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Shoah

Raphael Drunai

Created on July 6, 2024

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Transcript

Voici le territoire conquis ou contrôlé (en vert clair) par le IIIème Reich nazi en 1942. C'est sur ce territoire que se mettent progressivement en place les différentes étapes de la Shoah.

1940

Depuis 1935 et les lois antisémites de Nuremberg, les nazis se sont lancés dans une politique de persécution des juifs en Allemagne. L'objectif est de les forcer à partir. Avec le début de la guerre et la conquête de la Pologne (1939), les nazis peuvent désormais "vider le Reich de ses juifs".

Toutes les étoiles représentent les différents ghettos mis en place par les nazis en Pologne.

1941

Avec le déclenchement de l'opération Barbarossa (1941) et la conquête des territoires soviétiques, les nazis se retrouvent confrontés à des populations juives non allemandes. Ils adoptent à leur égard une attitude différente de celle adoptée envers les juifs allemands.

suite

1941

En décembre 1941, les nazis rencontrent leurs premières difficultés militaires. L'opération Barbarossa ne parvient pas à prendre Moscou. Les USA viennent d'entrer en guerre. La crainte de la défaite commence à apparaître dans l'esprit des nazis. Ils décident d'accélérer le règlement de la "question juive".

1942

Trois hauts responsables de la Shoah
Le Ghetto de Varsovie Le ghetto de Varsovie (comme tous les ghettos) était un quartier fermé, entièrement muré, au coeur de la ville, dans lequel était parqués les juifs.
Une rue de la ville passe au milieu du ghetto. Afin d'éviter que la population de la ville ne croise les juifs, une passerelle reliant les deux parties du ghetto était construite au dessus de la rue.

Les EinsatzgruppenExécution de civils soviétiques par des membres d’un Einsatzkommando en 1941Les Einsatzgruppen sont des sections de la SS qui suivent l'armée allemande et dont le but est d'exécuter les populations juives qu'ils rencontrent. On appelle cette première phase du génocide des juifs, entre 1941 et 1943 la Shoah par balle. Il faut comprendre que la Shoah se faisait avec des armes conventionelles, à une échelle encore humaine.

Massacres
Cet extrait présente le réçit de l'un des nombreux massacres de masse qui ont eu lieu en Ukraine au cours de la fin de l'année 1941, raconté d'abord par une habitante de Kiev, puis selon le rapport d'un responsable SS.
Camps de concentration et d'extermination Depuis 1933, les nazis ont ouvert dans toute l'Allemagne des camps de concentration. Il s'agit de camps de travail (prisons) dans lesquels on enferme d'abord les opposants politiques (communistes) puis très rapidement les juifs. Le but de ces camps n'est pas de tuer mais de faire travailler. On y meurt d'épuisement au travail et de manque de nourriture mais on y est pas directement tué. Après la conférence de Wansee, les nazis décident de construire un second type de camp : les camps d'extérmination. Ceux-ci sont uniquement prévus pour tuer au moyen de chambres à gaz. Il existe 6 camps d'extermination, Auschwitz-Birlenau, Treblinka, Maidaneck, Sobibor, Chelmno et Belzek. Tous sont situés en Pologne. Auschwitz (plan) est particulier. Il s'agissait d'un camp de concentration avant que l'on y ajoute une partie vouée à l'extermination. Cela en fait le plus grand camp du système nazi.
La conférence de Wansee - 20 janvier 1942
Dans cet extrait, un historien allemand présente les différents responsables nazis qui étaient présents lors de la conférence de Wansee ainsi que leurs fonctions. Un extrait du compte rendu de la conférence est ensuite lu et l'historien émet un réflexion sur le vocabulaire utilisé.
Himmler à Minsk
Dans cet extrait, le chef de la SS cherche un moyen efficace de tuer les juifs. Il s'inspire d'une méthode déjà utilisée par les nazis à l'encontre des patients atteints de maladies mentales.

