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Transcript

Ulysse est le héros de l'Odyssée d'Homère. Ὀδυσσεύς est le nom d'Ulysse en grec.

Sommaire de la séquence

Magistra Ponté

Ulysse, mille ruses et mille aventures

Parcours de lecture

11. Les homophones

Épithètes homériques

Évaluations

5. Le présent de l'indicatif

3. La fonction sujet

10. Production écrite

8. HDA : Représentations de Sirènes

9. Texte 4 , Ulysse et les prétendants

7 . Texte 3 , Les Sirènes

6. Lectures cursives, Circé, Charybde et Scylla

4. Textes 2, Poséidon, un opposant terrible

2. Texte 1, Ulysse et Polyphème

1. Introduction (Homère, les dieux, L'Odyssée)

Homère dans la culture aujourd'hui

Étude d'un tableau représentant Homère

Un autre plus difficile

Un escape game pour retracer le périple d'Ulysse

Mots croisés des personnages de l'Odyssée

Les séances

Les jeux et documents supplémentaires

Playlist Homère

Magistra Ponté

Sommaire

Il a écrit l'Iliade, qui raconte la guerre entre les Grecs et les Troyens, et l'Odyssée, qui raconte le retour d'un roi grec, Ulysse, après cette guerre. Ces poèmes sont des épopées, c'est-à-dire des récits chantés des exploits de héros, dans lesquels apparaissent de nombreux dieux grecs.

Homère aurait été un aède ( poète grec) et aurait vécu au VIIIe siècle avant Jésus-Christ.

Tyler Miles Locket, Homère, XXI e siècle

Philippe-Laurent Roland, Homère, 1812, marbre exposé au Louvre

HomèrE

Correction

Retrouvez le nom et les attributs de ces dieux grecs.

Pour savoir plus sur les dieux

Artémis Apollon

Héphaïstos

Arès

Hermès

Héra

Aphrodite

Athéna

Démeter Hadès Zeus Poséidon Hestia

Pour en savoir plus sur la Guerre de Troie

Aux origines de l'Odyssée

La guerre dure dix ans, et Ulysse mettra encore une décennie à rentrer dans son île d'Ithaque où il retrouvera son épouse Pénélope et son fils Télémaque.

En 12 cases

11

12

10

Résumé de L'Odyssée

Chant 1 à 5 : Les Dieux délibèrent sur le sort d'Ulysse. Finalement, Zeus ordonne à Calypso de le libérer. Chant 6 à 12 : Ulysse raconte son histoire aux Phéaciens qui l'ont recueilli (Polyphème, Eole, Circé, voyage aux Enfers où Tirésias lui explique comment rentrer, sirènes, Charibde, Scylla, Calypso) Chants 13 à 24 : Ulysse, aidé par les Phéaciens, rentre enfin à Ithaque pour s'apercevoir que des prétendants essayent de forcer Pénélope à épouser l'un d'entre eux car on le croit mort. Avec l'aide de son fils Télémaque et d'Athéna, il les vainc.

Le voyage d'Ulysse

L'Odyssée (1)

D'autres traductions

Le début de l'Odyssée dans la série Umbrella Academy

Dis-moi, Muse, cet homme subtil qui erra si longtemps, après qu’il eut renversé la citadelle sacrée de Troiè. Et il vit les cités de peuples nombreux, et il connut leur esprit ; et, dans son cœur, il endura beaucoup de maux, sur la mer, pour sa propre vie et le retour de ses compagnons. (traduction de Leconte de Lisle)

C’est l’homme aux mille tours, Muse, qu’il faut me dire,Celui qui tant erra, quand, de Troade, il eut pillé la ville sainte,Celui qui visita les cités de tant d’hommes et connut leur espritCelui qui, sur les mers, passa par tant d'angoisses,En luttant pour survivre et ramener ses gens. (traduction de Victor Bérard)

Ἄνδρα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροπον, ὃς μάλα πολλὰ πλάγχθη, ἐπεὶ Τροΐης ἱερὸν πτολίεθρον ἔπερσε· πολλῶν δ’ ἀνθρώπων ἴδεν ἄστεα καὶ νόον ἔγνω, πολλὰ δ’ ὅ γ’ ἐν πόντῳ πάθεν ἄλγεα ὃν κατὰ θυμόν, ἀρνύμενος ἥν τε ψυχὴν καὶ νόστον ἑταίρων. (Odyssée, premiers vers du Chant I)

l'odyssée (2)

Muse, redis-moi les malheurs de cet homme fertile en stratagèmes qui longtemps erra sur la terre après avoir détruit les remparts sacrés d'Ilion, qui visita les villes, et connut l'esprit d'un grand nombre d'hommes ; qui sur mer souffrit dans son âme bien des douleurs pour obtenir son propre salut et le retour de ses compagnons ; mais il ne put les sauver, malgré ses efforts : ils périrent par leurs propres attentats. (traduction de Jean-Baptiste Dugas-Montbel, 1830)

Muse, chantez ce roi prudent & courageux,Qui long-temps égaré sur les flots orageux,Après que sa valeur, par le fer & la flamme,Eut brisé les remparts de l'antique Pergame,De cent Peuples fameux vit les loix & les mœurs,Avec ses compagnons souffrit de longs malheurs,(traduction de Guillaume Dubois de Rochefort, 1777)

Muse, contez-moi les aventures de cet homme prudent qui, après avoir ruiné la ville sacrée de Troie, fut errant plusieurs années en divers pays, visita les villes de différents peuples, et s'instruisit de leurs coutumes et de leurs mœurs. Il souffrit des peines infinies sur la mer pendant qu'il travaillait à sauver sa vie et à procurer à ses compagnons un heureux retour.(traduction d'Anne Dacier, 1712)

Muse raconte moy l'homme fin & ruséQui si longtemps erra, depuis qu'il eut raséLe sacré mur de Troye, & d'hommes & de villesRemarqua les façons farrouches & civiles,Il eut en son esprit en courant les mersDes douleurs en grand nombre, & des travaux amersPour garder plein de soin & de peyne infinieSa vie & ramener ceux de sa compagnie. (traduction de Salomon Certon, 1604)

Muse, chante cet homme souple, divers, fécond en ruses et en stratagèmes, qui, après avoir renversé les murs sacrés de Troie, erra long-temps, vit des peuples nombreux, et connut leurs esprit, leurs mœurs et leurs lois.Sur la mer, le cœur dévoré de peines et de soucis, il lutta longtemps pour sauver sa vie et assurer le retour de ses compagnons.(traduction de Leprince Lebrun, 1819)

Traductions du début de l'odyssée

Muse, dis-moi l'homme aux détours, l'homme aux ruses qui connut tant d'errances à peine achevé le saccage de Troie, la cité sainte, tous les gens dont il vit les villes, dont il sonda les pensées, tous les coups, tous les revers qu'il essuya sur la mer et dans le cœur, tout pour rester en vie et ramener ses compagnons. Il voulait tellement sauver ses compagnons. (traduction d'Emmanuel Lascoux, 2021)

Dis-moi, Muse, cet homme subtil qui erra si longtemps, après qu’il eut renversé la citadelle sacrée de Troiè. Et il vit les cités de peuples nombreux, et il connut leur esprit ; et, dans son cœur, il endura beaucoup de maux, sur la mer, pour sa propre vie et le retour de ses compagnons. (traduction de Leconte de Lisle, 1867)

