Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

Le rapport des adolescents à l'école

Introduction

1. Les attentes institutionnelles

2. Comment les adolescents voient-ils l'Ecole ?

3. Quelques pistes pour réconciler les jeunes avec leur scolarité

Conclusion

Bibliographie/sitographie

Caroline DassonvilleLaetitia Ringot

"40% des 11-15 ans déclarent que l'école les ennuie"

La vie sociale des adolescents évolue sous un double mouvement d’émancipation.L’adolescent se construit dans le regard des autres, il a donc besoin d’eux pour évoluer.La massification de l'accès à l’enseignement secondaire a apporté une nouvelle génération d'adolescents sur les bancs de l'école.

+Info

Introduction

(Ipsos, 2023)

L'Ecole est une institution qui, par définition, pose un cadre très strict, sécurisant, contrairement au cadre laxiste que certains élèves connaissent dans les famille d'aujourd'hui.

+Info

1.Les attentes institutionnelles

Contraintes scolaires difficilement supportées.Les apprentissages scolaires relègués au second plan de la vie de l'adolescentRassemblement entre pairs et forte idedentification à l'autreL'Ecole reproduit des hiérarchies socialesElèves et enseignants : deux mondes qui peine parfois à se comprendre

+Info

2.Comment les adolescents voient-ils l'Ecole

1 élève sur 5 s'estime injustement traité par ses professeurs (il est sanctionné sévèrement ou se sent offensé ou ridiculisé devant ses camarades) au moins quelques fois par mois. Rapport PISA de l'OCDE 2017

+Info

3. Quelques pistes pour réconcilier les jeunes avec leur scolarité

    • Faire participer les élèves,leur demander de réflèchir sur tout ce qui peut les concerner (pédagogie, enseignement, vie scolaire).
    • Rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages.
    • (Re)Donner du sens aux apprentissages.
    • Expliquer les règles
    • Permettre le dialogue

Il ne faut pas que l’école cesse d’agir et d’essayer de raccrocher les adolescents, en proie à leur chaos intérieur. Elle doit s'adapter sans cesse aux problématiques des adolescents tout en garantissant des conditions optimales à leur développement et leur permettre de vivre ce processus de l'enfant à l'adulte sans renoncer aux valeurs qu'elle porte (Le Breton D.)

Conclusion

L’école doit faire avec et autour de l’adolescence.

Bibliographie/sitographie

  • Bidar A. et Meirieu P.,2022, Grandir en humanité. Libres propos sur l’école et l’éducation, Autrement
  • Cacouault-Bitaud, M. et Oeuvrard F. (2009) Sociologie de l'éducation. La découverte, coll. « Repères Sociologie »
  • Catheline N. et Géron F. cités dans : Gérardin P., Boudaillez B., Duverger P., 2019, Médecine et santé de l’adolescent : pour une approche globale et interdisciplinaire. Issy-les-Moulineaux, Elsevier Masson
  • DUBET, F. (2002). Le déclin de l’institution. Paris : Seuil.
  • Le Breton D., 2008, Cultures adolescentes. Entre turbulence et construction de soi. Autrement.
  • https://www.ufapec.be/files/files/analyses/2013/1013-ado-grp-et-ecole.pdf

La vie sociale des adolescents évolue sous un double mouvement d’émancipation, le premier de la tutelle parentale et le deuxième dans l’engagement de nouvelles relations avec les pairs. Entouré par sa famille dans ce processus de construction de soi, l’adolescent va, en plus, rechercher de la reconnaissance auprès d’autres personnes significatives: ses pairs et l’équipe éducative de son école. L’adolescent se construit dans le regard des autres, il a donc besoin d’eux pour évoluer, grandir dans le dialogue et la confrontation. Il cherche à s’affranchir du monde de l’enfance tout en se démarquant du monde des adultes. La massification de l'accès à l’enseignement secondaire a permis de prolonger la scolarité des jeunes. Dans ce même temps ils entrent dans l’adolescence, ils font l’expérience et parfois l’épreuve d’une socialisation et d’une construction identitaire soumise à des normes et à la culture scolaire. L’adolescent passe son quotidien dans l’établissement scolaire dans lequel il est inscrit. Les relations qu’il peut y nouer ont donc une grande importance dans sa construction individuelle et identitaire, que se soit avec ses pairs, auprès des professeurs ou au contact du personnel d’éducation.

