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Collège Langevin Wallon - Rosny sous Bois

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La résistancedans le camp de drancy

Concours National de la Résistance et de la Déportation

Collège Langevin Wallon - Rosny-sous-Bois

Un projet mené par Anaïs, Aya, Chanice, Hugo, Jovan, Léna, Mehdy, Michaël, Mohamed, Nathalie, Thouwaïba et William, avec Mme Hamel (professeure d'histoire-géographie), et M. Roger (professeur-documentaliste)

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©Mémorial de la Shoah

Le contexte

Chronologie

Maquette du Mémorial de la Shoah de Drancy - Photo François Grunberg / Ville de Paris

La résistance spirituelle

Résister à la déportation: aider et sauver.

Le monument aux déportés

Le tunnel

Résistance culturelle et artistique

Lettres de déportés

Les graffitis

Les origines du conflit

La France occupée

Collaboration et résistance

Retour

Les camps d'internement

L'histoire du camp de Drancy

Une étape dans la politique nazie mise en place en Europe durant la Seconde guerre mondiale

Le rôle des camps d'internement en France

Dès l'année 1940, la lutte contre les étrangers, les communistes, les Juifs s'appuie sur un réseau de camps d'internement développés en France depuis 1938 et situés dans les zones Nord (par exemple Châteaubriant) et Sud (dont Gurs, Rivesaltes). Les autorités allemandes d'occupation adoptent, dans un premier temps, la sanction judiciaire et la détention en prison pour neutraliser leurs opposants. Des mesures complétées par l'éxécution d'"otages" à partir de septembre 1941 puis par l'internement en masse à l'encontre des "ennemis" politiques et idéologiques (résistants et Juifs de France) Les Allemands prennent le contrôle des trois grands camps de Romainville, Compiègne, Drancy. Ces camps deviennent désormais des lieux de regroupement et de transit avant la déportation dans les camps de concentration et les centres de mise à mort. Des dizaines de milliers d'internés en provenance des prisons et des camps de la zone Sud sont transférés vers ceux de la zone Nord en vue de leur déportation.

Mémorial de la Shoah

Drancy : camp de représailles, d'internement et de transit

  • Un camp de prisonniers (juillet 1940 – août 1941)
L’ensemble est réquisitionné par la Wehrmacht en juillet 1940 afin de servir de camp de détention provisoire pour les prisonniers de guerre français et anglais. Le « fer à cheval » se prête facilement à la transformation en camp d’internement : construit sur 4 étages autour d'une cour d'environ 200 mètres de long sur 40 mètres de large, il est alors entouré de 2 rangées de barbelés et d’un chemin de ronde, tandis que des miradors sont installés à ses angles.

  • Un camp d’internement et de représailles (août 1941 - juin 1942)
Le 20 août 1941, suite à la grande rafle réalisée à Paris et aux arrestations massives qui se déroulent les jours suivants, 4 230 hommes au total sont transférés au camp de Drancy. Jusqu’en novembre, les conditions de vie y sont particulièrement difficiles. Drancy est alors administré par le préfet de police, mais toutes les décisions relèvent des nazis.

  • Drancy plaque tournante de la déportation des Juifs de France (été 1942 à août 1944).
A l’été 1942, la cité de la Muette, située à proximité de deux gares, devient un camp de transit, la plaque tournante de la déportation des Juifs de France vers les camps d’extermination.

Ce sont au total entre 70 000 et 80 000 Juifs qui sont internés au camp de Drancy, pour une durée plus ou moins longue qui varie de quelques heures à quelques jours, de l’été 1941 à l’été 1944. Environ 63 000 Juifs sont déportés depuis le camp de Drancy, de la gare du Bourget-Drancy puis de la gare de Bobigny, à destination d’Auschwitz-Birkenau principalement.

La cour du camp d'internement de Drancy. France, 1942 (CIII_232)

Drancy : une étape dans la politique nazie mise en place en Europe

Mémorial de la Shoah

  • La déportation de persécution
Cette forme de déportation touche principalement les Juifs, coupables d'être nés ainsi, et de fait considérés comme l'ennemi héréditaire et absolu du peuple allemand, et source de tous ses malheurs. Leur extermination est programmée par le régime notamment lors de la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942. Un réseau de camps "d'extermination" est mis en place "à l'Est" pour tuer l'ensemble des communautés juives européennes.Dans cette optique d'extermination, Auschwitz II-Birkenau, véritable capitale de la mort industrielle est choisie pour recevoir notamment la population juive de France. Dès lors, en France, à la suite du processus de recensement puis d'exclusion mené tant par les Allemands que par les autorités de Vichy, un processus de déportation vers Auschwitz démarre, rendu possible par la collaboration du régime de l'Etat français du maréchal Pétain.

Présentation de l'archive

Que nous dit cette archive?

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

La plaque à Drancy est une plaque de cérémonie qui a été inaugurée le Jeudi 9 juin en 2022, elle rend hommage aux Justes qui ont aidé et sauvé lors de la Shoah qui a pris place pendant la Seconde Guerre mondiale. Dessus est marqué le nom des Justes connus à Drancy, en dessous est inscrit un discours de Simone VEIL.

