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Présentation savon

Hugo Bertelle

Created on May 27, 2024

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Transcript

Comment minimiser l'impact du savon sur l'environnement ?

Tout le monde sait ce qu’est un savon, mais vous êtes-vous déjà interrogé sur sa réelle composition, les dégâts qu’il peut provoquer lors de sa fabrication ou lorsque vous prenez votre douche ? Cette présentation a pour but d'expliquer :

  • Le processus de création d’un savon
  • La manière dont-il fonctionne
  • En quelle quantité est-il consommé
  • Les dérives de son évolution
  • De quelle manière il pollue
  • Quelle solution nous pouvons mettre en oeuvre
  • Conclusion

Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel

Le processus de création d'un savon

Le savon est issue de la réaction de saponification. C'est en 1823, que le chimiste français Eugène Chevreul identifie la réaction de saponification, où la graisse et la base alcaline réagissent pour former du savon. Les corps gras sont des triesters naturels du glycérol, appelés triglycérides, formés à partir de glycérol et d'acides gras.

La réaction de saponification se réalise aujourd'hui à l'échelle industrielle en chauffant des corps gras en présence de soude (NaOH) ou de potasse (KOH), produisant des ions carboxylates à longues chaînes carbonées.

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Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel

Comment le savon fonctionne ?

Le savon est en fait une molécule amphiphile. On peut la décomposer en deux parties, une partie hydrophile, qui est attirée par l’eau et une seconde partie hydrophobe, qui n’aime pas l’eau, mais préfère le gras.

Les molécules présentent dans l'eau vont créer une tension, cette tension est caractérisé par la formation de gouttelettes d’eau sur une surface, qui vont diminuer le pouvoir mouillant de l’eau sur votre peau. Ce phénomène va donc empêcher l’eau de se mettre correctement partout et le nettoyage va être limité. Le savon, lui, va réduire cette tension grâce à ses caractéristiques. Sa partie hydrophobe va capturer le gras, tandis que la partie hydrophile va elle s 'accrocher à l'eau afin d'emporter le gras lors du rinçage.

Queue Hydrophobe

Tête Hydrophile

Molécule ionique du savon

Le savon ne tue ni les virus, ni les bacteries.

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Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel

La consommation du savon

Le marché du savon en Europe est un secteur économique important, avec un chiffre d'affaires estimé à 890 millions de dollars et une production annuelle d'environ 850 000 tonnes de savon. En France, troisième producteur européen derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne, ce marché est dynamique, avec plus d'une centaine d'usines employant plus de 10 000 personnes dans la fabrication de savon, de détergents et de produits d'entretien.

La consommation de savon en France est significative, avec environ 3,3 kg utilisés chaque seconde, soit 104 000 tonnes par an, soit une moyenne de 1,6 kg par habitant par an. Les consommateurs européens, notamment les Français, accordent une grande importance à leur santé et à leur hygiène, ce qui a entraîné une augmentation de la demande de savons.

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Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel

La mauvaise évolution du savon

Cependant, cette transition vers les détergents synthétiques n'est pas sans conséquences, notamment sur le plan écologique. Les molécules amphiphiles présentes dans ces détergents, qu'elles soient naturelles ou synthétiques, peuvent avoir des effets néfastes sur les organismes vivants en raison de leur capacité à s'intercaler entre les lipides constituant les parois cellulaires. Notre société actuelle, souhaite toujours avoir des produits de plus en plus beau, des produits qui ont une durée de conservation très longue ect... De nombreux savonniers sont donc obligés de satisfaire ces demandes des clients et utilisent des additifs dans leurs savons afin d’améliorer leur apparence, leur durée de conservation ou leur efficacité. Le problème majeur est que certains additifs utilisés sont considérés comme des micropolluants...

