Analyse linéaire n°1 : Vénus anadyomène Rimbaud
Victoire Batifol
Created on March 24, 2024
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Transcript
Arthur Rimbaud
Analyse linéaire n°1
Vénus Anadyomène
Aussi, Rimbaud détourne-t-il cette figure et le topos de sa naissance pour rejeter le lyrisme traditionnel et proposer une nouvelle esthétique poétique.
Informations utiles avant l'analyse
D’apparence simple, le poème “Vénus Anadyoèmne” d’Arthur Rimbaud fait quand même appel à des topos artistiques et n’est pas si facile à comprendre .Il mobilise plusieurs références artistiques que nous tacherons d’élucider ici avant d’entrer dans l’analyse linéaire à proprement parler.Dès le titre, le poème se situe dans l’héritage d’un thème artistique majeur : celui de la Vénus sortie des eaux. C’est d’ailleurs le sens de l’adjectif Anadyomène (qui sort des eaux) présent dès le titre du poème. Ce thème de la naissance de Vénus est très présent dans la peinture et la sculpture avec des oeuvres très connues comme La naissance de Vénus, (485) par Sandro Botticelli. Voir Genially. Ainsi, la naissance aquatique de Vénus inspire les artistes depuis des siècles. En littérature, elle représente le lyrisme et l’amour (Vénus est la déesse de l’amour).
T. Gautier
L'art pour l'art
L'influence parnassienne
info
Cette esthétique neuve, il la veut proche du Parnasse. Un mouvement littéraire qui l’inspire et auquel il aspire appartenir.On sait qu’il a déjà envoyé des poèmes à Théodore de Banville, l’un des principaux poètes parnassiens.Pourtant, il cherche déjà à s’éloigner des carcans, même de ceux qu’il apprécie, pour renouveler le langage artistique. Ainsi, le poème “Vénus Anadyomène” s’inspire-t-il du mouvement parnassien, tout en le dépassant par son originalité thématique et stylistique.
Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une têteDe femme à cheveux bruns fortement pommadés D’une vieille baignoire émerge, lente et bête, Avec des déficits assez mal ravaudés ; Puis le col gras et gris, les larges omoplates Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ; Puis les rondeurs des reins semblent prendre l’essor ; La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ; L’échine est un peu rouge, et le tout sent un goût Horrible étrangement ; on remarque surtout Des singularités qu’il faut voir à la loupe… Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ; – Et tout ce corps remue et tend sa large croupe Belle hideusement d’un ulcère à l’anus.
Vénus anadyomène
Correction
Présentation du poème
Plan
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Problématique
Présentation de l'oeuvre
Amorce
Introduction
Présentation de l'auteur
Il s’agit de la naissance de Vénus La comparaison de la « baignoire » à un « cercueil », le fait qu’elle soit « vieille » opèrent un renversement du mythe. L’apparition de Vénus est associée à la mort, et non à la naissance.
Vénus est représentée comme portée sur une coquille blanche. La fameuse coquille est ici une « vieille baignoire ». Mais encore faut-il attendre le vers 3 pour le comprendre. Au vers 1, on ne trouve que le comparant extrêmement péjoratif de cette « baignoire » : « un cercueil vert en fer blanc ». La mention des couleurs (présentes également dans la suite du sonnet avec « gris » au vers 5 et « rouge » au vers 9) inscrit le poème dans la tradition picturale, mais force est de constater l’absence de nuance et de détails. L’adjectif « blanc », même s’il rappelle la couleur de la coquille Saint- jacques de Botticelli, est détourné de son sens habituel pour ne désigner qu’un simple matériau, courant et peu esthétique, le « fer blanc ». La vétusté de la « vieille baignoire » renforce l’aspect trivial du décor.
Rimbaud détourne ici les caractéristiques du mythe de la naissance de Vénus.
Ce premier quatrain débute la description de Vénus par cette « tête / De femme » dont l’apparition est mise en valeur à la rime grâce à un contre-rejet. Le choix du mot si courant « tête » et l’utilisation de l’article indéfini « un » suggèrent la banalité de cette tête.
1er quatrain : l'émergence de la tête
Conclusion
Vénus sort des flots Le verbe « émerger » rappelle par son étymologie le mythe de Vénus qui est née de la mer, réceptacle du membre coupé d’Ouranos. Mais ici, en guise de mer, comme nous l’avons vu, il ne s’agit que d’une simple « baignoire ».
