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Place Mazagran
vagnon.enzo
Created on March 20, 2024
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Transcript
L3VU 2023-24 Solène POUZET, Enzo VAGNON,Judith LECHELARD, Vedad MUHAREM Enquête de sociologie urbaine
la place mazagran
Créatrice de lien social ou de scission dans le quartier de la Guillotière ? Représentations VS réalité du terrain
l'historique de la place mazagran
où celle qui n'a pas toujours été...
2005
2014
1954
2000 et 2005 Une partie des immeubles est rasée pour mettre des parkings
Next
2006-2010 La partie est des jardins est aménagée
1950-1965 Pas de place mais un îlot
1993
2023
2010
Nos entretiens ...
Brind'guill Association depuis 2004
la Pure Friperie depuis 2019
le Court circuit Bar associatif depuis 2010
le Flâneur Auberge de jeunesse depuis 2008
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I/ Un espace autrefois riche, avec un passé multiculturel et historique marqué, qui se retrouve encore aujourd’hui
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La Guillotière est historiquement un quartier populaire avec une diversité ethnique et sociale importante. Ce quartier possède plusieurs logement sociaux accueillant des populations populaires. En ce qui concerne l'immigration, ce quartier a été et est toujours le point d'accueil pour les nouveaux arrivant du fait de la présence de communautés établies, commerces ou encore services adapté à cette population de nouveaux arrivants.On pourrait faire ici le lien avec ce que dit A.Bourdin dans son texte Gentrification : un "concept" à déconstruire, par rapport à la "recherche de ses exacts semblables ou de la catégorie juste supérieur" ou concernant sont lieu de vie. Selon lui, "les différentes catégories sociales recherchent la meilleur localisation possible pour réaliser un projet de réussite sociale", qu'il s'agisse ici des nouveaux habitants plus aisés générant un processus de gentrification (logements) ou des nouveaux arrivants (communautés établies, commerces spécifiques comme point d'ancrage). En effet, toujours si on s'appuie sur les propos de Bourdin, il ne s'agit peut être pas ici de "manifester l'appartenance à une communauté [...] ni même de se réfugier dans un quartier protecteur […] mais plutôt de retrouver des ambiances, sons (y compris langues), couleurs, odeurs, formes de civilité, des activités, des commerces qui correspondent à un style de vie". Au fur et à mesure des générations, l'espace social devient une sorte de palimpseste, où son histoire actuelle est écrite sur son histoire passée, gardant ainsi des traces, comme l'historique château du Prado. C'est ce que André Corboz ( historien de l'art, de larchitecture et de l'urbanisme) souligne dans un essai intitulé "Le territoire comme palimpseste", mais aussi le sociologue M.Halbwachs dans "Approche morphologique de la ville": la ville est un fait social, à la fois matériel et immatériel.
Alain Bourdin Crédit photo: éditions de l'Aube
II/ la main de la puissance publique/métropole, créer une rupture au début des années 2010: la place est créée mais en entraînant des tensions.