Quel fut cet homme, Muse, raconte-le-moi, cet homme aux mille astuces, qui erra, après avoir renversé de Troade la sainte citadelle ? De bien des hommes il visita les villes et s'enquit de leurs mœurs ; il souffrit sur la mer, dans le fond de son cœur, d'innombrables tourments, tandis qu'il s'efforçait d'assurer sa vie et le retour de ses compagnons.(traduction de Mario Meunier, 1943)

C’est l’homme aux mille tours, Muse, qu’il faut me dire,Celui qui tant erra, quand, de Troade, il eut pillé la ville sainte,Celui qui visita les cités de tant d’hommes et connut leur espritCelui qui, sur les mers, passa par tant d'angoisses,En luttant pour survivre et ramener ses gens. (traduction de Victor Bérard, 1924)

Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif : celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra, voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usagessouffrant beaucoup d’angoissesdans son âme sur la merpour défendre sa vie et le retour de ses marins.(traduction de Philippe Jacottet, 1955)

Muse, dis-moi les détours de l’homme-ruses nombreuses,détours nombreux, lorsqu’il eut détruit Troie, citadelle très sainte !Il vit les villes, connut les cœurs de mortels innombrables,et endura sur la mer les douleurs innombrables de l’âme,en luttant pour son souffle et le retour de ses hommes.(traduction de Philippe Brunet, 2022)

Explorez la page pour avoir des détails sur les œuvres

En vidéo

L'épisode illustré

Correction et suite du texte

1. Comment le cyclope est-il présenté dans ce texte ? Relevez les expressions qui le caractérisent. 2. Comment Ulysse apparait-il ?

Lecture du texte page 46 du manuel

Ulysse et polyphème

L'épisode illustré
Illustrations d'Ewen Blain pour l'édition Belin
Illustrations d'Ewen Blain pour l'édition Belin
Illustrations d'Ewen Blain pour l'édition Belin

Les Cyclopes chez Euripide

1-2

1. Comment le cyclope est-il présenté dans ce texte ? Relevez les expressions qui le caractérisent. 2. Comment Ulysse apparait-il ?

Lecture du texte page 46 du manuel

Ulysse et polyphème

Correction

Poséidon, un opposant terrible

Bassin de Neptune du Château de Versailles, Lenôtre et Gabriel, entre 1679 et 1681

1. Qui est Poséidon? Quel est son attribut?2. Par quelle périphrase est-il désigné?3. Quel sentiment la tempête déchaînée par Poséidon traduit-elle?4. Où sont Poséidon, Amphitrite et Triton sur la photographie?

Document 3

Document 2

Poséidon amassa les nuées et souleva la mer. Il saisit de ses mains son trident, et il déchaîna la tempête de tous les vents. Il enveloppa de nuages la terre et la mer, et la nuit se rua du ciel. L’Euros et le Notos soufflèrent, le violent Zéphyr et l'impétueux Borée soulevèrent de grandes lames. Les genoux et le cœur d'Ulysse furent brisés. Il se dit avec tristesse :"Ah ! malheureux que je suis ! Que va-t-il m’arriver ? " (Chant V, vers 291 et suivants)

Lorsque le Cyclope a compris la ruse, il redouble de rage, il arrache le sommet d'une montagne et le lance au-delà de mon navire. Alors il implore Poséidon en élevant ses mains vers le ciel étoilé. «Écoute-moi, puissant Poséidon, immortel à la chevelure azurée, toi qui entoures la terre et les eaux ! Si vraiment je suis ton fils, et si tu te glorifies d'être mon père, fais qu’il ne rentre dans ses foyers qu'après de longues années de souffrances, après avoir perdu tous ses compagnons»C'est ainsi qu'il priait, et Poséidon exauça ses vœux. (Homère, Odyssée, fin du Chant IX, suite des deux textes précédents)

Document 1

Poséidon, un opposant terrible

Bassin de Neptune du Château de Versailles, Lenôtre et Gabriel, entre 1679 et 1681

1. Qui est Poséidon? Quel est son attribut?2. Par quelle périphrase est-il désigné?3. Quel sentiment la tempête déchaînée par Poséidon traduit-elle?4. Où sont Poséidon, Amphitrite et Triton sur la photographie?

Document 3

Document 2

Poséidon amassa les nuées et souleva la mer. Il saisit de ses mains son trident, et il déchaîna la tempête de tous les vents. Il enveloppa de nuages la terre et la mer, et la nuit se rua du ciel. L’Euros et le Notos soufflèrent, le violent Zéphyr et l'impétueux Borée soulevèrent de grandes lames. Les genoux et le cœur d'Ulysse furent brisés. Il se dit avec tristesse :"Ah ! malheureux que je suis ! Que va-t-il m’arriver ? " (Chant V, vers 291 et suivants)

Lorsque le Cyclope a compris la ruse, il redouble de rage, il arrache le sommet d'une montagne et le lance au-delà de mon navire. Alors il implore Poséidon en élevant ses mains vers le ciel étoilé. «Écoute-moi, puissant Poséidon, immortel à la chevelure azurée, toi qui entoures la terre et les eaux ! Si vraiment je suis ton fils, et si tu te glorifies d'être mon père, fais qu’il ne rentre dans ses foyers qu'après de longues années de souffrances, après avoir perdu tous ses compagnons»C'est ainsi qu'il priait, et Poséidon exauça ses vœux. (Homère, Odyssée, fin du Chant IX, suite des deux textes précédents)

Document 1

Avoir et Être

Exercices

orthographe

-s-s-t-ons–ez–ent.

-is-is-it-issons-issez-issent.

-e –es –e –ons –ez –ent.

Aller: je vais, tu vas, il va, nous allons, vous allez, ils vontVerbes en -eler/-eter : -è- sauf appeler et jeter : -tt-Verbes en –dre : je prends, tu prends, il prend.Verbes en –indre et –soudre : je peins, tu peins, il peint ; je crains, tu crains, il craint, je résous, tu résous, il résout.Verbes pouvoir, valoir, vouloir : je peux, tu peux, il peut.Verbes en –ger : je mange > nous mangeons.Verbes en –cer : j’avance > nous avançons. Verbes en –oyer, -uyer et –ayer : y devient i aux trois personnes du singulier et à la 3ème personne du pluriel = j'envoie, ils envoient.

1er groupe 2e 3e groupe

Le présent de l'indicatif

exercices supplémentaires

Correction

IV Mettez les verbes entre parenthèses au présent. Alors, je (choisir) deux de mes compagnons, et je les (envoyer) pour savoir quels hommes (habiter) cette terre. Ils (partir)et ils (rencontrer) devant la Ville, allant chercher de l’eau, la fille du robuste Lestrygon Antiphatès. Elle (descendre) à la fontaine limpide d’Artakiè. S’approchant d’elle, ils lui (demander) quel (être) le roi qui (commander) à ces peuples. (d'après le Chant X de l'Odyssée) V Pour découvrir l'histoire d'Argos, barrez les verbes au présent mal accordés avec leur sujet.Seul Eumée, le porcher, rejettent/ acueille Ulysse déguisé en mendiant à son retour. Argos, qui gardes/ est le chien d'Ulysse, le reconnaît/mords immédiatement, après vingt ans d'absence. Les déguisements d'Ulysse ne le trompent/ rassure pas. Lorsqu'il aperçoit/rejoins son maître, il baissent/agite sa queue ; mais ses vieilles pattes l'empêchent/ empêches de se lever. Ulysse, en le voyant, essuie/retiens une larme. Le pauvre Argos souris/ meurt sur place.

