of followers. What counts is quality and reciprocity. In any case, if you want to carry weight with decision-makers.

By discussing issues in the public debate, he can carry weight. But his role will be to open the Overton window

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The Emergence of Political Influencers

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The Emergence of Political Influencers

A political sphere in the throes of change. We talk to some of the key players in this emerging field.

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The climb: a new voice for ideologies in France

Over the past 10 years in France, a new generation of influencers has emerged, whose strength lies in the fact that they focus exclusively on political issues. They are turning the traditional media landscape on its head. They offer a powerful platform for opposition ideologies, redefining the dynamics of political communication.

The French political landscape is undergoing a major transformation, marked by the emergence of a new generation of influential figures: political influencers. These personalities use digital platforms to spread their ideas and are followed by hundreds of thousands of people. Their rise to power raises crucial questions about the future of political communication and the impact of social networks on public opinion.

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The climb: a new voice for ideologies in France

Frédéric Taddeï, presenter of the programme ‘Ce soir ou jamais’ on France 3 and then France 2 between 2006 and 2016, describes them as self-taught: Until now, influence depended on the media you were on. Now you can build your own influence all by yourself. With these new distribution channels, it is possible to do without the traditional media for information. Two camps coexist Political influencers in France range from independent commentators to committed activists.

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The climb: a new voice for ideologies in France

Greg Tabibian, creator of the YouTube channel ‘J'suis pas content! With his provocative tone and incisive videos, he criticises government policies and tackles subjects often neglected by the traditional media. Tabibian is not an isolated case. Talking politics has become the norm these days

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The climb: a new voice for ideologies in France

Below his videos are comments thanking Greg for his role as informer. A role previously held by the media. That wasn't the aim at all at the outset. When people become interested in politics because of my work, I'm very happy. But people who say they've learnt from I'm not happy, that's a problem because my productions remain a humorous exercise. What is humour? It's the exaggeration of reality. Otherwise you watch the news . For Fabrice Epelboin, a lecturer at Sciences Po specialising in social media, It's not true to say that political influencers have already replaced the traditional media. There are two opposing camps. An older population who get their information from television, and younger people who get their information by watching certain influencers on the networks . Although he points out that his answer may be a caricature, a very clear segmentation has emerged in the way people obtain information.

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The climb: a new voice for ideologies in France

Impact on public opinion A majority of young adults are turning away from traditional media. According to a study carried out by the Ipsos polling institute in 2022, 73% of 16-30 year-olds in France use a social network or online media for their daily information. However, there is as yet no research demonstrating the impact of their content on viewer voting. We can only rely on the objectives of each individual to explain what happens. For Greg Tabibian, his aim is clear: I want to decentralise people, get them to adopt a radical political stance, whatever that may be. Of course, I'm not encouraging them to take up illegal positions .

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Portrait of a political influencer

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Portrait: behind the scenes of a political influencer

To see the full interview with Greg Tabibian

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Politicians get involved

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Politicians are getting into it. Political journalists follow.

Influencers provided the impetus, and politicians got involved. And they didn't do it by halves: 4.4 million subscribers on Tiktok for Emmanuel Macron, 1.3 million for Jordan Bardella, to name but a few. Teddy Goff, Barack Obama's digital campaign manager in 2012, understood the role of networks like Facebook in an election victory. As in the 2016 US presidential election, which was undeniably marked by Donald Trump's tweets. In France, the 2017 campaign was partly thanks to YouTube. Jean-Luc Mélenchon based his campaign on a more modern form of communication, thanks in particular to a certain Antoine Léaument The LFI leader's channel jumped from a few hundred views to several hundred thousand. His videos in the middle of the campaign reach scores of around 300,000 views. Sometimes millions. FAQ format, review of the week... he understands the codes of the genre and makes them his strength. However, this was not enough to get him elected.

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Politicians are getting into it. Political journalists follow.

For Fabrice Epelboin, this is a long-term project for La France Insoumise: Antoine Léaument, at the time of the Front de gauche, created a web agency within the party. Built up over time, it's a highly effective solution for communicating . He describes a massively centralised system. On the positive side? control over the language used by party supporters. On the other hand, he takes the example of influencer Damien Rieu, who is close to the fachosphere, but has chosen a different structure: On this side, it's up to the person with the best punchline, like Papacito for example .

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Politicians are getting into it. Political journalists follow.