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Cependant, le quartier de la Guillotière et la place Mazagran subissent, d'après ses habitants, un rapport à l'insécurité qu'ils subissent dans les voies de communications qui traversent la villes et ce périmètre et qui "la relie à son dehors comme aux lieux d'embarquement pour le reste du monde". Ce danger, "prend le faciès des individus que la police contrôle régulièrement les papiers et que l'on dévisage furtivement, cherchant dans leur traits à quoi peuvent nous ressembler ceux qui nous veulent du mal ou peuvent nous en faire sans que la raison en soit claire". Serait-ce ici un exemple du désir d'un "être soi sélectif", une sélectivité des voisins, excluant d'office ceux qui "nous ressemble pas" dont parlait Donzelot dans "les villes à trois vitesses"? Ne serait-ce pas, peut-être, la raison retenue par la municipalité pour favoriser et générer la gentrification comme réponse à celle insécurité perçu par ces habitants ? On peut se demander alors comment, dans des espaces qui sont de plus en plus gentrifiés, peuvent "cohabiter" différentes populations (notamment des population aisées avec des population beaucoup moins aisés et des nouveaux arrivants) ? On s'intéressera ici au texte de Bourdin et Lefebvre, "La sociologie urbaine française, L'ouverture comme identité ?". Dans ce texte, on va plus précisément s'intéresser, pour répondre à notre question, à la notion de "Sociabilités de rues et déviances". Dans cette partie du texte, on s'intéresse aux espaces publics "au sens de mondes où différent groupes sociaux se côtoient, marqué par le cosmopolitisme et l'anonymat : rues, places, parcs […]. D'après les études évoqué dans ce texte, il y a des modes de vies et des perceptions propres des "personnes qui vivent la rue ou se l'approprient" : dans notre cas, les habitants et les population arrivantes occupant la place Mazagran. Un espace cosmopolite donc, dans "lequel résident des populations immigrés ou à l'espace public, ouvert par essence". C'est en effet l'étude de la morphologie sociale qui est en jeu, avec l'occupation spatiale de différentes caétgories sociales, peut-être renforcées à l'issu d'un réaménagement, formant une fracture. J.C Chamboredon et M.Lemaire dans leur article "Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement " que le rapprochement social ne s'établit pas avec un rapprochement spatial. Qu'en est-il donc de la co-existence des groupes sociaux sur la place et leur devenir face à ce réaménagement ? Est ce que pour autant les barrières des aires de jeux où du jardin partagé vont-elles aider à la paix sociale souhaitée par la mairie ? Nous pourrions aller encore plus loin en évoquant la sociolinguistique urbaine, notamment à travers les discours des institutions ou celui des opposants au réamnégament, qui met en jeu l'action des discours sur la structure socio-spatiale, mais aussi l'espace vécu ou perçu par les habitants.
III/Tentatives d’un maintien d’un lien social, mis à mal par des faits divers et des points de vue divergents sur la situation
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La place Mazagran est une place publique ouverte offrant la possibilité de se rencontrer, socialiser et passer du temps. C'est un lieu de vie sociale et de convivialité à part entière. En ce qui concerne le place Mazagran et le quartier de la Guillotière, on retrouve le phénomène de gentrification qui selon Donzelot dans son texte "Les villes à trois vitesses", est le "processus qui permet de jouir des avantages de la villes […] génère un produit qui a un prix, financier, propre à attirer ceux qui ont les moyens de se l'offrir et à faire disparaître de sa scène, discrètement, ceux qui ne le peuvent pas". Donzelot évoque le terme "d'entre-soi sélectif" que produit la gentrification, parlant ici de la population habitant ces espaces gentrifiés tels que les cadres, les professions intellectuelles supérieurs par exemple. Toujours dans son texte, les espaces gentrifiés seraient idéal pour les personnes dotée d'un "état esprit global". Un territoire à vocation "globale", comme l'explique Donzelot, se caractérise par la présence de "tout ce qui facilite un style de vie ou émergent les cafés et restaurants du monde entier, boutiques et galeries d'art (comme c'est le cas sur la place Mazagran). "Soit un ensemble de signes de prestige que les promoteurs ont appris à manier pour conférer à certains lieu cette marque du "global". Bien que le processus de gentrification soit bien présent, il ne semble cependant pas avoir les effets connus, du moins que partiellement. La hausse des loyers a bel et bien contraint a un déplacement forcé des classes sociales n'ayant plus les moyens de payer ces loyers, cependant dans notre zone d'étude, le processus ne semble pas avoir provoqué ce même déplacement des population immigrantes et pluriethniques. Le processus de gentrification ayant peut être qu'un effet sur les logements dans le sens le plus évident (habitats, loyers …) mais pas sur la "sociabilité de rues" dans laquelle des population s'approprient les rues et espaces publics où résident ces populations.
Conclusion et ouverture...