I Identifiez les formes verbales conjuguées au présent de l'indicatif. 1. Nous finissons. 2. Il prit. 3. Vous finissiez. 4. Il prie. 5. Elle entoure. 6. Nous avons navigué. 7. Elles rougissent. 8. Elles rougirent. 9. Nous nageons. 10. Tu remplaçais. 11. Tu croiras. II Réécrivez ce texte au présent. La tempête horrible brisa le mât par le milieu. Ulysse resta longtemps sous l’eau, ne pouvant émerger à cause de l'impétuosité de la mer. Il vomit l'eau salée et l'écume ruisselait de sa tête. Mais, nageant avec vigueur à travers les flots, il réussit à s'asseoir sur le radeau que de grandes vagues emportaient çà et là. (extraits du Chant V de l'Odyssée) III Mettez au singulier les phrases suivantes. 1. Nous répétons. 2. Vous appelez. 3. Nous appuyons. 4. Nous pouvons. 5. Vous achetez. 6. Nous rejetons

Niveau débutant Niveau confirmé Niveau expert

I 1. Nous finissons. 2. Il prit. 3. Vous finissiez. 4. Il prie. 5. Elle entoure. 6. Nous avons navigué. 7. Elles rougissent. 8. Elles rougirent. 9. Nous nageons. 10. Tu remplaçais. 11. Tu croiras. II La tempête horrible brise le mât par le milieu. Ulysse reste longtemps sous l’eau, ne pouvant émerger à cause de l'impétuosité de la mer. Il vomit l'eau salée et l'écume ruisselle/ruissèle (réforme) de sa tête. Mais, nageant avec vigueur à travers les flots, il réussit à s'asseoir sur le radeau que de grandes vagues emportent çà et là. III 1. Je répète 2. Tu appelles 3. J'appuies 4. Je peux 5. Tu achètes. 6. Je rejette IV Alors, je choisis deux de mes compagnons, et je les envoie pour savoir quels hommes habitent cette terre. Ils partent et ils rencontrent devant la Ville, allant chercher de l’eau, la fille du robuste Lestrygon Antiphatès. Elle descend à la fontaine limpide d’Artakiè. S’approchant d’elle, ils lui demandent quel est le roi qui commande à ces peuples. V Seul Eumée, le porcher, acueille Ulysse déguisé en mendiant à son retour. Argos, qui est le chien d'Ulysse, le reconnaît immédiatement, après vingt ans d'absence. Les déguisements d'Ulysse ne le trompent pas. Lorsqu'il aperçoit son maître, il agite sa queue ; mais ses vieilles pattes l'empêchent de se lever. Ulysse, en le voyant, essuie une larme. Le pauvre Argos meurt sur place.

Correction

Ulysse distribuant l'antidote à ses hommes changés en animaux, détail d'une coupe, vers 560-550 avant J.-C.

John Waterhouse, Circé offrant la coupe à Ulysse, 1891

Wright Baker, Circé, 1889

Paul Reid, Ulysse sur l'île de Circé, 2018

Lecture cursive

Circé

Lecture cursive

Charybde et Scylla

D'autres textes sur les sirènes

Correction

1. Grâce à qui Ulysse échappe-t-il à ce nouveau péril? Comment?2. Que chantent les sirènes à Ulysse?3. Que signifie aujourd'hui l'expression "céder aux chants des sirènes"?

QUESTIONS

TEXTE p 50-51

Ulysse et les sirènes (1)

CORRECTION

TEXTE p 50-51

Ulysse et les sirènes (1)

Sirène en anglais

D'autres textes sur les sirènes

D'autres représentations

Dans le texte d'Homère en grec

Correction

-Comparez les représentations des sirènes avec le texte d'Homère. -Que remarquez-vous? Comment expliquez-vous ces différences? -Sur le tableau de Picasso, qu'est-ce qui permet d'identifier l'épisode de l'Odyssée?

Ulysse et les sirènes (2)

Ronsard

Margaret Atwood

Kafka

Apollinaire

Rick Riordan

Andersen

Richard de Fournival

Antiquité Moyen Âge Époque contemporaine

Thomas de Cantimpré

Lycophron

Apollonios de Rhodes

Isidore de Séville

Hygin

Argonautiques orphiques

Strabon

Pline l'Ancien

Ovide

Pseudo-Apollodore

Euripide

D'autres mentions des sirènes

Racontez une nouvelle aventure d’Ulysse dans laquelle il doit sortir d’un labyrinthe gardé par un terrible monstre. Vous écrirez votre récit à la troisième personne (au passé ou au présent) et en tenant compte du caractère rusé et intelligent du héros.Attention aux anachronismes! Cela se passe dans l'Antiquité, pas de téléphones portables, ni de ça:

Production écrite

Pénélope aux mille ruses

Calypso et Ulysse

Pénélope et Ulysse

John Waterhouse, Pénélope et les prétendants, 1912

Ulysse et pénélope

Correction

1. Qui est Antinoüs?2. Comment Ulysse apparait-il dans cet épisode?3. Est-ce que cela correspond à ce que vous avez observé de son caractère dans les autres épisodes de l'Odyssée?

Cette lutte terrible est enfin terminée. Maintenant, je vais viser un autre but que nul homme n'a encore atteint ; voyons si je ne le manquerai point, et si le puissant Apollon m'accordera la gloire d'atteindre ce but. » dit Ulysse et il dirige sur Antinoüs un trait homicide: ce jeune prince allait soulever une belle coupe d'or à deux anses, et il la saisissait déjà pour boire le vin qu'elle contenait; car il était loin de penser au trépas. En effet, qui aurait pu croire qu'au milieu de tant de convives, un seul homme , quels que fussent d'ailleurs son courage et sa force, eût osé précipiter Antinoüs dans le sombre empire de la Mort ?... Ulysse le frappe à la gorge, et la pointe de la flèche traverse le cou tendre et délicat du malheureux prétendant. Antinoös tombe à la renverse ; la coupe échappe de ses mains, et soudain des flots de sang jaillissent de ses narines. Il repousse la table loin de lui en la frappant avec ses pieds ; les mets se répandent à terre, et le pain et les viandes rôties nagent dans le sang. Homère, L'Odyssée, chant 22 (extraits)

Ulysse et les Prétendants

Cette lutte terrible est enfin terminée. Maintenant, je vais viser un autre but que nul homme n'a encore atteint ; voyons si je ne le manquerai point, et si le puissant Apollon m'accordera la gloire d'atteindre ce but. » dit Ulysse et il dirige sur Antinoüs un trait homicide: ce jeune prince allait soulever une belle coupe d'or à deux anses, et il la saisissait déjà pour boire le vin qu'elle contenait; car il était loin de penser au trépas. En effet, qui aurait pu croire qu'au milieu de tant de convives, un seul homme , quels que fussent d'ailleurs son courage et sa force, eût osé précipiter Antinoüs dans le sombre empire de la Mort ?... Ulysse le frappe à la gorge, et la pointe de la flèche traverse le cou tendre et délicat du malheureux prétendant. Antinoös tombe à la renverse ; la coupe échappe de ses mains, et soudain des flots de sang jaillissent de ses narines. Il repousse la table loin de lui en la frappant avec ses pieds ; les mets se répandent à terre, et le pain et les viandes rôties nagent dans le sang. Homère, L'Odyssée, chant 22 (extraits)

1. Qui est Antinoüs?2. Comment Ulysse apparait-il dans cet épisode?3. Est-ce que cela correspond à ce que vous avez observé de son caractère dans les autres épisodes de l'Odyssée?