Camille MATHIEU est un gendarme de la brigade mobile 90 qui participe du 20 août 1941 au 21 mars 1943 au service de garde du camp de Drancy où il rencontre trois femmes. Les maris de ces trois femmes nommées respectivement chacune Léontine AJDENBAUM, Adéla HERZBERG et Yunka FUKS ont été arrêtés et déportés dans le camp d'internement car ils sont juifs. Il prend pitié des trois femmes et les aide à avoir des nouvelles de leurs maris. Il leur a aussi proposé de les aider à s'évader par les égouts, il leur ramène des colis qu'elles leur laissent, et les aide à faciliter leurs évasions : ils vont plus tard être relâchés pour raison d'oedème grave. Puis suite à sa révocation (à la suite d'une dénonciation calomnieuse), il s'engage dans la Résistance, il sera un agent de renseignement de services étrangers. Chevalier de la légion d'honneur, titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 39-45 avec étoile de bronze, il s'est vu décerner avec son épouse et sa mère le titre de "Justes parmis les nations".

CAMILLE MATHIEU : AIDER ET LIBERER DES INTERNES

Ces trois familles vont être aidées par la famille MATHIEU dont deux vont s'échapper plus loin de leurs habitats d'origines et l'une des trois familles va être hébergée chez Madame Blanche MATHIEU, mère de Camille MATHIEU. Et ils seront aidés jusqu'à la Libération. Il dit à sa mère "si tu ne le fais pas tu ne me reverras pas".

Des policiers et les gendarmes fournissent des cachettes ou des logements. Pour abriter les Juifs jusqu'à l'arrivée à la zone libre, pour les sauver des rafles, pour les camoufler apres l'évasion d'un camp ou les cacher en attendant de les faire passer la frontière.

Malgré les risques de dénonciation, ils vont quand même les accueillir dans leur propre domicile. Les réfugiés retrouvent au moins pour un peu de temps de la chaleur humaine et un environnement de confiance fratenel.

CAMILLE MATHIEU : ACCUEILLIR ET CACHER

Mais certains policiers et gendarmes ont fait le choix de la désobéissance et de la résistance. Certains rusent, falsifient des documents officiels, fournissent des papiers sans le tampon "JUIF", fabriquent de faux papiers. D'autres, prennent des risques pour prévenir ou faire prévenir les familles menacées la veille des rafles. Pour abriter les Juifs à leur arrivée en zone libre, pour les soustraire aux rafles, pour les camoufler après l'évasion d'un camp ou pour les cacher en attendant de passer une frontière, des policiers et gendarmes procurent des cachettes ou des logements.

Dans le camp de Drancy, certains gendarmes ont appliqué le règlement d’une façon hostile (punition, privation), d’une façon inhumaine et, de plus, se sont livrés, sur la personne des internés, à des brutalités inadmissibles.

La police et la gendarmerie françaises sous le régime de Vichy, durant toute l'occupation, sont amenées à appliquer à la fois les ordonnances allemandes et les lois d'exception (notamment raciales) du gouvernement français.

COLLABORATION ET DESOBEISSANCE

En même temps, les gendarmes et policiers eux mêmes sont choqués par les rafles et l'afflux de violence qui les accompagnent.Les conditions dramatiques du camp d'internement conduisent certains de ces hommes à se montrer plus humains avec les pérsécutés. Dans les commissariats ou les brigades, certains laissaient délibérément les gens s'échapper. Dans certains camps il y en a qui apportent leur aide aux internés et tentent de soulager leur quotidien en fournissant des provisions et des colis.

UNE PRISE DE CONSCIENCE AU MILIEU DE LA VIOLENCE

©Mémorial de la Shoah/CCXLV_356

Camp de Drancy, août 1941. Sous la vigilance d'un gendarme, les internés sont rassemblés dans la cour centrale avec leurs bagages.

Yad Vashem - l'Institut international pour la mémoire de la Shoah – s’est vu confier la noble tâche de commémorer, documenter, rechercher et enseigner la Shoah. Parmi ses missions : perpétuer la mémoire des six millions de Juifs assassinés par les nazis et leurs collaborateurs, celle des communautés juives détruites, ou des combattants des ghettos et des mouvements de résistance. Mais aussi, rendre hommage aux Justes parmi les Nations, ces non-Juifs qui ont risqué leur vie pour sauver des Juifs durant la Shoah.Les Justes sont des personnes reconnues par l'institut Yad Vashem, qui ont aidé lors de la Shoah qui a pris place pendant la Seconde Guerre mondiale. Connus ou inconnus, ce sont des individus de tous milieux et des caractéristiques variées avec pour seul objectif commun : aider sans aucune contre-partie. Ils ont fait preuve d'humanité et de courage.