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Bibliographie/Sitographie
Mobiliser le patrimoine contre la gentrification à la Guillotière (Lyon) : une approche anarchiste du patrimoine ? https://journals.openedition.org/tem/8627 La Guillotière, « un quartier à plusieurs facettes, en évolution » Romain Desgrand - 3 mars 2023mis à jour le 2 mai 2023 Coauteur de plusieurs ouvrages, dont « Sociologie de Lyon » et « Les bobos n’existent pas », Jean-Yves Authier est professeur de sociologie à l’université Lumière Lyon 2, et chercheur au centre Max-Weber. https://tribunedelyon.fr/societe/la-guillotiere-un-quartier-a-plusieurs-facettes-en evolution/#:~:text=Jean%2DYves%20Authier%20%3A%20%C2%AB%20La,s'entrechoquent%20aujourd'hui. Festive, créative, branchée… L’autre visage de la Guillotière La rédaction - 27 février 2023mis à jour le 28 avril 2023 Au cœur des discussions sur l'insécurité à Lyon, la Guillotière évolue au fil des années. En rencontrant ses acteurs, Tribune de Lyon a souhaité mettre en lumière une autre autre facette de la Guillotière : plus festive et multiculturelle https://tribunedelyon.fr/societe/la-guillotiere-le-nouveau-souffle-dun-quartier-decrie-2/ Maurice Halbwachs, Morphologie sociale,1938 J.C Chamboredon et M.Lemaire, Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement, 1970 André Corboz, Le territoire comme palimpseste , 1983 Alain Bourdin, Gentrification : un "concept" à déconstruire , 2008 Jacques Donzelot ,Les villes à trois vitesses, 2009 Bourdin et Lefebvre, La sociologie urbaine française, l'ouverture comme identité ?, 2020
Association Ligne 37 et son projet place Mazagran https://www.lyon.fr/actualite/projets-urbains/la-guillotiere-ligne-37-aide-les-jeunes-en-errance Café populaire et solidaire : le court-circuit https://www.lemonde.fr/argent/article/2013/10/01/a-lyon-le-court-circuit-change-le-visage-d-un-quartier-populaire_3487441_1657007.html De l’îlot à la métropole. Relocalisation de la politique et politisation de la métropole à Lyon https://journals.openedition.org/metropoles/7899?lang=en Historique des mobilisations place mazagran https://urbatime.hypotheses.org/projets-urbains-etudies/lyon/mazagran-lyon
Clap de fin !
Le réaménagement de la place
Les jardins partagés vont être étendus dans le cadre du renouvellement de la place, cependant certains le perçoive comme une problématique : présence de barrières > fragmentation de l'espace > rupture des modes de vie. Source : observation et mairie du 7e
2005
Les usages de l'ilot Mazagran changent: sur la partie Ouest de l'ilot des bâtiments persistent. Quant à la partie Est, on découvre un espace de stationnement pour les voitures et un immeuble qui a disparu. On retrouve le bâti du futur Court-circuit qui n'était à cette époque qu'un restaurant/bar de quartier. Source: IGN Remonter le Temps
2014
Les travaux sont définitivement bien lancés, avec une destruction quasi totale de l'ilot. Reste préservés le bâti au Nord-Ouest ainsi que le bâti de l'actuel Court-Circuit, du fait qu'il s'agisse d'un élément du bâti patrimonial ( Ex-hotel du Prado).Source: IGN Remonter le Temps
Ligne 37
Ligne 37 se présente comme une association gérant les jeunes errants à l'échelle de tout le quartier de la Guillotière ( 3e et 7e arrondissement) comme en particulier dans le cas de la place Mazagran. "LIGNE 37 est un service médico-social créé en octobre 2022 géé par Le MAS en coopération avec les associations ALYNEA et CAPSO. Une équipe mobile pluridisciplinaire (travailleurs sociaux, psychologues, médecin, éducatrice PJJ, infirmière, coordinateur et médiatrice santé-pair) accompagne et oriente des jeunes en difficulté dans une approche globale :
- SOINS ET ACCES AUX SOINS.
- ECOUTE ET ACCOMPAGNEMENT EN TOUTE CONFIDENTIALITE.
