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Alexandre Giunta
Created on August 15, 2024
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Transcript
La péninsule ibérique (XIIème-XIIIème siècles)
go!
Cavalier triomphant, Beatus de Gérone, 975, f. 134v
Séance introductive
Le Kitâb Rudjâr ou « Le Livre de Roger » par al-Idrîsî
Consignes: 1) Présentez les différentes puissances de la péninsule Ibérique au XIe siècle. 2) À partir du lien et des documents, expliquez que la péninsule Ibérique est un espace de conflits entre chrétiens et musulmans. Sur le lien, cliquez bien sur "la Reconquista" 3) Enfin, montrez que Cordoue est une ville riche et puissante.
Un espace de contacts : la péninsule Ibérique
La péninsule Ibérique est l'un des espaces de combats entre troupes chrétiennes et armées musulmanes. Les chrétiens appellent cette période : la Reconquista qui ne se termine définitivement qu'en 1492 avec la prise de Grenade. Cette présence simultanée - musulmane, chrétienne et aussi de communautés juives - a durablement marqué le paysage ibérique, où les différentes communautés cohabitent.
Cordoue, le joyau de la péninsule Ibérique « La ville de Cordoue est la capitale et la métropole d'al-Andalus, c'est le siège du califat musulman. Les qualités des habitants de Cordoue sont trop célèbres pour qu'il soit nécessaire d'en faire mention et leurs vertus trop évidentes pour qu'on puisse les taire. Ils conjuguent splendeur et beauté. Ce sont les plus grands savants de cette contrée et des modèles de piété. Ils sont renommés pour la pureté de leur doctrine, la probité de leurs gains, la beauté de leur apparence qu'il s'agisse d'habits ou de monture, l'élévation de leur intérêt pour les assemblées et les rangs, et leur maîtrise des mets et boissons. Ils sont, de plus, doués du caractère le plus aimable et des manières les plus dignes d'éloges. Cordoue ne manqua jamais de savants illustres ni de personnages distingués. Ses marchands sont riches et possèdent des biens abondants, ils vivent dans l'aisance et ont des montures somptueuses. Ils sont mus par une noble ambition." Al-Idrîsî, Nuzhat al-mushtaq fî ikhtirâq al-âfâq, encore appelé Livre de Roger. Sicile, 1154.
Deux visions de Tolède au lendemain de la conquête
Consignes: 1) Lire les deux textes de la séance 1 et les présenter (nature, auteur, date, contexte) 2) Pour chaque texte, décrire les acteurs/groupes sociaux présents à Tolède au lendemain de la conquête chrétienne et leurs actions. 3) Pour chaque texte, justifier la version racontée par l'auteur.
Au-delà des luttes
Consignes: 1) Relever les domaines et les exemples qui soulignent la diversité des relations entre les chrétiens, les musulmans et les juifs dans la péninsule Ibérique.
La péninsule Ibérique au milieu du XIe siècle
Alors que le califat omeyyade semble à l'apogée de sa puissance, la « révolution de Cordoue » de 1009 plonge le monde musulman dans une crise politique profonde qui conduit, à travers une vingtaine d'années de totale anarchie, à la disparition du califat (1031) et à l'éclatement d'al-Andalus en une multitude de principautés indépendantes dirigées par de petits souverains : les taïfas.
La conquête de Tolède par Alphonse VI de Castille et León en 1085 est un épisode majeur de l’expansion occidentale dans la péninsule Ibérique : pour la première fois, une grande ville musulmane passe aux mains des chrétiens. Cet événement a un retentissement d’autant plus grand que cette cité a été la capitale des rois wisigothiques.Pour les musulmans, cette perte sanctionne la division politique d’al-Andalus, depuis la disparition du Califat de Cordoue en 1031, en principautés (taifas) plus ou moins étendues.Le traité de capitulation établit le droit des musulmans de la ville à conserver leur Grande mosquée. Mais la rapide conversion cette dernière en cathédrale Sainte-Marie révèle très vite les tensions existant entre les différentes communautés (musulmanes, chrétiennes et mozarabes).
Cet individu appartient à un groupe de mozarabes du nord de l'actuel Portugal, capturés lors d'une expédition de l'émir de Séville al-Mu'tadid (1042-1069) dans la région de Coïmbra. Ayant gagné la confiance du souverain, il parvient à la dignité de vizir dans son gouvernement, puis il quitte Séville pour passer au service d'Alphonse VI de Castille. Ayant participé activement à la reconquête de Coïmbra, il en est nommé comte par le roi castillan, qui lui confie ensuite le gouvernement de Tolède après 1085. Sa connaissance d'al-Andalus et sa pratique de l'arabe le désignaient, comme le montre le texte de l'émir 'Abd Allah, pour des missions diplomatiques auprès des souverains musulmans avec lesquels il pouvait s'entretenir directement.
Sépulture de Sisnando Davídiz dans la catedral Vieja de Coímbra
Sisnando Davidiz
Bernard de Sédirac
Tombe de l'évêque Bernard d'Agen dans la cathédrale de Sigüenza, XIIe siècle.
