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ricquebourg.alex

Created on July 18, 2024

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Transcript

Agrégation - CMA

Musiciennes. Créatrices et inspiratrices d'hier à aujourd'hui

Présentation synthétique programmes lycée

Entrecroisement des axes

La sphère religieuse

Champs de questionnement

La voix des femmes

Option/spécialité : autres différences

Histoire de la femme

Méthodologie, rapports...

Cheffes !

Programme CMA

Genres, styles, langages

Résumé articles musicologiques

Femmes : figure de l'immoralité

Les imaginaires genrés et ambivalents

Académie de BordeauxA. RICQUEBOURG

La muse de l'artiste

Panorama compositrices, interprètes...

COMPOSITRICES POST-Révolution

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- Vont s'épanouir davantage avec l'émergence de l'opéra comique et des idées féministes à l'initiative d'Olympe de Gouges. Idées qui seront prolongées dans l'Épître aux femmes (1797) de Constance de Salm. Environ une vingtaine de compositrices actives. - Julie Candeille (1767-1834): Catherine ou la Belle Fermière (1792, jouée 150 fois, retrace l'histoire d'une veuve qui cherche à s'émanciper avant de se plier à la doxa... Julie CANDEILLE interpréte, elle-même, le rôle principal). A fréquenté Girodet, a chapeauté son élection à l'Institut de France. Position de femme qui revêt un positionnement davantage aligné ! - Mlle Le Sénéchal de Kercado (1785-1815) : opéra La Méprise volontaire ou la Double Leçon (1805) est travaillé par l'orchestre sans que les musiciens connaissent l'auteur. Alexandre Duval, le librettiste, signale que tous les musiciens appréciaient la pièce. À l'issue de la première, marquée par l'affection du public, nom dévoîlé... Musiciens révoltés et dénigrent l'oeuvre. Ne sera jouée que 10 fois. - Caroline Wuiet (1768-1834) : repérée par Marie-Antoinette, André Grétry devient son professeur, Beaumarchais pour le théâtre, etc. Tendance à se traverstir pour s'extirper des entraves liées à son statut de femme. Créé, en 1797, un club dédié à la culture et à la philosophie. Écrit dans plusieurs revues. S'engage dans le mouvement des Incroyables et Merveilleuses (courant vestimentaire extravagant pour se détacher du régime de la Terreur). - Contexte compliqué pour la suite : Olympe de Gouges guillottinée en 1783, Code civil napoléonien dépossède les femmes et les astreint au foyer.

MAria MALIBRAN (1808-1836)

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- Poussée à la pratique par son père (Manuel Garcia) avec des leçons musclées. - Propose sa fille - âgée de 17 ans -. au castrat Velluti qui ne trouvait personne, en raison de sa tyrannie, pour réaliser un duo du Roméo et Juliette de Zingarelli. - Première à se détâcher de l'image de la cantatrice aux moeurs légères. Adulées et transcende le public. Va incarner des grands rôles (Zerlina, Rosina, Norma...). - Meurt d'un accident d'équitation à 28 ans. - Alfred de Musset écrit un poème en son nom (À la Malibran) : "Ô Ninette ! où sont-ils, belle muse adorées, / Ces accents pleins d'amour, de charme et de terreur, / Qui voltigeaient le soir sur ta lèvre inspirée, / Comme un parfum léger sur l'aubépine en fleur ?"

PAULINE VIARDOT (1821-1910)

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- Soeur de Maria Malibran, débute avec le piano (Liszt comme professeur) et inspire le personnage principal de Georges Sand dans Consuelo (1842). - Épouse le directeur du théâtre des Italiens et devient influente dans le monde musical (propulse Gounod et Massenet, achète originale de Don Giovanni, etc.). - Se produit sur les grandes scènes européennes et se démarque par une diction exceptionnelle (polyglotte). - Compose également des mélodies, plusieurs, opéras, etc.

-Dans le Journal des débats (1839), Berlioz écrit : "la voix de Mlle Garcia, égale dans tous les registres, juste vibrante et agile, s'élève du fa grave au contre-ut soit deux octaves et une quinte et cette étendue est déjà immense, puisqu'elle réunit trois genres de voix qui ne se trouvent jamais ensemble : le contralto, le mezzo-soprano et le soprano"

HÉLÈNE DE MONTGEROULT (1764-1836)

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- Mise sur le devant par la thèse d'Anne-Noëlle Bailly-Bouton et le livre Hélène de Montgeroult. La Marquise et la Marseillaise écrit par Jérôme Dorival en 2006. - Première femme à enseigner au convatoire dans une classe d'hommes. Des méthodes de piano reconnues, près de 140 études dans lesquelles elle accorde une forte importance au travail d'interprétation. Cours complet pour l'enseignement du forté piano. - Pianiste acclamée, mais uniquement dans un cadre privé - son statut de marquise l'en empêchant - récolte, toutefois, les bénéfices de son éducation noble. - Admiration pour Bach, bien avant le concert de 1829 où Mendelssohn fait jouer, à Berlin, la Passion selon saint Matthieu. - Étude n°62 : accompagnement archétypal en arpège en flux (cf. la "guitare belinienne"), une mélodie chantante dialoguant à travers les registres (cf. thématique du double), etc. Étude n°107 : des mélodies à la tierce (cf. influence duo opéra italien). Beaucoup de procédés qui influenceront Chopin et d'autres compositeurs (Schumann). - Paradoxe entre la "discrétion" de sa méthode et l'influence patente sur les compositeurs.