- ORIENTATION HEBERGEMENT.
- SOUTIEN JURIDIQUE."
Locaux de Ligne 37 Crédits photo: Mas-asso.fr
Une entraide pour maintenir un climat favorable autour de la place.
Selon un des gérant du Court-circuit interviewvé, il y a une sorte de collaboration entre le court-circuit et les occcupants de la place: le bar gère des cafés suspendus et dans le même temps les occupants évitent que les "embrouilles" au sein de leur groupe ne déborde sur la terrasse.Mais le lien social est possible mais il reste fragile, remis en jeu notamment quant aux possibles réaménagements de la place venant perturber les habitudes.
Source de la photographie: Le-grenade.fr
Réaménagement d'une partie de la place dû à une occupation et des activités informelles
Une morphologie sociale bien visible: Errance de jeunes sur la place, lieu de zonage/nuisances (musique avec enceinte à fond), sur fond de deal, qui peut aller en rupture avec son usage et ses occupations voulues par la mairie.... comme avec le Court-circuit ou les jardins partagés. De fait un réaménagement est presque imposé pour "remédier" à la situation selon la Mairie. Source : Le Point, Article de Décembre 2023, https://www.lepoint.fr/societe/quand-la-drogue-gangrene-les-centres-villes-07-12-2023-2546103_23.php#11
Présentation de nos résultats :
Par rapport à la problématique étant : "Place mazagran, créatrice de lien social ou de scission ?", on peut souligner que les représentations biaisent en partie la réalité des choses. Il y a une occupation et des pratiques informelles qui s’y trouvent : nous avons pu constater l’utilisation d’enceintes diffusant de la musique forte en pleine journée, ce qui suppose l’usage aussi tard la nuit, ce qui gêne les riverains. La présence régulière de la police pour des contrôles peut toute fois renforcer un certain sentiment « d’insécurité » quant à sa fréquence. Pourtant ce n’est pas non plus un lieu de « non droit » comme certains la dessine : on peut s’y déplacer librement sans être forcément dérangé. La place reste un lieu de passage mais aussi de convivialité, entre les jardins partagés : un eden en ville ainsi que le bar le Court-circuit avec sa terrasse du côté de la place. En somme la place mazagran crée un certain lien social, fragile et qu'il faut entretenir car en proie à des tensions inévitables, d'une part avec ses activités informelles et d'autre part avec son réaménagement.
2023
Les travaux de la place sont terminés, on peut appercevoir au nord et à l'Ouest des jardins partagés, au Sud-Ouest une aire de jeu pour les enfants a été crée. Enfin au centre de la place un espace vide dans lequel on retrouve des bancs et des zones d'ombrages dessinant un tracé géométrique sur la place. Source: IGN, Remonter le Temps
Brind'Guill
L'association s'occupe de l'entretien du jardin partagé de la place et propose des activités à destination des adultes mais de plus en plus pour les enfants aussi, avec une gestion collective et un système hiérarchique horizontal. Selon notre enquêtée il y a un lien social qui se créér mais les personnes qui participent à ces évènements ne sont pas les personnes qui occupent la place. Les bénévoles restent tout le temps dans le jardin et ne vont pas sur la place notamment "à cause des trafiquants, les sans domiciles fixes et les migrants". Les barrières autour du jardin les protègent des éventuels conflits.
Pour la métropole, le jardin partagé est essentiel et important, si bien qu'on va lui reprocher de ne pas être tout le temps ouvert. Le réaménagement de la place a l’air « plus cool » selon C. surtout pour la partie où les jardins sont agrandis,du fait qu’il y aura la possibilité d’acceuillir plus de monde. Pour le reste elle n’a pas d’avis. Source Photo: Groupe facebook de l'association
Des infrastructures permettant une mixité sociale depuis plusieurs années à travers l’aménagement de la place
• jeux pour enfants • endroit pour s’asseoir, présence de bar le Court-circuit, tabac presse • la place comme lieu d’échange Judith et Enzo ont pu le constater au travers d'une observation le soir à partir de 18h: on retrouve des profils variés ( jeunes, personnes âgées, familles) Sources Photo: Le Progrès et Lyon CAPITALE
Quand nous nous sommes rendus sur la place, l'ancienne fresque a été repeinte et celles du court circuit ont vieillies avec le temps, étant de moins en moins visibles, notamment avec l'ouverture de la terrasse et du bar côté place.
