Want to create interactive content? It’s easy in Genially!

Get started free

Seq 1 Monstres 6e

Magistra Ponte

Created on July 2, 2024

Start designing with a free template

Discover more than 1500 professional designs like these:

Transcript

Qui sont les Monstres des contes ?

Il était une fois ...

Magistra Ponté

Playlist Qui sont les monstres ?

Évaluation 1

Lectures cursives

INDEX

Évaluation 2

Le genre du conte

7 8 9 10 11 12 13

Le verbe

1 2 3 4 5 6

Mots variables et invariables

Peau d'Âne, texte 4 + texte 5

Genre et nombre

Peau d'Âne, texte 1 + texte 2

Écriture

Le schéma narratif

Vocabulaire : le Monstre

classes variables

Un autre conte de Perrault

Peau d'Âne, texte 3

La belle et la Bête

Escape game "Prisonnier des contes de fées"

Le petit poucet

Test : casting de contes et merveilles

Petit Musée des monstres

Le Petit poucet, texte 1

Petit Poucet, texte 2, lecture orale

Le petit poucet, texte 3 : l'ogre

Charles Perrault (1628- 1703)

Charles Perrault, Peau d'Âne, 1694

Texte 1 : Un impossible mariage page 58
Texte 2 : Des Robes merveilleuses p 60
Texte 3 : Dans la peau d'âne p 62
Texte 4 : La maladie d'amour p 64
Texte 5: Ne pas se fier aux apparences p 66
Le conte en entier

Illustration d'Alessandra Maria , 2019

Adaptation en BD de Cécile Chicault, 2023

Image d'Epinal, 1840

Écouter le texte (appuyer sur play ) ↓

Manuel p 58-59

Jacques Demy, Peau d'âne, 1970

Gustave Doré, Héliodore Pisan, illustrations du conte pour l'édition Hetzl, 1862

Jacques Demy, Peau d'âne, 1970

1. Quel élément magique apparait dans le paratexte au tout début ? 2. Quel évènement vient perturber le bonheur du roi ? 3. Que décide-t-il de faire ? Retrouvez des expressions qui qualifient son idée (lignes 27, 29 et 37). 4. Qui vient en aide à la princesse ?

Écouter le texte ↓

La Fée des Lilas joue le rôle traditionnel de la marraine-fée : elle aide la princesse dans sa quête (mettre un terme aux pensées incestueuses de son père). La ruse s'avère nécessaire car il est impossible pour la princesse de contredire son père et son roi à qui il doit obéissance. Les péripéties se répètent selon un schéma identique avec les trois robes impossibles à confectionner.

Écouter le texte ↓

Adaptation en BD de Cécile Chicault, 2023

1.Résumez les évènements qui se produisent après la demande de la princesse. 2. Quel personnage apparait ici ? 3. Que va-t-il se passer ensuite selon vous ?

Écouter le texte ↓

Écouter le texte ↓

1. Quel objet le prince a-til trouvé dans le gâteau ? 2. À quel conte celui-ci vous fait-il penser ? Quels sont leurs points communs ?

Gustave Doré, Héliodore Pisan, illustration du conte pour l'édition Hetzl, 1862

Gustave Doré, Héliodore Pisan, illustration du conte pour l'édition Hetzl, 1862

grand bruit

1. Réécrivez ce texte au singulier.

Les parents, effrayés, creusaient pour leurs petits des abris secrets. Ils cachaient garçonnets et fillettes dans des coffres et tonneaux, dans des caves sombres et des souterrains. Les écoles étaient vides et les maîtres étaient en chômage. (Tomi Ungerer, Le Géant de Zeralda, 1967)

2. Quels sont les mots que vous avez changés ? Pourquoi ?

1. Réécrivez ce texte au singulier.

Le parent, effrayé, creusait pour son petit un abri secret. Il cachait garçonnet et fillette dans un coffre et tonneau, dans une cave sombre et un souterrain. L'école était vide et le maître était en chômage. (Tomi Ungerer, Le Géant de Zeralda, 1967)

2. Quels sont les mots que vous avez changés ? Pourquoi ?

Ces mots sont d'une classe grammaticale variable : noms, verbes, déterminants ou pronoms.

Genre et nombre

Le genre correspond au masculin et au féminin des mots tandis que le nombre correspond au singulier ou au pluriel des mots. 1) Féminin et masculin

Quelle est généralement la marque du féminin ?

Pour les noms et les adjectifs, on ajoute généralement un -e pour le féminin, mais le mot peut être davantage modifié.

Certains noms et adjectifs (notamment ceux qui se terminent par un -e au masculin) ont la même forme au masculin et au féminin. Ex : élève, enfant, adulte (noms) honnête, facile (adjectifs). Certains noms féminins sont totalement différents du masculin. Ex : une femme, un homme ; une fille, un garçon

I Transposez ces GN (groupes nominaux) au féminin.

1. Un vieux monsieur : 2. Un dieu grec : 3. Un collégien studieux : 4. Un méchant frère : 5. Un prince charmant : 6. Un danseur énergique : 7. Un époux honnête : 8. Un ogre sournois :

II Indiquez le plus vite possible si ces noms sont masculins ou féminins. N'hésitez pas à vous aider d'un dictionnaire.

Maire : Mer : Génie : Labeur : Valeur : Idée : Lycée :Tentacule : Microbe : Scientifique : Gramme : Gamme:

2) Singulier et pluriel La marque du pluriel est souvent le -s.

* LES HIBOUX Ce sont les mères des hiboux Qui désirent chercher les poux De leurs enfants, leurs petits choux, En les tenant sur les genoux. Leurs yeux d'or valent des bijoux Leur bec est dur comme cailloux, Ils sont doux comme des joujoux, Mais aux hiboux point de genoux ! Robert Desnos, Chantefables et Chantefleurs, 1970 (posthume)

Mettez ces noms au singuler.

1. Des vœux : 2. Des puits : 3. Des avis 4. Des bocaux : 5. Des cheveux : 6. Des ogresses : 7. Des poux : 8. Des festivals :

II Ces noms ont-ils la même prononciation au pluriel ?

1. Un oeuf : 2. Un cheval : 3. Un prix : 4 . Un travail : 5. Madame :

Texte 1 : Le Petit poucet de Charles Perrault

Version audio entière du conte

1. Comment s’appelle l’auteur de cette histoire ?2. Qui sont les personnages ?3. Qui est le personnage principal ? Quelles sont ses qualités et ses défauts ?4. Quel est le problème de cette famille ?

Charles Perrault (1628- 1703)

I 1. Il y avait une fois, un prince qui recherchait, sans succès, une vraie princesse. 2. Un soir de tempête, une jeune fille demanda l’hospitalité. Afin de vérifier qu’elle était une vraie princesse, la reine cacha dans son lit, un petit pois, recouvert de nombreux matelas et couettes. La princesse dormit très mal. 3. Alors, on put voir que c’était une vraie princesse. Le prince l’épousa.

1. Boucle d'Or ce jour-là avait aussi eu l'envie de se promener dans la forêt et, chemin faisant, elle arriva près de la maison des trois ours. Elle frappa à la porte mais n’entendit aucune réponse. Alors comme elle était bien curieuse de savoir qui pouvait vivre ici elle entra. (D'après Robert Southey, Boucle d'or et les trois ours, 1897)→ élément perturbateur2. Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d’or et d’argent, des meubles en broderies, et des carrosses tout dorés. ( Charles Perrault, La Barbe bleue, 1697)→ situation initiale3. Grethel secoua son tablier et les perles et les diamants roulèrent à travers la chambre. Hansel en sortit d'autres de ses poches, par poignées. C'en était fini des soucis. Ils vécurent heureux tous ensemble. (Les frères Grimm, Hansel et Gretel, 1819)→ situation finale 4. Que la campagne était belle ! On était au milieu de l’été ; les blés agitaient des épis d’un jaune magnifique, l’avoine était verte, et dans les prairies le foin s’élevait en monceaux odorants ; la cigogne se promenait sur ses longues jambes rouges, en bavardant de l’égyptien, langue qu’elle avait apprise de madame sa mère. (Andersen, Le Vilain Petit Canard, 1876) → situation initiale (imparfait de description)5. On la mena chez le jeune prince parée comme elle était. Il la trouva encore plus belle que jamais, et peu de jours après, il l’épousa. Cendrillon, qui était aussi bonne que belle, fit loger ses deux sœurs au palais, et les maria dès le même jour à deux grands seigneurs de la cour. ( Charles Perrault, Cendrillon, 1697) → situation finale (résolution des problèmes, fin de l'aventure des personnages, nouvel équilibre)

Les classes grammaticales variables

exercices

Leçon

tiroir : nom de la classe grammaticale

fond amovible : exemples

Assemblez votre armoire et notez dans le cahier :

La classe grammaticale d'un mot est sa nature. Elle ne change jamais.

Les classes variables comportent le verbe, le déterminant, le nom, les pronom et l'adjectif.

Nom

Exercices

Adjectif

Pronom

Déterminant

Verbe

Histoire dont vous êtes le héros (travail de Manon Fouques)

Escape game : Le Chemin de Traverse (difficile : classes variables et invariables)

I Un mot ne change pas de classe grammaticale selon le rôle qu'il joue dans la phrase. Vrai □ Faux □ On trouve la classe grammaticale d'un mot dans le dictionnaire. Vrai □ Faux □ II Indiquez s'il s'agit d'un verbe, d'un nom, d'un déterminant, d'un adjectif ou d'un pronom. 1. Joli → 2. Rêver → 3. Mon → 4. Elle → 5. Forêt → 6. Prenez → 7. Monstre → 8. Vert → 9. Verre → IV Donnez le nom en -eur qui correspond aux adjectifs suivants : effrayé, apeuré, horrifié, terrifiant, hideux, gros, vigoureux, endolori.