Dans le tumulte de toutes les transformations qu’il subit, toutes les expériences qu’il vit, toutes les informations qu’il reçoit, et qui ne sont pas toujours les bonnes selon où il les trouve, l’adolescent peut se sentir perdu et les apprentissages transmis par l’école peuvent lui sembler dénués de sens et incohérents avec ses besoins immédiats (qui sont sa principale préoccupation) Les préoccupations de l'adolescent sont ailleurs qu’à l’école (questionnement sur les changements physiques, psychiques, sur les regards extérieurs, sur son appartenance ou non à un groupe, etc.) et il est “donc peu disponible pour les apprentissages”. Il est tout à fait normal, au vu de cet état de transition identitaire que les adolescents soient en “fléchissement scolaire, trace de l’importance de ces remaniements affectifs et cognitifs” (Catheline et Geron, 2019).De plus, l'école reproduit et légitime les hiérarchies sociales en accentuant le clivage entre adultes et les adolescents. En effet, les délimitations entre les espaces de chaque "caste" (salle des professeurs, toilettes, etc.) sont très marqués et il subsiste une mystifiction des espaces adultes que les élèves ne s'autorisent à désacraliser.L'école est cependant un lieu de socialisation très important, En effet, le jeune trouve à l'école, la plupart du temps, un "autre" auquel s'identifier. Il peut aussi s'intégrer dans un groupe. Ce sentiment d'appartenance est essentiel au processus adolescent car il permet à l'enfant de se construire une identité et participe ainsi à son bien-être qui engendrera une motivation pour les apprentissages.

Les adolescents selon Meirieu ne sont pas réfractaires à toute forme d’autorité, ils adhèrent volontiers à une autorité qui leur donne un sentiment fort d’identité, d’appartenance et de protection. Il précise alors que les interdits doivent être “inter-dits”. Les adolescents, confrontés à de nouveaux savoirs “faciles” par le biais d’internet, cherchent davantage de sens dans les apprentissages qui leur sont donnés à l’école. Les personnels d'éducation, pour captiver le plus possible ces jeunes en recherche perpétuelle de sens, avec des flots de questionnements incessants (sur leur changements physiques et psychique, sur le regard des autres, sur leur place dans le groupe auquel ils appartiennent, etc.), doivent renouveler leurs méthodes et innover, toujours plus, pour ne pas laisser leurs élèves se faire distancer par ceux qui avancent malgré tout.De plus, ils doivent veiller à les protéger de tous ces savoirs parfois dangereux. Les adolescents n’ont pas toujours les outils nécessaires pour décrypter toutes les informations par lesquelles ils peuvent être submergés. Ils ont besoin d’être guidés pour trier et traiter les informations brutes. Les personnels d’éducation doivent parvenir à leur faire prendre conscience que seuls, ils ne sont pas capables de prendre le recul nécessaire pour comprendre le monde dans lequel ils évoluent et que le rôle de l'École est exactement là : éveiller son esprit critique et lui donner les moyens de déchiffrer les informations afin de ne pas tomber dans les pièges de la désinformation.

L’école a pour objectif d’ouvrir l’adolescent sur le monde qui l’entoure alors qu’il est dans une période égocentrique de sa vie .Il doit alors “faire abstraction de son histoire et de toute sa singularité, de se purger de tous ses problèmes, de se rendre disponible, indépendamment de tout ce qui l’habite et le préoccupe, à la raison qui s’expose” selon Meirieu. Elle doit faire d'eux des citoyens éclairés en développant leur pensée critique et leur permettant de s'exprimer librement.

« Les adolescents qui éprouvent un sentiment d’appartenance à l’égard de leur école et qui ont de bonnes relations avec leurs parents et leurs professeurs sont plus susceptibles d’obtenir de bons résultats scolaires et d’être heureux, d’après le premier rapport PISA de l’OCDE sur le bien-être des élèves. » En ce sens, le CPE qui a une bonne connaissance des élèves contribue avec le personnel de santé à favoriser leur bien être. Il maintient un lien avec les parents dans le but de les intégrer dans l'édcation de leurs enfants. Auprès des professeurs, il doit souvent leur expliquer les élèves et inversement , il doit aussi expliquer les professeurs aux élèves.Le CPE se pose en médiateur au service de la réussite scolaire et du bien être des élèves.