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documenter, augmenter le réel
m.vageon
Created on July 15, 2024
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Documenter,Augmenter le réel
- Explication de la thématique : analyse des termes et ancrage au champ des arts plastiques
- Présentation des oeuvres au programme autour de cette téhmatique. En quoi illustrent-elles cette thématique ?
- Des démarches artistiques à associer à cette thématique
1.Explication de la thématique : analyse des termes et ancrage au champ des arts plastiques
Réel : ce qui est concret, qui existe indépendamment de la perception humaine Réalité : ce qui est appréhendé de manière empirique, qui existe grâce à l'expérience que nous en faisons
Définitions des termes
Mots, idées , champs lexicaux
Réel / réalité : Si le réel est bien ce qui est et, en tant que tel, un et absolu, la réalité en est la représentation, et même la reconstruction de plus en plus « approchée ». On parle ainsi de réalités physiques, chimiques, économiques, sociales, culturelles, sensibles, intelligibles, individuelles, collectives. La réalité n'est donc pas une et absolue comme l'est le réel, elle est multiple et change avec les époques et les différentes civilisations, selon l'état des moyens d'investigation scientifiques et d'opération techniques. La réalité est donc bien une re-présentation, sensible ou/et intelligible, individuelle ou/et collective, du réel, qui, lui, ne change pas en lui-même. Est réel ce qui existe effectivement en acte (par opposition au simple possible), et qui existe en lui-même et non pas simplement dans la représentation qu’un autre en a. Première definition : attester, fournir, rechercher des informations, archiver Extraits du Vocabulaire d’Esthétique d’Etienne SOURIAU Document/Documentaire : Du latin Documentum : ce qui sert à instruire. Est documentaire toute composition non fondée sur une fiction, mais dans laquelle sont présentées dans un ordre délibéré des données authentiques à fin d’informations objectives. En tout état de cause, des considerations esthétiques dans l’agencement des éléments fournis déterminent toute production documentaire à dévenir creation artistique. *étude documentaire : dessin coloré ou non, qui vise à representer dans sa plus parfait verité intrinsèque un objet sensible et phenomenal, le plus souvent inanimé, en excluant toute volonté d’expression subjective. L’étude documentaire comme exercice d’école est un apparentissage de l’analyse visuelle et de la synthèse graphique. On peut citer, par exemple, les planches anatomiques, botaniques. *film documentaire : montage cinématographique d’images visuelles et sonores de données réelles et non fictives. Des aspects de la réalité géographique, sociale, etc., sont filmés et ensuite présentés dans un ordre reconstruit accompagnés d’un commentaire explicatif. L’intentionnalité d’objectivité est évidemment mise en cause par le choix subjectif qu’opère le montage et l’introduction du commentaire. Le film documentaire aux confins de l’oeuvre d’art est donc en dernière analyse une production artistique puisque des critères esthétiques et idéologiques ont contribué à son elaboration finale. 1. Rendre quelque chose plus grand, plus considérable ; accroître, grossir 3. Rendre quelque chose plus important, plus intense : Cette remarque n'a fait qu'augmenter sa colère. Synonymes : accroître - agrandir - ajouter à - amplifier - étendre - grossir - intensifier - redoubler - renforce >> La notion d’ “augmentation” peut être analysée en évoquant la subjectivité de l’artiste mais aussi sa volonté d’”exagérer” les choses, de les rendre plus importantes ou visibles. Augmenter le réel vise à idéaliser, fantasmer une autre réalité. D’un autre point de vue, l’augmentation du réel peut permettre de souligner la réalité brute, le “trop reel” (cela peut être le cas avec le Réalisme de Courbet, l’Hyppéréalisme qui peut provoquer des sentiments dérangeants) *Réalité augmentée : La réalité augmentée (ou RA) est une technologie qui permet d'intégrer des éléments virtuels en 3D (en temps réel) au sein d'un environnement réel. Le principe est de combiner le virtuel et le réel et donner l'illusion d'une intégration parfaite à l'utilisateur.
Documenter : garder trace, inventorier, énumérer, trier, expliquer, illustrer, prendre du recul, reformuler, montrer, apporter des preuves, détailler, décrire, observer, scruter, cartographier, témoigner, informer Objectivité, vérité Augmenter : enrichir, mettre en scène, préciser, extrapoler, améliorer, grossir, intensifier, renforcer, redoubler, idéaliser, fantasmer, exagérer plus value hypérréalisme surréalisme réalisme
AUGMENTER DOCUMENTER. REEL
Questions/ problématiques à mettre en relation
- Dans quelle mesure ou en quoi une oeuvre peut elle être objective ?
- Dans quelle mesure une image peut elle faire Histoire ? Dans quelle mesure une oeuvre témoigne t'elle son temps ?
- Dans quelle mesure le réel est il partie prenante dans l'oeuvre, quelle est la part de réalité dans une oeuvre d'art ?
- Dans quelle mesure l'oeuvre construit elle le réel, construit elle le regard que l'homme se fait du réel ?
- En quoi une oeuvre peut-elle être document ? Dans quelle mesure le document peut-il faire oeuvre ?