Vénus est la déesse de la beauté, souvent caractérisée par sa blondeur et sa pureté. La vulgarité et la laideur de cette Vénus contrastent avec la blondeur et la pureté traditionnelles de Vénus. Par la description détaillée d’éléments physiques, Rimbaud amorce le contre-blason de cette Vénus repoussante.• Elle a des « cheveux bruns » au lieu d’être blonde. Alors que dans les tableaux, ses cheveux flottent au vent, ils sont ici « pommadés », c’est-à-dire enduits d’une pommade qui les plaque en une coiffure rigide.• L’utilisation du mot « déficits » suggère des défauts physiques, presque à la façon d’un euphémisme. Ne seraient-ils pas dus au temps ? De là à considérer que l’expression « vieille baignoire » est un hypallage, il n’y a qu’un pas : ce n’est pas (seulement) la baignoire qui est vieille, c’est aussi la femme qui s’y baigne.• Elle tente de dissimuler ses défauts par des artifices en matière de coiffure (« cheveux bruns fortement pommadés ») et de maquillage (« assez mal ravaudés »). Mais l’ensemble est maladroit et peu convaincant, comme le suggère, à chaque fois, l’utilisation d’adverbes péjoratifs.• Le regard traditionnellement pensif et doux de la déesse est remplacé par un air « bête ». D’ailleurs, les mots « tête » et « bête » sont associés à la rime, ce qui renforce encore plus l’impression que cette femme manque d’intelligence.
1er quatrain : l'émergence de la tête
Or ici, Rimbaud change de rimes (« ête » / « dé » dans le 1er quatrain puis « plates » / « sor » dans le second) mais également de disposition (croisées puis embrassées).
Encore une fois, la description de chacun de ces éléments est clairement péjorative. La coordination de deux paronymes, « gras et gris », est peu harmonieuse. La couleur « gris » s’oppose à la blancheur que l’on attend habituellement et suggère bien davantage la crasse que la propreté.La femme est caractérisée par son embonpoint qui, même si la mode du XIXe siècle apprécie les formes généreuses est vu ici de façon négative. On peut en relever l’abondant champ lexical. Le rejet « les larges omoplates / Qui saillent » donnent l’impression que ce corps déborde littéralement des vers qui lui sont consacrés. De même la comparaison de la « graisse » à des « feuilles plates » décrit sans aucun doute la cellulite de cette femme. On observe également une absence d’harmonie, les proportions de ce corps semblant totalement déséquilibrées : les « omoplates » sont « larges » tandis que le « dos » est « court ».
Le blason (ou plutôt le contre-blason!) se prolonge avec une énumération des diverses parties du corps au fur et à mesure qu’elles émergent de la baignoire, selon une organisation par conséquent rigoureuse, du haut vers le bas. L’organisation chronologique du propos est souligné par la répétition du connecteur « puis » placé au début des vers 5 et 7 ; la répétition, lourde et maladroite, contribue à la dimension parodique de la description. Le choix des parties du corps mentionnées est étonnant. Les « omoplates » ne sont guère évoqués dans les blasons. Quant au « col », qui désigne le cou, il relève soit du vocabulaire anatomique utilisé en médecine, soit du vocabulaire animalier.
D’emblée, on constate de nouvelles atteintes à la forme fixe du sonnet. La tradition veut que les rimes et leur disposition soient identiques dans les deux quatrains.
Le mouvement même de ce corps semble maladroit. « Le dos court qui entre et qui ressort » semble ne pas parvenir à s’extirper de cette baignoire tant il est lourd. Cette même idée est reprise au vers suivant : « les rondeurs des reins semblent prendre leur essor » comme si elles devaient prendre leur élan pour parvenir enfin à sortir de a baignoire. La rime riche entre « ressort » et « essor » amplifie la disgrâce du mouvement. L’allitération en [r] est récurrente dans ce quatrain. Cette sonorité rugueuse semble donner à entendre le mouvement peu gracieux de la femme dans l’eau.
2e quatrain : Du cou aux reins
Au dégoût se mêlent l’étonnement et la curiosité dont on retrouve le champ lexical avec des mots comme « étrangement » et « singularités ». La femme est énigmatique. Rimbaud cherche à piquer la curiosité du lecteur en évoquant ces « singularités qu’il faut voir à la loupe ». Les points de suspension à la fin du tercet matérialisent cet effet d’attente.
La description relève toujours du contre-blason. Elle suscite bien davantage le dégoût que la traditionnelle admiration déclenchée par les représentations de la déesse de la beauté. Les sens se confondent en une synesthésie perturbante pour le lecteur : « le tout sent un goût » mêle en effet les sens olfactif et gustatif. L’adjectif « horrible » est mis en valeur en tête de vers grâce à l’enjambement. Il est d’autant plus étonnant que la femme sort de son bain, elle devrait donc être propre et sentir bon.
