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Exercices - 30/03

Victoire LEFEVRE

Created on March 29, 2024

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Transcript

a) À quel genre appartient le texte suivant ? b) Quel est le type de texte dominant dans cet extrait ? c) Résumez chaque paragraphe.

Marcel, le héros et le narrateur de À la recherche du temps perdu, sur qui la duchesse de Guermantes vient de faire pleuvoir, au cours d’une soirée à l’opéra, « l’averse étincelante et céleste de son sourire », plus que jamais fasciné par elle, ne vit désormais que pour la voir. Maintenant tous les matins, avant l’heure où elle sortait, j’allais par un long détour me poster à l’angle de la rue qu’elle descendait d’habitude, et quand le moment de son passage me semblait proche, je remontais d’un air distrait, regardant dans une direction opposée, et levais les yeux vers elle dès que j’arrivais à sa hauteur, comme si je ne m’étais nullement attendu à la voir. Même les premiers jours, pour être sûr de ne pas la manquer, j’attendais devant la maison. Et chaque fois que la porte cochère s’ouvrait (laissant passer successivement tant de personnes qui n’étaient pas celle que j’attendais), son ébranlement se prolongeait ensuite dans mon cœur en oscillations qui mettaient longtemps à se calmer. Car jamais fanatique d’une grande comédienne qu’il ne connait pas, allant faire « le pied de grue » devant la sortie des artistes, jamais foule exaspérée ou idolâtre réunie pour insulter ou porter en triomphe le condamné ou le grand homme qu’on croit être sur le point de passer chaque fois qu’on entend du bruit venu de l’intérieur de la prison ou du palais, ne furent aussi émus que je l’étais, attendant le départ de cette grande dame, qui, dans sa toilette simple, savait, par la grâce de sa marche (tout différente de l’allure qu’elle avait quand elle entrait dans un salon ou dans une loge), faire de sa promenade matinale – il n’y avait pour moi qu’elle au monde qui se promenât – tout un poème d’élégance et la plus fine parure, la plus curieuse fleur du beau temps. (Marcel Proust, Le côté de Guermantes, Livre I,1920)

Quel est le type de texte dominant de l’extrait suivant ? Vous justifierez votre réponse.

« Dans la salle, Fauchery et La Faloise, devant leurs fauteuils, regardaient de nouveau. Maintenant, la salle resplendissait. De hautes flammes de gaz allumaient le grand lustre de cristal d’un ruissellement de feux jaunes et roses, qui se brisaient du cintre 1 au parterre en une pluie de clarté. Les velours grenat des sièges se moiraient de laque2, tandis que les ors luisaient et que les ornements vert tendre en adoucissaient l’éclat, sous les peintures trop crues du plafond. Haussée, la rampe, dans une nappe brusque de lumière, incendiait le rideau, dont la lourde draperie de pourpre avait une richesse de palais fabuleux, jurant avec la pauvreté du cadre, où des lézardes montraient le plâtre sous la dorure. Il faisait déjà chaud. » (Émile Zola, Nana)

a) À quel genre appartient le texte suivant ? b) Relevez deux comparaisons. Quel effet produisent-elles ? c) Relevez une allitération d) Quel est le champ lexical dominant ?

Sensation Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue : Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, - heureux comme avec une femme. (Arthur Rimbaud, Poésies, 1870)

Transposez cette phrase au discours indirect en précisant la nature des transformations effectuées :

L’employé me répondit : « Vous devez attendre demain pour déposer le formulaire de clôture de votre compte. »

Précisez le mode de paroles rapportées utilisé dans les phrases suivantes :

a) Il m’a demandé si je pouvais l’aider. b) « Je ne suis pas à ta disposition », m’a-t-il répondu. c) Les deux sœurs se sont raconté leurs vacances. d) Je lui ai dit qu’elle ne devait pas s’inquiéter. J’ai ajouté : « Je suis là si tu as besoin de moi ! »

Précisez les figures de style dans les phrases suivantes

a) « Oh! si gai, que j’ai peur d’éclater en sanglots ! » (Émile Nelligan) b) « Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage » (Charles Baudelaire) c) « Jeune homme on te maudit, on t'adore vieillard. » (Victor Hugo) d) Je ne suis pas fâchée de vous quitter. e) Les arbres dansaient sous la caresse du vent. f) « C’est un roc !... c’est un pic !... c'est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ?... C’est une péninsule ! » (Edmond Rostand) g) « Ils lui vouaient une haine cordiale » (Romain Gary) h) Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore! (Pierre Corneille) i) Il regarde la voûte céleste.