III Classez les mots surlignés dans l'armoire. Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d’or et d’argent, des meubles en broderies, et des carrosses tout dorés. Mais, par malheur, cet homme avait la barbe bleue : cela le rendait si laid et si terrible, qu’il n’était personne qui ne s’enfuît de devant lui. (Charles Perrault, La Barbe Bleue)

Déterminants Noms Adjectifs Pronoms Verbes

Correction
Des manipulations pour vérifier la classe grammaticale

I Un mot ne change pas de classe grammaticale selon le rôle qu'il joue dans la phrase. Vrai □ Faux □ On trouve la classe grammaticale d'un mot dans le dictionnaire. Vrai □ Faux □ II 1. Joli → Adjectif 2. Rêver → Verbe 3. Mon → Déterminant 4. Elle → Pronom 5. Forêt → Nom 6. Prenez → Verbe 7. Monstre → Nom 8. Vert → Adjectif 9. Verre → Nom

IV effrayé → frayeur , apeuré → peur, horrifié → horreur, terrifiant → terreur, hideux → hideur, gros → grosseur, vigoureux → vigueur, endolori → douleur.

Déterminants Noms Adjectifs Pronoms Verbes

III Classez les mots surlignés dans l'armoire. Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d’or et d’argent, des meubles en broderies, et des carrosses tout dorés. Mais, par malheur, cet homme avait la barbe bleue : cela le rendait si laid et si terrible, qu’il n’était personne qui ne s’enfuît de devant lui. (Charles Perrault, La Barbe Bleue)

une, la, des

fois, campagne, vaisselle, or, malheur

belles, dorés, bleue, terrible

Il, cela, qui, lui

Des manipulations pour vérifier la classe grammaticale

avait, rendait, s'enfuît

Des manipulations pour vérifier la classe grammaticale
Le verbe → observer les terminaisons, encadrer par ne ... pas, remplacer par un autre verbe, ajouter un adverbe de temps
Le déterminant → effacement impossible, remplacer par un autre déterminant.

Ex : Il mange un enfant. → Il mange un enfant. Il ne mange pas un enfant. Il dévore un enfant. Demain, il mangera un enfant.

Ex : Il fuit l'ogre. → Il fuit ogre. Il fuit cet ogre.

L'adjectif → effacer, remplacer par un autre adjectif, ajouter l'adverbe "très" devant
Le nom → effacement impossible (sans changer le sens), ajouter un adjectif

Ex : Il fuit l'ogre méchant. → Il fuit l'ogre. Il fuit l'ogre gigantesque. Il fuit l'ogre très méchant.

Ex : Il mange un enfant. → Il mange. Il mange un enfant grassouillet.

Exercice
Le verbe → observer les terminaisons, encadrer par ne ... pas, remplacer par un autre verbe, ajouter un adverbe de temps

Indiquez la classe grammaticale des mots soulignés en utilisant les manipulations suivantes. 1) La fée annonce qu'elle lui offrira la richesse. 2) Le roi fait une annonce. 3) Elle maltraita sa sœur. 4) Ses sœurs jalouses la maltraitaient.

Le nom → effacement impossible (sans changer le sens), ajouter un adjectif
L'adjectif → effacer, remplacer par un autre adjectif, ajouter l'adverbe "très" devant
Le déterminant → effacement impossible, remplacer par un autre déterminant

Texte 2 : Les péripéties

Lecture oralisée du passage en classe

Préparer à la maison la lecture des lignes 47 à 79 (page 2/4)

Version audio du conte

Gravures de Gustave Doré, 1897

Le verbe

Comment faire pour reconnaître un verbe ?
Exercices
Quelles sont les caractéristiques du verbe ?
Exercices
Correction

I Relevez les mots qui sont des verbes. II Relevez les verbes, indiquez leur infinitif (s'ils ne sont pas déjà à l'infinitif) et leur groupe.Cependant le roi, qui vit en passant le beau château de l’ogre, voulut entrer dedans. Le Chat, qui entendit le bruit du carrosse, courut au-devant et dit au roi : « Votre Majesté soit la bienvenue dans ce château de monsieur le marquis de Carabas ! »[...]Le marquis, faisant de grandes révérences, accepta l’honneur que lui faisait le roi, et, dès le même jour, il épousa la princesse. Le Chat devint grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir. (Charles Perrault, Le Maître Chat ou le Chat botté, 1697)

Exercice en ligne sur les groupes de verbes
Exercice en ligne pour identifier les verbes
Exercice supplémentaire

II Relevez les verbes, indiquez leur infinitif (s'ils ne dont pas déjà à l'infinitif) et leur groupe.Cependant le roi, qui vit en passant le beau château de l’ogre, voulut entrer dedans. Le Chat, qui entendit le bruit du carrosse, courut au-devant et dit au roi : « Votre Majesté soit la bienvenue dans ce château de monsieur le marquis de Carabas ! »[...]Le marquis, faisant de grandes révérences, accepta l’honneur que lui faisait le roi, et, dès le même jour, il épousa la princesse. Le Chat devint grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir.

II vit → voir, 3e passant → passer, 1er voulait → vouloir, 3e entrer → 1er entendit → entendre, 3e courut → courir, 3e dit → dire, 3e soit → être, auxiliaire faisant → faire, 3e accepta → accepter, 1er faisait → faire, 3e épousa → épouser, 1er devint → devenir, 3e courut → courir, 3e se divertir → 2e

Exercice supplémentaire
Correction

Texte 3 : L'ogre

Du latin Orcus (« divinité infernale », assimilée à Pluton), l'ogre est un personnage de conte de fées, sorte de monstre, de géant qui passe pour se nourrir de chair humaine, spécialement de celle des enfants. Des monstres similaires se retrouvent dans toutes les cultures, tous les genres et à toutes les époques.

Shrek dans la série de films, 2001-2013

Walter Crane, l'ogre du Chat botté, 1874

Soga Shōhaku, Sessen Doji offrant sa vie à l'ogre Oni, vers 1764

Francisco de Goya, Saturno devorando a su hijo, 1819–1823

Henrietta Elizabeth Marshall, l'ogre Grendel de Beowulf, 1908

Écouter une histoire de Grégoire Kocjan

La galerie d'ogres de la BnF

Texte 3 : L'ogre

1. Décrivez tous les aspects du personnage de l’ogre. Quels détails le rendent particulièrement effrayant ? 2. De quelle manière s’adresse-t-il à sa femme ? 3. Quels termes (mots) emploie-t-il pour désigner les enfants ? Question supplémentaire : 4. Surlignez le portrait des ogresses. Qu’éprouve le lecteur au moment de leur mort ?

Gravure de Gustave Doré, 1897

Version audio du conte

Prolongement
Correction
Aide

ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte : c’était l’Ogre qui revenait. [...] Il flairait à droite et à gauche, disant qu’il sentait la chair fraîche. « Il faut, lui dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d’habiller, que vous sentez — Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l’Ogre. [...] Ces pauvres enfants se mirent à genoux, en lui demandant pardon ; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d’avoir de la pitié, les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce seraient là de friands morceaux, lorsqu’elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand couteau ; et en approchant de ces pauvres enfants, il l’aiguisait sur une longue pierre, qu’il tenait à sa main gauche. [...] Il se jeta donc brusquement hors du lit, et, prenant son grand couteau. [...] En disant ces mots, il coupa, sans balancer, la gorge à ses sept filles.

1. Décrivez tous les aspects du personnage de l’ogre. Quels détails le rendent particulièrement effrayant ? 2. De quelle manière s’adresse-t-il à sa femme ? 3. Quels termes (mots) emploie-t-il pour désigner les enfants ?

« Ah ! dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi : bien t’en prend d’être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci. » [...] — Tais-toi, reprit l’Ogre, ils en seront plus mortifiés. [...] L’Ogresse fut fort étonnée de la bonté de son mari. [...] Il jeta aussitôt une potée d’eau dans le nez de sa femme ; et, l’ayant fait revenir : « Donne-moi vite mes bottes de sept lieues, lui dit-il, afin que j’aille les attraper. »

Aide supplémentaire

Relisez les lignes 90 à 94.

ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte : c’était l’Ogre qui revenait. [...] Il flairait à droite et à gauche, disant qu’il sentait la chair fraîche. « Il faut, lui dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d’habiller, que vous sentez — Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l’Ogre. [...] Ces pauvres enfants se mirent à genoux, en lui demandant pardon ; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d’avoir de la pitié, les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce seraient là de friands morceaux, lorsqu’elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand couteau ; et en approchant de ces pauvres enfants, il l’aiguisait sur une longue pierre, qu’il tenait à sa main gauche. [...] Il se jeta donc brusquement hors du lit, et, prenant son grand couteau. [...] En disant ces mots, il coupa, sans balancer, la gorge à ses sept filles.

1. Décrivez tous les aspects du personnage de l’ogre. Quels détails le rendent particulièrement effrayant ? 2. De quelle manière s’adresse-t-il à sa femme ? 3. Quels termes (mots) emploie-t-il pour désigner les enfants ?