Une créativité freinée par la puissance publique et les réaménagement
Sur le bas du mur Ouest du Court Circuit, de nombreuses autres fresques arborent les murs, donnant une image plus chaleureuse et conviviale. Cela pouvait en quelque sorte créer du lien social.
La place comme espace d'expression
En effet, avant que la terrasse du Court-Circuit n'ouvre, on pouvait retrouver des fresques qui soulignait le passé multiculturel du quartier mazagran à travers les nombreuses générations de familles migrantes, qui en fesait la richesse et la fierté du quartier. Fresque réalisée par le peintre brésilien Eduardo Kobra en 2011 sur la façade nord de l’immeuble.
Un passé multiculturel
Entretien avec le Flâneur
• Tensions dans les conseils de quartiers « ils se mettent sur la gueule », mais aussi des tensions entre différents profils : beaucoup de gilet jaunes dans le quartier face à des groupes de « fachos ». • Problème autour du logement qui est un sujet important dans le quartier : le Flâneur s’occupe en partie d’hérberger beaucoup de gens avec des soucis de logements, notamment pas mal d’étudiants. Avant ils étaient les moins chers mais maintenant ils ont de la concurrence avec Air BNB qui se multiplie dans le quartier (au nombre de 5) mais aussi par le changement de profil des touristes et un changement d’ambiance depuis les gilets jaunes.
• Le réaménagement de la place n’est pas toujours perçu d’un bon œil : il y a une volonté d’ouvrir la place pour les qu’elle soit contournable en voiture pour que " les flics aient un regard dessus et intimident voir inquiétent".• Beaucoup de nuisances sonores et nocturnes, liées au climat social tendu selon le Flâneur. • Peur qu’avec le réaménagement l’ éco-système de solidarité ne disparaisse. Les écoles auraient un rôle important à jouer.
Hotel du Prado
Le "château" du Prado, dit des Décombres,
été construit au 19ème siècle à l’initiative d’Alexis Rousset (écrivain et poète). Il fit construire plusieurs immeubles dits « châteaux » ; "Cet immeuble de cinq étages comporte des éléments remarquables comme les garde-corps en fer forgé, les encadrements de fenêtres, une belle imposte de porte, un bel escalier intérieur en vis à creux". Il est également connu comme un endroit de transit pour les voyageurs passant par Lyon, ce qui témoigne de l'héritage multiculturel du quartier.
https://mairie7.lyon.fr/sites/mairie7/files/content/documents/2017-12/Promenade%20et%20patrimoine%20en%20Guill.pdf
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fpatrimoine.auvergnerhonealpes.fr%2Fdossier%2FIA69007471&psig=AOvVaw1DLdEI9lkKYHEisfDp_ePS&ust=1714723276137000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CAQQjB1qFwoTCPDQ1ZPA7oUDFQAAAAAdAAAAABAE
Ce qu’on aurait aimé faire pour affiner notre enquête :
- Avoir des contacts auprès de la mairie pour pouvoir analyser leur discours au travers d’un entretien.
- Pouvoir mener un questionnaire plus global autour des riverains mais à la vue des tensions liées au réaménagement de la place nous avons préféré nous concentrer sur des entretiens semi-dirigés.
- Interroger les policiers/CRS pour avoir leur point de vue
- Passer plus de temps sur la place et dans le quartier pour avoir une meilleur vue d’ensemble sur la situation.