Les Justes et Yad Vashem Les Justes sont des personnes reconnues par l'institut Yad Vashem, qui ont aidé lors de la Shoah qui a pris place pendant la Seconde Guerre mondiale. Yad Vashem est un centre mondial de documentation et de recherches éducatives sur la Shoah qui a pour but aussi de commémorer les victimes. Ils ont aidé à cacher des enfants, héberger des familles ou même procurer des faux papiers dans le but d'aider les familles à s’enfuir. Connus ou inconnus, ce sont des individus de tous milieux et des caractéristiques variées avec pour seul objectif commun, l’humanité et le courage.

LES JUSTES ET YAD VASHEM

Les Justes et Yad Vashem Les Justes sont des personnes reconnues par l'institut Yad Vashem, qui ont aidé lors de la Shoah qui a pris place pendant la Seconde Guerre mondiale. Yad Vashem est un centre mondial de documentation et de recherches éducatives sur la Shoah qui a pour but aussi de commémorer les victimes. Ils ont aidé à cacher des enfants, héberger des familles ou même procurer des faux papiers dans le but d'aider les familles à s’enfuir. Connus ou inconnus, ce sont des individus de tous milieux et des caractéristiques variées avec pour seul objectif commun, l’humanité et le courage.

Présentation de l'archive

Que nous dit cette archive?

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

Paul Zuckermann

Les documents sont des lettres clandestines écrites par Paul Zuckermann dans les années 1941 à 1942 durant son internement au camp de Drancy. Dans ses lettres, il raconte les conditions de vie dans le camp de Drancy à sa femme. Elles ont été retrouvées par leur fille, après leurs morts, et ont été publiées dans un livre intitulé "Berthe chérie, correspondance clandestine de Paul Zuckermann à sa fiancée, Drancy août 1941-septembre 1942" aux Editions du Retour.

Que nous disent les lettres?

Les lettres de Paul Zuckerman constituent un témoignage saisissant sur la vie au camp de Drancy pendant cette période, un document historique essentiel. Ce sont des lettres pour retracer l’Histoire.D’abord, il y a ces interminables instructions données par Paul à Berthe sur le contenu, la taille, l’organisation des colis (qui arrivent encore par la Croix Rouge). On devine le poids de la faim ("Nous mangeons peu mais bon(...)" et "Tout va pour le mieux, à part la faim."), du manque d’hygiène, de la promiscuité. Une dose de Viandox, une chemise propre, un tube de dentifrice rempli de confiture prennent une importance démesurée. Ensuite, pour communiquer avec ses proches, les prisonniers se donnent des rendez-vous utilisant les signes optiques comme Bras en O sur la tête qui signifie quand tu pars à la maison ou dessiner un grand carré de la main qui signifie colis.Enfin, dans les premières lettres, Drancy n’est pas encore un lieu de transit vers les camps de la mort. Déjà, pourtant, des prisonniers se suicident, des malades meurent. La lecture de la page spectacle d’un journal bouleverse Paul car à Paris, la vie continue, on y fait la fête, les théâtres et les cinémas sont pleins. Personne ne sait pas ce qui se passe à Drancy. Les espérances de Paul disparurent définitivement au fil des lettres, la cadence des convois s’accélérant. Le camp était désormais l’antichambre de la déportation.

Pourquoi nous montrent-elles une forme de résistance?

Premièrement, pour les internés, dont le quotidien est marqué par l’incertitude, la lettre a un double rôle. - Contrôlée, elle est l’unique moyen de se procurer des vêtements et de la nourriture. - Censurée, elle sert à la fois à rassurer ses proches et à les avertir du danger. Brutalement coupé du monde extérieur, l’interné n’a que l’écriture pour tenter de répondre à l’incertitude réciproque quant au devenir de l’autre.

Deuxièmement, elles nous renseignent sur les moyens qui étaient utilisés pour se procurer du papier, pour faire parvenir le courrier, dans les circuits légaux et de manière clandestine. Le papier étant une denrée rare dans les camps d’internement.

Enfin, les lettres clandestines sont aussi une forme de résistance car elles permettent de communiquer avec l'extérieur, à propos des conditions de vie horribles et nous rappellent l'importance de se souvenir, de parler, d'agir et lutter contre l'horreur, afin que l'histoire ne se répète jamais.

Ces lettres constituent souvent les dernières traces laissées par les victimes à la veille de leur départ, ou même parfois écrites depuis les wagons qui les emmènent « vers l’Est ».Envoyés depuis les camps d’internement, depuis Drancy ou jetées des trains, ces billets et cartes postales sont les derniers mots des victimes de la Shoah parvenus à ceux qu’ils aimaient. Ce fil ténu maintenu avec l’extérieur se transforme en adieux avant la déportation.

Présentation de l'archive

Que nous dit cette archive?

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

Archives nationales AE/VIs/2

Ce document est un graffiti qui a été trouvé à la cité de la Muette. Ces inscriptions étaient gravées ou écrites sur des carreaux de plâtre au crayon par les déportés eux-mêmes. Le graffiti a été laissé par un individu identifié par les initiales WS. Une personne vraisemblablement déportée le 2 septembre 42 vers Auschwitz par le convoi n°27. Dans ce convoi, 7 personnes ont ces initiales donc on n’a pas pu identifier l’auteur. Au printemps et durant l’été 2009 : des graffitis d’internés sont mis à jour sur le revers d’un mur de façade, à la cité de la muette à Drancy, lors du changement d’une partie des huisseries. Ils sont déposés et stockés soigneusement par l’Office public de l’habitat de Seine Saint Denis et restaurés en 2011. Ils sont cédés aux archives nationales en 2012 et sont conservés dans le centre des archives nationales de Pierrefitte sur Seine.