Repérez les propositions subordonnées et précisez leur fonction. a) Le tableau que tu vois a été peint par Léonard de Vinci. b) Qui perd gagne. c) Il ne sait pas encore que tu as réussi. d) Je ne sais pas si tu y arriveras. e) Dès que le printemps arrive, les bourgeons sortent.

Remplacez les groupes de mots soulignés par un pronom dont vous préciserez la nature. L'homme songeait à cette femme. Il a beaucoup de souvenirs.

Quelle est la fonction des adjectifs de cette phrase ? Les arbres en fleurs sont majestueux en ce printemps précoce, ce sont des arbres millénaires.

Les textes des exercices sont extraits de l’œuvre de Stéphane Mallarmé, « L’art pour tous », Proses de jeunesse, 1862. 1. Analysez la phrase suivante et ses propositions : « L’homme peut être démocrate, l’artiste se dédouble et doit rester aristocrate. » 2. Relevez les verbes conjugués dans l’extrait ci-dessous : vous indiquerez leur mode, temps et personne. Vous pourrez utiliser un tableau. « Et pourtant nous avons sous les yeux le contraire. On multiplie les éditions à bon marché des poètes. Croyez-vous que vous y gagnerez de la gloire, ô rêveurs, ô lyriques ? Quand l’artiste seul avait votre livre, coûte que coûte, eût-il dû payer de son dernier liard la dernière de vos étoiles, vous aviez de vrais admirateurs. » 3. Repérez les pronoms dans la phrase suivante : classez-les en précisant leur fonction. « Et maintenant, cette foule qui vous achète pour votre bon marché vous comprend-elle ? »

Les textes des exercices sont extraits de l’œuvre de Stéphane Mallarmé, « L’art pour tous », Proses de jeunesse, 1862. 4. Donnez la nature et fonction du mot « sacrée » dans la phrase suivante : « Toute chose sacrée et qui veut devenir sacrée s’enveloppe de mystère. » 5. Précisez la formation du mot « la vulgarisation », vous donnerez trois mots de la même famille dans la phrase suivante : « O vos propres ennemis, pourquoi (plus encore par vos doctrines que par le prix de vos livres, qui ne dépend pas de vous seuls) encenser et prêcher vous-mêmes cette impiété, la vulgarisation de l’art ! » 6. Relevez le champ lexical de l’argent présent dans l'extrait suivant : « On multiplie les éditions à bon marché des poètes. Croyez-vous que vous y gagnerez de la gloire, ô rêveurs, ô lyriques ? Quand l’artiste seul avait votre livre, coûte que coûte, eût-il dû payer de son dernier liard la dernière de vos étoiles, vous aviez de vrais admirateurs. Et maintenant, cette foule qui vous achète pour votre bon marché vous comprend-elle ? Déjà profanés par l’enseignement, une dernière barrière vous tenait au-dessus de ses désirs, - celle des sept francs à tirer de la bourse, - et vous culbutez cette barrière, imprudents ! O vos propres ennemis, pourquoi (plus encore par vos doctrines que par le prix de vos livres, qui ne dépend pas de vous seuls) encenser et prêcher vous-mêmes cette impiété, la vulgarisation de l’art ! »

Les extraits sont tirés de Simone Weil, Expérience de la vie d'usine, 1941. 1. Relevez les pronoms présents dans cet extrait, précisez leur nature et leur fonction. « Si c'était cela, la vie d'usine, ce serait trop beau. Mais ce n'est pas cela. Ces joies sont des joies d'hommes libres ; ceux qui peuplent les usines ne les sentent pas, sinon en de courts et rares instants, parce qu'ils ne sont pas des hommes libres. Ils ne peuvent les sentir que lorsqu'ils oublient qu'ils ne sont pas libres ; mais ils peuvent rarement l'oublier, car l'étau de la subordination leur est rendu sensible à travers les sens, le corps, les mille petits détails qui remplissent les minutes dont est constituée une vie. » 2. Justifiez l’orthographe des mots soulignés : « Ils ne peuvent les sentir que lorsqu'ils oublient qu'ils ne sont pas libres ; mais ils peuvent rarement l'oublier, car l'étau de la subordination leur est rendu sensible à travers les sens, le corps, les mille petits détails qui remplissent les minutes dont est constituée une vie. » 3. Vous préciserez le type et forme de phrase dans « Les lampes, les courroies, les bruits, la dure et froide ferraille, tout concourt à la transmutation de l'homme en ouvrier. Mais ce n'est pas cela. »