MARIA ANNA MOZART (1751-1829)

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- Apprentissage clavier, mais son père lui refuse le violon. Cinq ans d'écart avec son frère - Participe aux tournées jusqu'à l'âge du mariage où elle s'éclipse. - Illustration des injonctions sociales : les femmes possèdent une solide éducation musicale pour être davantage "mariables". Les hommes, eux, cultivent cette éducation à des fins financières. - Correspondances avec son frère, où celui-ci sollicite son avis sur certaines oeuvres, etc. - Selon d'autres correspondances, elle aurait composé certaines oeuvres, puisque son frère souligne leur qualité.

FANNY HENSEl (1805-1847)

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- Félix Mendelssohn, son frère, la surnomme « Mon cantor », clin d'oeil à Bach. - Reçoit une lettre de son père en 1820 : « La musique deviendra peut-être pour lui son métier, alors que pour toi, elle doit rester seulement un agrément ». - Elle se marie au peintre Wilhelm Hensel qui la soutiendra et l'instiguera à composer - Félix joue en son nom les œuvres de Fanny et le public en devient conquit. Oeuvres de la sœur davantage acclamées que celles du frère. - Son frère changera de fusil d'épaule à la mort du père et endossera son rôle, avec les mêmes écueils (hostile à la production de sa soeur). - Va oeuvrer dans l'ombre en organisant des concerts dans la maison familiale berlinoise – son frère voyage.

CLARA WIECK (1819-1896)

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- Son père, Friedrich Wieck, l'emmène se produire en Europe, prédestinée à une grande carrière. - Son père était hostile à son rapprochement avec Robert Schumann. À son mariage, s'adonne à son mari, qui, lui-même, assure que son « métier principal est celui de mère ». - Malgré tout, son nom retentit en tant que concertiste, mais, aussi, compositrice (Louis Spohr accalme son Concerto pour piano). - Poursuit une carrière de concertiste à la mort de son mari, afin de faire vivre sa musique.

ALMA SCHINDLER (1879-1964)

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- Vie réduite aux relations sentimentales qu'elle a entretenues ou à sa soumission à Mahler. - Tempérament affirmé, travaille assidument, livre son avis aisément sur des sujets multiples, penchant pour le pathos, etc. « Je suis trop multiple pour poser mon âme sur un seul cœur ». - Avant son mariage avec Gustav Mahler, celui-ci lui demande d'arrêter la composition pour éviter toute rivalité dans le couple qui serait « ridicule et dégradante ». Amour pour homme puissant qu'est Mahler (directeur opéra de Vienne) et se donne entièrement (silence total lorsqu'il compose, etc.). - Suite à première infidélité avec Walter Gropius, Mahler fait une psychanalyse – tout du moins, concorde avec cet événement. En 1910, reconnaît sa femme en tant que compositrice et publie 5 de ses lieder.

LOUISE BERTIN (1805-1877)

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- Son père était directeur du Journal des débats, mais, avec la suppression de la presse indépendante en 1811 et la poliomyélite de sa fille, il s'adonnera totalement à l'éducation de sa fille. - Fétis pour le chant lyrique et Reicha pour la composition. On retrouve, d'ailleurs, certains idiomes identiques chez Louise Farrenc : importance accrue des vents traités en soliste, irrégularité des carrures, etc. - Contrairement à Farrenc, elle compose des opéras : Loup-Garou (1827, opéra comique en un acte), Fausto (1831) et La Esmeralda (d'après l'oeuvre d'Hugo, 1836 - Liszt en fera une réduction pour piano), - Souvent dénigrée dans les journaux en raison de son infirmité.

- Son Esmeralda subit de fortes critiques, car l'oeuvre de Victor Hugo a été censurée.

CLÉMENCE DE GRANDVAL (1828-1907)

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- Maria-Félicie-Clémence de Reiset se forme auprès de Camille Saint-Saëns pour la composition. Quelques leçons de piano auprès de Frédéric Chopin + formation au chant avec Laure Cynthie Damoreau. - Se marie avec le Vicomte de Grandval (officier et aîné de 15 ans). - Publie un opéra sous le pseudonyme de Caroline Blangy (Sou de Lise, 1859) et un autre en se présentant Clémence Valgrand (Les Fiancés de Rose, 1863). - 1880 : obtient le prix Rossini (récompense un librettiste et un compositeur de musique vocal) pour son oratorio La Fille de Jaïre, récompense le librettiste de l'oeuvre Paul Collin. - Rare femme à s'être épanouie dans la musique sacrée (Messe, Stabat Mater...)

