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Eric Hantute
Created on July 4, 2024
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Transcript
Le Bonheur
pourquoi réfléchir sur le bonheur ?
1. Parce que c'est un désir universel: tous les hommes veulent être heureux 2. Parce que c'est une chose extrêmement importante 3. Parce que, selon Epicure, la philosophie est une matière qui doit permettre d'accéder au bonheur
Exercice : comment imaginez-vous une vie heureuse ?
1. Le bonheur est un idéal
I. Présentation du concept
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Un idéal, c'est une chose que l'on met au-dessus des autres, qui compte plus que tout. Dire que le bonheur est un idéal, cela signifie d'abord que c'est un rêve et, ensuite, qu'il n'y a rien de plus important. Si c'est le cas, on peut se demander : "Faut-il tout sacrifier pour être heureux ?"
Référence : Aristote Le bonheur est le "souverain bien".
"Or, le bonheur semble être au suprême degré une fin de ce genre, car nous le choisissons toujours pour lui-même et jamais en vue d’une autre chose; au contraire, l’honneur, le plaisir, l’intelligence ou toute vertu quelconque, sont des biens que nous choisissons sûrement pour eux-mêmes, mais nous les choisissons aussi en vue du bonheur, car c’est par leur intermédiaire que nous pensons devenir heureux. Par contre, le bonheur n’est jamais choisi en vue de ces biens, ni d’une manière générale en vue d’autre chose que lui-même."
2. C'est un idéal relatif
- Dire d'une chose qu'elle est relative, c'est dire qu'elle dépend de certains paramètres (le temps, l'espace).
- Le bonheur est bien un idéal universel mais relatif parce qu'il n'est pas vu de la même manière selon l'époque et selon le lieu.
Ce que montre ce tableau, c'est que le bonheur peut être perçu de façon très différente selon que l'on habite le Nord ou le Sud. Notre vision du bonheur est déterminée. Les pays du Nord accordent de l'importance aux biens, aux services ainsi qu'à la sécurité et à la démocratie. Ceux du Sud à la famille, à la religion, à la solidarité, au groupe et à tout ce qui est affectif.
Et ce qui vaut pour des régions différentes vaut pour des individus différents. Conclusion : le bonheur est une affaire culturelle.
II. Les stratégies
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1. Le plaisir
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On voit clairement le lien entre bonheur et plaisir : a) nous avons tous des désirs b) un désir réalisé, c'est du plaisir c) si tous nos désirs étaient réalisés, on baignerait dans le plaisir et on serait heureux.D'où l'idée suivante : plus je réalise de désirs, plus j'ai de chances d'être heureux. C'est la thèse hédoniste.
Référence : l'hédonisme (Calliclès)
a) "Voici ce qui est beau et juste suivant la nature, je te le dis en toute franchise, c’est que, pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l’accroissement possible, au lieu de les réprimer »
La clé du bonheur, c'est de laisser libre cours à ses désirs, à ses passions. Calliclès justifie son idée en disant qu'il est naturel de désirer. C'est donc normal de vouloir réaliser nos désirs. Tout ce qui s'oppose à la nature (à la satisfaction des passions) est mauvais et injustifiable.
La nature peut-elle servir de justification?
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b) « Mais cela n’est pas, je suppose, à la portée du vulgaire. De là vient qu’il décrie les gens qui en sont capables, parce qu’il a honte de lui-même et veut cacher sa propre impuissance. Il dit que l’intempérance est une chose laide, il fait l’éloge de la tempérance et de la justice à cause de sa propre lâcheté ».
La thèse de Calliclès est élitiste; elle réserve le bonheur à une élite (un petit groupe de privilégiés). Elle est critiquée par le peuple comme étant immorale. Mais, en réalité, le peuple est envieux. Etant lâche et impuissant, il devient hypocrite.
Cette élité, quelles devraient être ses caractéritiques ?
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Remarque : aujourd'hui, pour parler d'une personne qui ne pense qu'au plaisir, on dit que c'est un épicurien. C'est une erreur. Le philosophe le plus proche de Calliclès, c'est Aristippe (qui a fondé l'école cyrénaïque). On devrait donc dire qu'il s'agit d'un cyrénaïque.
2. La vertu
Références : Socrate, Aristote
Socrate
l'ALLeGORIE DEs TONNEAUX
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Socrate - Considère si tu ne pourrais pas assimiler chacune de ces deux vies, la tempérante et l’incontinente, au cas de deux hommes, dont chacun posséderait de nombreux tonneaux, l’un des tonneaux en bon état et remplis, celui-ci de vin, celui-là de miel, un troisième de lait et beaucoup d’autres remplis d’autres liqueurs, toutes rares et coûteuses et acquises au prix de mille peines et de difficultés ; mais une fois ses tonneaux remplis, notre homme n’y verserait plus rien, ne s’en inquiéterait plus et serait tranquille à cet égard. L’autre aurait, comme le premier, des liqueurs qu’il pourrait se procurer, quoique avec peine, mais n’ayant que des tonneaux percés et fêlés, il serait forcé de les remplir jour et nuit sans relâche, sous peine des plus grands ennuis.