Que nous dit ce graffiti?

Ces graffitis ont été inscrits dans les chambres situées dans les étages, sur les contre-cloisons constitués de carreaux de plâtre bruts ou couverts de badigeon. Ils ont été soit gravés, soit écrits au crayon. Ils sont inscrits majoritairement par des internés juifs. Des dessins y côtoient des messages.Le plus ancien graffiti connu est daté d’août 1941, son auteur inscrivant alors son nom et sa date d’arrivée au camp. Cette pratique se poursuit alors mais s’y ajoute bientôt une autre information : la date de départ. Adressés à tous et pour mémoire, ces graffiti deviennent un rituel pour de nombreux déportables, la veille ou le jour du départ vers Auschwitz-Birkenau. Croiser ces noms inscrits et les informations recueillies par le mémorial a permis de restituer de la façon la moins lacunaire possible l’identité des personnes et de perpétuer ainsi leur mémoire. Les mots gravés expriment à la fois la tristesse de quitter un lieu cher et la résilience face à l'inconnu. L'auteur se souvient de la beauté de la vie dans ce pays, mais sa situation l'oblige à partir. Malgré tout, il conserve l'espoir. Ils traduisent divers état d’âme : l’espoir ou l’angoisse. Ils nous rappellent constamment qu’on ne sait rien de leur sort.

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Que nous dit ce graffiti?

Le rituel des départs

Une fois les listes constituées, c'est le chef d'escalier qui devait prévenir puis réunir les victimes. Lors de l'été 1942, les suicides se multiplièrent, les prisonniers juifs n'avaient plus l'énergie de survivre à tout prix. Les "déportables" avant d'être isolés dans les escaliers de départ passaient dans la cour pour y raser leur tête. Après la tonte, l'interné remontait dans sa chambre où il attendait l'appel du chef d'escalier. Des adieux rapides puis il se rendait dans une salle pour la fouille. Le soir précédent le départ, on apportait une soupe un peu plus épaisse aux partants puis un sandwich pour le voyage. Chacun recevait une carte pour écrire un dernier message. Le matin du départ, les partants recevaient un café puis ils descendaient dans la cour. Là, ils étaient appelés par leur nom et réunis en groupe de 50. Des bus les emmenaient à la gare du Bourget-Drancy : 50 par bus comme ils seraient 50 par wagons. En février 1943, la séparation des hommes et des femmes fut officialisée.

Pour mieux "duper" les Juifs, pour faire illusion, les déportés à partir de 1943 n'étaient plus tondus. Le service social du camp remettait aux partants des couvertures, des vêtements, linge ou chaussures qui lui avaient été fournis par l'UGIF (Union générale des israélites de France). Tout était intégralement récupéré par les Allemands à l'arrivée à Auschwitz. Les objets familiers avaient quelque chose de rassurant. Les économies des internés étaient soigneusement recueillies contre un reçu qui sera échangé contre des zlotys à l'arrivée, c'est ce qui leur était affirmé.Les "déportables" ne savaient rien de la destination de ces convois. On parlait de travail dans les mines de sel en Silésie, dans des fortifications...Les enfants imaginèrent le nom de Pitchipoï (un lieu mythique tout droit sorti du floklore yiddish")

Pourquoi nous montre t-il une forme de résistance?

Le poème "Départ" est une résistance car l'auteur exprime sa propre expérience et celle de ses camarades donnant ainsi une voix à ceux qui ont été réduits au silence . Mais c'est aussi une résistance culturelle car même dans les conditions les plus terribles, l'auteur a choisi de créer l'art, de la poésie, il met au défi l'oppresssion.Les graffitis illustrent chacun des moments de la vie du camp, ils exportent clandestinement les preuves de la tragédie du camp. Ils apportent un témoignage des horreurs auxquelles assistaient les internés. Ces témoignages de leurs derniers jours en France, avant l’ultime voyage vers l’enfer et la nuit, disent tout de l’horreur et de la barbarie que Drancy a incarnés : chaque nom, chaque mot, chaque image scellés dans la pierre est un épouvantable symbole des heures sombres de notre histoire. Les mots qui sont gravés nous donnent une preuve de passage. C'est un réflexe de communication en direction des êtres aimés et absents. Ecrire sur un mur pour y graver des mots semblait garantir la durée et la survie du message.

Présentation de l'archive

Que nous dit cette archive?

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

Georges Horan

MII_630

Le document est un dessin réalisé par Georges Horan dans les années 1942/1947 durant son internement au camp de Drancy. Le dessin a pour titre "vendredi soir". Les 56 dessins montrant la vie des internés au camp de Drancy qui ont été regroupés dans un recueil paru sous le titre "Le camp de Drancy, seuil de l'enfer juif" en 1947.