2. Présentation des oeuvres au programme autour de cette téhmatique. En quoi illustrent-elles cette thématique ?
Claude-Joseph Vernet La Ville et la rade de Toulon 1756 Hauteur : 165 cm ; Hauteur avec accessoire : 201,7 cm ; Largeur : 263 cm ; Largeur avec accessoire : 298,2 m ; Epaisseur avec accessoire : 11,5 cm Huile sur toile, Louvre Paris France
Andreas Gursky (1955-), 99 Cent, 1999 Tirage : 5/6, photographie, épreuve couleur sous Diasec, épreuve chromogène, 206,5 x 337 x 5,8 cm (197 x 327 cm hors marge), Paris, Musée national d’art moderne (MNAM) https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/LcXHBpW
Éléments biographiques
- Joseph Vernet, né Claude Joseph Vernet à Avignon le 14 août 1714, mort à Paris le 3 décembre 1789, est un peintre, dessinateur et graveur français, célèbre pour ses marines.
- Issu d'une famille de peintre et d'artistes (père : peintre de chaise et carosse, 3 frères peintres...)
- Formation chez deux peintres dont un peintre de marine et de paysage. Part à l'académie de Rome. Le directeur le refuse car sa vision est trop "réaliste", il lui conseille de faire des vues . Il développe une vision objective, une forme de réalisme car il fait des études sur le motif.
- Après avoir été à Naples, puis Marseille ou sa réputation croît (attire une clientèle anglaise)il revient à Paris où Louis XV lui commande vingt-quatre tableaux de ports de France pour informer de la vie dans les ports. Seuls quinze tableaux seront réalisés, de 1753 à 1765 (Marseille, Bandol, Toulon, Antibes, Sète, Bordeaux, Bayonne, La Rochelle, Rochefort et Dieppe) ; certains ports sont représentés plusieurs fois. On avait demandé à Vernet de représenter sur chaque tableau, au premier plan, les activités spécifiques à la région. Ces peintures sont donc de véritables témoignages de la vie dans les ports il y a 250 ans. En effet, le commerce maritime français est à son apogée et le roi ne peut aller tous les voir : pour les connaître, il commande ces vues qui ont une visée ornementale et pédagogique. Les éléments peints sont tous réflechis pour informer le roi de manière à ce qu'il connaisse les régions (costumes, traditions, ...), les produits importés, exportés... Les vues ont le même rôle que les plans reliefs et ont vocation à rester dans la partie officielle de Versailles?
Joseph Vernet par Louis-Michel van Loo en 1768.
0,99 m ; avec accessoire : 1,285 m ; Largeur : 1,97 m ; avec accessoire : 2,265 m, huile sur toile, Musée du Louvre
Le Port vieux de Toulon. La vue est prise du côté des Magasins aux vivres , toile (peinture à l'huile) H. 165 cm, l. 263 cm H. 201 cm, l. 297 cm (cadre)Musée du Louvre
LA CONSTRUCTION D'UN GRAND CHEMIN musée du Louvre (Paris) 1774 H. : 97 cm L. : 162 cm Complément de titre : À cheval, l'ingénieur Perronet. Huile sur toile
DEUXIÈME VUE DU PORT DE BORDEAUX, PRISE DU CHÂTEAU TROMPETTE musée de la Marine (Paris) 1759 Date représentée : H. : 165 cm L. : 263 cm Huile sur toile.
La Ville et la rade de Toulon 1756 Vernet, Claude-Joseph France,Hauteur : 1,65 m ; Hauteur avec accessoire : 2,017 m ; Largeur : 2,63 m ; Largeur avec accessoire : 2,982 m ; Epaisseur avec accessoire : 11,5 cm huile sur toile, Louvre Paris
D'autres oeuvres
Joseph VERNET
L'histoire d'une commande
- Veduta/ Paysage
- Etudes, plans, multiplicité des points de vue
- Hiérachie des genres
- Objectivité /observattion/ esquisses - adaptation, libertés
- Minutie, détails//élements pittoresques
- Commande : Inventaire
- Scène de premier plan pittoresque //paysage infini, perspective
- Gloire de la marine francaise, témoignage de la vie des ports
- Dimension politique et pédagoqique
Livret du Salon de 1757 « Vue de la Ville et de la Rade, effet de matin. Cette vue est prise d’une maison de campagne à mi-côté de la montagne qui est derrière la ville. On y représente les amusements des habitants et la voiture dont ils se servent pour aller aux maisons de campagne qu’on nomme bastides ».
« Surtout ne perdés pas de vue l’intention du Roy qui est de voir les ports du royaume représentés au naturel dans vos tableaux. Je sens bien que votre imagination se trouve par là gênée ; mais avec votre talent on peut réunir le mérite de l’imitation et celuy de l’invention : vous en avés donné des preuves. » Marquis de Marigny, surintendant des Bâtiments sous Louis 15
Processus de travail
- Travaille sur plan
- Sur place, il parcourt l'espace en adoptant plusieurs points de vue
- Multiplie les études
- Détermine la composition sous forme de dessin
- Passe à la toile définitive sans passer par l'esquisse peinte, il dit vouloir "profiter de la chaleur de son imagination."
- Il est aidé par des élèves lors de la réalisation
- Il passe à l'encadrement : il évite les contournements baroques auxquels il préfère le cadre à la romaine
Inspiration : les Vedute italiennes (veduta au singulier)
La Veduta (ou vedute au pluriel) est une vue peinte très détaillée, en général de grand format, d’un paysage urbain ou d’autres panoramas qui reproduit ce que le regard saisit. Par la rigueur des lignes tracées, l’exactitude topographique, les peintres restituent le cadre de la vie quotidienne avec précision.