In the midst of an ideological battle, the intellectual describes a very interesting confrontation that should continue to see the emergence of political influencers. Everyone in the saddle It's become so entrenched that even journalists, who follow political news, are adapting. If all is not rosy, the political paradigm will never be the same again, and these often militant influencers will have to be reckoned with.

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Politicians are getting into it. Political journalists follow.

For political scientist Thomas Guénolé, democracy is the winner: The debate on ideas is much more open than it was 10 or 15 years ago, even if we see a lot more bullshit. My only warning? It's a lack of tolerance towards people who don't think like we do Young, old, on the networks or not. For Fabrice Epelboin, the problem is that the intellectual level is falling: The level of influencers is low, but that of the media is even worse. I learn infinitely more by listening to political influencers on the networks .

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What's lacking today is membership. Nobody has it.

Frédéric Taddeï

Thanks for watching

Papacito

Her case is specific because her accounts on Youtube, Twitter... have been banned.

Real name Ugo Gil Jimenez, had 260,000 subscribers on YouTube and Instagram. French far-right activist born on 14 January 1986 in Toulouse, whose activism is mainly focused on the Internet. He is the subject of complaints for threats and incitement to hatred linked to the fascosphere.

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Usul

Dinausaure of the networks since he started in 2011. His political activity began with his web series 3615 Usul, which deals with video games and politics, broadcast from 2011 to 2014.

Usul is best known for his work on the ‘Mes chers Contemporains’ format. He has also worked for Médiapart and Blast on its ‘Rhinocéros’ programme. On Twitter, he has 214,000 followers.

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Julien Rochedy

He was a member of the Front National from 2006 to 2014, where he was national director of the Front National de la Jeunesse (FNJ) between 2012 and 2014. Remaining active on the far right, he continues his activities as an entrepreneur and videographer.

Today, he remains very active thanks to his Youtube channel, with 166,000 subscribers, and his Twitter, with 134,000 followers.

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Thais D'escufon

Former spokesperson for Génération identitaire, involved in several spectacular and/or violent actions, such as the break-in at the headquarters of the migrant support NGO SOS Méditerranée in 2018, for which she received an 8-month suspended prison sentence.

A rare woman to embody the far right on the networks. She has 210,000 followers on the internet.

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Don't forget to activate subtitles !

A video portrait of Greg Tabibian is available in Section 3 of this webdocumentary.

Frédéric Taddeï

Frédéric Taddeï, presenter of ‘Ce soir ou jamais’ on France 3 and then France 2 between 2006 and 2016. For this podcast, his analysis, based on hundreds of political and cultural debate programmes, lays the foundations for understanding this new phenomenon.

Overton window

The Overton window groups together opinions considered politically acceptable in the eyes of public opinion. Outside this range of ideas are all those considered extreme. The classification is made up of different levels ranging from unthinkable to public policy. This window frames an individual's statements if they do not want to appear too extreme. It is not static and can therefore change.

Fenêtre d'Overton

La fenêtre d'Overton regroupe les avis considérés comme politiquement acceptables au regard de l'opinion publique. En dehors de cette gamme d'idées, on retrouve tous les propos jugés comme extrêmes. La classification se compose de différents niveaux allant de impensable à politique publique. Cette fenêtre cadre les propos d'un individu s'il ne veut pas paraître trop extrême. Elle reste mouvante et peut donc changer.

Antoine Léaument

He started out as a political youtuber. It was his knowledge of the web and social networks that brought him into contact with Jean-Luc Mélenchon. Initially an advisor in the shadows, he then went into politics under the colours of La France insoumise. Antoine Léaument is currently the MP for the 10th constituency of Essonne.

En Section 3 de ce webdocumentaire, une vidéo portrait de Greg Tabibian est disponible

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Frédéric Taddeï

Frédéric Taddeï, présentateur de l’émission “Ce soir ou jamais” sur France 3 puis sur France 2 entre 2006 et 2016. Pour ce podcast, son analyse, au travers de centaines d'émissions de débats politiques et culturels, pose la première brique pour comprendre ce nouveau phénomène

Antoine Léaument

Il a commencé comme youtubeur politique. C'est d'ailleurs sa connaissance du web et des réseaux sociaux qui l'a rapproché de Jean-Luc Mélenchon. D'abord conseiller de l'ombre, il s'est ensuite lancé en politique sous les couleurs de La France insoumise. Antoine Léaument est, aujourd'hui, député de la 10e circonscription d'Essonne.

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