Le passage des savons végétaux, tels que ceux à base de saponines, aux savons de Marseille d'origine animale, puis aux détergents d'origine pétrochimique au cours du XXe siècle, découle principalement de l'évolution de la demande mondiale de détergents et des défis rencontrés dans leur production. Initialement, les savons végétaux étaient prédominants, mais leur disponibilité était limitée en raison de la distribution inégale des plantes productrices de savon autour du globe, ainsi que de la variabilité de la composition des saponines selon leur origine. Face à la demande croissante et à la nécessité de formulations plus stables, la pétrochimie et la synthèse chimique ont été adoptées pour répondre aux besoins du marché, offrant des détergents synthétiques plus versatiles, reproductibles et efficaces.

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La pollution du savon causée par son utilisation

Les micropolluants, tels que ceux présents dans les savons et autres produits d’hygiène, sont devenus une source de préoccupation majeure pour l’environnement et la santé publique. Ces substances, souvent invisibles à l’œil nu, peuvent avoir des effets néfastes sur les écosystèmes aquatiques et terrestres, ainsi que sur la santé humaine. Lorsque ces produits sont utilisés, ils se rincent et entrent dans les systèmes d’eaux usées, où ils ne sont pas toujours entièrement éliminés par les traitements standards. Les stations d’épuration éliminent environ 20 à 80 % des micropolluants, mais le reste se retrouve dans les cours d’eau et à cause du cycle de l'eau les micropolluants se dispersent partout.

Les micropolluants peuvent :

  • Perturber les écosystèmes
  • Contaminer la chaine alimentaire
  • Causer potyentiellment des perturbations endocriniennes et d’autres problèmes de santé à l'homme
  • Contribuer à des milieux aquatiques

l'eutrophisation

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Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel

Nous avons vu aussi que des molécules amphiphiles présente dans le savon pouvaient être néfastes aux organismes vivants. En effet à cause de sa dualité de propriété, elle peut entraîner plusieurs effets négatifs sur les êtres vivants :

  • Perturbation des membranes cellulaires : les membranes cellulaires sont composées de lipides amphiphiles. Lorsqu’une substance amphiphile entre en contact avec ces membranes, elle peut les perturber structure et leur fonction. Cela peut causer des dysfonctionnements ou la mort cellulaire.
  • Toxicité directe : certaines molécules amphiphiles, telles que certains détergents, sont néfastes pour les organismes vivants, car elles peuvent perturber les processus cellulaires ou interférer avec des voies métaboliques spécifiques.
  • Impact sur l'environnement : les molécules amphiphiles peuvent également avoir un impact négatif sur les écosystèmes aquatiques en perturbant la structure et la fonction des membranes cellulaires des organismes aquatiques, en réduisant la disponibilité de l'oxygène dissous dans l'eau, ou en affectant la croissance des plantes aquatiques.

On grandit pas super bien ici !

C'est vrai ça !

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Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel

La pollution du savon causée par sa fabrication

Le savon pollue aussi à cause de sa production. En effet l’huile de palme est très utilisé pour sa fabrication car peu couteuse. Cependant, elle est au cœur de préoccupations environnementales et sanitaires majeures. Son extraction et son utilisation soulèvent des questions éthiques et écologiques importantes. En effet, sa production est souvent associée à la déforestation et à l’exploitation intensives des terres. La déforestation liée à la culture du palmier à huile menace la biodiversité, notamment des espèces comme les orangs-outangs et les tigres, en détruisant leur habitat naturel. De plus, cette déforestation contribue à l’augmentation des gaz à effet de serre.

Pour finir, on peut aussi remarquer que les industriels ont toujours tendance à suremballer leurs produits, emballages fait la plupart de temps en plastique. Ces emballages sont la souvent fabriqués en PVDC, PVC ou PET. Ces matières plastiques libèrent des produits hautement toxiques lorsqu’ils se dégradent. On se dégradant, ils vont générer de nombreux microplastiques, qui vont à leur tour se retrouver dans la nature.