Francesco Guardi, Place Santa Maria del Giglio, huile sur toile, 50 x 84 cm, Collection privée –
Canaletto Vue du Palazzo Ducale vers la Riva degli Schiavoni, vers 1740, Huile sur toile, Milan, Pinacoteca del Castello Sforzesco
Hiérarchie des genres
« Ce qu´il y a d´étonnant, c´est que l´artiste se rappelle de ces effets à deux cents lieues de la nature, et qu´il n´a de modèle présent que dans son imagination ; c´est qu´il peint avec une vitesse incroyable ; c´est qu´il dit : Que la lumière se fasse, et la lumière est faite[.] » – Denis Diderot, 1767
« Mes images sont toujours des interprétations des lieux. » « Au sens figuré, ce que je crée est un monde sans hiérarchie, dans lequel tous les éléments picturaux sont aussi importants les uns que les autres. » « Je ne suis pas intéressé par une vision objective du monde, mais par une vision picturale. »
Éléments biographiques
Né en 1955 dans une famille de photographes, Andreas Gursky a étudié dans les années 1970 à la Folkwangschule d’Essen qui promeut une photographie subjective fondée sur la créativité personnelle. Gursky complète cette première formation en entrant en 1980 à la Kunstakademie de Düsseldorf où enseignent Bernd et Hilla Becher, leur regard détaché et objectif sur la société post-industrielle est en complète opposition avec l’attitude prônée par l’école d’Essen. Il adoptera tout d’abord le style Becher en remplaçant le noir et blanc par la couleur, pour s’en affranchir au cours des années 80. À partir des années 1990, ses séries dressent un inventaire des lieux emblématiques de la vie sociale mondialisée : supermarchés, gratte-ciels, usines, parkings, rassemblements festifs et sportifs. Construites sur des lignes de force, parfois définies au sein même du chaos d’une foule ou d’une décharge, ses œuvres témoignent d’une approche paradoxale où l’emprise évidente de l’homme sur son environnement traduit également la violence de la contrainte sociale subie par les individus. En 1990 c’est l’un des premiers photographes à recourir à l’informatique, Gursky manipule a posteriori ses clichés tout en continuant à en réaliser d’autres non transformés mais semblant l’être, comme si la visée de l’artiste était de démontrer que la photographie ne raconte jamais la réalité.
Amazon 2016
Gursky s’intéresse le plus souvent à des espaces publics ou à des paysages constitués de motifs répétés, accumulés dans une même image, dans des tirages de grands formats qui représentent énormément de détails. Ses photos proposent un dialogue entre l’infiniment petit et l’infiniment grand.
Salerno, 1990
Paris, Montparnasse 1993
Nha Trang , 2004, 273x185cm
Chicago Board of Trade II 1999
D'autres oeuvres
- photo subjective / photo objective (//formation)
- vision macroscopique / vision microscopique
- formats monumentaux : place du spectateur
- profusion de détails/ panorama / point de vue surèlevé
- qualité picturale : composition et couleurs
- espace en "all over "(terme qui vient des peintures de Jackson Pollock dont les giclures occupent la totalité de la surface de la toile)
- l'homme est microscopique dans un environnement qui le dépasse // lieux emblématiques de la vie sociale mondialisée
- montage photograpahique : réalité impossible (manioulation negatif et oridinateur)
- cadrage et point de vue non naturels par rapport à la vision humaine
ANDREAS GURSKY
A l'origine
Sur son travail
- Andreas Gursky suit tour à tour l’enseignement dispensé à la Folkwangschule d’Essen, prônant une photographie subjective, et celui, à l’opposé, de la Staatliche Kunstakademie de Düsseldorf avec Bernd Becher, dont l’approche objective, mise au service de l’inventaire de bâtiments industriels, a influencé toute une génération d’artistes allemands.
- De cette double formation, Gursky retire un vocabulaire personnel qui connaîtra en quelques années un succès fulgurant. Qu’il s’agisse de vues extérieures (paysages de montagne, parkings, architectures urbaines…) ou intérieures (usines, bâtiments officiels, salles de concert…), les photographies de Gursky oscillent entre deux visions : l’une, macroscopique, qui lui permet d’embrasser dans des formats monumentaux l’entièreté d’une scène, et l’autre, microscopique, que l’on peut lire dans le souci quasi obsessionnel porté à la représentation du détail. Aussi, l’œil est sans cesse conduit d’un extrême à l’autre, dans l’impossibilité de se fixer, ce qui confère à ces surfaces photographiques, d’une composition rigoureuse, une mobilité subtile.
- Les qualités picturales des œuvres, déjà présentes dans les petits formats des années 1980, puis magnifiées par des dimensions propres à rivaliser avec celles des peintures d’histoire des siècles passés, sont autant liées aux principes de sérialité qui les traversent qu’au talent de coloriste de l’artiste. . 99 ¢ est à cet égard l’une des œuvres les plus significatives. L’intérieur d’un supermarché américain, dans lequel tout est proposé au prix unique de 99 ¢, est prétexte à restituer la profusion des petites surfaces colorées des produits bien alignés dans un parfait ordonnancement au chatoiement exceptionnel. La succession des rayonnages, tel un déferlement, donne une dimension des clients du magasin, que la profusion des emballages semblait avoir engloutie. On peut lire ici toute l’ambiguïté de la présence de l’homme chez Gursky, présence qui, lorsqu’elle n’est pas en tant que foule, multitude ou rassemblement, le sujet de l’œuvre – où elle est tout aussi instrumentalisée, sert d’indicateur d’échelle plutôt que de support à une narration.