Le soulèvement du ghetto de Varsovie En 1943, alors que les allemands reculent face aux russes et que l'Armée Rouge est sur le point de libérer la Pologne, les juifs prisonniers du ghetto de Varsovie se révolent contre les allemands, pensant être secourus par les russes (qui décident finalement de ne pas intervenir). Le soulèvement dure un mois et est réprimé par les SS. L'ensemble des juifs du ghetto sont déportés à la suite du soulèvement.Cette photographie est prise à l'issu de la répression du soulèvement, au moment où les nazis déportent les survivants du ghetto. Elle est prise par un soldat allemand dans le but d'illustrer le rapport de l'opération de répression qui sera envoyé aux généraux de l'armée allemande.

Le gazage à Auschwitz Rudolf Hoess, le directeur d'Auschwitz, assiste à un gazage. L'exécution au gaz avait lieu dans les cellules du Block 11. Protégé par un masque à gaz, j'y ai assisté moi-même. [...] Les Russes se déshabillèrent dans une antichambre et franchirent très tranquillement le seuil : on leur avait dit qu'ils allaient à l'épouillage. Lorsque tout le convoi se trouva rassemblé, on ferma les portes et on laissa pénétrer le gaz par les trous. [...] D'abord des voix isolées crièrent : « Les gaz ! » et puis, ce fut un hurlement général. Tous se précipitèrent vers les deux portes mais elles ne cédèrent pas sous la pression. On ouvrit la pièce au bout de quelques heures seulement et c'est alors que je vis pour la première fois les corps des gazés en tas. [...] Je dois avouer en toute franchise que le spectacle auquel je venais d'assister avait produit sur moi une impression plutôt rassurante. [...]

J'avais horreur des exécutions par balles, surtout quand je pensais aux femmes et aux enfants. [...] Désormais, j'étais rassuré : nous n'assisterions plus à ces « bains de sang ». [...] Selon la volonté d'Himmler, Auschwitz était destiné à devenir le plus grand camp d'extermination de toute l'histoire de l'humanité. [...] Il y avait certes, dans cet ordre, quelque chose de monstrueux qui surpassait de loin les mesures précédentes. Mais [...] je n'avais pas à réfléchir ; j'avais à exécuter la consigne. Du moment que le Führer lui-même s'était décidé à une « solution finale du problème juif », un membre chevronné du Parti national-socialiste n'avait pas de question à se poser, surtout lorsqu'il était un officier SS. Rudolf Hoess, commandant en chef d'Auschwitz-Birkenau Témoignage écrit lors de son procès à Nuremberg, avril 1946.

Déportation et ghettos
Dans cet extrait, les nazis cherchent à déporter tous les juifs allemands en dehors de l'Allemagne. La Pologne constitue le territoire idéal. Ils esssayent une première solution, une une autre, plus efficace.
Le camp d'extermination de Treblinka Le camp de Treblinka est emblématique de ce qu'est un camp d'extermination. Il est très petit. Presque aucun baraquement n'est prévu pour abriter les prisonniers juifs parce que les prisonniers n'ont pas vocation à être logés dans le camp. Ils arrivent en train le matin et sont tués avant la fin de la journée. Seuls quelques juifs sont gardés sur place pour servir de domestiques aux soldats nazis qui travaillent dans le camp. Le camp de Treblinka est le plus "efficace" de tous les camps d'extermination. Utilisé de juillet 1942 à août 1943 (libéré par les russes) soit 13 mois seulement, 900 000 juifs y sont gazés contre 1,2 millions à Auschwitz alors que celui-ci fonctionne de mai 1942 à janvier 1945 (21 mois).