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Limiter l'impact du savon avant son utilisation

Pour réduire son impact, nous pouvons nous inspirer des principes de la chimie verte. Le principe 1 et 10 sont assez interessants dans notre cas.

D'autres solutions :

On pourrait aussi remplacer l'huile de palme dans la recette par du beure de cacao/karité, de l'huile d'argan/d'avocat ou du gras animal.

Le 1er principe consiste justement à prévenir de la pollution à la source, le but est d’imaginer un procédé chimique qui évite la production de futurs résidus qui deviendront des déchets. On pourrait se servir de ce principe non pas pour modifier le procédé chimique du savon, mais pour réfléchir à comment emballer nos savons de manière plus responsable et donc produire moins de déchets voire aucun.

Réduire sa consommation en utilisant des savons solides qui durent 10 fois plus.

Soutenir les entreprises qui s’engager à produire des savons durables et respectueux de l’environnement.

Le 10e principe lui consiste à concevoir un produit chimique en vue de sa dégradation finale, un produit chimique finira irrémédiablement par devenir un déchet. Dans notre cas, on pourrait utiliser ce principe aux micropolluants. Il s’agirait donc d’arrêter de produire des savons contenant des additifs et donc des micropolluants. On pourrait aussi trouver des alternatives à ces additifs.

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10

Limiter l'impact du savon après son utilisation

Il nous reste un probleme : celui des molécules amphiphiles !

Pour limiter l'impact des micropolluants une fois dans l'eau, il faudrait améliorer nos services des eaux usées. Pour cela il existent trois traitements possibles :

Heureusement une (re)découverte d’une catégorie de molécules amphiphiles d’origine entièrement biologique, plus connue sous le nom de biotensioactifs va pouvoir nous aider. Cette famille de molécule se produit grâce à la fermentation d’huiles végétales et de sucres. Ces biotensioactifs, car constitués d’un sucre et d’une huile végétale, sont parfaitement biocompatibles et se dégradent en milieu acide ou sous l’action d’enzymes. Il serait donc de traiter les eaux usées pour éliminer ces molécules amphiphiles néfastes à l’environnement.

  • L’oxydation chimique, elle fait appel à l’ozone, ajouté parfois à des rayonnements ultraviolets.
  • L'adsoprtion , qu'elle soit classique à travers l'utilisation de filtres à charbon actif en grains ou plus novatrice et efficiente via des lits fluidisés de charbon actif micrograins, permet de retenir les micropolluants sur le charbon actif.
  • La technique de filtration membranaire, qu'il s'agisse de nanofiltration ou d'osmose inverse, crée une barrière physique qui bloque le passage des micropolluants.

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Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel

11

Conclusion

Le savon grâce à ses multiples propriétés nous permet de nous nettoyer quotidiennement. Ces méthodes de fabrication ont beaucoup évolué ces dernières années à cause d’une demande grandissante de la population. En plus de voir cette demande toujours plus forte, les professionnels font face à une demande de plus en plus exigeante. Ces demandes obligent donc les entreprises à produire en grosse quantité et à modifier les recettes des savons, en utilisant la plupart du temps des méthodes et des produits qui sont néfastes à l’environnement. Cependant, nous savons qu’à l’heure actuelle la santé de notre planète est à mettre au centre de l’intérêt général. Il est donc nécessaire de réduire sa consommation, d’opter pour des produits qui ont une meilleure durée de vie et soutenir les entreprises qui favorisent une production non-néfaste à l’environnement. Il serait aussi intéressant d’améliorer nos services de traitement des eaux usées afin de réduire un maximum les micropolluants qui se retrouve dans l’eau. Enfin, une des meilleures solutions reste de faire son savon à la maison. En effet, il existe une multitude de recettes de savon disponible sur Internet. De plus sur le long terme faire son savon soi-même reviendrait moins cher que d’acheter des savons en magasin.

Merci !

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Hugo Bertelle/ Arthur Sanchez/ Nicolas Lunel