Les extraits sont tirés de Simone Weil, Expérience de la vie d'usine, 1941. 4. Donnez la nature et fonction des mots ou groupes de mots soulignés dans cet extrait : « Aux heures sombres des matinées et des soirées d'hiver, quand ne brille que la lumière électrique, tous les sens participent à un univers où rien ne rappelle la nature, où rien n'est gratuit, où tout est heurt, heurt dur et en même temps conquérant, de l'homme avec la matière. Les lampes, les courroies, les bruits, la dure et froide ferraille, tout concourt à la transmutation de l'homme en ouvrier. » 5. Identifiez et commentez la figure de style suivante : « On ne se sent pas petit comme dans une foule, on se sent indispensable. » 6. Vous expliquerez la formation du mot « transmutation » et vous en donnerez son sens en général et dans la phrase suivante : « Les lampes, les courroies, les bruits, la dure et froide ferraille, tout concourt à la transmutation de l'homme en ouvrier. »

Les textes des exercices sont extraits de l’œuvre de Guy de Maupassant, Une Vie, 1883. 1. Donnez la nature et la fonction des mots ou groupes de mots soulignés : « Quand il n'y eut plus qu'un amas de cendres au fond du foyer, elle retourna s'asseoir auprès de la fenêtre ouverte comme si elle n'eût plus osé rester auprès de la morte, et elle se remit à pleurer, la figure dans ses mains, et gémissant d'un ton navré, d'un ton de plainte désolée : "Oh ! ma pauvre maman, oh ! ma pauvre maman !" Et une atroce réflexion lui vint : Si petite mère n'était pas morte, par hasard, si elle n'était qu'endormie d'un sommeil léthargique, si elle allait soudain se lever, parler ? - La connaissance de l'affreux secret n'amoindrirait-elle pas son amour filial ? L'embrasserait elle des mêmes lèvres pieuses ? La chérirait-elle de la même affection sacrée ? Non. Ce n'était pas possible ! Et cette pensée lui déchira le cœur. » 2. Quelle est la particularité de cette phrase : « La nuit s'effaçait ; les étoiles pâlissaient ; c'était l'heure fraîche qui précède le jour. » 3. Relevez et classez les déterminants du passage suivant : « Quand il n'y eut plus qu'un amas de cendres au fond du foyer, elle retourna s'asseoir auprès de la fenêtre ouverte comme si elle n'eût plus osé rester auprès de la morte, et elle se remit à pleurer, la figure dans ses mains, et gémissant d'un ton navré, d'un ton de plainte désolée : "Oh ! ma pauvre maman, oh ! ma pauvre maman !" »

Les textes des exercices sont extraits de l’œuvre de Guy de Maupassant, Une Vie, 1883. 4. Relevez et classez les expansions du nom de ce passage en précisant leur fonction : « Quand il n'y eut plus qu'un amas de cendres au fond du foyer, elle retourna s'asseoir auprès de la fenêtre ouverte comme si elle n'eût plus osé rester auprès de la morte, et elle se remit à pleurer, la figure dans ses mains, et gémissant d'un ton navré, d'un ton de plainte désolée : "Oh ! ma pauvre maman, oh ! ma pauvre maman !" » 5. Vous ferez l’analyse morphologique du mot « léthargique » et préciserez son sens dans la phrase ci-dessous : « Si petite mère n'était pas morte, par hasard, si elle n'était qu'endormie d'un sommeil léthargique, si elle allait soudain se lever, parler ? »

Tous les extraits sont issus du texte La Parure de Guy de Maupassant. 1. Donnez la nature et la fonction des mots ou groupes de mots soulignés « Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu’on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s’ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour. Il les ramena jusqu’à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C’était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu’il lui faudrait être au Ministère à dix heures. Elle ôta les vêtements dont elle s’était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n’avait plus sa rivière autour du cou ! » 2. Justifiez l’orthographe des mots en gras : « Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu’il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l’élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s’enfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s’enveloppaient de riches fourrures. » 3. a) Analysez les propositions dans le passage suivant : « Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Élysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aperçut tout à coup une femme qui promenait un enfant. » b) Précisez le type et la forme de la phrase suivante : « Elle n’avait plus sa rivière autour du cou ! »

Tous les extraits sont issus du texte La Parure de Guy de Maupassant. 4. a) Donnez le sens premier du mot en gras et précisez son sens en contexte. « C’était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d’employés. Elle n’avait pas de dot, pas d’espérances, aucun moyen d’être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l’Instruction publique. » b) Proposez un synonyme et un antonyme de ce mot 5. Identifiez la figure de style dans le passage suivant. Quel effet produit-elle ? « Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au cœur des femmes. »