Ulysse et les Prétendants

Dictée
Le présent
Le sujet
Lecture : L'Odyssée

Évaluations

Correction

I Que raconte L’Odyssée ? /5II Complétez le texte ci-dessous avec : Les Prétendants, Pénélope, Les Sirènes, Télémaque, Circé, Polyphème, Eole, Charybde, Athéna, Poséidon /5 …................est l'épouse d'Ulysse. ….................est leur fils. …...............est le dieu des vents, …................................celui des mers. Pendant son périple, le héros rencontre :......................, magicienne qui transforme ses amis en cochons, …..............................., cyclope et fils de Poséidon, …...........................monstres mi-femmes, mi-oiseaux qui charment les marins par leur voix, …...........................monstre marin, associé à Scylla. Il tue …...................................qui veulent épouser Pénélope, aidé par la déesse de la sagesse.........

L'Odyssée

Correction

I Relevez chaque sujet en indiquant le verbe auquel il se rattache puis sa catégorie grammaticale. Exemple : Homère est un aède. ► Homère : sujet du verbe « est », nature: nom propre /10 1) Calypso recueille Ulysse. ►............................................................................................................................. 2) " Ah ! Malheureux que je suis !" gémit le cyclope. ►............................................................................................................................ ►............................................................................................................................ 3) Rentrer est le but du héros aux mille ruses. ►..............................................................................................................................4) Heureusement que l'évaluation est facile. ►...............................................................................................................................

La fonction sujet

I Conjuguez "aller" et "jeter"au présent, à toutes les personnes./6II Conjuguez les verbes suivants à la personne indiquée. /71. Polyphème (dormir) 2. Les Sirènes (finir) par les séduire. 3. Vous (appeler)4. Je (croire) 5. Tu (être) 6. Nous (tenir) 7. Circé les (transformer).III Conjuguez les verbes entre parenthèses au présent en les accordant avec leur sujet. /7Calypso ne (pouvoir) se consoler du départ d’Ulysse. Dans sa douleur, elle se (trouver) malheureuse d’être immortelle.[...] Elle (se promener) souvent seule sur les gazons fleuris dont un printemps éternel (border) son île : mais ces beaux lieux, loin de modérer sa douleur, ne (faire) que lui rappeler le triste souvenir d’Ulysse. [...] . Tout à coup, elle (apercevoir) les débris d’un navire qui (venir) de faire naufrage. Fénelon, Les Aventures de Télémaque, 1699)IV Bonus : Mettez ce texte au présent. Tandis qu’ils s’empressaient autour de Ménélas hardi au combat, l’armée des Troyens, porteurs de boucliers, s’avançait, et les Achéens se couvrirent de nouveau de leurs armes, désirant combattre. Le divin Agamemnon n’hésita ni se ralentit, mais il se prépara en hâte pour la glorieuse bataille. (Homère, Iliade, VIIIe siècle avant J.-C.)

Correction

Le présent

Le texte

Dictée

Se relire + les homophones

La grotte de la déesse était sur le penchant d’un mont. De là on découvrait la mer, quelquefois claire et unie comme une glace, quelquefois mollement irritée contre les rochers, où elle se brisait en gémissant, et en élevant ses vagues comme des montagnes. On apercevait de loin des collines qui se perdaient dans les nuages. Les montagnes voisines étaient couvertes de vert. Fénelon, Les Aventures de Télémaque.(extraits)

Dictée

Encadré de début d'année des terminaisons par personne

- Accords sujet-verbe - Accords dans le GN (féminin, pluriel,..) → LA mer claire et unie- Mots de la même famille (mont > montagne)- HomophonesLà (adverbe → ici) / la (déterminant → mettre au pluriel)Où (→ là où) / ou (→ ou bien)Et ( conjonction → et puis ) /est (verbe → était)On (pronom → il ) /ont (verbe → avaient)Ce (montre ) /se (soi-même)

Se relire

Paul Jourdy, Homère chantant ses vers, 1834

Bizarrement, une « épithète homérique » est rarement une épithète, le plus souvent il s’agit d’un complément du nom ou d’une apposition. Ces groupes de mots viennent qualifier un personnage dans l’une des épopées attribuées à Homère. Pour l’auditoire, elles facilitent la compréhension des aventures contées par l’aède.

Épithètes homériques

Les personnages de l'Odyssée

Les homophones

I Complétez par, au choix : on/ on n' /ont.1. _ a souvent besoin d'un plus petit que soi. (La Fontaine) 2. Quand _ a pas ce qu'_ aime, il faut aimer ce qu'_ a. 3. À quoi sert la lumière du soleil si _ a les yeux fermés ? 4. Les gens heureux n' _ pas besoin de se presser. II Complétez par, au choix : la/l'a/ l'as/là.1. _ où il y a un vieillard, aucune pirogue ne va à dérive. 2. _ serviette, tu _ ramasses et tu _ranges . 3. _ maison qui est _, tu _ connais ? C'est mon grand-père qui _ construite. 4. _ clé, tu es sûr que tu _mise _, près de _porte ?

II 1. Là où il y a un vieillard, aucune pirogue ne va à dérive. 2. La serviette, tu la ramasses et tu la ranges . 3. La maison qui est là, tu la connais ? C'est mon grand-père qui l’as construite. 4. La clé, tu es sûr que tu l’as mise là, près de la porte ?

I 1. On a souvent besoin d'un plus petit que soi. (La Fontaine) 2. Quand on n’a pas ce qu'on aime, il faut aimer ce qu'on a. 3. À quoi sert la lumière du soleil si on a les yeux fermés ? 4. Les gens heureux n'ont pas besoin de se presser.

Dictée

III a) Complétez avec « a », « as » ou « à ». b) Quelles astuces avez-vous utilisées ? 1. Natalia _ commencé le violon _ quatre ans. 2. _ force d'efforts et de persévérance, elle _ atteint un excellent niveau. 3. Il ne reste plus qu'_ remettre les chaises _ leur place. 4. Gaston _ acheté un billet qu'il _ revendu le double du prix _des touristes qui faisaient la queue. 5. On nous _invités _ entrer et on nous _dit de nous asseoir à une table. 6. Il _ tellement joué _la console qu'il _une tendinite _la main droite. Le médecin lui _interdit de jouer jusqu' _ ce qu'il soit totalement guéri. Il parait qu'il s'est mis _ lire. Tu l'_vu récemment ? IV a) Complétez par "et", "es", "est" ou "ai". b) Quelles astuces avez-vous utilisées ? 1. Elle _ pauvre _sa table _ souvent mal servie. Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie. 2. J'_aimé l'histoire _ l'actrice principale _ très touchante. 3. Il s'_rendu compte à l'aéroport qu'il avait oublié son passeport _sa carte d'identité : il n'a pas pu prendre l'avion. C'_ tellement bête ! J'_ de la peine pour lui. 4. Si j'_ bien compris, tu _ tombé, ton bras _très douloureux, _ par conséquent tu n'_pas en mesure de faire le contrôle. C'_ bizarre, j'_comme l'impression que tu _en train de te moquer de moi.

Dictée

IV a) 1. Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie. Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie.2. J' ai aimé l'histoire et l'actrice principale est très touchante. 3. Il s' est rendu compte à l'aéroport qu'il avait oublié son passeport et sa carte d'identité : il n'a pas pu prendre l'avion. C' est tellement bête ! J' ai de la peine pour lui. 4. Si j' ai bien compris, tu es tombé, ton bras est très douloureux, et par conséquent tu n' es pas en mesure de faire le contrôle. C’ est bizarre, j' ai comme l'impression que tu es en train de te moquer de moi. b) On peut remplacer la conjonction « et » par « et puis » ou « de plus ».Pour le verbe « être » : est → était, es → étais, mais il faut accorder avec le sujet. Pour le verbe « avoir » : j’ai → j’avais

III 1. Natalia a commencé le violon à quatre ans. 2. À force d'efforts et de persévérance, elle a atteint un excellent niveau. 3. Il ne reste plus qu' à remettre les chaises à leur place. 4. Gaston a acheté un billet qu'il a revendu le double du prix à des touristes qui faisaient la queue. 5. On nous a invités à entrer et on nous a dit de nous asseoir à une table. 6. Il a tellement joué à la console qu'il a une tendinite à la main droite. Le médecin lui a interdit de jouer jusqu' à ce qu'il soit totalement guéri. Il parait qu'il s'est mis à lire. Tu l'as vu récemment ? b) On peut remplacer « a » par « avait ».