La pratique d'un culte religieux

Que nous montre cette archive?

Le shabbat est le jour de repos assigné au septième jour de la semaine biblique, le samedi, qui commence dès la tombée de la nuit du vendredi soir.C'est un rituel empreint de solennité, les prisonniers juifs se rassemblent pour pratiquer leur foi. Une vingtaine d'hommes se réunissent autour d'un leader, debout devant une pierre ornée d'un livre sacré. Sur cette stèle, gravés avec respect, reposent deux symboles puissants : l'étoile de David et la bougie de la menorah, évoquant la force de leur identité et de leur héritage spirituel. Dans cette scène empreinte de piété, les hommes sont drapés de noir, leur courage empreint de gravité et de détermination. C'est dans la lueur chaleureuse des bougies, dans la majesté de la pierre sacrée et dans la sérénité du livre saint que réside toute la lumière de ce moment sacré.

Ses estampes sont réalisées à partir de différents matériaux et techniques qu’il évoque avec soin dans son journal (crayon, stylo, pastel, craie, huile…), tout comme le papier que sa femme ne peut lui fournir en quantité suffisante et dont il manque régulièrement. Il parvient tout de même à faire sortir clandestinement ses dessins dans son linge sale pour que sa femme les conserve.

  • Amis des Juifs : les résistants aux étoiles
Des personnes ont fait preuve de courage en portant des étoiles de David détournées avec écrit "auvergnat" dedans par exemple. C'était pour exprimer leur solidarité avec les Juifs et résister à l'oppression nazie. Cette forme de résistance symbolique était un acte de défiance contre les lois discriminatoires imposées par les nazis et un geste de soutien envers ceux qui étaient persécutés.

Le régime de Vichy met en place des mesures antisémites en France :

  • octobre 1940 : Loi sur le statut des Juifs. Ils n'ont plus les mêmes droits que les autres Français.
  • Juin 1941 : d'autres métiers sont interdits aux Juifs
  • Février 1942 : Les Juifs n'ont plus le droit de sortir de chez eux de 20h à 6h du matin
  • Juin 1942 : l'étoile jaune devient obligatoire
  • Juillet 1942 : certains lieux publics sont interdits aux Juifs (cinémas, restaurants...)

Pourquoi nous montre t-il une forme de résistance?

  • Une résistance spirituelle
Les Juifs ont été arrêtés et internés à cause de leur religion (pratiquants ou non d'ailleurs). Malgré tout, ils continuent de pratiquer leur culte à l'intérieur du camp de Drancy. Nous parlons ici d'une résistance spirituelle.A partir de juin 1942, T. Dannecker ordonna la fermeture de la synagogue qui avait été installée au premier étage de l'escalier 10 où depuis l'automne 1941 se célébraient des offices religieux.

Présentation de l'archive

Que nous dit cette archive?

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

Léon Niego

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Cet objet est une gamelle que Léon Niego a gravé pour son fils durant son internement dans le camp de Drancy (Août 1941 - Juin 1942) . Le matériau n’est pas indiqué. Sur la gamelle est gravée l'inscription suivante : "Souvenirs de Drancy Léon Niego." La gamelle est un peu abimée sur le dos. La gamelle parvient à la famille, par l’intermédiaire d’un ami libéré du camp de Drancy pour maladie.

Que nous montre cette archive?

Les conditions de vie pour les premiers détenus du camp y sont très pénibles. Ils sont affamés et subissent un isolement matériel et moral extrême. En août 1941, les internés n’ont rien pour se nourrir dans le camp : ils trouvent des conserves vides à terre et s’en servent comme gamelle. Par manque de nourriture les gens devenaient vite squelettiques. On voyait des gens perdre leur équilibre physique et moral par suite de la faim. Les internés du camp de drancy étaient dépourvus de leur humanité, de leur dignité : ils recevaient leur nourriture dans une gamelle comme des animaux.Les colis alimentaires autorisés depuis le 1er novembre 1941, sont éventrés pour s'assurer qu'ils ne contiennent rien de suspect. Les gendarmes chargés de la fouille en profitent souvent pour confisquer tout ce qu'ils peuvent pour leur propre compte ou pour alimenter le marché noir. C’est seulement à partir d’octobre 1942 que la Croix Rouge est autorisée à entrer dans le camp et va leur fournir des cuillères et gamelles. C’était donc un objet assez fréquent vers la fin de l’année 1942. Les internés du camp ne recevaient plus qu'une soupe quotidienne et le soir un bouillon de légumes sans viande, sans pâtes, sans farine.

Internés juifs, camp de Drancy (Seine-Saint-Denis). France, 12/1942 (CCXLV_265)

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

La vie artistique et culturelle dans le camp d'internement de Drancy témoigne de la résistance des déportés face à l'oppression nazie en France et en Europe.Malgré les conditions difficiles, les détenus ont trouvé des moyens de s'exprimer et de maintenir leur humanité à travers des activités artistiques et culturelles telles que la création d'objets (gamelles, bagues), de vêtements, des dessins et des chansons humoristiques. Ces expressions créatives étaient une forme de résistance psychologique et morale contre l'oppression et la déshumanisation imposées par les nazis, et elles ont égalementservi à maintenir un sentiment de communauté et d'identité culturelle parmi les prisonniers. En montrant leur capacité à créer et à apprécier l'art malgré les circonstances désespérées, les déportés ont affirmé leur humanité et leur dignité, refusant de se laisser réduire à de simples victimes.