Info
Processus créatif
Sophie Duplaix
La photographie, filiations
La photographie humaniste
Courant photographique français des années 30 jusque l'après guerre qui représente l'être humain dans sa vie quotidienne. L’Homme est au centre des préoccupations du photographe. L’instantané est roi mais de nombreuses photo sont des mises en scène du réel.
Ce mouvement va s’étendre au-delà des frontières avec Dorothea Lange (USA) par exemple. Il ouvre la voie au photo-reportage et photojournalisme
Robert Doisneau
Ses travaux les plus connus ont été réalisés pendant la Grande Dépression, dans le cadre d'une mission confiée par la Farm Security Administration «
Henri Cartier-Bresson
Dorothea Lange
La photographie SUBJECTIVE
La photographie OBJECTIVE
L’école de Essen
L'école de Düsseldorf
La photographie subjective fait directement référence à la « nouvelle photographie » des années 1920 ; celle-ci est prônée par les artistes du Bauhaus et quelques initiateurs d'une photographie expérimentale, lors de l'entre-deux-guerres. Elle tente, telle la peinture, d'être considérée comme un art à part entière, une « photographie d'auteur ». Pour ses adeptes qui adoptent l'introspection et l'abstraction, la photo ne doit pas aspirer à la reproduction objective ou naturaliste de la réalité mais doit a contrario tendre vers une interprétation imagée et personnelle. Selon eux, n'importe quel cliché possède un caractère subjectif - notamment de par son cadrage, son immédiateté et la perspective photographique qui lui est propre.
Pour Hilla Becher, « la photographie est une esthétique qui informe ».
Années 70 Allemagne Couple BECHER
Des inventaires, des vues nettes, frontales, froides
Années 50 Allemagne : Otto STEINERT
Visage de Danseur, 1952 / Umarmung (Étreinte) 1946 /Place de la Concorde, 1952
Andreas Gursky (1955-), 99 Cent, 1999 tirage : 5/6, photographie, épreuve couleur sous Diasec, épreuve chromogène, 206,5 x 337 x 5,8 cm (197 x 327 cm hors marge), Paris, Musée national d’art moderne (MNAM) https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/LcXHBpW
Ancrage au thème : documenter, augmenter...
En quoi les deux oeuvres documentent , augmentent elles le réel ?
Quelles questions autour du lien entre oeuvre et réel traitent-elles ?
- Dans quelle mesure une représentation du réel est elle possible ? Toute représentation est un point de vue, une extraction, un fragment. Toute représentation n'est elle pas une construction ?
- L'objectivité est elle possible ?
- Dans quelle mesure le document peut-il faire oeuvre ?
- Imaginer et documenter : est-ce antinomique ? Dans quelle mesure une oeuvre qui cherhce à documenter le réel, à être objective, laisse t'elle la place à la créativité et à l'imagination ? Peut-on documenter et créer ?
- Dans quelle mesure une oeuvre nous aide t-elle à comprendre, voir le réel ?
- Le réalisme garantit il la vérité ?
- Elles s'appuient sur le réel : la photographie est une captation, Vernet s'appuie sur des cartes, des croquis et esquisses pris sur le vif. Gursky travaille à partir de photographies des lieux (prises de vue multiples).
- Elles s'appuient sur de nombreux détails avec une vue d'ensemble. Les oeuvres apparaissent en témoin de leur temps (coutumes, costumes, objets...). Pour Vernet : son travail a un but pédagogique : instruire le roi sur la vie des ports.(necessaire part d'objectivité)
- Elles sont réalistes, ressemblent à la réalité (minutie, pas de déformation ou d'idéalisation APPARENTES)
- Elles augmentent le réel (vraisemblance) car Gursky manipule les images, fait des montages, permettant d'avoir la netteté sur l'ensemble de l'image tout en offrant une vue panoramique.(ajoute des éléments, augmentent les contrastes). Vernet "compose" son image. Si le décor est réel, il fait parfois des adaptations (ex : La Rochelle) et crée des saynètes basées sur des croquis mais imaginées malgré tout.
Quelles ambiguités les oeuvres révèlent elles par rapport au thème ?
objectif / subjectif observer / imaginer vraisemblance / ressemblance réel / imaginaire peinture / photographie. documentaire / imaginaire détail / vue d'ensemble microscopique / macroscopique réel / fiction réalisme / vérité
3.Des démarches artistiques à associer à cette thématique
Inventorier, collectionner, trier
Plus réel que réel
Archiver
Au delà du réel
Garder traces
Ajouter au réel, augmenter les possibles
Témoigner
Dépasser l' oeil, le corps
Art Faber
Agrandir
Observer le quotidien
Scruter, observer, étudier
Tautologie
Photographie scientifique
Inventorier, collectionner, trier
Mission héliographique
Bernd and Hilla Becher, Water Towers, 1972, nine black and white photographs, The Eli and Edythe L. Broad Collection.