- Parmi ses 10 opéras, Mazeppa : la légende russo-ukrainienne (livret de Grandmougin et Hartman, inspiré, aussi, de Hugo, Lord Byron...). Florence Launay (Les compositrices en France au XIXème siècle, Fayard, 2006) indique que l'oeuvre est un sommet de l'émotion vocale, avec des scènes éclectiques.

NADIA ET LILI BOULANGER

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- LILI (1893-1918) : - prix de Rome (1913) : cf. résumé d'articles. - A dicté son Pie Jesu avant de mourir à sa sœur (sop, QàC, harpe et orgue). - Des ambitions aussi pour les grands ensembles symphoniques (Vieille prière bouddhique, D'un matin de printemps...). - Projet d'opéra inachevé autour de La princesse madeleine de Maeterlinck. -NADIA (1887-1979) : - Surtout en tant que pédagogue, où de nombreux élèves sont passés par ses cours (Piazzola, Bernstein, Barenboim, Xekanis, Quincy Jones, Lévinas, Legrand... - Appelée avec respect « Mademoiselle », mais image qui renvoie à son statut de femme seule, sans enfant. - Composait avant sa sœur, mais lui a laissé sa place pour ne pas lui faire de l'ombre et maximiser les chances qu'elle obtienne le premier prix de Rome.

LOUISE FARRENC (1804-1875)

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- Jeanne-Louise Dumont : apprend le piano, puis étudie l’harmonie en cours privés avec Anton Reicha, professeur de composition au Conservatoire de Paris. Elle épouse à dix-sept ans le flûtiste et compositeur Aristide Farrenc et reprend ses cours avec Reicha pour le contrepoint, la fugue et l’instrumentation. - Bénéficiera de la maison d’édition de son époux qui apportera toujours son soutien à ses activités de compositrice. - Trois symphonies, composées en 1841, 1845 et 1847, dont la troisième, sera jouée lors d’un concert de l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire en 1849 (une de ses ouvertures avait été jouée quelques années plus tôt.

- Pionnière de la musique de chambre française : Des quintettes avec piano, un sextuor (quintette à vent + piano), trios avec piano, deux sonates pour violon et piano et une sonate pour violoncelle et piano. Obtient à deux reprise (61 et 69) le Prix Chartier, un prix de compo décerné par l'Académie des Beaux-Arts pour récompenser une oeuvre de musique de chambre. - Louise Farrenc a été professeure de piano pour les jeunes filles au Conservatoire à partir de 1842 - rédigera des lettres pour que son salaire soit aligné sur celui de son homologue masculin. Elle a aussi contribué avec son mari, collectionneur émérite, à la redécouverte des claviéristes du passé, avec la publication du Trésor des pianistes, une collection en vingt livraisons, parue entre 1861 et 1872.

- Redécouverte tardivement, cristallisée pour sa pédagogie, mais dimension créative totalement gommée.

MARIE JAËLL (1846-1925)

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- Surnommée "la Schumann française". - Marie Trautmann est une virtuose, obtient un premier prix du conservatoire, en 1862, après seulement 4 mois de cours. Suivra les cours de compo de César Franck et Saint-Saëns. - Son mari, Alfred, était aussi virtuose. Leur appartement était un lieu convoité de l'intelligentsia parisienne. Veuve à 35 ans. - Musique de chambre, un opéra, quelques concerti, beaucoup de pièces pour piano. - Des ouvrages pédagogiques qui tissent un lien fort entre le toucher et les neurosciences :- 1897 : Le mécanisme du toucher: l'étude du piano par l'analyse expérimentale de la sensibilité tactile- 1899 : Le Toucher. Enseignement du piano basé sur la physiologie - 1906 : Le rythme du regard et la dissociation des doigts - Les oeuvres, écrits, etc., sont exhumés au début du XXIème siècle.

MEL BONIS (1858-1937)

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- Mélanie-Hélène Bonis est redécouverte dans les années 1990. Prénom atrophié pour oeuvrer avec davantage de neutralité. - Élève de Koechlin et Franck. S'inscrit dans l'avant-garde du début du XXème siècle. - Deux oeuvres : beaucoup pour piano, petits ensembles et quelques oeuvres orchestrales. - Relation secrète avec le chanteur Amédée-Louis Hettich (refus des parents !) ; une fille naîtra de leur relation et elle se fera passer pour sa maraine afin de conserver un lien avec. - Son prof de compo (Ernest Guiraud) la jugeait ex aequo avec Debussy. - Plus modeste que d'autres (« petite bourgeoisie », piano = marque de richesse). -Trois femmes de légende (pièces pour orchestre) = Salomé, Ophélie et Cléopâtre. - S'est inscrite à la SACEM - Assez pieuse (oeuvres pour orgue, etc.).