« Ah ! dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi : bien t’en prend d’être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci. » [...]— Tais-toi, reprit l’Ogre, ils en seront plus mortifiés. [...] L’Ogresse fut fort étonnée de la bonté de son mari. [...] — Tais-toi, reprit l’Ogre, ils en seront plus mortifiés. [...] L’Ogresse fut fort étonnée de la bonté de son mari. [...] Il jeta aussitôt une potée d’eau dans le nez de sa femme ; et, l’ayant fait revenir : « Donne-moi vite mes bottes de sept lieues, lui dit-il, afin que j’aille les attraper. »

Correction
1. Décrivez tous les aspects du personnage de l’ogre. Quels détails le rendent particulièrement effrayant ? 2. De quelle manière s’adresse-t-il à sa femme ? 3. Quels termes (mots) emploie-t-il pour désigner les enfants ?

L’ogre se manifeste d’abord par le bruit qu’il fait : "ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte". Il apparaît alors comme une force violente et brutale. Il a un instinct animal, le flair : "Il fleurait àdroite et à gauche disant qu’il sentait la chair fraiche " (lignes 80 à 86). On dit qu’il s’agit du "plus cruel de tous les ogres" (l. 91). Ce qui contribue à le rendre terrifiant, ce sont aussi les objets dont il dispose : le "couteau" x 2 et les bottes de sept lieux qui lui donnent la capacité de franchir tous les obstacles. Charles Perrault s’amuse à mettre en scène un personnage barbare qui n’a de considération pour personne. Quand il s’adresse à sa femme c’est pour l’insulter : "comme tu veux me tromper, maudite femme ! "(l. 87), "Tais-toi". (l. 96)On peut remarquer qu’il tutoie sa femme, tandis qu’elle le vouvoie, ce qui lui confère encore une toute puissance. Il est celui que l’on redoute et que l’on tente d’amadouer en lui donnant à manger, mais qui reste une force brute incontrôlable : lorsque sa femme tombe évanouie, il lui jette "aussitôt une potée d’eau dans le nez."(l.136) Ils sont évoqués par le champ lexical de la nourriture : "gibier "(l.88) , "friands morceaux "(l. 92).Il "les dévorait déjà des yeux". (l.92)

Question 4
Question supplémentaire 4. Surlignez le portrait des ogresses. Qu’éprouve le lecteur au moment de leur mort ?

L’Ogre avait sept filles, qui n’étaient encore que des enfants. Ces petites ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu’elles mangeaient de la chair fraîche, comme leur père ; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu, et une fort grande bouche, avec de longues dents fort aiguës et fort éloignées l’une de l’autre. Elles n’étaient pas encore fort méchantes ; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang. On les avait fait coucher de bonne heure, et elles étaient toutes sept dans un grand lit, ayant chacune une couronne d’or sur la tête.

Ce portrait est aussi effrayant parce qu’il mêle la douceur de l’enfance "teint fort beau", "on les avait fait coucher de bonne heure" et la promesse d’une cruauté à venir : "longues dents fort aigües", "elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang". La présence des couronnes d’or leur confère une espèce de privilège qui les garde de la puissance dévoratrice de leur père. Une fois les couronnes retirées, elles deviennent à leur tour des proies. Ainsi leur mort est-elle un soulagement pour le lecteur. Mais le sentiment de l’horreur prime, puisque le père vient d’égorger ses propres filles.

Christophe Mauri imagine la suite du conte, avec un échange de lettres entre l'Ogre et le Petit Poucet. Voici le début de ce roman épistolaire.

Vocabulaire

Fiche à compléter à la maison
Exercices en classe

I Classez ces adjectifs de la liste en deux colonnes. Liste : Effrayant, effroyable, prodigieux, épouvantable, sensationnel, formidable, terrible, ignoble, mystérieux, terrifiant . Vocabulaire de la ..... Vocabulaire de la fascination II Dans la liste suivante, surlignez les synonymes de l'adjectif « monstrueux ». affreux • terrifiant • laid • majestueux • démesuré • transfiguré • hideux • effrayant • difforme • auguste • sublime • désopilant • inhumain • tératologique

III Associez chaque adjectif qualificatif de la liste 1 à son synonyme de la liste 2. Liste 1 : irascible, barbare, agressif, cruel, intraitable Liste 2 : sauvage, implacable, sanguinaire, colérique, bagarreur IV La série d'adjectifs suivants se rapporte à la beauté : beau, délicat, magnifique, somptueux, mignon, attrayant, harmonieux. Associez-les à leur antonyme en respectant leur degré d'intensité. Horrible, repoussant, hideux, grossier, ingrat, difforme, laid

V Quel est le sens du mot monstre dans ces phrases ? Est-il péjoratif (-) ou mélioratif (+) ? 1. C'est un monstre d'égoïsme ! 2. Ce jeu vidéo a eu un succès monstre dans les années 2000. 3. Jean Marais est un monstre sacré du cinéma. 4. C'est un monstre, il est capable de porter 100 kilos ! VI Remplissez chaque chaudron avec les adjectifs qui conviennent.

Exercices (suite)
Correction

II Les synonymes de l'adjectif « monstrueux »: affreux • terrifiant • laid • majestueux • démesuré • transfiguré • hideux • effrayant • difforme • auguste • sublime • désopilant • inhumain • tératologique • sublime

III irascible/colérique, barbare/sauvage, agressif/bagarreur, cruel/sanguinaire, intraitable/implacableIV

VII

VII Reliez ces monstres aux genres dans lesquel on les retrouve. Barbe-bleueL'ogreLe cyclope CinémaThanos Bande dessinée ou comicsFrankenstein MythologieDracula Conte Godzilla RomanQuasimodoLes Gremlins

Correction

VII Barbe-bleueL'ogreLe cyclope CinémaThanos Bande dessinée ou comicsFrankenstein MythologieDracula Conte Godzilla RomanQuasimodoLes Gremlins Exercice supplémentaire pour les plus rapides : - Où peuvent vivre les monstres ? (ex: dans une sombre caverne) - Quels sons peuvent être produits par un monstre ? (ex : un cri strident) - Qu'est-ce qui peut rendre un être difforme, affreux ? (ex : six yeux globuleux) - Quelles comparaisons peuvent décrire un monstre ? (ex : des dents aiguisées comme des pointes de couteau)

L'ogre est vorace, glouton, goulu (ces trois adjectifs décrivent son appétit, monstrueux, trapu (même si on utilise cet adjectif aussi pour les êtres petits et larges), gigantesque, géant, énorme, démesuré.

Le lutin est facétieux (malicieux, qui plaisante), affable (aimable), espiègle (vif et coquin), minuscule, frêle, fluet.

Un exercice en ligne

Le Petit Bonhomme est un musicien si extraordinaire qu’il charme tout le monde. Très orgueilleux, il en devient désobéissant. Un jour, ses parents lui conseillent de rentrer vite car la nuit tombe. Mais le Petit Bonhomme ne les écoute pas. La forêt commence à s’agiter. Que vit-il devant lui comme j‘aurais pu vous voir si je vous voyais ? Que vit-il, ho ? Que vit-il ce petit arrogant, cet entêté qui semblait un mulet malgré son peu d'oreilles ? Hum ? La Bête à sept têtes. Quatorze yeux d'éclairs et de tonnerres. Dents d‘aiguilles, plus épaisses que des arbres, plus longues que des bambous, plus jaunes que la jaunisse. Une queue lui ceinturait sept fois le ventre avant d'aller serpenter sur sept autres lieues. Ooo, on la connaissait celle—là! À la place du coeur, elle n‘avait qu'un peu de graisse. Son âme n‘était qu’une ombre de cactus noyé. Et elle n'avait pas plus de sentiment que l'une de ces vagues envoyées par la mer. La Bête fit la ronde autour du Petit Bonhomme. Le regarda de haut. Le regarda d‘en bas. Le regarde de biais, puis tout soudain de Face. En un choeur de sept voix, elle lui grogna : «: D‘où sors-tu. petit mâle ? À cette heure où les serpents sont en bal dans les bois, où les zombis galopent, les bons enfants sont dans la case de leur manman... » Mais le Petit Bonhomme déjà soufflait musique comme jamais il ne l‘avait soufflée, rappelant même dans son bambou ce soupir de cyclone qu’autrefois il avait libéré. Ô musique divine !

Manuel page 31 (haut)

Manuel page 31 (bas)

Patrick Chamoiseau, "Le musicien petit bonhomme", Veilles et Merveilles Créoles : contes du pays Martinique, 2013

Fin du texte

Questions

correction

Yamata dans Naruto

AUTRE RÉDACTION

Par deux, écrivez une nouvelle aventure du loup du conte Le Petit Chaperon rouge :au lieu de se rendre chez la grand-mère, il frappe par erreur à la porte de l'ogre du PetIT POUCET. Imaginez la rencontre entre ces deux monstres de contes de fées.

Sujet guidé

Montage d'après les illustrations de Walter Crane pour Le Chat Botté et Le Petit Chaperon rouge, 1865-1875

Par deux, écrivez une nouvelle aventure du loup du conte Le Petit Chaperon rouge : au lieu de se rendre chez la grand-mère, il frappe par erreur à la porte de l'ogre du PetIT POUCET. Imaginez la rencontre entre ces deux monstres de contes de fées.