Les questions portent sur l’extrait suivant, issu de Voyage autour du monde, chapitre IX (1771), de Louis Antoine de Bougainville. 1. Identifiez les expansions du nom dans la phrase ci-dessous : Je me croyais transporté dans le jardin d’Éden : nous parcourions une plaine de gazon, couverte de beaux arbres fruitiers et coupée de petites rivières qui entretiennent une fraîcheur délicieuse, sans aucun des inconvénients qu’entraîne l’humidité. 2. Relevez les propositions dans cet extrait, vous préciserez leur fonction et nature : Lorsque nous fûmes amarrés, je descendis à terre avec plusieurs officiers, afin de reconnaître un lieu propre à faire de l’eau. Nous fûmes reçus par une foule d’hommes et de femmes qui ne se lassaient point de nous considérer […]. 3. Donnez la nature des mots soulignés : Il n’avait du grand âge que ce caractère respectable qu’impriment les ans sur une belle figure : sa tête ornée de cheveux blancs et d’une longue barbe, tout son corps nerveux et rempli, ne montraient aucune ride, aucun signe de décrépitude

Les questions portent sur l’extrait suivant, issu de Voyage autour du monde, chapitre IX (1771), de Louis Antoine de Bougainville. 4. Faites l’analyse morphologique de « hospitalité », vous proposerez un autre mot de la même famille présent dans le texte. Chaque jour nos gens se promenaient dans le pays sans armes, seuls ou par petites bandes. On les invitait à entrer dans les maisons, on leur y donnait à manger ; mais ce n’est pas à une collation légère que se borne ici la civilité des maîtres de maisons ; ils leur offraient des jeunes filles ; la case se remplissait à l’instant d’une foule curieuse d’hommes et de femmes qui faisaient un cercle autour de l’hôte et de la jeune victime du devoir hospitalier ; la terre se jonchait de feuillage et de fleurs, et des musiciens chantaient aux accords de la flûte un hymne de jouissance. Vénus est ici la déesse de l’hospitalité, son culte n’y admet point de mystères, et chaque jouissance est une fête pour la nation. Ils étaient surpris de l’embarras qu’on témoignait ; nos mœurs ont proscrit cette publicité. Toutefois je ne garantirais pas qu’aucun n’ait vaincu sa répugnance et ne se soit conformé aux usages du pays. 5. Relevez un champ lexical présent dans cet extrait : Le vieillard était père de notre hôte. Il n’avait du grand âge que ce caractère respectable qu’impriment les ans sur une belle figure : sa tête ornée de cheveux blancs et d’une longue barbe, tout son corps nerveux et rempli, ne montraient aucune ride, aucun signe de décrépitude.

Les questions portent sur l’extrait suivant, issu de Voyage autour du monde, chapitre IX (1771), de Louis Antoine de Bougainville. 6. Proposez pour chaque mot souligné un homonyme. Il se retira même sans répondre à nos caresses, sans témoigner ni frayeur, ni étonnement, ni curiosité : fort éloigné de prendre part à l’espèce d’extase que notre vue causait à tout ce peuple, son air rêveur et soucieux semblait annoncer qu’il craignait que ces jours heureux, écoulés pour lui dans le sein du repos, ne fussent troublés par l’arrivée d’unenouvelle race. 7. Commentez l’expression « Je me croyais transporté dans le jardin d’Éden ». J’ai plusieurs fois été, moi second ou troisième, me promener dans l’intérieur. Je me croyais transporté dans le jardin d’Éden : nous parcourions une plaine de gazon, couverte de beaux arbres fruitiers et coupée de petites rivières qui entretiennent une fraîcheur délicieuse, sans aucun des inconvénients qu’entraîne l’humidité. Un peuple nombreux y jouit des trésors que la nature verse à pleines mains sur lui. Nous trouvions des troupes d’hommes et de femmes assises à l’ombre des vergers ; tous nous saluaient avec amitié ; ceux que nous rencontrions dans les chemins se rangeaient à côté pour nous laisser passer ; partout nous voyions régner l’hospitalité, le repos, une joie douce et toutes les apparences du bonheur.

