Infographie l’art

Info

(1483-1553)

On admet généralement qu’il naît en 1483. Son lieu de naissance reste incertain. On sait que son père, Antoine Rabelais, est avocat royal et sénéchal de Lerné, il possède une propriété près de Chinon, à La Devinière dans la paroisse de Seuilly. François Rabelais évolue donc dans une famille bourgeoise aisée, non aristocratique, attachée au Val-de-Loire. Vraisemblablement, il reçoit une éducation bourgeoise, dans un cadre monastique, conforme à celle des jeunes bourgeois de son temps. En 1521, on apprend qu’il est frère au couvent du Puy Saint Martin à Fontenay-le-Comte. La discipline dans cet établissement franciscain est très rigoureuse. Membre d’un ordre mendiant, François Rabelais va acquérir dans ce cadre une culture solide. Durant cette période, il correspond avec Guillaume Budé qui l’encourage à cultiver la langue grecque. Mais, en 1523, on lui confisque ses livres de grecs car l’établissement estime que cet apprentissage est dangereux, cette langue permettant d’avoir accès à la littérature païenne et de corriger la Vulgate, version latinede la Bible. Rabelais demande alors au Pape Clément VII l’autorisation de quitter le monastère et de devenir bénédictin à l’abbaye de Saint-Pierre-de-Maillezais, ordre beaucoup plus ouvert aux débats contemporains. Il l’obtient, et devient secrétaire de Geoffroy d’Estissac qui le prendra sous sa protection et l’introduit dans un cercle de lettrés, le prieuré de Ligugé, où se rassemble des juristes, poètes, intéressés par la culture antique, la morale, la réforme de l’église, la magie et la médecine. En 1530, on apprend qu’il est à Montpellier, enregistré à la faculté de médecine sans avoir demandé l’autorisation à l’Église. Assistant à plusieurs dissections, il affirme la nécessité de cette pratique nouvelle pour découvrir cet « aultre monde qu’est l’homme ». En novembre 1532, il devient médecin de l’hôpital Notre-Dame-de-Pitié à Lyon, grande capitale intellectuelle, et le restera jusqu’en 1535. Il y acquiert une grande réputation médicale qui le conduit à devenir le médecin personnel de Jean du Bellay, ecclésiaste et diplomate français, qu’il accompagnera quatre fois à Rome. Plusieurs médecins vantent ses inventions : deux appareils de chirurgie destinés à réduire les fractures et inciser les fistules. S’opposant à conception tragique de la maladie de la syphilis, châtiment de la luxure, courante au début du XVIe siècle, François Rabelais s’efforce d’assister et de réconforter les patients qui en souffrent contrairement aux théologiens et prédicateurs qui se déchaînent contre eux.