Étape 1 L’un(e) d’entre vous relit Le Petit Chaperon rouge , l’autre relit Le Petit Poucet. À l’oral, chacun(e) résume le conte lu en insistant sur le portrait du monstre et les descriptions des maisons. Ensemble, imaginez les réactions du loup et de l'ogre quand celui-ci ouvre la porte. Écrivez un court paragraphe pour raconter cette rencontre. Vous pouvez vous aider des pour exprimer les émotions des deux monstres.

Étape 2 L’élève qui a relu Le Petit Chaperon rouge décrit le loup et raconte son arrivée devant la maison de la sorcière. Que voit-il et que fait-il ? L’élève qui a relu Le Petit Poucet décrit la sorcière dans sa maison et sa réaction quand elle se retrouve face au loup. Pour décrire les personnages, détaillez l’apparence physique.

Par deux, écrivez une nouvelle aventure du loup du conte Le Petit Chaperon rouge : au lieu de se rendre chez la grand-mère, il frappe par erreur à la porte de l'ogre du PetIT POUCET. Imaginez la rencontre entre ces deux monstres de contes de fées.

Étape 3 Relisez votre texte en vérifiant la ponctuation et les accords. Corrigez les erreurs.Vérifiez la partie de votre binôme en vous aidant de la grille d’auto-évaluation. Suggérez des corrections. Améliorez votre partie en suivant les conseils de votre binôme.

Le physique du monstre et le décor sont décrits précisément, sans répétitions.

Le texte explique ce que le monstre voit/entend quand il est devant/dans la maison.

Il y a des paragraphes avec un alinéa, aucune phrase n'a plus de trois verbes.

L’orthographe, les accords et la ponctuation sont soignés.

Étape 4 Recopiez le texte au propre. Faites un alinéa au début de chaque paragraphe. Chacun(e) relit le texte complet pour vérifier l’orthographe.

ectures complémentaires

Texte 4
Texte 5
Texte 6

À votre avis, quel est le conte représenté ? Comment l'avez-vous deviné?

Barbe bleue

Charles Perrault, "Barbe bleue", Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités, 1697

Walter Crane, 1911

Gustave Doré, 1862

Pourquoi Barbe Bleue est-ilmonstrueux ?

La Belle et la Bête

Version audio

Le texte

a) L'incipit

b) Synonymes et antonymes

c) L'adaptation de Cocteau

d) L'apparition de Belle et de la Bête

d) Du conte au film

e) Le portrait de la Bête

f) Reprises nominales et pronominales

g) Retravailler son brouillon

h) La portée morale du conte

Lisez l'incipitdu conte

Manuel p 78

Questions

Correction
Correction
1. Repérez les expressions qui décrivent la Belle et ses soeurs. Que remarquez-vous?L'auteur insiste sur la beauté de la Belle, qui explique son surnom: on trouve "belle" trois fois (c'est un terme récurrent). Ses sœurs le sont moins, mais c'est surtout le portrait moral qui les oppose. En effet, elles sont décrites avec le champ lexical de la méchanceté ("jalousie","orgueil", "se moquaient") alors que Belle est "meilleure" et agit "bien honnêtement".2. Que va-t-il, selon vous, arriver à ces jeunes filles? On aura la confirmation du caractère vertueux de La Belle (elle accepte de sauver son père) et du caractère orgueilleux et égocentrique des sœurs. On peut espérer une fin heureuse pour elle.3. Quel adjectif pourrait décrire le père? Il est riche et généreux.4. Cherchez des noms de personnages de contes qui évoquent une caractéristique physique. On peut penser au Chat botté, à La Belle au bois dormant, à Cendrillon, au Petit Chaperon rouge (voir séquence I) , à La Barbe bleue, Blanche neige, au Vilain Petit Canard,...

Les portraits de Belle et de ses sœurs sont en opposition.On appelle les mots contraires des antonymes (ex: bon ≠ mauvais) et ceux de sens équivalent des synonymes (ex: bon = généreux, orgueilleux = fier).

Manuel p 361

Exercices de l'ancien manuel + corrigé ou exercices en ligne

exercices page 361

Correction

séance : Le schéma narratif

RELisez le passage suivant :

Comment voit-on que sont déclenchées les actions qui vont suivre? Quel changement observez-vous ?

Les étapes du récit

Exercices
Correction
Le conte de Mme Leprince de Beaumont a connu plusieurs dizaines d'adaptations. Vous connaissez sans doute celle des studios Disney de 1991 ou le film de Bill Condon de 2017.

Jean Cocteau, poète, dramaturge (qui écrivit des pièces de théâtre) et illustrateur, en a réalisé une en 1946.

Visionnez le prologue du film:
Quels éléments du genre du conte sont repris ici ?
Visionnez l'apparition de Belle dans le film : et comparez-la à la scène où son père arrive au château: Quelle différence de tonalité (ambiance, impression qui se dégage, façon de montrer) notez-vous entre ces deux scènes?

l'apparition de la Bête

Manuel p 80

1. Relisez ce passage du texte. Quels sont les mots qui qualifient la Bête? A quel champ lexical appartiennent-ils ?Visionnez cette scène dans le film. 2. Que ressent le père à sa vue ? Que ressent la Bête ? Pourquoi est-elle en colère ? 3. Que pensez-vous de la représentation de la Bête dans le film? Est-ce ainsi que vous l’imaginiez ? Est-elle aussi effrayante que le suggère le récit ?

u conte au film

Deux autres extraits du film de Cocteau :
Comparaison du conte et de son adaptation :

Manuel p 84

La portée morale du conte

Rédigez en une phrase la portée morale du conte. (C'est-à-dire une phrase qui, comme dans une fable, exprime la moralité, la leçon du récit)

ans le conte, la Bête n'est pas décrite. A vous de rédiger le portrait de la Bête. Votre récit fera au moins quinze lignes et sera à l'imparfait. Attention! Il ne faut pas raconter l'histoire, mais décrire ce personnage (dire comment il est, à quoi il ressemble). Ne rendez pas votre texte, il vous faudra le retravailler.

Manuel p 364

Exercices en classe
Exercices supplémentaires

les reprises nominales et pronominales

Correction
les: Pronom
Lui: Pronom
Toute la phrase 3: Pronoms

les (place): pronom

la (met): pronom

leur (ouvre): pronom

1: l'effrayant Monsieur Payet 2: mon stylo 3: ses affaires 4: ce pantalon 5: les clés de la salle B14 6: l'exercice n°6 p 267

Manuel p 364

Correction
Correction
roduction écrite: relecture
Lectures cursives

e Vaillant Petit Tailleur (Grimm)

Texte adapté par le manuel Fleurs d'encre, 2021

Illustration de Thomas Tessier, 2010

Illustration d'Alexander Zick, vers 1899

Illustrateur anonyme, Le Valeureux petit tailleur, 1885, via BnF

Job, Felician von Myrbach-Rheinfeld, Charles Clérice, Encyclopédie enfantine, 1885-1887, via BnF

Contes

mythologie grecque

Musée des monstres

Le Loup du Petit Chaperon rouge, Jessie Willcox Smith, 1911

La sorcière dans le Blanche Neige de Walt Disney, 1937

Sirène, Ve siècle avantJ.-C.

Chimère, IVe siècle avant J.-C.

Cyclope, Tischbein, Polyphème, 1802

Le Caravage, Méduse, 1597-1598

Gustave Moreau, Hercule et l'Hydre de Lerne, 1875 (détail)

La sorcière dans Hansel et Gretel, publicité, vers 1900

Mme Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête, film de Cocteau, 1946

Rubens, Hercule et Cerbère, 1636 (détail)

Duilio Cambellotti , Les Mille et unes nuits, 1912-1913

Sphinx, Ve siècle av. J.-C.

Paul Rumsey, Minotaure, 2016

romans et cinéma

légendes

Andersen, Les Cygnes sauvages, dessin d'Alice Havers, 1900

Masque de Humbaba (Huwawa), Irak, 2004-1595 av. J.-C.

Un Orque dans Le Seigneur des anneaux de Peter Jackson d'après Tolkien, 2001

Le monstre dans Frankenstein de Peter Jackson d'après Mary Shelley, 1931

Yvain combattant un dragon, XVe siècle

Sawaki Sūshi, Ushi-Oni, 1737

Ishirō Honda, Godzilla, 1954

Hergé, le Yéti dans Tintin au Tibet, 1960

Merian C. Cooper, King Kong , 1933

Dracula de Tod Browning d'après Bram Stocker, 1931

Carte de France des créatures

Un zombie dans Dernier train pour Busan de Yeon Sang-ho, 2016

La Chupacabra de The Imperfects, 2022

Cette page est protégée par mot de passe

Introduire le mot de passe

Cette page est protégée par mot de passe

Introduire le mot de passe

Cette page est protégée par mot de passe

Introduire le mot de passe

Extrait du magazine Virgule

Banque de vocabulaire

Reprenez la fiche de vocabulaire sur le monstre. Pensez aux synonymes et utilisez un vocabulaire précis : - croc/dent, ventre/panse, pattes/ jambes et bras, bouche/gueule - poilu: velu, duveteux, pelucheux, laineux,...- grand et gros : immense, géant, titanesque, énorme, vaste, remarquable, démesuré,...- "moche" est familier, utilisez: laid, abominable, affreux, repoussant, difforme, hideux,...- "Il a " ou "Il est" peuvent être reformulés avec : posséder, se trouver, se dresser, border, comporter, paraître, apparaître, exister, se révéler, exister, demeurer, rester, on devine, on voit, on remarque...