DION Mark (né en 1961) et WILLIAMS Robert (né en 1960), Theatrum Mundi : Armarium, 2001, Cabinet de curiosités formé de 2 vitrines illustratives de 2 cosmologues des XIII° et XVII° siècles, armoire en bois et objets variés, 281x280x63 cm, Collection Dimitris Daskalopoulos (Grèce)
Anonyme, Intérieur du Cabinet de curiosités de Ole Worm (1588-1654), 1655, gravure du frontispice de l'ouvrage Museum Wormiani Historia
REMPS Domenico (c.1620-c.1699), Trompe-l'oeil (Cabinet de curiosités), c.1690, huile sur toile, 98,5x135 cm, Florence, Optificio delle Pietre Dure.
ARMAN (1928-2005), La vie à pleine dents, 1960, résine, métal, bois, accumulation de dentiers dans une boîte vitrée, 18x35x6 cm, Paris, MNAM.
BEN (né en 1935), Le Magasin de Ben, 1958-1973, matériaux divers, 350x500x350 cm, Paris, MNAM.
Gerhard Richter, Atlas,1962-1966 51.7 cm x 66.7 cm
Inventorier, collectionner, trier
Bernd and Hilla Becher, Water Towers, 1972, nine black and white photographs, The Eli and Edythe L. Broad Collection.
Archiver
quantifier, mesurer, objectiver
L’œuvre de Sophie Calle se fonde sur la constitution d’archives autour de son histoire. Douleur exquise fait le récit, à la manière d’une enquête, d’une rupture sentimentale vécue par l’artiste en 1984. Véritable catharsis visant à atténuer sa souffrance, l’œuvre met en regard le témoignage de Sophie Calle avec la parole d’anonymes répondant à la question « Quel est le jour où j’ai le plus souffert ? ». En multipliant les indications de temps et de lieux, elle dresse un portrait intime de la douleur qui s’estompe à mesure que ses textes noircissent jusqu’à une complète disparition, symbole de retour à la vie.
Détail » 1965 / 1 – ∞, Roman Opalka, Epreuve gélatino-argentique31 x 24 cm chacune
Roman Opalka Opalka 1965/1 à l'infini, détail 3673089-3673326 , Dessin Technique Encre de Chine sur papier sous coffret de plexiglas Dimensions 33,9 x 24,8 x 2,6 cm
Sophie Calle (1953, France) Douleur exquise 1984 - 2003
On Kawara, canvases from the 'Today Series' (1966 - 2014) from "Today" series, 1966-2013 Acrylique sur toile 20.3 x 25.4 cm chaque toile
Roman Opałka by Lothar Wolleh
Garder traces du réel
Carnet
Eva AeppliExtrait des Livres de vies: Série entamée en 1954 et pourduivie avec minutie jusqu'en 2002.
DUCHAMP Marcel (1887-1968), La boîte-en-valise, 1936-1941/1968, boîte en carton recouverte de cuir rouge contenant des répliques miniatures d’œuvres, 69 photos, fac-similés ou reproductions de tableaux collées sur chemise noire, 40,7x38,1x10,2 cm, boîte déployée pour présentation : 102 x 90 x 39,5 cm.
SPOERRI Daniel (né en 1930), Repas hongrois, tableau-piège, 1963, assemblage, métal, verre porcelaine, tissu, sur aggloméré peint, 103x205x33 cm (repas servi lors d'un vernissage d'exposition et confectionné par les convives).
Eugène Delacroix, carnet de voyage. Intérieur de corps de garde, porte, notes manuscrites; Porte dans la muraille, tombeau, croquis d'arabes, notes manuscrites, 1832, Aquarelle sur papier
BOLTANSKI Christian (né en 1944), Inventaire des objets ayant appartenu à la jeune fille de Bordeaux, 1973-1990, détail, meubles et objets, Bordeaux, CAPC.
Bibliothèque des carnets de Miquel Barceló dans son atelier parisien, 19 mai 2016
Miguel Barcelo, silhouettes de femmes, et portraitsd’homme peint au Mali, hiver 1995-1996, in Carnet de dessins, Paris, Centre Georges Pompidou (Cabinet d’art graphique), 1996
Urbex
Traces du processus créatif
Jonk Naturalia : Chronique des Ruines Contemporaines
Hans Namuth Jackson Pollock 1950 Epreuve gélatino-argentique 60,5 x 50,5 cm
Témoigner
Peinture d'histoire
Photojournalisme
Marc Riboud (1923, France - 2016, France) La Jeune Fille à la fleur (variante) 1967 Domaine Photo Technique Epreuve gélatino-argentique Dimensions 16,5 x 24,6 cm Acquisition Dation, 2011
Photo- documentaire
art faber : hommage au travail
Rosa Bonheur Labourage nivernais 1849 huile sur toile H. 133,0 ; L. 260,0 cm.
Auteur : GUELDRY Ferdinand Lieu de conservation : La Piscine – musée d’Art et d’Industrie André-Diligent (Roubaix) site web H. : 122 cm L. : 114 cm Huile sur toile Domaine : Peintures
Vermeer. La Laitière (1660) Huile sur toile, 45,5 × 41 cm, Rijksmuseum, Amsterdam.