Si tu admets que les deux vies sont pareilles au cas de ces deux hommes, est-ce que tu soutiendras que la vie de l’homme déréglé est plus heureuse que celle de l’homme réglé ? Mon allégorie t’amène-t-elle à reconnaître que la vie réglée vaut mieux que la vie déréglée, ou n’es-tu pas convaincu ? CALLICLES - Je ne le suis pas, Socrate. L’homme aux tonneaux pleins n’a plus aucun plaisir, et c’est cela que j’appelais tout à l’heure vivre à la façon d’une pierre, puisque, quand il les a remplis, il n’a plus ni plaisir ni peine ; mais ce qui fait l’agrément de la vie, c’est d’y verser le plus qu’on peut.
Exercice : expliquez précisément le sens des expressions surlignées en gras
Explication de l'allégorie
Pour les Anciens, la vertu, c'est la qualité du sage, une qualité difficile à acquérir et à appliquer. Mais c'est le seul moyen d'accéder au bonheur. En quoi consiste cette qualité ? Dans l'excellence. C'est-à-dire dans le fait de développer le meilleur de nous-mêmes en tant qu'être humain. Mais en quoi cela peut-il consister ?
Selon Socrate, dans le fait de mener une vie modérée, tempérante (évitant les excès), raisonnable (sage) et morale (bonne). Ainsi quatre vertus devront être cultivées : la sagesse, le courage, la tempérance et la justice.
Aristote
Le bonheur est le bien suprême, le but absolu. C'est une chose à trouver en nous-mêmes et non à l'extérieur. Les plaisir sont nécessaires mais non suffisants pour y accéder. Aristote reconnaît qu'il est impossible d'être heureux sans un certain nombre de désirs satisfaits. Mais cela ne suffit pas. Il manque quelque chose.
L'actualisation de nos potentialités d'être humain. D'où sa critique de l'amusement. On ne peut pas être heureux simplement en s'amusant. Le bonheur ne peut consister dans le loisir. Pourquoi ?
Parce que le loisir ne peut pas nous permettre de nous réaliser. Il correspond à un idéal enfantin ou animal. Le bonheur d'un adulte est beaucoup plus exigent. Il correspond à l'actualisation d'une des 3 vertus suivantes :
1. La vertu intellectuelle 2. La vertu morale 3. La vertu politique
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Ces vertus développent ce qu'il y a de meilleur en l'homme. En devenant vertueux, l'homme cultive ce que son espèce a de supérieur. Il peut être fier de ce qu'il fait ou est, donne un sens à son existence, réussit sa vie. Et il atteint le bonheur.
3. La raison
Références : Epicure, les stoïciens, la psychologie positive
Epicure
Quand il dit que le bonheur consiste dans le plaisir, il faut faire attention; il s'agit d'un plaisir bien particulier : le plaisir au repos, c'est-à-dire sans trouble.
Pour Epicure, le bonheur, c'est l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles, aussi bien physiques que psychiques. On peut lui donner comme synonymes :
Épicure n’est pas “épicurien”, au sens courant : sa doctrine ne recommande pas de rechercher les plaisirs les plus débauchés, sans limite. C’est tout l’inverse : pour Épicure, le souverain bien, le plaisir le plus haut, c’est la simple absence de douleur, qui laisse l’âme en paix (ce que l’on appelle, en grec, l’ataraxie), ainsi que le corps (l’aponie). C’est un plaisir catastématique, en repos. Les plaisirs cinétiques, qui impliquent un mouvement, une dynamique, ne sont rien d’autre que des plaisirs qui visent cet état de repos et de paix. Les plaisirs cinétiques n’ont pas la même valeur que les plaisirs catastématiques, car ils sont mêlés de douleur : boire lorsque l’on a soif, c’est un plaisir cinétique, nécessairement mêlé à une douleur, car la soif en est une, et que l’on boit que tant que l’on a soif. Au contraire, avoir sa soif étanchée, c’est un plaisir catastématique, au repos, sans douleur.
La voie vers le bonheur, c'est la connaissance. La connaissance du monde, de la nature (la physique), celle de soi-même - de ses désirs et de ses peurs. Puisque connaître, c'est réfléchir, la raison est la condition de possibilité du bonheur pour Epicure.
le tetrapharmakos
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le tetrapharmakos
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La psychologie positive.
La psychologie positive est un courant récent dans le domaine de la psychologie. Elle a été fondée en 1998 par le psychologue américain Martin Seligman. Avant cette période, la psychologie s’était principalement concentrée sur la pathologie, les troubles mentaux et les aspects négatifs du comportement humain. C’est "l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des personnes, des groupes et des institutions."
III. esT-IL ACCESSIBLE ?
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1. Dépend-il de nous ?
La réponse de Kant
2. Les pessimistes
Schopenhauer :
« Tout désir naît d'un manque, d'un état qui ne nous satisfait pas ; donc il est souffrance, tant qu'il n'est pas satisfait. Or, nulle satisfaction n'est de durée ; elle n'est que le point de départ d'un désir nouveau. Nous voyons le désir partout arrêté, partout en lutte, donc toujours à l'état de souffrance ; pas de terme dernier à l'effort ; donc pas de mesure, pas de terme à la souffrance […]. Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans un vide épouvantable, dans l'ennui ; leur nature, leur existence, leur pèse d'un poids intolérable. La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui ; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme. »
La sérénité, la paix intérieure.