II Ces noms ont-ils la même prononciation au pluriel ?1. Un œuf : des œufs (non) 2. Un cheval : des chevaux (non) 3. Un prix : des prix (oui) 4 . Un travail : des travaux (non) 5. Madame : Mesdames (non)

Ils arrivèrent enfin à la maison où était cette chandelle. [...] Ils heurtèrent à la porte, et une bonne femme vint leur ouvrir. Elle leur demanda ce qu’ils voulaient. Le petit Poucet lui dit qu’ils étaient de pauvres enfants qui s’étaient perdus dans la forêt, et qui demandaient à coucher par charité. Cette femme, les voyant tous si jolis, se mit à pleurer, et leur dit : « Hélas ! mes pauvres enfants, où êtes-vous venus ? Savez-vous bien que c’est ici la maison d’un Ogre qui mange les petits enfants ? — Hélas ! madame, lui répondit le Petit Poucet, qui tremblait de toute sa force, aussi bien que ses frères, que ferons-nous ? Il est bien sûr que les loups de la forêt ne manqueront pas de nous manger cette nuit si vous ne voulez pas nous retirer chez vous, et, cela étant, nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange ; peut-être qu’il aura pitié de nous si vous voulez bien l’en prier. » La femme de l’Ogre, qui crut qu’elle pourrait les cacher à son mari jusqu’au lendemain matin, les laissa entrer, et les mena se chauffer auprès d’un bon feu ; car il y avait un mouton tout entier à la broche, pour le souper de l’Ogre. Comme ils commençaient à se chauffer, ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte : c’était l’Ogre qui revenait.

Le recueil est également appelé : Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités (= morales, comme dans les fables). Il est paru en 1697. L'origine du titre du recueil, Les Contes de ma mère l'Oye (ancienne orthographe d'"oie") divise les spécialistes.

Certains pensent que c'est un autre conte, La Reine Pédauque (qui a des pattes d'oies) qui lui a donné ce titre. D’après Paul Delarue, spécialiste des contes, ce titre viendrait de l’assimilation des histoires de femmes au caquetage des oiseaux. La "mère" représenterait toutes les mères et grands-mères qui raconteraient des histoires aux petits enfants.

Ayant remarqué que la clef du cabinet était tachée de sang, elle l’essuya deux ou trois fois ; mais le sang ne s’en allait point : elle eut beau la laver, et même la frotter avec du sablon et avec du grès, il demeura toujours du sang, car la clef était fée, et il n’y avait pas moyen de la nettoyer tout à fait : quand on ôtait le sang d’un côté, il revenait de l’autre.La Barbe-Bleue revint de son voyage dès le soir même, et dit qu’il avait reçu des lettres, dans le chemin, qui lui avaient appris que l’affaire pour laquelle il était parti venait d’être terminée à son avantage. Sa femme fit tout ce qu’elle put pour lui témoigner qu’elle était ravie de son prompt retour.Le lendemain, il lui demanda les clefs ; et elle les lui donna, mais d’une main si tremblante, qu’il devina sans peine tout ce qui s’était passé. « D’où vient, lui dit-il, que la clef du cabinet n’est point avec les autres ? — Il faut, dit-elle, que je l’aie laissée là-haut sur ma table. — Ne manquez pas, dit la Barbe-Bleue, de me la donner tantôt. »

Le Petit Poucet ouït 3 tout ce qu’ils dirent, car, ayant entendu, de dedans son lit, qu’ils parlaient d’affaires, il s’était levé doucement et s’était glissé sous l’escabelle de son père, pour les écouter sans être vu. Il alla se recoucher et ne dormit point du reste de la nuit, songeant à ce qu’il avait à faire. Il se leva de bon matin, et alla au bord d’un ruisseau, où il emplit ses poches de petits cailloux blancs, et ensuite revint à la maison. On partit, et le Petit Poucet ne découvrit rien de tout ce qu’il savait à ses frères. Ils allèrent dans une forêt fort épaisse, où, à dix pas de distance, on ne se voyait pas l’un l’autre. Le bûcheron se mit à couper du bois, et ses enfants à ramasser des broutilles pour faire des fagots. Le père et la mère, les voyant occupés à travailler, s’éloignèrent d’eux insensiblement, et puis s’enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné. Lorsque ces enfants se virent seuls, ils se mirent à crier et à pleurer de toute leur force. Le Petit Poucet les laissait crier, sachant bien par où il reviendrait à la maison, car en marchant il avait laisser tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu’il avait dans ses poches. Il leur dit donc : « Ne craignez point, mes frères ; mon père et ma mère nous ont laissés ici, mais je vous ramènerai bien au logis : suivez-moi seulement. » Ils le suivirent, et il les mena jusqu’à leur maison, par le même chemin qu’ils étaient venus dans la forêt. Ils n’osèrent d’abord entrer, mais ils se mirent tous contre la porte, pour écouter ce que disaient leur père et leur mère.

3 ouït : entendit

a) confectionne/cuit joue/pratique le piano b) limpide/transparente simples/compréhensibles

c) lourd/important/préoccupant sérieux/austère d) intelligente/géniale étincelante/resplendissante

I1 Grimm est l'auteur, le conte est raconté par un narrateur inconnu.2 La petite fille est désobéissante, têtue et curieuse3 élément perturbateur 4 C’est la sorcière qui s’est transformée pour faire peur à la fillette (pas sûr que les élèves l’aient compris) OU ses anciennes victimes. 5 Dame trude est la sorcière !6 Elle est cruelle, elle transforme la fillette en bûche de bois mais ne la mange pas. 7 Il faut écouter ses parents et la curiosité est un vilain défaut. OU ne pas aller chez des inconnus OU ne jamais faire confiance aux apparences.II 1 « était » infinitif être – 3ème groupe – imparfait – 3sg 2 grosse : adjectif le : déterminant/ article flambe : verbe fillette : nom elle : pronom personnel3 monstrueux – monstruosité – monstrueusement 4 Il était une fois des petites filles extrêment têtues et imprudentes qui n’écoutaient pas leurs parents et qui n’obéissaient pas.

Barbe-bleue est monstrueux physiquement, à cause de cette caractéristique qui lui donne son nom, mais surtout moralement, par sa cruauté. Il crée la situation de curiosité, éprouve sa femme et décide de la punir. Il est impitoyable car il connait déjà l'issue de la situation, puisqu'il a assassiné ses précédentes épouses.

La princesse perd son rang à la mort de sa mère, comme dans Cendrillon et se transforme en souffre-douleur, sale et moquée. Elle est aidée par sa marraine-fée et finit par épouser un prince qui la reconnaît sous une apparence peu flatteuse grâce à un objet qui ne va qu'à elle : une bague pour Peau d'âne et un soulier de vair pour Cendrillon.

Lire Cendrillon de Perrault

Gustave Doré, Héliodore Pisan, illustrations du conte pour l'édition Hetzl, 1862

1. Comment l'auteur nous fait-il la description de la bête ? Est-elle un monstre ? Pourquoi ? 2. « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? » (allitération, Racine, Andromaque) Repérez dans ce conte la phrase qui sonne de la même façon que la phrase ci-dessus. Pourquoi l’auteur crée-t-il cet effet ? 3. A votre tour d'imaginer le dénouement de ce conte avant de découvrir celui choisi par l'auteur.

Le recueil est également appelé : Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités (= morales, comme dans les fables). Il est paru en 1697. L'origine du titre du recueil, Les Contes de ma mère l'Oye (ancienne orthographe d'"oie") divise les spécialistes.

Certains pensent que c'est un autre conte, La Reine Pédauque (qui a des pattes d'oies) qui lui a donné ce titre. D’après Paul Delarue, spécialiste des contes, ce titre viendrait de l’assimilation des histoires de femmes au caquetage des oiseaux. La "mère" représenterait toutes les mères et grands-mères qui raconteraient des histoires aux petits enfants.

Maire : Masculin Mer : FémininGénie : Masculin Labeur : MasculinValeur : FémininIdée : FémininLycée : Masculin Tentacule : Masculin Microbe : Masculin Scientifique : Épicène (masculin ou féminin) Gramme : Masculin Gamme: Féminin

Ô Sirop pour l’oreille! La Bête à sept têtes reçut l’harmonie avec des larmes à tous ses yeux, elle eut même une suée de plaisir qu’elle laissa s’achever avant d’ouvrir ses sept gueules, de sortir ses sept langues, et d’avaler flouaammm! d’une seule gorge notre Petit Bonhomme. Cette bête—là avait plus d’appétit que de goût musical. Il paraît qu’elle rôde encore dans les bois et que parfois on s’en souvient, mais quant au Petit Bonhomme, avec ou sans musique, il est plus oublié aujourd’hui que le lac de palmistes que portait le cratère de la montagne Pelée.

Patrick Chamoiseau, "Le musicien petit bonhomme", Veilles et Merveilles Créoles : contes du pays Martinique, 2013

En grec, monstre se dit τέρας, τέρατος (signe prodigieux, chose monstrueuse). La racine térato- a donné en français "tératologie" (étude des monstres) et tératogène (qui produit des malformations).