Né entre 1040 et 1050, Bernard rejoint très tôt l'ordre bénédictin et il devient moine à Cluny, un des centres majeurs de la réforme monastique en Europe. En 1080, il est nommé abbé de Sahagún, en Espagne, où il joue un rôle crucial dans la propagation de la réforme clunisienne dans la péninsule Ibérique. Son influence grandit lorsqu'il devient archevêque de Tolède en 1086, après la reconquête de la ville par le roi Alphonse VI. En tant qu'archevêque, Bernard de Sédirac travaille activement à l'intégration de l'Église de Tolède dans la réforme grégorienne, en remplaçant les rites mozarabes par le rite romain, consolidant ainsi l'autorité papale en Espagne. Il est également un conseiller proche d'Alphonse VI et joue un rôle diplomatique clé, renforçant les liens entre la Castille et le Saint-Siège
Consignes : En vous appuyant sur le corpus documentaire, vous allez étudier le projet d'al-Idrîsî afin de répondre à la problématique suivante : Comment la péninsule Ibérique s'affirme-t-elle comme un véritable « espace contact » à la fois facteur de divisions et de rapprochements entre les communautés musulmanes, juives et chrétiennes ? Sur chaque page, vous devrez suivre les indications de travail. Bon voyage dans la péninsule Ibérique !
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Peu d’informations sur la vie d’al-Idrîsî sont remontées jusqu’à notre époque. Né au Maroc en 1100, il serait sans doute issu d’une famille arabe de haut rang de la péninsule Ibérique. Il effectue ses études à Cordoue, alors premier centre culturel de l’Islam occidental. Parlant le grec et possédant quelques notions de latin, il parcourt la Méditerranée dès l’âge de seize ans. C’est en 1139 qu’il s’installe à Palerme, appelé par le roi normand Roger II de Sicile (1105-1154) afin d’entreprendre un travail d’enquête et de compilation géographique du monde connu qui restera l’œuvre de sa vie.
Intitulé , « Livre de divertissement pour celui qui désire parcourir le monde », ou , « Le Livre de Roger », il rassemble une somme d’informations encyclopédiques en se plaçant dans la continuité de Ptolémée et des géographes arabes qui divisaient l'œcoumène (monde habité) en climats et en compartiments.
Le morabeti d'or au XIIIe siècle
L’histoire monétaire de l’Espagne chrétienne est complexe. Jusque vers 1130, le royaume de Léon-Castille était partagé en deux zones monétaires : au nord du Duero, celle du sou d’argent, au sud de la cordillère centrale, celle du dinar d’or ou morabeti (maravédi). Les pièces d’or musulmanes circulaient depuis plus de 30 ans dans l’Espagne du nord quand Alphonse VIII de Castille (1158-1214), privé des parias que lui payait principalement le roi de Murcie, décida de frapper à Tolède des morabetis, de même poids, titre et disposition des légendes en alphabet arabe que les dinars almoravides.
Avers Légendes en zone et en marge Écritures : Arabe (kufi), Latin Traduction : Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Dieu est unique. Celui qui croira et qui aura été baptisé sera sauvé + L'imam de l'église chrétienne est le pape romain ALF
Revers Légendes en zone et en marge Écritures : Arabe (kufi)Traduction : Ce dinar de Tolède fut frappé en l’an 1229 de l’ère de SafarLe prince des Catholiques, Alphonse fils de Sanche, que Dieu le soutienne par son aide.
La date figurant sur cette monnaie n'est pas donnée dans l'ère chrétienne mais dans l'ère locale de Safar, débutant en 38 av. J.-C.
La transmission des savoirs
Le travail de traduction des savoirs grecs et arabes s’est principalement déroulé dans la Péninsule ibérique . Elle devient au XIIe siècle le grand centre intellectuel de la chrétienté latine où se retrouvent des clercs de tout l’Occident. Les traductions qui y sont réalisées s’imposent par leur quantité et leur variété. Elles se poursuivent au XIIIe siècle et connaissent un nouvel essor sous l’impulsion d’Alphonse X de Castille.
Ibn Sînâ (dit Avicenne), Al-Qânûn fî l-tibb (Canon de médecine), traduction de Gérard de Crémone (1114-1187). Copie du XIVe siècle, Paris. BnF, Manuscrits (Latin 14023)
Avicenne (980-1037), philosophe et médecin iranien qui a réalisé une véritable encyclopédie des connaissances médicales est connu en Occident au XIIe siècle grâce à la traduction latine de Gérard de Crémone (1114-1187). Le Canon d'Avicenne devient l'ouvrage fondamental de l'enseignement de la médecine jusqu'au XVIe siècle.
La Traduction latine du Canon d'Avicenne
Miniature de trois joueurs jouant aux échecs Libro del axedrez, dados e tablas, folio 14r, réalisé pour le roi Alphonse X de Castille entre 1251 et 1283