Biais possibles :
Le fait de n’avoir entendu parlé qu’en négatif du quartier de la Guillotière et en plus de la place mazagran rendait parfois difficile de mettre nos ressentis de côté quand il s’agissait d’être objectif sur l’ambiance. Peut-être aussi que les choix d'entretiens n’étaient pas toujours objectifs quand la personne en face n’avais pas le même point de vue que nous, ce qui pouvait amener à des entretiens qu’avec des gens qui nous ressemblait ( âge, positionnement politique). Enfin la question du temps passé dans le périmètre choisi joue: nous n'y avons pas séjourné assez longtemps pour avoir un éventail d'observation plus large.
L'avis du Flâneur sur la pérennité de la place
Ce n’est pas le même discours quand il s’agit de l’entretien avec le Flâneur, puisque celle-ci critique une « croix-roussisation » du quartier autour de la place mazagran. • Elle nous annonce une forte présence d'initiatives solidaires par le biais d'associations qui sont débordées et qui ont du mal à maintenir le dialogue. • Cependant, elle reconnait aussi des côtés positifs à l'évolution du quartier, avec des projets de solidarité de la part des commerçants comme des cafés suspendus ou des systèmes de bagagerie.
- Les Cloches ( endroits gratuits pour se doucher, repérables par des stickers de cloche bleue)
- SCOP ( société coopérative de production ou société coopérative et participative) comme le Flâneur, le Court-circuit)
- la Bagagerie( permet de garder les effets personnels des sans domicile fixe)
1993
Une image cette fois-ci en couleur: c'est l'occasion de percevoir la mutation du quartier de la Guillotière dans son ensemble, avec des travaux au Nord de l'image. Quant à l'ilot de la future place mazagran, on observe quelques jardins et cours intérieures, jouxtant le bâti de l'actuel bar le Court-Circuit.Source: IGN Remonter le Temps
Les Jardins d'Amaranthes
Ce qui marque la création de lien social dans le cadre des jardins partagés, c'est la diversité des profils d'adhérents à l'association Brind'Guill. C. est retraitée mais il y a beaucoup d’adhérentes entre 30 et 50 ans, sans oublier les autres partenaires de l'association comme les écoles ou les crèches, qui viennent pour des ateliers. Photo: Solène.P, 2024,Terrain.
Point de vue de la friperie sur la place, le réaménagement, la gentrification ...
La notion de gentrification a pu être abordée : De manière positive, puisque cela créé un cadre propice à la friperie, et ne voit pas d'aspects négatifs puisque selon elle les loyers sont encadrés par la ville. Par ailleurs, elle considère la gentrification comme un phénomène inévitable contre lequel on ne peut lutter. De plus, l'enquêtée considère la place comme " glauque", ce qui entraine un "aspect destructeur pour l'image du quartier" par les personnes qui l'occupe, comme des jeunes qui errent durant la journée. Elle dit contourner la place pour s'éviter "des problèmes" tout en précisant ne pas avoir peur mais "ils veulent toujours parler" alors qu'elle est pressée. Pour elle, le lien social n’est pas entretenu par un investissement au sein de la vie du quartier mais il passe plutôt par des shootings photos avec des habitants.
1954
Voici une première photographie de l'ilot Mazagran; on retrouve un bâti classique des faubourgs de lyon, avec des bâtiments hauts, collés les uns aux autres. En effet, la place mazagran se trouve sur l'ancienne rue éponyme de l'ancien ilot. Source: IGN Remonter le Temps
Entretien avec la Friperie
- E. n’aimerai pas vivre dans le quartier=> trop anarchique, elle y décrit une partie un peu « destructrice ».
- Elle décrit parfois des jeunes en sang complétement drogués rentrer dans sa boutique prêts à s’effondrer après des histoires pas très nettes.
- Beaucoup de présence policière, elle est là tout le temps car ils savent que c’est une zone « sensible »
2010
On observe une mutation de l'espace qui signe le début de l'aménagement de la place par la Mairie. Le bâti au Nord est détruit laissant place au début des jardins paratgés, avec plus au Sud des arbres. L'espace de stationnement est ainsi réduit, laissant apparaitre la forme de la place à l'heure actuelle. Source: IGN Remonter le Temps