La racine latine mon-

En français Dans les langues européennes

L’Ogre, s’étant réveillé, dit à sa femme : « Va-t’en là-haut habiller ces petits drôles d’hier au soir. » L’Ogresse fut fort étonnée de la bonté de son mari, ne se doutant point de la manière qu’il entendait qu’elle les habillât, et croyant qu’il lui ordonnait de les aller vêtir. Elle monta en haut, où elle fut bien surprise, lorsqu’elle aperçut ses sept filles égorgées et nageant dans leur sang. » L’Ogre [...] ne fut pas moins étonné que sa femme, lorsqu’il vit cet affreux spectacle. « Ah ! qu’ai-je fait là ? s’écria-t-il. Ils me le payeront, les malheureux, et tout à l’heure. » Il jeta aussitôt une potée d’eau dans le nez de sa femme ; et, l’ayant fait revenir : « Donne-moi vite mes bottes de sept lieues, lui dit-il, afin que j’aille les attraper. » Il se mit en campagne, et, après avoir couru bien loin de tous les côtés, enfin il entra dans le chemin où marchaient ces pauvres enfants, qui n’étaient plus qu’à cent pas du logis de leur père. Ils virent l’Ogre qui allait de montagne en montagne, et qui traversait des rivières aussi aisément qu’il aurait fait le moindre ruisseau. Le Petit Poucet, qui vit un rocher creux proche du lieu où ils étaient, y fit cacher ses six frères et s’y fourra aussi, regardant toujours ce que l’Ogre deviendrait. L’Ogre, qui se trouvait fort las du long chemin qu’il avait fait inutilement (car les bottes de sept lieues fatiguent fort leur homme), voulut se reposer ; et, par hasard, il alla s’asseoir sur la roche où les petits garçons s’était cachés.

Banque de vocabulaire

La maison / la porte : mur, façade , enceinte / entrée, pas, ouverture, seuil, lourde, antique, poignée, bois, chêne, roche, pierre, étrange, somptueux, magnifique/ laide, gigantesque, imposant / minuscule, pauvre, banale

Décrire en évitant "être" et "il y a " : tailler, (s’) arrondir, s’élever, protéger, dominer, surplomber, coiffer, flanquer, surmonter, former, s’appuyer, mener, s’étendre, se trouver, posséder, disposer, border

-Les adverbes, prépositions ou locutions de lieu : à l'intérieur, à gauche , au fond , de part et d'autre, derrière, devant, près de

La peur : apeuré • épouvanté • craintif •perplexe • affolé • anxieux • alarmé • terrifié • inquiet • effrayé • effarer • pétrifier • terroriser • alarmer • intimider

L'étonnement : sidéré • surpris • époustouflé • étonné • médusé • ébahi • émerveillé • stupéfait • abasourdir • couper le souffle • déconcerter• éberluer • interloquer • intriguer • surprendre • atterrer

1. L'âne est sacrifié et la princesse se vêt de sa peau. Elle devient servante dans une ferme et subit le mépris de tous, sauf du prince qui la voit dans sa robe couleur du soleil. 2. Le prince découvre Peau d'âne et en tombe amoureux.

1. Un vieux monsieur : une vieille dame 2. Un dieu grec : une déesse grecque 3. Un collégien studieux : une collégienne studieuse 4. Un méchant frère : une méchante sœur5. Un prince charmant : une princesse charmante 6. Un danseur énergique : une danseuse énergique 7. Un époux honnête : une épouse honnête 8. Un ogre sournois : une ogresse sournoise

Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d’or et d’argent, des meubles en broderies, et des carrosses tout dorés. Mais, par malheur, cet homme avait la barbe bleue : cela le rendait si laid et si terrible, qu’il n’était personne qui ne s’enfuît de devant lui. Une de ses voisines, dame de qualité, avait deux filles. Il lui en demanda une en mariage. Elles n’en voulaient point toutes deux, ne pouvant se résoudre à prendre un homme qui eût la barbe bleue. Ce qui les dégoûtait encore, c’est qu’il avait déjà épousé plusieurs femmes, et qu’on ne savait ce que ces femmes étaient devenues. La Barbe-Bleue, pour faire connaissance, les mena, avec leur mère et trois ou quatre de leurs meilleures amies à une de ses maisons de campagne, où on demeura huit jours entiers. Ce n’étaient que promenades, que parties de chasse et de pêche, que danses et festins, que collations : enfin tout alla si bien que la cadette commença à trouver que le maître du logis était un fort honnête homme. Dès qu’on fut de retour à la ville, le mariage se conclut.

Au bout d’un mois, la Barbe-Bleue dit à sa femme qu’il était obligé de faire un voyage en province, de six semaines au moins, pour une affaire de conséquence ; qu’il la priait de se bien divertir pendant son absence ; qu’elle fît venir ses bonnes amies ; qu’elle les menât à la campagne, si elle voulait ; que partout elle fît bonne chère. « Voilà, lui dit-il, les clefs des deux grands garde-meubles ; voilà celles de la vaisselle d’or et d’argent, qui ne sert pas tous les jours ; voilà celles de mes coffres-forts où est mon or et mon argent ; celles des cassettes où sont mes pierreries, et voilà le passe-partout de tous les appartements. Pour cette petite clef-ci, c’est la clef du cabinet au bout de la grande galerie de l’appartement bas : ouvrez tout, allez partout ; mais, pour ce petit cabinet, je vous défends d’y entrer, et je vous le défends de telle sorte que, s’il vous arrive de l’ouvrir, il n’y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère. »Elle promit d’observer exactement tout ce qui lui venait d’être ordonné, et lui monte dans son carrosse, et part pour son voyage.

Images d'Épinal de la Maison Pellerin, 1843, via BnF (remis en page)

Le conte des frères Grimm →

Ils se mirent à table, et mangèrent d’un appétit qui faisait plaisir au père et à la mère, à qui ils racontaient la peur qu’ils avaient eue dans la forêt, en parlant presque toujours tous ensemble. Ces bonnes gens étaient ravis de revoir leurs enfants avec eux, et cette joie dura tant que les dix écus durèrent. Mais, lorsque l’argent fut dépensé, ils retombèrent dans leur premier chagrin, et résolurent de les perdre encore ; et, pour ne pas manquer leur coup, de les mener bien plus loin que la première fois. Ils ne purent parler de cela si secrètement qu’ils ne fussent entendus par le Petit Poucet, qui fit son compte de sortir d’affaire comme il avait déjà fait ; mais, quoiqu’il se fût levé de grand matin pour aller ramasser de petits cailloux, il ne put en venir à bout, car il trouva la porte de la maison fermée à double tour. Il ne savait que faire, lorsque, la bûcheronne leur ayant donné à chacun un morceau de pain pour leur déjeuner, il songea qu’il pourrait se servir de son pain au lieu de cailloux, en le jetant par miettes le long des chemins où ils passeraient : il le serra donc dans sa poche. Le père et la mère les menèrent dans l’endroit de la forêt le plus épais et le plus obscur ; et, dès qu’ils y furent, ils gagnèrent un faux-fuyant, et les laissèrent là.

L’Ogre avait sept filles, qui n’étaient encore que des enfants. Ces petites ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu’elles mangeaient de la chair fraîche, comme leur père ; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu, et une fort grande bouche, avec de longues dents fort aiguës et fort éloignées l’une de l’autre. Elles n’étaient pas encore fort méchantes ; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang. On les avait fait coucher de bonne heure, et elles étaient toutes sept dans un grand lit, ayant chacune une couronne d’or sur la tête. Il y avait dans la même chambre un autre lit de la même grandeur : ce fut dans ce lit que la femme de l’Ogre mit coucher les sept petits garçons ; après quoi, elle s’alla coucher elle-même dans son lit. Le Petit Poucet, qui avait remarqué que les filles de l’Ogre avaient des couronnes d’or sur la tête, et qui craignait qu’il ne prît à l’Ogre quelque remords de ne les avoir pas égorgés dès le soir même, se leva vers le milieu de la nuit, et prenant les bonnets de ses frères et le sien, il alla tout doucement les mettre sur la tête des sept filles de l’Ogre, après leur avoir ôté leurs couronnes d’or, qu’il mit sur la tête de ses frères et sur la sienne, afin que l’Ogre les prît pour ses filles, et ses filles pour les garçons qu’il voulait égorger.

Le verbe peut aussi être conjugué : - à la voix active ex : L'ogre dévore les enfants. - à la voix passive ex: Les enfants sont dévorés par l'ogre.

Olivier Dahan, Le Petit Poucet, 2001

Après plusieurs remises, il fallut apporter la clef. La Barbe-Bleue, l’ayant considérée, dit à sa femme : Pourquoi y a-t-il du sang sur cette clef ? — Je n’en sais rien, répondit la pauvre femme, plus pâle que la mort. — Vous n’en savez rien ! reprit la Barbe-Bleue ; je le sais bien, moi. Vous avez voulu entrer dans le cabinet ! Eh bien, madame, vous y entrerez et irez prendre votre place auprès des dames que vous y avez vues. Elle se jeta aux pieds de son mari en pleurant, et en lui demandant pardon, avec toutes les marques d’un vrai repentir, de n’avoir pas été obéissante. Elle aurait attendri un rocher, affligée comme elle était ; mais la Barbe-Bleue avait le cœur plus dur qu’un rocher. « Il faut mourir, madame, lui dit-il, et tout à l’heure. — Puisqu’il faut mourir, répondit-elle, en le regardant les yeux baignés de larmes, donnez-moi un peu de temps pour prier Dieu. — Je vous donne un demi-quart d’heure, reprit la Barbe-Bleue ; mais pas un moment davantage. » Lorsqu’elle fut seule, elle appela sa sœur, et lui dit : Ma sœur Anne, car elle s’appelait ainsi, monte, je te prie, sur le haut de la tour pour voir si mes frères ne viennent point ; ils m’ont promis qu’ils me viendraient voir aujourd’hui ; et, si tu les vois, fais-leur signe de se hâter.