Présentation de l'archive

Que nous montre cette archive?

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

/Coll Henry Bulawko, CIII_240

Photographie prise après les années 1980 à Drancy. Le tunnel du camp de Drancy, commencé en septembre 1943 est découvert par les nazis avant l'aboutissement du projet. Il est redécouvert en août 1980 au cours des travaux du gymnase Juliot-Curie.

Que nous montre cette archive?

Le tunnel est une tentative d'évasion de tous les internés du camp de Drancy. La tentative échoue. Il manquait 3 mètres pour atteindre la liberté ! Le tunnel a été commencé en septembre 1943. Il devait partir d'une cave située sous l'escalier 21 où se trouve le poste de commandement de Robert Blum pour aboutir en dehors de l’enceinte clôturée. La plupart des participants sont des membres de réseaux de résistance, comme le FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée), une quarantaine d'internés, répartis en trois équipes et protégés par des guetteurs. Ils creusent le tunnel surtout la nuit en utilisant du matériel servant à la rénovation du camp. Pendant près de deux mois, ils se relaient jour et nuit pour piocher. Le tunnel mesurait 38,50m de long et 1m30 de haut et de 60 à 80 cm. Il était boisé et éclairé. Mais à quelques mètres du but, les SS découvrirent leur stratagème. Lorsque le signal d'alarme fut donné, les Allemands se préparaient à inspecter les caves. Ils commencèrent par l'autre extrémité du bâtiment. Les prisonniers du fond, alertés par des signaux lumineux cessèrent le travail. Les Allemands vont arrêter 14 personnes de l’équipe du tunnel qui vont être interrogées et en même temps torturées, mais personne ne va parler. Ils vont être immédiatement déportés dans le convoi n°62.

Pourquoi nous montre t-elle une forme de résistance?

C'est l'acte de résistance le plus probant : résister en s'évadant du camp de Drancy et refuser l'internement. Mais en réalité, les hommes qui creusèrent le tunnel ont tenté de s’échapper parce que sans exception ils étaient tous d’anciens combattants et résistants qui trouvaient l’emprisonnement insupportable, ils voulaient sortir pour retourner au combat et suspectaient le pire sans être capable de formuler exactement comment le pire arriverait.

Pour autant, leur tentative d'évasion ne s'arrêta pas à l'intérieur du camp de Drancy. En effet, arrêtés puis torturés, les prisonniers sont déportés vers Auschwitz. Peu découragés par leur précédent échec, ils tentent de s’échapper du train les conduisant à Auschwitz…et réussissent ! Sur les quatorze, douze sautèrent du train en marche et purent rejoindre la Résistance.

Présentation de l'archive

Que nous montre cette archive?

Pourquoi nous évoque t-elle une forme de résistance?

le wagon

Shelomo Selinger

Ce monument a été sculpté au niveau de l'ancienne entrée du camp de Drancy pour commémorer victimes de la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale, en particulier celles déportées depuis le camp de transit de Drancy vers les centres de mises à mort en Pologne. Le monument a été sculpté dans du granit par Shelomo Selinger dans le cadre d'un concours international pour créer un monument au camp de Drancy. Le monument a été inauguré le 1er septembre 1976.

A l'avant :

A l'arrière :

Des visages qui représentent des formes humaines entrelacées, évoquant des corps en détresse ou en souffrance. Une femme tient un enfant dans ses bras. Plus bas, une tête dans les flammes et deux têtes renversées s’enrouler dans les cercles de flammes. Ce qui exprime ainsi le moment douloureux de leur départ forcé vers les centres de mise à mort. Les détails précis sont difficiles à distinguer, mais l’ensemble évoque une impression de souffrance et d’enchevêtrement.

Le monument est situé sur un sol pavé au niveau de l'ancienne entrée du camp de Drancy.

En bas, deux têtes renversées symbolisant la mort

Un homme et une femme incarnant la souffrance et la dignité : Ces deux figures représentent symboliquement la souffrance endurée par les victimes de la déportation. Une tête d'homme avec un cube rituel sur le front (Tefilin). Cette représentation symbolise la prière. La tête semble exprimer la détresse ou la souffrance. Deux lettres hébraïques LAMED et « VAV » formées par la coiffe, le bras et la barbe des deux personnages en haut de la sculpture : Ces deux lettres, « LAMED » et « VAV », ont une valeur numérique de 36 dans le système numérique hébraïque. Elles font référence aux "Justes" (Tzadikim) dont la tradition juive dit qu'il y en a au moins 36 en vie à tout moment, et grâce à eux, le monde subsiste.