La Blanchisseuse Auteur : DAUMIER Honoré Lieu de conservation : musée d’Orsay (Paris) site web Date de création : Vers 1863 Date représentée : H. : 49 cm L. : 33,4 cm Huile sur bois. Il existe trois versions dont la première apparaît au Salon de 1861.
Jean-François Millet Des glaneuses 1857 huile sur toile H. 83,5 ; L. 110 cm avec cadre H. 116 ; L. 143,5 ; EP. 8 cm
August Sander, Travailleurs de la voirie. Ruhrgebeit, ca. 1928–1929 printed by Gerd Sander in 1990 Gelatin silver print Williams College Museum of Art purchase, Wachenheim Family Fund
Auteur : COURBET Gustave Lieu de conservation : musée d'arts (Nantes) site web Date de création : 1854 Date représentée : 1854 H. : 131 cm L. : 167 cm Huile sur toile
August Sander (1876, Allemagne - 1964, République fédérale d'Allemagne) Maurermeister (Maître-maçon) 1926 - 1932 Domaine Photo Technique Epreuve gélatino-argentique Dimensions 30,5 x 22,2 cm 30,5 x 24 cm
observer le quotidien
Scène de genre
La Toussaint. Auteur : FRIANT Emile Lieu de conservation : musée des Beaux-Arts (Nancy) site web Date de création : 1888 Date représentée : 1er novembre H. : 254 cm L. : 334 cm huile sur toile. La scène se situe à l'entrée au cimetière de Pré ville à Nancy, le jour de la Toussaint.
Gustave COURBET (1819-1877), Un enterrement à Ornans, 1849-1850, huile sur toile, H : 315 cm, L : 668 cm, don Melle Juliette Courbet, 1881. Musée d’Orsay, Paris
Pieter de Hooch, La Cour d’une maison à Delft, 1658, huile sur toile, 73,5 x 60 cm ©Londres, The National Gallery
GEOFFROY, dit GEO Henri Jules Jean Lieu de conservation : ministère de l’Éducation nationale (Paris) site web Date de création : 1889 Date représentée : 1889 Domaine : Peintures
Observer, scruter, étudier
Le lièvre, Albrecht Dürer 1502 T Aquarelle et gouache sur papier 25,1 × 22,9 cm Graphische Sammlung Albertina, Vienne (Drapeau de l'Autriche Autriche)
Tautologie : dire plusieurs fois le réel
Procédé rhétorique consistant à répéter la même idée en termes différents, soit dans la même proposition (J'en porte la responsabilité pleine et entière), soit dans deux propositions voisines
Joseph Kosuth. One and Three Chairs. 1965. Wood folding chair, mounted photograph of a chair, and mounted photographic enlargement of the dictionary definition of "chair". Chair 32 3/8 x 14 7/8 x 20 7/8" (82 x 37.8 x 53 cm), photographic panel 36 x 24 1/8" (91.5 x 61.1 cm), text panel 24 x 30" (61 x 76.2 cm). MOMA New York
René Magritte , La trahison des images, 1929 Huile sur toile 60,3 × 81,12 cm Musée d'Art du comté de Los Angeles
Approche scientifique
Milk Drop Coronet, 1957, Photographie avec flash stroboscopique, Harold Eugène Edgerton
Saut d'obstacle ( "Animal locomotion")MUYBRIDGE Eadweard, 1872, photographies
Gustave Le Gray, La Grande Vague à Sète, n° 17, 1857 Épreuve sur papier albuminé d'après un négatif sur verre au collodion humide, 33,9 x 41,4 cm Bar-le-Duc, musée barrois, 14.01.30.1 © Photo Musée barrois / N. Leblanc
LE FLASH STROBOSCOPIQUE DU DOCTEUR EDGERTON Les années 1930 marquent l’accomplissement d’une quête ouverte un demi-siècle plus tôt par la chronophotographie. Avec Harold Edgerton, professeur d’ingénierie électrique au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et inventeur en 1926 du flash stroboscopique, capable de clignoter à un millionième de seconde, le mouvement cesse définitivement d’être un obstacle. Ses images saisissantes de corps en action, de balles de fusil lancées à pleine vitesse et de liquides appesantis par la gravité célèbrent le mariage incontestable des deux statuts de la photographie : outil de représentation et mode d’expression. Deux décennies plus tard, l’Américaine Berenice Abbott voit dans l’œuvre de son aîné « une véritable hyperréalité, une véritable fantaisie au-delà de ce que le subconscient pouvait concocter ». Engagée très tôt auprès de l’avant-garde artistique, à Paris puis à New York, c’est aux lois de la physique qu’elle consacre sa série Documenting Science, réalisée à la fin des années 1950 pour le compte du MIT, dans un contexte de course à l’innovation scientifique au cœur de la Guerre froide
LA CONQUÊTE DE L’INSTANT Les vues marines que Gustave Le Gray réalise entre 1856 et 1858 marquent une étape décisive dans l’histoire de la photographie instantanée. Elles consacrent le paysage marin comme sujet unique, dans une trajectoire qui rappelle celle des peintres romantiques. Le principal défi relève pourtant de la technique : Le Gray est le premier à parvenir à rendre simultanément la mer et le ciel, aux intensités lumineuses inconciliables, sur un seul et même tirage. En combinant deux négatifs, un pour la mer et un pour le ciel, il signe les premiers photomontages de l’histoire. Le photographe Hiroshi Sugimoto prend le contrepied de l’instantané : la théâtralité passe, cette fois-ci, par des temps de pose très longs. Le rendu vaporeux rappelle ce que les marines de Le Gray disaient déjà en creux : le photographe est un peintre comme un autre qui joue avec le réel.