John William Waterhouse, A Mermaid, 1900

Sirène ornant un monument funéraire, 330 avant J.-C.

A mermaid
A siren

En anglais, ce n'est pas le même mot qui désigne les sirènes de la mythologie et celles à queues de poissons.

Alors Ulysse approcha des sirènes, filles de Melpomène et d'Achelous, dont le corps est celui de femmes pour la partie supérieure mais de poules pour la partie inférieure.Leur destin était de vivre aussi longtemps qu’aucun homme, à entendre leur chant, ne poursuivrait son chemin. Averti par Circé fille du Soleil, Ulysse boucha avec de la cire les oreilles de ses compagnons, ordonna qu’on l’attachât à l’arbre qui tenait lieu de mât, et continua ainsi son chemin.Hygin, Fables, 125, Ier siècle

Strabon propose plusieurs localisations pour ces créatures.Dans le cas présent, notamment, étant cherché si les erreurs d'Ulysse ont eu réellement pour théâtre les parages de la Sicile et de l'Italie et si le séjour attribué aux Sirènes s'y trouve réellement quelque part, celui qui les place sur le Pelorias est loin sans doute de s'accorder avec celui qui les place aux Sirénusses, mais ni l'un ni l'autre ne diffèrent d'opinion par rapport à ce troisième qui nous lés montre dans les parages de la Sicile et de l'Italie : ils rendent même l'assertion de celui-ci plus probable, par la raison que, sans désigner le même lieu, ils ne sont pas sortis non plus des parages de la Sicile et de l'Italie. Que si quelqu'un maintenant ajoute que le tombeau de Parthénopé, l'une des Sirènes, se voit à Neapolis, cette nouvelle circonstance ne rend-elle pas la chose encore plus croyable, bien qu'en nommant Neapolis on ait fait intervenir une troisième localité ? Qu'on rappelle enfin que Neapolis est située précisément dans ce golfe qu'Eratosthène nomme le golfe Cyméen et qui est formé parles Sirénusses, et nous voilà persuadé plus fermement encore que ce sont bien là les lieux qu'habitaient les Sirènes. Assurément nous ne croyons pas que le poète ait sur chaque détail de ce genre pris des informations exactes, l'exactitude est même le moindre mérite que nous exigions de lui, nous ne saurions néanmoins supposer un seul instant qu'il ait pu composer son poème, sans rien savoir de positif sur les erreurs d Ulysse et sans rechercher où et comment elles avaient eu lieu.Strabon, Géographie, V, 4, Ier siècle

1. Atride : le descendant d’Atrée. 2. il repartit d’un cœur cruel : il répondit avec cruauté. 3. Il me tâtait… : ici, il cherche à savoir sans le montrer, mais Ulysse ne se laisse pas tromper.

Ulysse et douze de ses hommes explorent l’ile des Cyclopes à la recherche de nourriture. Ils découvrent une grotte accueillante, mais elle appartient au Cyclope Polyphème, qui rentre justement des pâturages avec ses moutons. Il demande l’identité des intrus. « Nous sommes, oui, des Achéens venant de Troie, chassés par tous les vents du ciel sur le grand gouffre de la mer ; regagnant nos maisons, d’autres routes, d’autres chemins nous ont conduits ici ; sans doute Zeus l’aura voulu. Et nous nous honorons d’être soldats d’Agamemnon, l’Atride 1 dont la gloire de nos jours emplit le monde, si vaste fut la ville qu’il pilla, et si nombreux les guerriers qu’il tua ; nous voici donc à tes genoux dans l’espoir que tu nous accueilles et que, de plus, tu nous fasses un don, selon la coutume des hôtes. Crains les dieux, bon seigneur : car nous sommes tes suppliants. Zeus défend l’étranger comme le suppliant, il est l’hospitalier, l’ami des hôtes respectables ! » À ces mots, aussitôt, il repartit d’un cœur cruel 2 : « Es-tu sot, inconnu, ou viens-tu de fort loin, pour m’inviter à craindre, à respecter les dieux ? Les Cyclopes n’ont pas souci du Porte-égide ni des dieux bienheureux : nous sommes les plus forts. Et ce n’est pas la peur de la haine de Zeus qui me ferait vous épargner, si je n’y songe ! Mais dis-moi, en venant, où laissas-tu ton beau navire, est-ce à l’extrémité du cap ou plus près, dis-le-moi ! » Il me tâtait, mais j’en savais trop long pour être dupe 3 ,

Ulysse et douze de ses hommes explorent l’ile des Cyclopes à la recherche de nourriture. Ils découvrent une grotte accueillante, mais elle appartient au Cyclope Polyphème, qui rentre justement des pâturages avec ses moutons. Il demande l’identité des intrus. « Nous sommes, oui, des Achéens venant de Troie, chassés par tous les vents du ciel sur le grand gouffre de la mer ; regagnant nos maisons, d’autres routes, d’autres chemins nous ont conduits ici ; sans doute Zeus l’aura voulu. Et nous nous honorons d’être soldats d’Agamemnon, l’Atride 1 dont la gloire de nos jours emplit le monde, si vaste fut la ville qu’il pilla, et si nombreux les guerriers qu’il tua ; nous voici donc à tes genoux dans l’espoir que tu nous accueilles et que, de plus, tu nous fasses un don, selon la coutume des hôtes. Crains les dieux, bon seigneur : car nous sommes tes suppliants. Zeus défend l’étranger comme le suppliant, il est l’hospitalier, l’ami des hôtes respectables ! » À ces mots, aussitôt, il repartit d’un cœur cruel 2 : « Es-tu sot, inconnu, ou viens-tu de fort loin, pour m’inviter à craindre, à respecter les dieux ? Les Cyclopes n’ont pas souci du Porte-égide ni des dieux bienheureux : nous sommes les plus forts. Et ce n’est pas la peur de la haine de Zeus qui me ferait vous épargner, si je n’y songe ! Mais dis-moi, en venant, où laissas-tu ton beau navire, est-ce à l’extrémité du cap ou plus près, dis-le-moi ! » Il me tâtait, mais j’en savais trop long pour être dupe 3 ,

Et ce n’est pas une peine [pour Ulysse] que d’écouter les filles aux chants harmonieux.Ovide, Les Pontiques, IV, X

Les Sirènes étaient des créatures prodigieuses de la mer qui, par leur voix mélodieuse, arrêtèrent les vaisseaux, alors qu’ils étaient en mer. Ulysse, descendant de Sisyphe, en les entendant, déliait presque ses liens ; c’est un fait que la cire bouchait les oreilles de ses compagnons. Chanter est une chose séduisante. Que les jeunes filles apprennent à chanter ; pour beaucoup, leur voix, séductrice, fut source de beauté.Ovide, L'Art d'aimer, V, 552 – 563, Ier siècle