I le : déterminant des : déterminant tiraillements : nom grand: adjectif temps : nom Il : pronom II 1) L'ogre est terrifiant/énorme (adjectif)2) Il/cela (pronom) semble très effrayant.3) L'ogresse aime manger / dormir(verbe )4) Il flaira les/des/ plusieurs (déterminant) enfants apeurés.III Un prince → une princesse Un frère → une sœur Un conteur → une conteuse Un marchand → une marchande Un élève attentif → une élève attentive IV Un travail → des travaux Un bijou → des bijoux Un détail → des détails Un feu → des feux Un ours → des ours

Banque de vocabulaire

Reprenez la fiche de vocabulaire sur le monstre. Pensez aux synonymes et utilisez un vocabulaire précis : - croc/dent, ventre/panse, pattes/ jambes et bras, bouche/gueule - poilu: velu, duveteux, pelucheux, laineux,...- grand et gros : immense, géant, titanesque, énorme, vaste, remarquable, démesuré,...- "moche" est familier, utilisez: laid, abominable, affreux, repoussant, difforme, hideux,...- "Il a " ou "Il est" peuvent être reformulés avec : posséder, se trouver, se dresser, border, comporter, paraître, apparaître, exister, se révéler, exister, demeurer, rester, on devine, on voit, on remarque...

1. Le conteur met en valeur le monstre en posant des questions, juste avant son arrivée, sur ce qui va se produire. Il vaensuite à la ligne et change de paragraphe, ce qui fait que le nom du monstre se détache nettement sur la page : « LaBête à sept têtes » (l. 5). Il occupe un paragraphe à lui tout seul. On imagine qu’à la lecture, ce nom est entouré de silence. La bête est ensuite décrite avec une succession de groupes nominaux, dans une énumération qui la rend véritablement effrayante. La Bête est comparée à plusieurs éléments : elle a des yeux« d’éclairs et de tonnerres » (l. 6), des dents « plus épaisses quedes arbres » (l. 7). Son âme est comparée à une « ombre decactus noyé » (p. 12) et elle n’a pas plus de sentiment qu’unevague (l. 13). Elle est assimilée à des éléments naturels (le feu, l’eau) ou à des végétaux. Sans doute est-ce parce qu’elle incarne une forme de divinité de la forêt. 2. Dans la phrase "Une queue lui ceinturait sept fois le ventre avant d'aller serpenter sur sept autres lieues.", on trouve des allitérations en [s] qui peuvent faire penser aux sifflements d’un serpent.

Banque de vocabulaire

La maison / la porte : mur, façade , enceinte / entrée, pas, ouverture, seuil, lourde, antique, poignée, bois, chêne, roche, pierre, étrange, somptueux, magnifique/ laide, gigantesque, imposant / minuscule, pauvre, banale, sombre, recouvert de mousse

Décrire en évitant "être" et "il y a " : tailler, (s’) arrondir, s’élever, protéger, dominer, surplomber, coiffer, flanquer, surmonter, former, s’appuyer, mener, s’étendre, se trouver, posséder, disposer, border

-Les adverbes, prépositions ou locutions de lieu : à l'intérieur, à gauche , au fond , de part et d'autre, derrière, devant, près de

La peur : apeuré • épouvanté • craintif •perplexe • affolé • anxieux • alarmé • terrifié • inquiet • effrayé • effarer • pétrifier • terroriser • alarmer • intimider

L'étonnement : sidéré • surpris • époustouflé • étonné • médusé • ébahi • émerveillé • stupéfait • abasourdir • couper le souffle • déconcerter• éberluer • interloquer • intriguer • surprendre • atterrer

La chose réussit comme il l’avait pensé : car l’Ogre, s’étant éveillé sur le minuit, eut regret d’avoir différé au lendemain ce qu’il pouvait exécuter la veille. Il se jeta donc brusquement hors du lit, et, prenant son grand couteau : « Allons voir, dit-il, comment se portent nos petits drôles ; n’en faisons pas à deux fois. » Il monta donc à tâtons à la chambre de ses filles, et s’approcha du lit où étaient les petits garçons, qui dormaient tous, excepté le Petit Poucet, qui eut bien peur lorsqu’il sentit la main de l’Ogre qui lui tâtait la tête, comme il avait tâté celles de tous ses frères. L’Ogre, qui sentit les couronnes d’or : « Vraiment, dit-il, j’allais faire là un bel ouvrage ; je vois bien que je bus trop hier soir. » Il alla ensuite au lit de ses filles, où, ayant senti les petits bonnets des garçons : « Ah ! les voilà, dit-il, nos gaillards ; travaillons hardiment. » En disant ces mots, il coupa, sans balancer, la gorge à ses sept filles. Fort content de cette expédition, il alla se recoucher dans sa chambre. Aussitôt que le Petit Poucet entendit ronfler l’Ogre, il réveilla ses frères, et leur dit de s’habiller promptement et de le suivre. Ils descendirent doucement dans le jardin et sautèrent par-dessus la muraille. Ils coururent presque toute la nuit, toujours en tremblant, et sans savoir où ils allaient.

La sœur Anne monta sur le haut de la tour ; et la pauvre affligée lui criait de temps en temps : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? — Et la sœur Anne lui répondait : Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie.Cependant la Barbe Bleue, tenant un grand coutelas à sa main, criait de toute sa force à sa femme : Descends vite, ou je monterai là-haut. — Encore un moment, s’il vous plaît, lui répondait sa femme ; et aussitôt elle criait tout bas : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? — Et la sœur Anne répondait : Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie.Descends donc vite, criait la Barbe-Bleue, ou je monterai là-haut. — Je m’en vais, répondait la femme ; et puis elle criait : Anne, ma sœur Anne ne vois-tu rien venir ? [...] — Je vois, répondit-elle, deux cavaliers qui viennent de ce côté-ci, mais ils sont bien loin encore… Dieu soit loué ! s’écria-t-elle un moment après ; ce sont mes frères. Je leur fais signe tant que je puis de se hâter.

Le Petit Poucet ne s’en chagrina pas beaucoup, parce qu’il croyait retrouver aisément son chemin, par le moyen de son pain qu’il avait semé partout où il avait passé ; mais il fut bien surpris lorsqu’il ne put en retrouver une seule miette : les oiseaux étaient venus qui avaient tout mangé. Les voilà donc bien affligés 6 ; car, plus ils marchaient, plus ils s’égaraient, et s’enfonçaient dans la forêt. La nuit vint, et il s’éleva un grand vent qui leur faisait des peurs épouvantables. Le Petit Poucet grimpa au haut d’un arbre, pour voir s’il ne découvrirait rien ; ayant tourné la tête de tous côtés, il vit une petite lueur comme d’une chandelle 7 , mais qui était bien loin, par delà la forêt. Il descendit de l’arbre, et, lorsqu’il fut à terre, il ne vit plus rien : cela le désola. Cependant, ayant marché quelque temps, avec ses frères, du côté qu’il avait vu la lumière, il la revit en sortant du bois.

6 affligés : tristes 7 chandelle : bougie

Elle fut si pressée de sa curiosité, que, sans considérer qu’il était malhonnête de quitter sa compagnie, elle y descendit par un petit escalier dérobé, et avec tant de précipitation qu’elle pensa se rompre le cou deux ou trois fois. Étant arrivée à la porte du cabinet, elle s’y arrêta quelque temps, songeant à la défense que son mari lui avait faite, et considérant qu’il pourrait lui arriver malheur d’avoir été désobéissante ; mais la tentation était si forte, qu’elle ne put la surmonter : elle prit donc la petite clef, et ouvrit en tremblant la porte du cabinet.D’abord elle ne vit rien, parce que les fenêtres étaient fermées. Après quelques moments, elle commença à voir que le plancher était tout couvert de sang caillé, et que, dans ce sang, se miraient les corps de plusieurs femmes mortes et attachées le long des murs : c’était toutes les femmes que la Barbe-Bleue avait épousées, et qu’il avait égorgées l’une après l’autre. Elle pensa mourir de peur, et la clef du cabinet qu’elle venait de retirer de la serrure, lui tomba de la main.Après avoir un peu repris ses sens, elle ramassa la clef, referma la porte, et monta à sa chambre pour se remettre un peu ; mais elle n’en pouvait venir à bout, tant elle était émue.