Plus réel que réel
Hyperréalisme
Chuck Close, Phil, 1969 i Acrylique et crayon graphite sur toile • 275 × 213,4 cm • Coll. Whitney Museum Of American Art, New York • © Chuck Close, avec la permission de Pace Gallery
Duane Hanson, Supermarket Lady, 1969 i Technique mixte • 166 × 65 cm • © Duane Hanson ADAGP, Paris 2023 / Académie De Versailles
Ron Mueck, The Mask II, 2001–2002 i Technique mixte • Dimensions variables • Coll. Museum Of Modern Art, San Francisco • © Ron Mueck ADAGP, Paris 2023 / Museum Of Fine Arts, Houston
Ajouter au réel
Réalité augmentée
Street art
Andrea Mantegna, Occulus du plafond et paroi nord de la Chambre des Époux, Palais Ducal de Mantoue, Italie, 1465-1474
Anamorphose et trompe l'oeil
C. N. Gijsbrechts, Trompe l’oeil. Letter rack with a barber-surgeon’s instruments, 1668 (Copenhagen, SMK).
Pere Borrell del Caso, Escapando de la crítica, 1874
JR, Trompe l'oeil, Les Falaises du Trocadéro, 19 Mai 2021, 17h38, Paris, France, 2021A
J, Du 21 octobre au 7 novembre 2021 Greetings from Giza; Egypte, l’anamorphos
Georges Rousse à Rüsselsheim 20032013
Felice Varini, Cinq ellipses (Metz 2009)
Surréalisme
Augmenter les possibles, le possible impossible
Photomontage
Salvador Dalí, Persistance de la mémoire, 1931 Huile sur toile, 24 × 33 cm Museum of Modern Art, New York (États-Unis)
Thomas Grünfeld Misfit" (faisan & chevreau) , 1998 taxidermy 24.2 x 28.5 x 22.1 cm.
Filip Dujardin Fiction nr. 4 et 6 (from Fictions), 2008 - 2010 Phorographie couleur
Photomontage
Faussaires
Christian Boltanski (1944, France - 2021, France) Vitrine de référence 1971 Cette vitrine rassemble les traces des gestes artistiques de Boltanski pendant la période 1969-1971.
Christian Boltanski (French, 1944–2021) Title: Les portraits photographiques de C.B, 1972 , 1972 Medium: photograph glued on paper Size: 50 x 64.5 cm. (19.7 x 25.4 in.)
Joan Fontcuberta 1982, série Herbarium Tirage gélatino-argentique 39,4 x 29,8 cm
Joan FONTCUBERTA (né en 1955, espagnol catalan), Fauna (secreta), 1985-1989, vue de l'exposition (Musée-Château d'Annecy, 2008), installation (photographies, textes, cartographies, schémas, vitrines et vidéos), et ouvrage du même nom, écrit en collaboration avec l’écrivain Père Formiguera, publié en 1989 (date de la première grande exposition, au Musée de Zoologie de Barcelone).
En résumé
Réel et réalité : Le réel est unique et absolu, tandis que la réalité est sa représentation, changeante selon les époques et civilisations. Elle est multiple, influencée par les moyens scientifiques et techniques. La réalité est donc une re-présentation du réel, qui lui reste constant.Ce qui est réel existe effectivement, contrairement à l'imaginaire ou au fictif, qui n'existent que dans l'esprit.Le réel ne doit pas être réduit à ce qui est matériel. La tradition rationaliste distingue le réel abstrait du réel concret. Platon, dans l’Allégorie de la caverne, illustre cette distinction. Document/Documentaire : Un document sert à instruire et présente des données authentiques de manière ordonnée, devenant ainsi une création artistique. . Augmenter : Cela signifie rendre quelque chose plus grand ou plus important. L’augmentation du réel peut idéaliser une autre réalité ou souligner la réalité brute. Réalité augmentée : Technologie intégrant des éléments virtuels en 3D dans un environnement réel, créant une illusion d'intégration parfaite.
Hiérarchie des genres
En 1667, André Félibien dresse une hiérarchie stricte des genres picturaux culminant avec le "grand genre" que constitue la peinture d'histoire. Répertoriant le portrait, le paysage, la nature morte ou encore les scènes de genre, cette catégorisation n'a pas attendu les temps modernes pour s'imposer dans les mentalités et constitue déjà un paradigme de pensée dans la création médiévale. Toutefois, cette dernière ne fut jamais immuable et nombreuses sont les périodes de l'histoire témoignant d'une reconsidération des normes établies.
- la peinture d'histoire, (qui est la peinture dont le sujet est tiré de la fable ou de l'histoire, dont font partie la peinture religieuse, la peinture mythologique, la peinture de bataille) ;
- le portrait,
- la scène de genre,
- le paysage, Paysage, y compris animaux, dans lequel les marines méritent une place supérieure en raison des connaissances techniques qu'elles exigent ;
- la nature morte. de fleurs (distinguée par sa difficulté technique), de fruits, de coquillages, de gibiers, poissons, instruments de musique et autres objets inanimés.
- Extrait des Livres de vies: Série entamée en 1954 et pourduivie avec minutie jusqu'en 2002.
