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L'aménagement du Louvre-Lens

OLIVIER PUAUD

Created on March 29, 2024

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Transcript

L'aménagement du Louvre-Lens

Paysage du Louvre-Lens à l'échelle locale

Titre 2

Le Louvre-Lens, c'est quoi ? L'historique du projet

Le financement du Louvre-Lens

Nota : le mécénat correspond aux dons faits par des entreprises pour le financement de cet aménagement
Le bassin minier fête les 10 ans de son Louvre-Lens et ses 5 millions de visiteurs Le Louvre-Lens a 10 ans. Sa croissance n’est pas terminée, mais ses concepteurs peuvent se féliciter d’une chose : plus personne ne remet en cause le bien-fondé d’un musée ayant attiré à ce jour 5 millions de personnes. Pour les habitants du bassin minier, le long vaisseau d’aluminium posé sur l’ancien terril de la fosse 9 fait désormais partie du paysage. Au même titre que le stade Bollaert, temple du football régional, situé à moins de 400 mètres. Fort d’un bataillon de trente médiateurs, le musée multiplie les opérations séduction envers une population locale d’ordinaire éloignée des musées. Avec trois quarts de visiteurs des Hauts-de-France, le Louvre-Lens célèbre 10 ans d’un ancrage local réussi. Selon une enquête déclarative menée par le musée en 2021, 23 % des visiteurs sont employés ou ouvriers. Dix points de plus que la moyenne des musées en France. Après une première année 2013 « lune de miel » (un million de visiteurs) suivie de trois années décevantes, l’affluence annuelle s’est stabilisée autour de 450 000 personnes. Certes, grâce à la qualité des expositions temporaires, valorisées par les œuvres prêtées par le Louvre. Mais aussi en raison de l’accès gratuit à la galerie du Temps, cette immense salle d’exposition, dans laquelle les visiteurs explorent sous un plafond de verre des œuvres majeures selon un ordre chronologique. Sans cette gratuité, un quart des visiteurs concède qu’ils n’auraient jamais franchi les portes du musée. Ce geste militant a un coût : les 15 millions d’euros nécessaires au fonctionnement du musée sont assurés à 83 % par les collectivités locales, région en tête. « Après La Liberté guidant le peuple, il faut que Paris nous prête La Vénus de Milo ou La Joconde », avance Daniel Percheron, ex-président de la région Nord-Pas-de-Calais, à l’origine du projet. En clair, des œuvres mondialement connues pour enfin enclencher un « effet Bilbao », du nom de la ville espagnole passée du statut de cité industrielle sinistrée à celui de destination touristique et culturelle grâce à l’implantation, en 1997, du Musée Guggenheim. Car c’est là que le bât blesse. « Les touristes viennent au Louvre, mais ne s’arrêtent pas à Lens », regrette Bruno Rosik, vice-président de la chambre de commerce et d’industrie de l’Artois. La faute au retard pris dans la construction de certains aménagements. Il aura, par exemple, fallu attendre 2022 pour la réalisation d’accès facilitant la liaison entre la ville et le musée. Idem pour les hôtels. Prévu dès l’origine du musée, l’élégant 4-étoiles aménagé dans d’anciens corons face au musée a été inauguré en 2018. Après dix ans d’attente, l’Hôtel Apollo face à la gare de Lens n’a ouvert qu’en mai. Article d'Alexandre Lenoir paru dans Le Monde le 5 novembre 2022

Des visiteurs devant La Liberté guidant le peuple au Louvre-Lens en 2013

En 2013, 1 million de visiteurs ont admiré la célèbre oeuvre de Delacroix.