Les filles du fleuve Achélous, qui ont manifesté de la sympathie à Proserpine enlevée par Pluton, sont, à leur demande, métamorphosées en sirènes.D'où vous viennent, filles d'Achélous, qui avez des têtes de jeunes filles, ces plumes et pattes d'oiseaux ? Peut-être, lorsque Proserpine cueillait des fleurs printanières, étiez-vous du nombre de ses compagnes, doctes Sirènes ? Après l'avoir cherchée en vain dans l'univers entier, aussitôt après, pour que les flots aient conscience de votre sollicitude, vous avez souhaité avoir des ailes en guise de rames, pour pouvoir reposer sur les eaux. Vous avez trouvé les dieux favorables à votre voeu, et avez vu vos membres se couvrir soudain de plumes fauves. Toutefois, pour que ce chant harmonieux, né pour charmer les oreilles, et pour qu'un si grand talent vocal ne perdent pas l'usage de la parole, vous avez conservé vos visages de vierges et votre voix humaine.Ovide, Les Métamorphoses, V, 551 et seq., Ier siècle

Afin que le contre-sonDe sa repoussante lyrePerdit au vent la chansonPremier qu'entrer au navire,Et qu'il tirat des dangersCes demi-dieux passagersQui dévaient par la LibyePorter leur mère affaiblie.[...]Pierre de Ronsard, Odes, V, "Aux trois soeurs Seymour" 1551 (orthographe modernisée)

Quand les filles d'Achelois,Les trois belles chanteresses,Qui des hommes par leurs voixÉtaient les enchanteresses,Virent jaunir la toison,Et les soldats de JasonRamer la barque argienneSur la mer Sicilienne,Elles, d'ordre, flanc à flanc,Oisives au front des ondes,D'un peigne d'ivoire blancFrisotaient leurs tresses blondes,Et mignotant de leurs yeuxLes attraits délicieux,Aguignaient la nef passanteD'une oeillade languissante.

Puis soupirèrent un chantDe leurs gorges nonpareilles,Par douce force alléchantLes plus gaillardes oreilles ;Afin que le son pipeurFrauda le premier labeurDes chevaliers de la GrèceAmorcés de leur caresse.Ja ces demi-dieux étaientPrêts de tomber en servage,Et jà domptés se jettaientDans la prison du rivage,Sans Orphée, qui, soudainPrenant son luth en la main,Opposé vers elles, joueLoin des autres sur la proue ;

1. Atride : le descendant d’Atrée. 2. il repartit d’un cœur cruel : il répondit avec cruauté. 3. Il me tâtait… : ici, il cherche à savoir sans le montrer, mais Ulysse ne se laisse pas tromper.

Ulysse et douze de ses hommes explorent l’ile des Cyclopes à la recherche de nourriture. Ils découvrent une grotte accueillante, mais elle appartient au Cyclope Polyphème, qui rentre justement des pâturages avec ses moutons. Il demande l’identité des intrus. « Nous sommes, oui, des Achéens venant de Troie, chassés par tous les vents du ciel sur le grand gouffre de la mer ; regagnant nos maisons, d’autres routes, d’autres chemins nous ont conduits ici ; sans doute Zeus l’aura voulu. Et nous nous honorons d’être soldats d’Agamemnon, l’Atride 1 dont la gloire de nos jours emplit le monde, si vaste fut la ville qu’il pilla, et si nombreux les guerriers qu’il tua ; nous voici donc à tes genoux dans l’espoir que tu nous accueilles et que, de plus, tu nous fasses un don, selon la coutume des hôtes. Crains les dieux, bon seigneur : car nous sommes tes suppliants. Zeus défend l’étranger comme le suppliant, il est l’hospitalier, l’ami des hôtes respectables ! » À ces mots, aussitôt, il repartit d’un cœur cruel 2 : « Es-tu sot, inconnu, ou viens-tu de fort loin, pour m’inviter à craindre, à respecter les dieux ? Les Cyclopes n’ont pas souci du Porte-égide ni des dieux bienheureux : nous sommes les plus forts. Et ce n’est pas la peur de la haine de Zeus qui me ferait vous épargner, si je n’y songe ! Mais dis-moi, en venant, où laissas-tu ton beau navire, est-ce à l’extrémité du cap ou plus près, dis-le-moi ! » Il me tâtait, mais j’en savais trop long pour être dupe 3 ,

Le chant des sirènes pénétrait tout, et la passion de ceux qui ont été séduits aurait désagrégé plus que des chaînes et un mât. [...]Ceci étant, les sirènes ont une arme encore plus épouvantable que le chant, à savoir leur silence. Cela ne s’est pas encore produit, mais c’est peut-être envisageable que quelqu’un se soit sauvé de leur chant, mais certainement pas de leur silence. [...]Et, de fait, lorsqu’Ulysse arriva, les chanteuses imposantes ne chantaient pas, que ce soit parce qu’elles crurent le silence capable de venir à bout de cet ennemi-là, ou parce que la vue de l’eudémonie dans le visage d’Ulysse, qui ne pensait à rien d’autre qu’à de la cire et des chaînes, leur fit oublier n’importe quel chant.Mais Ulysse, pour ainsi dire, n’entendait pas leur silence, il croyait qu’elles chantaient, et que lui seul était préservé de les entendre. Il entraperçut d’abord la virevolte de leur cou, leur respiration profonde, leurs yeux plein de larmes, leur bouche à moitié ouverte, mais il croyait que ceci appartenait aux airs qui, inécoutés, s’effaçaient peu à peu [...], et à l’instant même où il fut le plus proche d’elles, il ne savait plus rien d’elles.Franz Kafka, Le Silence des Sirènes, 1917

Maciste est un personnage créé en 1913, qui devient ensuite le héros d'une vingtaine de films, notamment des péplums (films, souvent italiens, oscillant entre le ridicule et le génie, reprenant des figures mythologiques ou bibliques) des années 1960.

Antonio Leonviola, Maciste contre le Cyclope, 1961

Jean Tinguely , Le Cyclope, 1969-1979

L'Île des Morts Ulysse et Calypso

Arnold Böcklin, Ulysse et Polyphème, 1896

Extrait du magazine Virgule, juillet-août 2022

Rob Marshall, La Petite Sirène, 2023

John Musker, Ron Clements, La Petite Sirène, 1989

Illustration du conte par Edmond Dulac, 1911

Lire le conte en ligne →

Cette représentation s'ancre définitivement dans notre imaginaire avec le conte d'Andersen (1836) et ses adaptations.

Enluminure de Robinet Testard, vers 1496-1498

À partir du Moyen Âge, la sirène, associée à la mer, se dote d'une queue de poisson.

Les Grecs imaginent que les sirènes étaient au nombre de trois, mi-jeunes filles, mi-oiseaux avec des ailes et des serres. L'une chantait, une autre jouait de la flûte, la troisième de la lyre. Elles poussaient les marins, trompés par leur chant, au naufrage. Elles avaient des ailes et des serres car l'Amour s'envole et blesse. On disait qu'elles vivaient dans la mer, car les vagues avaient donné naissance à Aphrodite.Isidore de Séville, Étymologies, XI, 3, 31, VIe siècle

lllustrations d'Ewen Blain pour l'édition Belin (voir pages suivantes)

Yvan Pommaux, illustration pour Ulysse aux mille ruses, 2011

Tête de Polyphème en marbre, IIe avant JC

Guglielmo Cortese, Polyphème, 1658-1659

Pline l'Ancien affirme qu'elles n'existent pas.Je regarde comme fabuleux les pégases, oiseaux à tête de cheval, et les griffons au bec crochu, aux longues oreilles, attribués les uns à la Scythie, les autres à l'Éthiopie. J'en dis autant du tragopan, que plusieurs assurent être plus grand qu'un aigle, avec des cornes recourbées sur les tempes, un plumage couleur de fer, excepté la tête, qui est pourpre. Les sirènes non plus n'obtiendront pas grâce, bien que Dinon, père d'un auteur célèbre, de Clitarque, affirme qu'il y en a dans l'Inde, et qu'elles charment et endorment par leur chant les hommes, pour les déchirer pendant leur sommeil.Pline, Histoires naturelles, X, 70, Ier siècle

Pellegrino Tibaldi, Polyphème, vers 1554

Il y a trois sortes de sirènes, deux sont moitié femme, moitié poisson. La troisième est moitié femme, moitié oiseau. Elles chantent toutes trois ensemble, l’une avec trompette, l’autre sur harpe, la troisième avec la voix. Et leur mélodie est tellement plaisante que personne ne les entend sans s’approcher. Et quand les hommes sont pris, elles les endorment. Et quand elle les trouvent endormis, elles les tuent.Richard de Fournival, Bestiaire d’amour, 1250

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, Polyphème, 1802 Le mot grec κύκλος signifie "cercle, cycle", il a donné en français : cycle, cyclone, cycliste, bicyclette, ...