- Son musée sentimental
- Archive dans ces folios tout un ensemble de souvenirs personnels, traces d'amies, images de ses proches, document de projets, débris d'oeuvres détruites, annales de créateurs qui l'entourent, extraits de manuscrits, poésies fantaisistes, hommages bouleversants, coupures de presse, timbres colorés
- Tel un mémorial en constante évolution, souvent chronologique mais ouvert au flash back.
" En cas d'incendie, je ne me soucierais de rien et ne sauverais que mes Livres de Vies."
1969/1970 51.7 cm x 36.7 cm Atlas Sheet: 163
1962-1966 51.7 cm x 66.7 cm Atlas Sheet: 3
«Au début, j’ai essayé d’accommoder tout ce qui se trouvait quelque part entre l’art et les ordures et qui me semblait important et dommage à jeter.
L’atlas de Gerhard Richter est une collection de photographies, de coupures de journaux et de croquis que l’artiste assemble depuis le milieu des années 1960. Quelques années plus tard, Richter commença à ranger les matériaux sur des feuilles de papier. Actuellement, Atlas se compose de 802 feuilles. Couvrant une période de près de quatre décennies, les feuilles individuelles reflètent différentes phases de la vie et de l’œuvre de Richter : Atlas offre un aperçu de la pratique artistique de Richter et de sa façon de créer des images. Certaines de ces photographies ont ensuite été utilisées comme source d’images pour les peintures ou ont été inclus dans les livres de son artiste, La vie et l’art de Gerhard Richter sont interreliés dans Atlas d’une manière multidimensionnelle : des sujets banals comme un rouleau de papier toilette [Feuille : 14] sont juxtaposés avec des images horrifiantes de l’Holocauste [Feuilles : 16-20]; des images de paysages en série sont alignées avec des photographies familiales intimes; des échantillons de couleur joints aux images sources ainsi que des photographies des installations muséales. Sur la base de sa complexité et de sa diversité, l’importance d’Atlas dépasse la simple documentation, et Atlas est largement considéré comme une œuvre d’art indépendante.
Épreuve chromogèneUne épreuve chromogène est un tirage photographique en couleur réalisé à partir d'un film couleur ou d'un fichier numérique. Ce procédé, également appelé C-print, repose sur un développement chimique où les couches d'émulsion argentée réagissent aux couleurs primaires (cyan, magenta, jaune) pour produire une image en couleur. Ce type de tirage est apprécié pour sa richesse chromatique et sa profondeur tonale .missionmusee.frsites.google.com Épreuve couleur sous DiasecLe Diasec est un procédé de montage photographique inventé en 1969 par Heinz Sovilla-Brulhart. Il consiste à coller chimiquement une photographie (souvent une épreuve chromogène) sur une plaque de Plexiglas (PMMA) à l'aide d'une résine acrylique spéciale. Cette technique offre plusieurs avantages : Une image nette et vive, sans reflets ni bulles d'air. Une protection contre le jaunissement et la dégradation des couleurs dans le temps. Une intégration parfaite de l'image au support, sans bordure visible. authenticphoto.comLe Diasec est particulièrement prisé dans le monde de l'art contemporain pour sa capacité à préserver la qualité des œuvres photographiques sur le long terme .artsper.com+1authenticphoto.com+1 En résumé Épreuve chromogène : tirage photographique en couleur, souvent réalisé à partir d'un film ou d'un fichier numérique. Épreuve couleur sous Diasec : épreuve chromogène montée sur Plexiglas à l'aide du procédé Diasec, offrant une protection et une présentation optimalesCes techniques sont couramment utilisées par des artistes tels qu'Alain Bublex, Jung Lee ou Gilles Barbier pour leurs œuvres photographiques
Documenter les événements politiques : L'œuvre est commandée oralement au peintre officiel de Napoléon Bonaparte en septembre 1804. L’empereur souhaite garder une mémoire de ce couronnement. Une cinquantaine de personnalités est ici reconnaissable (voir l’énumération sur la page du Louvre : https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010065720) Ici, la composition guide la lecture de l’événement : Le tableau est parcouru par plusieurs lignes directrices et reprend les règles du Néoclassicisme. L'une des principales est celle qui passe par la croix et qui a une orientation verticale. Tous les regards semblent converger vers Napoléon qui est au centre de la composition. Un axe diagonal va du pape à l'impératrice. L'espace dévolu au couronnement est marqué par une composition de formes triangulaires qui se succèdent et sont soulignées par la verticalité des pilastres, des tribunes à deux étages et de la forêt de cierges. L'architecture, le mobilier, la lumière forcent le regard à se porter vers cet espace central. L'art est mis au service de la propagande napoléonienne : il doit former les esprits et préparer la postérité de l'empereur qui dicte à David la liste des quatre tableaux qu'il entend lui commander pour célébrer le sacre et qui sont destinés à la décoration de la salle du trône : le Couronnement de Napoléon, la Distribution des aigles au champ de Mars (1810), l'Intronisation de Napoléon dans l'église de Notre-Dame et l'Entrée de Napoléon à l'hôtel de ville, David n'exécutant en définitive que les deux premiers. Cette toile est ainsi une œuvre de commande et l'un de ces quatre tableaux, elle sera finalement exposée au musée Napoléon (futur musée du Louvre)