Aussitôt sa femme les fit cacher sous le lit, et alla ouvrir la porte. L’Ogre demanda d’abord si le souper était prêt, et si on avait tiré du vin, et aussitôt se mit à table. Le mouton était encore tout sanglant, mais il ne lui en sembla que meilleur. Il flairait à droite et à gauche, disant qu’il sentait la chair fraîche. « Il faut, lui dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d’habiller, que vous sentez — Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l’Ogre, en regardant sa femme de travers ; et il y a ici quelque chose que je n’entends pas. » En disant ces mots, il se leva de table, et alla droit au lit. « Ah ! dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi : bien t’en prend d’être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci. »

Dans le moment que le bûcheron et la bûcheronne arrivèrent chez eux, le seigneur du village leur envoya dix écus, qu’il leur devait il y avait longtemps, et dont ils n’espéraient plus rien. Cela leur redonna la vie, car les pauvres gens mouraient de faim. Le bûcheron envoya sur l’heure sa femme à la boucherie. Comme il y avait longtemps qu’elle n’avait mangé, elle acheta trois fois plus de viande qu’il n’en fallait pour le souper de deux personnes. Lorsqu’ils furent rassasiés, la bûcheronne dit : « Hélas ! où sont maintenant nos pauvres enfants ! Ils feraient bonne chère 4 de ce qui nous reste là. Mais aussi, Guillaume, c’est toi qui les a voulu perdre ; j’avais bien dit que nous nous en repentirions. Que font-ils maintenant dans cette forêt ? Hélas ! mon Dieu, les loups les ont peut-être déjà mangés ! Tu es bien inhumain d’avoir perdu ainsi tes enfants ! » [...] La bûcheronne était tout en pleurs : « Hélas ! où sont maintenant mes enfants, mes pauvres enfants ! » — Elle le dit une fois si haut, que les enfants, qui étaient à la porte, l’ayant entendu, se mirent à crier tous ensemble : « Nous voilà ! nous voilà ! » — Elle courut vite leur ouvrir la porte, et leur dit en les embrassant : « Que je suis aise de vous revoir, mes chers enfants ! Vous êtes bien las 5, et vous avez bien faim. » [...]

4 feraient bonne chère : mangeraient bien, se régaleraient 5 las : fatigués

Dans " La demeure d'Astérion " (1947), Jorge Luis Borges imagine le point de vue du Minotaure, monstre mi-homme, mi-taureau anthropophage.

La cadette → la plus jeune, la petite, la jeune fille (reprises nominales) elle, celle-ci (reprises pronominales)

1. L'Âne possède le pouvoir de produire de l'or.

2. La mort de la reine assombrit la situation initiale si parfaite. Il ne doit épouser qu’une femme plus belle et plus sage qu’elle. La Reine veut empêcher que le roi ne se remarie, tout en ne le lui interdisant pas clairement : elle pense qu’il n’y a pas de femme plus belle et meilleure qu’elle, et donc, que le Roi sera obligé de lui rester toujours fidèle. Perrault veut souligner sa vanité.

3. Il veut épouser sa propre fille. C'est "une horrible proposition"(ligne 27), qui est aussi qualifiée par les GN "un tel crime"(l. 29) et "une grande faute"(l.37). 4. La princesse va trouver sa marraine, la fée des Lilas.

→ Malhonnêteté -impossible - incohérence-illisible-déshériter- invulnérable-mésentente-déconseiller-illégalité-malheureusement

Il les tira de dessous le lit, l’un après l’autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux, en lui demandant pardon ; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d’avoir de la pitié, les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce seraient là de friands morceaux, lorsqu’elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand couteau ; et en approchant de ces pauvres enfants, il l’aiguisait sur une longue pierre, qu’il tenait à sa main gauche. Il en avait déjà empoigné un, lorsque sa femme lui dit : « Que voulez-vous faire à l’heure qu’il est ? n’aurez-vous pas assez de temps demain ? — Tais-toi, reprit l’Ogre, ils en seront plus mortifiés. — Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme : voilà un veau, deux moutons et la moitié d’un cochon ! — Tu as raison, dit l’Ogre : donne leur bien à souper, afin qu’ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher. » La bonne femme fut ravie de joie, et leur porta bien à souper ! mais ils ne purent manger, tant ils étaient saisis de peur. Pour l’Ogre, il se remit à boire, ravi d’avoir de quoi si bien régaler ses amis. Il but une douzaine de coups de plus qu’à l’ordinaire : ce qui lui donna un peu dans la tête, et l’obligea de s’aller coucher.

Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons. Ils étaient fort pauvres, et leurs sept enfants les incommodaient 1 beaucoup, parce qu’aucun d’eux ne pouvait encore gagner sa vie. Ce qui les chagrinait encore, c’est que le plus jeune était fort délicat et ne disait mot : prenant pour bêtise ce qui était une marque de la bonté de son esprit. Il était fort petit, et, quand il vint au monde, il n’était guère plus gros que le pouce, ce qui fit qu’on l’appela le Petit Poucet. Ce pauvre enfant était le souffre-douleurs 2 de la maison, et on lui donnait toujours le tort. Cependant il était le plus fin et le plus avisé de tous ses frères, et, s’il parlait peu, il écoutait beaucoup. Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande que ces pauvres gens résolurent de se défaire de leurs enfants. Un soir que ces enfants étaient couchés, et que le bûcheron était auprès du feu avec sa femme, il lui dit, le cœur serré de douleur : « Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants ; je ne saurais les voir mourir de faim devant mes yeux, et je suis résolu de les mener perdre demain au bois, ce qui sera bien aisé, car, tandis qu’ils s’amuseront à fagoter, nous n’avons qu’à nous enfuir sans qu’ils nous voient. — Ah ! s’écria la bûcheronne, pourrais-tu toi-même mener perdre tes enfants ! » Son mari avait beau lui représenter leur grande pauvreté, elle ne pouvait y consentir ; elle était pauvre, mais elle était leur mère. Cependant, ayant considéré quelle douleur ce lui serait de les voir mourir de faim, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant.

1 incommodaient : gênaient, dérangeaient 2 souffre-douleurs : bouc émissaire, cible des moqueries ou des méchancetés

1. L'auteur (celui qui écrit ≠ narrateur qui raconte) est Charles Perrault. 2. L'incipit (début) du conte nous présente un couple de bûcherons et leurs sept fils. 3. Le Petit Poucet, le personnage principal, est minuscule, mais très intelligent. 4. Ils sont très pauvres.

Illustration de Gustave Doré, 1897

I Mettez ces noms au singulier.1. Des vœux : un vœu 2. Des puits : un puits 3. Des avis : un avis 4. Des bocaux : un bocal 5. Des cheveux : un cheveu 6. Des ogresses : une ogresse 7. Des poux : un pou 8. Des festivals : un festival

Il se trouva que la Barbe-Bleue n’avait point d’héritiers et qu’ainsi sa femme demeura maîtresse de tous ses biens. Elle en employa une partie à marier sa sœur avec un gentilhomme, une autre partie à acheter des charges de capitaines à ses deux frères, et le reste à se marier elle-même à un fort honnête homme, qui lui fit oublier le mauvais temps qu’elle avait passé avec la Barbe-Bleue.

Dans L'Épopée de Gilgamesh ( XVIIIe au XVIIe siècle av. J.-C.) et la mythologie mésopotamienne, Humbaba est un ogre monstrueux créé par le dieu du vent (Enlil) et chargé de garder la forêt de cèdres, lieu sacré et interdit aux humains. Son visage est très effrayant (il a inspiré les Gorgones dans la mythologie grecque). Il a pour armes les « Sept effrois », des rayons lumineux.

Plaque de terracotta conservée au Louvre, vers 2000 av. J.-C.

La Barbe-Bleue se mit à crier si fort que toute la maison en trembla. La pauvre femme descendit, et alla se jeter à ses pieds tout épleurée et tout échevelée. « Cela ne sert de rien, dit la Barbe-Bleue ; il faut mourir. » Puis, la prenant d’une main par les cheveux, et de l’autre levant le coutelas en l’air, il allait lui abattre la tête. La pauvre femme, se tournant vers lui, et le regardant avec des yeux mourants, le pria de lui donner un petit moment pour se recueillir. « Non, non, dit-il, recommande-toi bien à Dieu ; » et, levant son bras… Dans ce moment, on heurta si fort à la porte que la Barbe-Bleue s’arrêta tout court. On ouvrit, et aussitôt on vit entrer deux cavaliers, qui mettant l’épée à la main, coururent droit à la Barbe-Bleue. Il reconnut que c’était les frères de sa femme, l’un dragon et l’autre mousquetaire, de sorte qu’il s’enfuit aussitôt pour se sauver ; mais les deux frères le poursuivirent de si près qu’ils l’attrapèrent avant qu’il pût gagner le perron. Ils lui passèrent leur épée au travers du corps, et le laissèrent mort.La pauvre femme était presque aussi morte que son mari, et n’avait pas la force de se lever pour embrasser ses frères.

Au Japon, les yōkai sont des apparitions, des phénomènes surnaturels ou des monstres qui existent depuis l'Antiquité dans la tradition orale mais sont encore très présents dans la culture aujourd'hui.

Sawaki Sūshi, Ushi-Oni, 1737

Kyubi dans le jeu vidéo Okami, 2006

Kappa, illustration de Matthew Meyer

Akashita du Bakemono Zukushi, peint dans la période Edo (XVIIIe-XIXe siècle)

Kyubi/ Kurama dans Naruto, 1999-2017

Tsukioka Yoshitoshi, Susanoo-no-Mikoto et le serpent Yamata-no-Orochi, 1887

I La vieille Fée dit que la Princesse se percerait la main d'un fuseau et qu'elle en mourrait. Ce terrible don fit frémir tout le monde. II Poucette, bien contente d’échapper au vilain crapaud, se réjouissait de toute la magnificence de la nature et de l’aspect de l’eau, que le soleil faisait briller comme de l’or. [...] Tout à coup, un grand hanneton vint. échapper → 1er groupe se réjouir → 2efaire → 3ebriller → 1ervenir → 3e

→ défendre → misérable →amitié →courageux