La femme est déshumanisée. On constate qu’elle est animalisée. Tout au long du poème, le champ lexical animalier est récurrent : si la polysémie du mot « bête » (v.3) pouvait d’abord passer inaperçue, si le mot « col » (v.5) était encore ambigu), l’animalisation est très claire avec « l’échine » (v.9) et plus loin la « croupe » (v.13). L’expression « le tout », qui désigne ici l’ensemble du corps, contribue à réifier la femme : elle devient un simple objet que l’on décrit.
Les tercets reprennent le schéma traditionnel des rimes dans le sonnet italien : CCD EDE. L’aspect transgressif du sonnet vient ici essentiellement du découpage anarchique des vers de façon à multiplier les enjambements. Le poème semble être aussi bancal et difforme que la femme qu’il dépeint.
1er tercetDescription sensuelle de l'échine et de l'ensemble du corps
Le vers 12 éclaire le sens du poème, reprenant la mention de la déesse évoquée dans le titre. L’expression latine « Clara Vénus », que l’on pourrait traduire par « l’illustre Vénus » est mise en valeur par la ponctuation forte, les deux points.
Clara Venus
La découverte finale de cet « anus » indécent est mis en valeur par le tiret qui débute le vers 13, l’enjambement et l’expansion du nom « Belle hideusement » qui s’étend sur tout un hémistiche : il s’agit bel et bien de la chute du sonnet. Derrière ce dernier vers, c’est toute la conception de la beauté selon Rimbaud qui transparaît : l’alliance du Beau et du Laid, l’affirmation d’un Beau bizarre. Il s’inscrit ainsi dans la lignée de poètes provocateurs comme Charles Baudelaire à qui il voue d’ailleurs une réelle admiration.
Le rapprochement de cette prostituée avec Vénus est évidemment ironique et il se crée un contraste flagrant entre cette femme laide et vulgaire et la déesse de la beauté.La laideur réapparaît avec l’adverbe « hideusement » qui prolonge le champ lexical amorcé par le mot « Horrible » au vers 10, mais également avec le mouvement disgracieux de cette femme qui «remue » et « tend sa large croupe », l’animalisation engendrée par le mot « croupe », l’évocation de l’embonpoint avec l’adjectif « large ». Ce dernier tercet fonctionne donc comme l’aboutissement du contre-blason dont il reprend les principales caractéristiques. La disharmonie de l’ensemble est renforcée une fois encore par un enjambement entre les vers 13 et 14. À la laideur s’ajoute enfin la maladie : elle souffre d’un « ulcère à l’anus ».Les figures d’opposition mettent en valeur cette opposition entre laideur et Beauté. On pourra remarquer par exemple l’oxymore « Belle hideusement » et la rime antithétique des mots « Vénus » et « ulcère à l’anus » (la rime est elle-même mise en valeur par la reprise des sonorités [u] et [s]).
Si la femme est associée à Vénus, c’est à cause d’un tatouage qu’elle porte sur les reins. Or les tatouages sont rares et mal vus au XIXe siècle. Ils sont vus, entre autres, comme un signe entre prostituées. À la lumière de ce tatouage, d’autres indices préalables font sens : cette femme se baigne coiffée et maquillée comme si elle ne faisait qu’une rapide toilette entre deux clients.
2e tercetLa chute audacieuse du sonnet
Correction
Ouverture
Conclusion
Rappel des idées importantes
Réponse à la pbtq
En seulement quelques années, de l’adolescence à ses 21 ans, Arthur Rimbaud va secouer la poésie. Enfant sage, bon élève, il brille principalement dans les disciplines littéraires. C’est sa rencontre avec son professeur Georges Izambard qui va le pousser à s’intéresser à la littérature en tant qu’artiste. Commence une quête de liberté pour le jeune Rimbaud. Quête qui s’exprime par des fugues répétées, et par une volonté de révolutionner le langage poétique. Finalement, après des années chaotiques passées aux côtés de Paul Verlaine, à écrire et à vivre follement, Arthur Rimbaud décide d’arrêter définitivement la poésie. L’auteur des Illuminations décide de voyager et de vivre du commerce avant de mourir, quelques années plus tard, d’une tumeur au genou.
Présentation de l'auteur :
Proposition d'introduction :
« Vénus anadyomène » fait partie des poèmes recopiés pour Paul Demeny à Douai par Rimbaud entre septembre et octobre 1870. Ce sonnet est daté précisément du 27 juillet 1870 dans un manuscrit autographe confié à Georges Izambard. Il traite du thème de Vénus, déesse de l’Amour, abordé dans un autre poème de Cahiers de Douai : « Soleil et clair ». Mais Rimbaud opte ici pour une autre tonalité et traite du sujet mythologique et littéraire de façon parodique, propre à surprendre et déstabiliser le lecteur. Le poème convoque une triple tradition culturelle et littéraire qu’il se plaît à détourner : la représentation de la naissance de Vénus, l’art du blason et son pendant parodique, le contre-blason, et enfin la reprise de la forme fixe qui étaitsi en vogue à la Renaissance, le sonnet.Pbtq : D’où vient la dimension parodique de ce sonnet ? Le mouvement du poème est mis en évidence par le découpage des strophes, chacune s’attachant à un aspect particulier de la description de Vénus. L’organisation est d’ailleurs plutôt traditionnelle puisque la description est faite de haut en bas, de la « tête » jusqu’à « l’anus ».§1 (1er quatrain) : L’émergence de la tête. §2 (2nd quatrain) : Du cou aux reins. §3 (1er tercet) : Une description sensorielle de l’échine et de l’ensemble du corps. §4 (2nd tercet) : La chute audacieuse du sonnet.