Les extraits cités sont issus de l’ouvrage suivant : Victor Hugo, « La conscience », La Légende des siècles (1859) 1. Soulignez les déterminants dans ce passage et classez-les selon leur catégorie : « Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse, Et se remit à fuir sinistre dans l'espace. Il marcha trente jours, il marcha trente nuits. Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits, Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve, Sans repos, sans sommeil ; il atteignit la grève » 2. Soulignez les adjectifs dans cet extrait et précisez leur fonction. « Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, Échevelé, livide au milieu des tempêtes, Caïn se fut enfui de devant Jéhovah, Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva Au bas d'une montagne en une grande plaine ; Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine Lui dirent : "Couchons-nous sur la terre, et dormons." »

Les extraits cités sont issus de l’ouvrage suivant : Victor Hugo, « La conscience », La Légende des siècles (1859) 3. Soulignez les propositions de la phrase suivante, précisez leur nature grammaticale et, le cas échéant, la fonction de chacune d’elles : « Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain, L'œil était dans la tombe et regardait Caïn. » 4. Soulignez les verbes conjugués dans les extraits suivants, identifiez leur mode et leurtemps, et justifiez leur emploi. « On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ; Et lui restait lugubre et hagard. "Ô mon père ! L'œil a-t-il disparu ?" dit en tremblant Tsilla. Et Caïn répondit : "Non, il est toujours là." »

Les extraits cités sont issus de l’ouvrage suivant : Victor Hugo, « La conscience », La Légende des siècles (1859) 5. Analysez la formation du mot souligné pour en donner son sens. Mentionnez trois mots de la même famille : « Alors Tubalcaïn, père des forgerons, Construisit une ville énorme et surhumaine. »* 6. Relevez une figure de style et commentez son emploi dans cet extrait : « Alors il dit : "je veux habiter sous la terre Comme dans son sépulcre un homme solitaire ; Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien." »

1. Donnez la nature et la fonction des mots ou groupes de mots soulignés : a) où je grimpe parfoisb) aux planches c) quelques vieux chariots d) ces greniers me font-ils tant rêver

2. « Et peut-être ces greniers me font-ils tant rêver parce qu’ils évoquent les secrets de la mémoire » :a) Relevez la proposition subordonnée présente dans cette phrase et précisez sa nature. b) Trouvez une autre proposition subordonnée de même nature dans le passage. c) Transformez cette phrase pour qu’elle contienne deux propositions indépendantes coordonnées et précisez la nature du mot qui les relie.

3. Relevez les expansions nominales dans la phrase suivante :« Rien, toutefois, n’égale pour moi la poésie du grenier à foin, ce grenier du rêve où je grimpe parfois, comme lorsque j’étais enfant, dans les fermes proches du Moulin. »

4. a) Relevez et classez les déterminants des 2 phrases allant de « À côté des monticules » jusqu’à « sous le toit de la maison. »b) Justifiez l’emploi du déterminant « ces » (« ces brindilles »).

5. Donnez le sens du mot « évoquent » (« Et peut-être ces greniers me font-ils tant rêver parce qu’ils évoquent les secrets de la mémoire ») dans le texte et proposez un synonyme.6. Comment le lexique est-il utilisé dans ce paragraphe pour mettre en valeur le caractère féérique du souvenir du narrateur ?

« Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? pensais-je. Et avec quel effroi ! Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés et armés jusqu’aux cheveux ? Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants, en autos, sifflants, tirailleurs, comploteurs, volants, à genoux, creusant, se défilant, caracolant dans les sentiers, pétaradant, enfermés sur la terre comme dans un cabanon, pour y tout détruire, Allemagne, France et Continents, tout ce qui © Nathan / Lea.fr – 2023-2024 • Français respire, détruire, plus enragés que les chiens, adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas), cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! Nous étions jolis ! Décidément, je le concevais, je m’étais embarqué dans une croisade apocalyptique. On est puceau de l’Horreur comme on l’est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ? Qui aurait pu prévoir, avant d’entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ? À présent, j’étais pris dans cette fuite en masse, vers le meurtre en commun, vers le feu…Ça venait des profondeurs et c’était arrivé. » Louis Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932) 1) Précisez le temps, mode et personne des formes verbales conjuguées dans le premier paragraphe et proposez un classement. 2) Justifiez la terminaison des mots soulignés dans le texte. 3) Identifiez la figure de style dans cette phrase et commentez son emploi « On est puceau de l’Horreur comme on l’est de la volupté. » 4) Précisez le mode de formation du mot suivant « enragés », donnez son sens en contexte. 5) Donnez le sens du mot « apocalyptique. » dans la phrase suivante « Décidément, je le concevais, je m’étais embarqué dans une croisade apocalyptique. », et proposez un synonyme et un antonyme.