Ce monument nous montre une forme de résistance après la déportation. Cette archive témoigne des horreurs de l'Holocauste, de la brutalité nazie et de la souffrance quotidienne des déportésCe monument a pour but de rendre hommage aux victimes déportées, et à se souvenir de cette période sombre de l'histoire française et européenne.Se souvenir pour ne pas refaire les mêmes erreurs du passé et lutter contre toute forme de discrimination et de haine.

Présentation de l'archive

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Pourquoi nous évoque t-elle une forme de résistance?

le convoi 77, dernier grand convoi

Ce wagon à bestiaux, donné par la SNCF en 1988 à la commune de Drancy, date de 1941. Il a été fabriqué à Maubeuge, dans les usines du Tilleul.

Image de l'INA

1941

1942

1943-1944

Après 1948

1931-1940

1931-1940

1931-1937

Juillet 1940

Construction de la cité de la Muette

par les architectes Marcel Lods et Eugène Beaudoin

Source wikipedia - domaine public

Inachevé, le bâtiment en forme de U est réquisitionné par les Allemands pour y interner des prisonniers de guerre français et britanniques

Image de l'INA

Réquisition

1941

Arrestation massive

4230 hommes juifs sont arrêtés et transférés au camp de Drancy sur ordre des Nazis. Drancy devient un camp d'internement.

Source : Mémorial de la Shoah

En raison des conditions d'hébergement, d'alimentation et d'hygiène extrêmement difficiles qui règnent dans le camp, plus d'un millier de malades sont libérés par les Allemands

Théodor Danneker, en charge des affaires juives à Paris, s'adresse à l'administration militaire en conseillant l'installation de camps pour les juifs étrangers.

Près de 4000 hommes sont convoqués puis internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande

En "représailles" à des attentats de la Résistance, 44 Juifs sont extraits du camp de Drancy et fusillés au Mont Valérien.

Image de l'INA

20-25 août

Mai

Janvier

14 décembre

Novembre

1942

27 mars

Janvier

Image de l'INA

Août / septembre

14 août

16/17 juillet

22 juin

7 Juin

Le port de l'étoile jaune est rendu obligatoire

Départ du premier convoi de Juifs déportés de France depuis le camp de Compiègne-Royallieu à destination d'Auschwitz avec la moitié d'internés du camp de Drancy

Hitler, Göring, Himmler, et son adjoint Heydrich, mettent en place ce qu'ils appellent la « solution finale » : l'extermination des Juifs d'Europe, organisée à la conférence de Wannsee, près de Berlin. Heydrich est maintenant à Paris, pour ordonner les grandes rafles des Juifs.

Premierconvoi versAuschwitz

Le premier grand convoi de déportation quitte le camp de Drancy pour le camp d'Auschwitz. Drancy devient le principal camp de transit des Juifs de France déportés dans les centres d'extermination nazis situés en Pologne

Lorsd de la rafle du Vel d'hiv, 13000 Juifs sont raflés dans Paris et sa banlieue. Les adultes seuls et les couples sans enfants sont envoyés à Drancy. 1989 hommes et 3003 femmes sont ainsi dirigés vers ce camp, placé désormais sous la responsabilité de Heinz Röthke, en charge des affaires juives de la Gestapo. La vie du camp est alors rythmée par l'arrivée de nouveaux internés et le départ incessant des convois de déportation.

L'accélérationdes déportations

10 500 Juifs de zone sud provenant des camps d'internement, des groupes de travailleurs étrangers et des rafles (notamment celle du 26 août) arrivent au camp de Drancy, livrés par les autorités françaises.

Les enfants qui jusqu'alors avaient été épargnés sont désormais également déportés

La déportation des enfants

1943-1944

Juin 1943

Trois camps annexes de Drancy ouvrent leurs portes : Lévitan le 18 juillet 1943, Austerlitz le 30 octobre 1943, et Bassano le 15 mars 1944. Les internés sont affectés au tri des objets, appartenant ou pillés aux Juifs. Suite au bombardement de la gare de Drancy, c'est de la gare de Bobigny que part le convoi du 18 juillet.

Juillet 1943-mars 1944

Image de l'INA

31 juillet 1944

14-15 août

17 août 1944

Aloïs Brunner devient commandant du camp et cantonne les gendarmes français à l'extérieur du camp. Il le réorganise, améliore en apparence les conditions de vie, renforce l'administration juive du camp mais use de violence et de terreur avec comme objectif unique d'arrêter et de déporter le plus grand nombre de Juifs.

L'arrivée d'Aloïs Brunner

Le dernier convoi quitte Drancy pour Buchenwald.25 des déportés arrivent à s'évader du train. Les nazis quittent le camp, qui est libéré de fait.

Le dernier grand convoi de déportés part pour Auschwitz, il est composé de 1 300 déportés dont 300 enfants.

Dans la nuit, Brunner et ses acolytes allemands pénètrent dans le camp pour brûler les archives. Deux internés : Marc Adrien et Roger Weill sauvèrent alors un double des fichiers en les cachant sous un tas de pommes de terres dans une cave.