Vénus Anadyonème est un sonnet d’Arthur Rimbaud. Le poète y représente une prostituée sous des traits empruntés à Vénus, déesse de la beauté, pour laisser voir progressivement sa vulgarité, sa laideur et sa maladie. Le poème se conclut par une audace, faire rimer Vénus avec Anus. C’est l’occasion pour le poète de critiquer la poésie traditionnelle et le lyrisme en proposant une nouvelle esthétique poétique.
Présentation du poème :
Le poème “Vénus Anadyomène” se trouve dans le premier recueil d’Arthur Rimbaud : “Cahier de douai“. Ce recueil dont Rimbaud écrit les poèmes à l’occasion de ses fugues en 1870 ne sera publié qu’après sa mort, en 1919.
Présentation de l'oeuvre :
Arthur Rimbaud est un poète révolté, qui n’accepte pas le statu quo et cherche sans cesse à se renouveler tout en renouvelant la langue et la poésie.Dans deux poèmes antérieurs, “Invocation à Vénus” et “Soleil et Chair”, il avait donné une image somme toute assez traditionnelle de la figure de Vénus.Avec “Vénus Anadyomène”, c’est une toute autre vision de la déesse de l’amour et de la beauté que propose le jeune poète de 16 ans : celle d’une femme, peut-être même d’une courtisane, malade et repoussante.
Amorce :
Pour mener cette analyse linéaire du poème Vénus Anadyomène d’Arthur Rimbaud, nous suivrons les strophes du texte qui donnent à voir un contreblason en insistant tour à tour sur différentes parties du corps. D’abord la vue d’ensemble de la femme dans la strophe 1. Ensuite le dos de la femme dans la strophe 2. S’en suit le bas du dos dans la strophe 3. Enfin, les fesses dans la dernière strophe. On constate que le mouvement est descendant, de la tête à l’arrière-train.
Annonce du plan :
Le blason de cette curieuse Vénus débute par une description clairement péjorative de sa tête, dans laquelle Rimbaud s’amuse à prendre le contre-pied de toutes les caractéristiques de la représentation traditionnelle de Vénus.Il commence dans ce premier quatrain à opérer un détournement analogue de la forme fixe du sonnet. Certes, il respecte l’alternance attendue des rimes féminine et masculine, mais il remplace les rimes embrassées traditionnellement attendues par des rimes croisées.
Conclusion partielle
Ainsi, en faisant le portrait d’une femme laide et malade avec de nombreuses références à Vénus, Rimbaud se moque de la tradition artistique et rejette le lyrisme.Le jeune poète commence, à 16 ans, sa révolution poétique avec ce poème amusant et irrévérencieux. On peut presque y lire un art poétique en cela qu’il propose une nouvelle vision du beau et de la création.
Réponse à la pbtq :
Dans ce poème, Rimbaud livre au lecteur une forme d’alchimie poétique. Comme Baudelaire, dans son recueil Les Fleurs du Mal avec des poèmes tels que “Une Charogne” ou “Alchimie de la douleur”, il se propose de sublimer la laideur, et de transformer la boue en or.
Ouverture :
Nous avons pu voir que Rimbaud développe dans “Vénus Anadyomène” une parodie du topos de Vénus sortie des eaux. En se moquant des critères de beauté traditionnels et du lyrisme poétique, le jeune poète se range dans les rangs des parnassiens tout en laissant déjà entrevoir la révolution du langage qu’il prépare.
Rappel des idées importantes :
Proposition de conclusion :
Dans ce poème, Rimbaud s’approprie plusieurs traditions littéraires et artistiques : le thème de Vénus sortant des eaux, la forme du blason et celle du sonnet. Mais le choix d’une femme laide, rapprochée d’un animal, et la chute sur la partie du corps la plus triviale transforment le poème en une provocante parodie et en un contre-blason. En cela, Rimbaud se distingue des parnassiens qu’il cherche pourtant à séduire à cette époque de sa vie : il rejette l’idéalisation du corps féminin et met les moyens poétiques au service de la laideur. (Source : édition Folio+)