Selon la nouvelle réforme de l’orthographe, la plupart s'écrivent avec un -è-, sauf "appeler", "jeter" et leurs composés qui gardent leurs deux -tt-.

+ rejeter, projeter, rappeler, épeler, feuilleter, interpeller/interpeler, chanceller

+ celer, déceler, receler, ciseler, démanteler, écarteler, dégeler, congeler, surgeler, harceler, marteler, peler, racheter, crocheter, fureter, haleter, achever, lever, emmener, peser, semer, posséder, compléter, abréger, préférer, répéter, régler

è tt

Les Argonautiques orphiques sont une épopée grecque racontée par le héros Orphée, d'un auteur anonyme. Je chantais, et sur leur sommet neigeux les sirènes restaient muettes d'étonnement ; leurs chants avaient cessé. L'une jeta sa flûte, l'autre jeta sa cithare, et elles soupirèrent profondément, car l'heure fatale de leur mort était venue. Du sommet des rochers elles se précipitèrent elles-mêmes dans les ondes mugissantes de l'abîme : leurs beaux corps dont les formes étaient si charmantes furent changés en rochers.Argonautiques orphiques, vers 1264-1290, Ve siècle après J.-C.

Rick Riordan, Percy Jackson : La Mer des Monstres, 2006

Les Sirènes… nous serons bientôt à portée de leur chant. Je me suis souvenu des légendes sur les Sirènes. Leurs voix étaient si mélodieuses qu’elles ensorcelaient les marins et les conduisaient à leur mort. — Pas de problème, il suffit de nous boucher les oreilles. Il y a un baquet plein de cire à bougies dans la soute. — Je veux les entendre.[...] On raconte que, dans leurs chants, les Sirènes dévoilent la vérité de tes désirs. Elles révèlent des choses sur toi-même dont tu n’étais même pas conscient. C’est ce qui est tellement ensorcelant. Si tu survis, tu en sors grandi en sagesse. Je veux les entendre. Combien de fois aurai-je cette occasion ? [...] C’est alors que la brume s’est dissipée et que je les ai vues –les Sirènes. Imaginez une bande de vautours de taille humaine, plumage noir et sale, serres grises, cous roses et plissés. Maintenant imaginez des têtes humaines perchées sur ces cous, mais des têtes qui changeraient sans arrêt.Je ne les entendais pas mais je voyais qu’elles chantaient.Tandis que leurs lèvres bougeaient, leurs visages prenaient les traits des gens que je connaissais : ma mère, Poséidon, Grover,Tyson, Chiron. Toutes les personnes que j’avais le plus envie devoir. Elles m’adressaient des sourires rassurants, m’incitaient à me rapprocher. Mais quelle que soit la forme que prenaient les visages, leurs bouches demeuraient grasses et pleines de vestiges de vieux repas.

Le film propose un mélange d'éléments des contes des Mille et Une Nuits (contes persans très anciens, dont la première version écrite date du XVe siècle, à lire ici : ) et des emprunts à diverses mythologies.

Nathan Juran, Le Septième Voyage de Sinbad, 1958.

→ du latin persus, bleu violet ou bleu vert

Je dis. Ce cœur cruel ne me répondit rien mais, sautant sur mes gens en étendant les bras, il en prit deux d’un coup, et comme des chiots, sur le sol les assomma. La cervelle en giclant mouilla le sol. Découpés membre à membre, il en fit son souper. Comme un lion né des montagnes, il les mangea sans rien laisser, entrailles, chair et os remplis de moelle. Nous, en pleurant, nous élevions les mains vers Zeus, voyant l’œuvre cruelle et notre courage impuissant. Puis, lorsque le Cyclope eut bien rempli sa vaste panse, mangé la chair humaine et bu du lait pur par-dessus, il s’étendit dans l’antre en travers de ses bêtes. C’est alors que je méditai, dans mon cœur généreux, m’approchant, de tirer mon épée le long de ma cuisse et de l’en frapper là où le foie pend sous le diaphragme en lui palpant l’endroit ; mais une pensée me retint :même ainsi, nous aurions péri d’abrupte mort, incapables de déplacer avec nos mains l’énorme bloc dont il avait bouché la haute entrée... Nous attendîmes donc en gémissant l’aube divine.Homère, Odyssée, chant IX, 263-298, traduit du grec par Philippe Jaccottet, © Éditions La Découverte, 2000.

Ulysse revint auprès de Circé, puis il mit à la voile, cap sur l'île des Sirènes. Filles d'Achéloos et d'une des Muses, Melpomène, les Sirènes s'appelaient Pisinoé, Aglaopé, Thelxiepia. L'une jouait de la lyre, une autre chantait, et l'autre jouait de la flûte ; grâce à quoi elles persuadaient les navigateurs de s'arrêter. De la taille aux pieds, elles avaient l'aspect d'oiseaux.Quand il passa devant elles, Ulysse voulut entendre leur chant ; suivant le conseil de Circé, il boucha les oreilles de ses compagnons avec de la cire, après quoi, il se fit attacher au mât. Comme le chant des Sirènes le persuadait de s'arrêter, il supplia ses compagnons de le détacher ; mais ils resserrèrent ses liens, et ainsi il put poursuivre sa route. Une prophétie disait que les Sirènes mourraient si un navire passaient devant elles sans s'arrêter ; de fait, elles périrent.Pseudo-Apollodore, Bibliothèque, "Epitome", VII, 18-19, Ier ou IIe siècle après J.-C.

La tragédie grecque Hélène propose une autre version du mythe de la Guerre de Troie.HÉLÈNE: O quelles douleurs cruelles j'ai à déplorer ! À quel genre de lamentations m'abandonner ? Quels accents ferai-je entendre ? Des sanglots, des chants funèbres ou des cris de désespoir? Vierges ailées, filles de la Terre, Sirènes mélodieuses, venez accompagner mes gémissements avec le son plaintif du chalumeau ou de la flûte libyenne ; que vos larmes soient en accord avec mes maux déplorables, vos douleurs avec mes douleurs, vos chants avec mes chant !Euripide, Hélène, IV, vers 164 et seq., Ve siècle av. J.-C.

Le poème Alexandra (autre nom de la troyenne Cassandre) donne la parole à la prophétesse qui fait une longue prédiction assez obscure des malheurs qui frapperont les Troyens et les Grecs.D'autres, dans les syrtes et les parages de la Libye, dans le détroit ou se précipite la mer Tyrrhénienne, sur les récifs fertiles en naufrages où se retire Scylla, le monstre autrefois tué par Mécistée à la peau de lion, le nettoyeur d'étables, l'immortel bouvier, près des caps où chantent les Sirènes, rossignols de la race des harpyes, d'autres dis-je, cruellement ballottés et mis en pièces, sous le poids de toutes sortes de malheurs, disparaîtront dans l'immense gouffre de Platon.Lycophron, Alexandra, vers 648, IVe siècle av. J.-C.