Rapport d'un massacre en LituanieLe commandement nazi donne aux soldats et aux SS à l'autonome 1941 l'ordre d'exécuter sans distinction toutes les populations juives qu'ils rencontrent. Ceci est le premier rapport envoyé par un officier SS à sa hiérarchie concernant l'un des massacres. Le but est souligner les problèmes partiques et matériels que posent les massacres afin d'améliorer l'efficacité des suivants. Avec ce rapport, l'officier SS qui l'a rédigé espère se montrer compétent et obtenir une promotion. Notre but, débarraser la Lituanie de ces juifs, a pu être atteint grâce à la mise en place de plusieurs vagues de comandos. [...] la réalisation de ce type d'opération a été avant tout un problème d'organisation. Toute décision visant à nettoyer un district de ces Juifs exigeait que chaque opération fût soigneusement préparée [...]. Il a fallu rassembler les Juifs à un ou plusieurs endroits, puis, au vu du nombre, chercher un lieu adéquat pour creuser les fosses nécessaires [...]. A Rokiskik, il a fallu acheminer 3 208 personnes sur une distance de 4,5km avant de pouvoir procéder à la liquidation. Pour venir à bout de cette tâche en l'espace de 24h, 60 des 80 patriotes lituaniens disponibles ont du participer ou aider au transport [...]. Mes hommes se sont employés à empêcher, au péril de leur vie, les tentatives de fuite des Juifs qui furent nombreuses. Rapport rédigé le 1er décembre 1941 par le commandant de l'Eisatzkommando 3.

La vie dans les ghettoTémoignange d'Edith Gricman sur le ghetto de Lodz (Pologne). J'ai vécu avec ma famille à Lodz, nous étions cinq peronnes. On nous a alloué dans le ghetto une pièce dans un appartement de deux pièces-cuisines qui était occupé par trois familles. [...] Au fur et à mesure que le temps passait, le ghetto s'organisait en une organisation parfaite avec un doyen, un "Älteste" des juifs. Au fur et à mesure des évènements du ghetto, les déportations s'organisaient. Le doyen devait livrer la quantité de gens que les allemands demandaient. A la place des personnes déportées venait la population de petits ghetto des alentours qui repeuplait le ghetto de nouvelle main-d'oeuvre. Il y eu la grande "Sperre", la grande rafle : le ghetto fur complètement fermé pour la grande sélection. Tout le monde fut appelé à descendre dans la cour, dans la rue. Cette action était aidée par la police et par les pompiers juifs du ghetto qui y étaient contraints. Il y a eu 12 000 déportés le même jour. Ma mère, malade du typhus, y a échappé seulement parce qu'un pompier l'a cachée dans un grenier. On a toujours vécu dans une famine atroce. L'hiver était très dur. De la glace se formait à l'intérieur des murs de l'appartement. Témoignage réalisé en 2008.

Innovations dans les tueries Un membre d’un Einsatzgruppe sur le point d’exécuter un Juif agenouillé devant une fosse commune partiellement remplie de cadavres, à Vinnitsa (Ukraine), 1942.Cette méthode est jugée peu efficace et trop couteuse. Elle est remplacée par l'usage de camions à gaz (ci-dessous)

La conférence de Wannsee, 20 janvier 1942 La conférence de Wannsee réunit 15 hauts responsables du Troisième Reich. Initialement prévue en décembre, elle a été déplacée en raison de l'entrée en guerre des Etats-Unis. Elle est dirigée par Heydrich, l'un des chefs de la SS. Désormais, à la place de l'émigration, la prochaine solution à envisager, avec l'aval préalable du Führer, est l'évacuation des Juifs vers l'Est. Ces actions sont toutefois des solutions transitoires mais qui nous permettront d'acquérir des expériences pratiques qui seront très précieuses pour la solution finale à venir de la question juive. Au cours de la solution finale de la question juive en Europe seront à prendre en considération environ 11 millions de Juifs. [...] Au cours de la solution finale, les Juifs de l'Est dervont être mobilisés pour le travail avec l'encadrement voulu. En grandes colonnes de travailleurs, séparés par sexe, les Juifs aptes au travail seront amenés à construire des routes dans ces territoires, ce qui sans doute permetrra une diminution naturelle substantielle de leur nombre. Pour finir, il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de ceux qui resteront, car il s'agira évidemment des éléments les plus résistants, puisqu'issus d'une séléction naturelle, et qui seraient susceptibles d'être le germe d'une nouvelle souche juive. [...] Au cours de l'exécution pratique de la solution finale, l'Europe sera passée au peigne fin d'ouest en est. L'opération débutera sur le territoire du Reich [...]. En France occupée et non occupée, le recensement des juifs pour l'évacuation sera effectué, selon toute vraisemblance, sans grande difficulté [...]. Memorandum envoyé par Eichmann (secrétaire) après la réunion.