I Je vais, tu vas, il va, nous allons, vous allez, ils vontII 1. Polyphème dort 2. Les Sirènes finissent 3. Vous appelez4. Je crois 5. Tu es 6. Nous tenons 7. Circé les transforme.III Calypso ne peut se consoler du départ d’Ulysse. Dans sa douleur, elle se trouve malheureuse d’être immortelle.[...] Elle se promène souvent seule sur les gazons fleuris dont un printemps éternel borde son île : mais ces beaux lieux, loin de modérer sa douleur, ne font que lui rappeler le triste souvenir d’Ulysse. [...] . Tout à coup, elle aperçoit les débris d’un navire qui vient de faire naufrage. IV Tandis qu’ils s’empressent autour de Ménélas hardi au combat, l’armée des Troyens, porteurs de boucliers, s’avance, et les Achéens se couvrent de nouveau de leurs armes, désirant combattre. Le divin Agamemnon n’hésite ni se ralentit, mais il se prépare en hâte pour la glorieuse bataille.

Je dis. Ce cœur cruel ne me répondit rien mais, sautant sur mes gens en étendant les bras, il en prit deux d’un coup, et comme des chiots, sur le sol les assomma. La cervelle en giclant mouilla le sol. Découpés membre à membre, il en fit son souper. Comme un lion né des montagnes, il les mangea sans rien laisser, entrailles, chair et os remplis de moelle. Nous, en pleurant, nous élevions les mains vers Zeus, voyant l’œuvre cruelle et notre courage impuissant. Puis, lorsque le Cyclope eut bien rempli sa vaste panse, mangé la chair humaine et bu du lait pur par-dessus, il s’étendit dans l’antre en travers de ses bêtes. C’est alors que je méditai, dans mon cœur généreux, m’approchant, de tirer mon épée le long de ma cuisse et de l’en frapper là où le foie pend sous le diaphragme en lui palpant l’endroit ; mais une pensée me retint :même ainsi, nous aurions péri d’abrupte mort, incapables de déplacer avec nos mains l’énorme bloc dont il avait bouché la haute entrée... Nous attendîmes donc en gémissant l’aube divine.Homère, Odyssée, chant IX, 263-298, traduit du grec par Philippe Jaccottet, © Éditions La Découverte, 2000.

Ce sont toutefois des monstres marins. Leur chant est réputé inarticulé, sans syllabes ni voyelles, [...] comme celui des oiseaux.Thomas de Cantimpré, Liber de Natura Rerum, VI, 46, 1240 environ

L'Île des Morts Ulysse et Calypso

Arnold Böcklin, Ulysse et Polyphème, 1896

Maciste est un personnage créé en 1913, qui devient ensuite le héros d'une vingtaine de films, notamment des péplums (films, souvent italiens, oscillant entre le ridicule et le génie, reprenant des figures mythologiques) des années 1960.

Antonio Leonviola, Maciste contre le Cyclope, 1961

Odilon Redon, Le Cyclope, 1914

C'est la seule chanson que tout le mondeaimerait apprendre : la chansonqui est irrésistible :la chanson qui force les hommesà sauter par-dessus bord en escadronsmême s'ils voient les crânes échouésla chanson que personne ne connaîtparce que tous ceux qui l'ont entendusont morts et les autres ne s'en souviennent pas.Dois-je te dire le secret ?Et si je le fais, tu m'enlèveras ce costume d'oiseau ?Je ne suis pas bien iciaccroupie sur cette îlel'air pittoresque et mythique

avec ces deux folles à plumes,Je n'aime pas chanterce trio, fatal et précieux.Je vais te révéler le secret,à toi, seulement à toi.Rapproche toi. Cette chansonest un appel à l'aide : Aide-moi !Seulement toi, toi seul peux,tu es uniqueenfin. Hélasc'est une chanson ennuyeusemais ça marche à chaque fois.Margaret Atwood, La Chanson des Sirènes, 1965-1975

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, Polyphème, 1802 Le mot grec κύκλος signifie "cercle, cycle", il a donné en français : cycle, cyclone, cycliste, bicyclette, ...

1) Calypso recueille Ulysse. ►"Calypso" (nom propre) sujet du verbe "recueille" 2) " Ah ! Malheureux que je suis !" gémit le cyclope.►"je" (pronom) sujet du verbe "suis" ►"le cyclope" (GN) sujet du verbe "gémit" 3) Rentrer est le but du héros aux mille ruses. ►"Rentrer" (verbe à l'infinitif) sujet du verbe "est" 4) Heureusement que l'évaluation est facile. ►"l'évaluation" (GN) sujet du verbe "est"

Peintre de Pénélope, skyphos attique à figures rouges, vers 440 avant J.-C., Musée national étrusque

Reconstitution d'un métier à tisser, Exposition "Pénélope", Temple de Romulus sur le Forum romain, 2025

Dora Wheeler Keith, Pénélope défaisant son ouvrage la nuit, 1886

Dante Gabriel Rossetti, Pénélope, 1869

Sirènes j’ai rampé vers vosGrottes tiriez aux mers la langueEn dansant devant leurs chevauxPuis battiez de vos ailes d’angesEt j’écoutais ces chœurs rivaux [...]Guillaume Apollinaire, Alcools, "Lul de Faltenin" 1913

Apollonios de Rhodes raconte le voyage des Argonautes, menés par Jason, dans leur quête de la Toison d'or. Le vent qui les enfle porte bientôt le vaisseau à la vue d'une île couverte de fleurs, et d'un aspect riant. Elle était habitée par les Sirènes, si funestes à ceux qui se laissent séduire par la douceur de leurs chants. Filles d'Achéloüs et de la Muse Terpsichore, elles accompagnaient autrefois Proserpine et l'amusaient par leurs concerts avant qu'elle eût subi le joug de l'hymen (= avant son mariage). Depuis, transformées en des monstres moitié femmes et moitié oiseaux, elles étaient retirées sur un lieu élevé, près duquel on pouvait facilement aborder. De là, portant de tous côtés leurs regards, elles tâchaient d'arrêter les étrangers qu'elles faisaient périr en les laissant consumer par un amour insensé. Les Argonautes, entendant leurs voix, étaient près de s'approcher du rivage, mais Orphée prenant en main sa lyre, charma tout a coup leurs oreilles par un chant vif et rapide qui effaçait celui des Sirènes, et la vitesse de leur course les mit tout à fait hors de danger.Apollonios de Rhodes, Les Argonautiques, IV, 855 et seq., IIIe siècle av. J.-C.

I L'Odyssée raconte le retour d'Ulysse dans sa patrie et ses aventures après la Guerre de Troie .II Pénélope est l'épouse d'Ulysse. Télémaque est leur fils. Eole est le dieu des vents, Poséidon celui des mers. Pendant son périple, le héros rencontre : Circé, magicienne qui transforme ses amis en cochons, Polyphème, cyclope et fils de Poséidon, les sirènes, monstres mi-femmes, mi-oiseaux qui charment les marins par leur voix, Charybde, monstre marin, associé à Scylla. Il tue les prétendants qui veulent épouser Pénélope, aidé par la déesse de la sagesse Athéna.

lllustrations d'Ewen Blain pour l'édition Belin (voir pages suivantes)