Après la guerre

1988

2009

2012

2001

1976

1948-1950

Image de l'INA

Dès l'après-guerre, des commémorations se déroulent au camp de Drancy. Peu après le procès bâclé des gendarmes de Drancy, la cité de la Muette, restée vide, est réhabilitée et rendue à un usage d'habitation

Inauguration du wagon du souvenir

Le monument commémoratif réalisé par le sculpteur Shlomo Selinger est inauguré

La cité de la Muette est classée au titre des Monuments historiques comme "réalisation architecturale et urbanistique majeure du XXe siècle [...] et en raison également de son utilisation durant la Seconde Guerre Mondiale [...] qui en fait aujourd'hui un haut lieu de la mémoire nationale"

L'Office public d'Habitat de Seine-Saint-Denis, propriétaire des lieux, conduit des travaux dans l'aile droite de l'immeuble. 76 graffiti sont alors mis à jour sur des contre-cloisons

Ouverture du Mémorial de la Shoah de Drancy

Georges Horan

Georges Horan est né le 25 novembre 1894 à Saint-Pétersbourg (Russie). Georges Horan, de son vrai nom Georges Horan-Koiransky, réside en région parisienne. Il exerce la profession de dessinateur industriel. Il est interné dans différents camps dont Pithiviers et Drancy, d'où il est libéré le 13 mars 1943 car marié à une non-juive.Sa femme Hélène qui se voit délivrer un certificat de « non appartenance à la race juive », ce qui va confirmer le statut de « conjoint d’aryenne » de Georges. Il meurt le 25 décembre 1986 à Boulogne-Billancourt.

Entre juillet 1943 et août 1944, près de 800 juifs, ceux qui n'étaient pas susceptibles d'être déportés : les conjoints d'aryens et des étrangers requis pour leurs compétences professionnelles, furent internés dans trois annexes du camp de Drancy situées dans Paris.Les internés y étaient astreints à un travail forcé, triant, nettoyant, restaurant, emballant meubles et objets méthodiquement pillés, en vertu de l'opération Meuble supervisée par Alfred Rosenberg, dans les quelque 38 000 appartements inoccupés des juifs de zone nord : ces biens étaient ensuite expédiés en Allemagne.Toute tentative pour s'évader de ces lieux relativement ouverts était passible de représailles mortelles, le retour à Drancy et la déportation menaçant chacun. Entre le 30 juin 1944 et la libération de Drancy, le 18 août, 113 détenus des camps annexes partirent pour Auschwitz ou Bergen-Belsen.

Paul Zuckermann

Paul Zuckermann est arrêté le 20 août 1941, lors de la rafle massive du XVe arrondissement de Paris. Avec 4231 hommes juifs arrêtés comme lui à Paris entre le 20 et le 24 août, il «inaugure» la cité de la Muette de Drancy. Il entretient une correspondance clandestine quasi quotidienne avec Berthe, sa fiancée. Il a écrit à Berthe, sa fiancée, près de 180 lettres.Paul assumait des tâches d'administration du camp jusqu'à sa libération, en tant que sténo dactylo, il tapait les listes des déportés. En septembre 1942, Paul Zuckermann a été libéré: son père travaillait désormais à l’UGIF, l’organisme créé à la demande des allemands pour représenter les juifs auprès des pouvoirs publics. Les employés de l’UGIF avaient encore à cette date un statut « protégé ».

Léon Niego

Léon Niego habitait au 26 rue Popincourt à Paris dans le 11e arrondissement avec sa femme Sultana et son fils Albert. Il perd sa nationalité turque en s’engageant dans l’armée française. Grâce à sa femme, il apprend le métier de couturier. Le 20 août 1941, il est arrêté à son domicile par des gendarmes français puis interné au camp de Drancy, transféré à celui de Compiègne (Oise) en avril 1942, réintégré au camp de Drancy en juin. Il est déporté ver le camp d’Auschwitz le 18 septembre 1942 et n’en reviendra pas.

Shelomo Selinger

Shelomo Selinger est un sculpteur-dessinateur né en 1928 en Pologne au sein d'une famille juive. En 1942, il est déporté avec son père du ghetto de Chrzanow au camp de Faulbrück, en Allemagne. Trois mois plus tard, son père est assassiné. Shelomo Selinger reste seul dans le camp. Il perd également sa mère et l'une de ses deux sœurs pendant la Shoah.Il a connu neuf camps successifs - Faulbrück, Gröditz, Markstadt, Fünfteichen, Gross-Rosen, Flossenbürg, Dresden, Leitmeritz, et enfin Theresienstadt, entrecoupés par deux marches de la mort. Il a été témoin de la brutalité nazie et de la souffrance quotidienne des déportés.

Les déportés étaient entassés à l'intérieur dans des conditions terribles. Les wagons étaient relativement petits, ils étaient souvent construits en bois et en métal, avec une seule porte coulissante en bois à une extrémité du wagon.Les wagons étaient dépourvus de tout confort. Les petites lucarnes étroites qui permettaient l'aération étaient souvent verrouillées ou insuffisantes pour fournir un flux d'air adéquat. Cela contribuerait à rendre le voyage encore plus éprouvant.

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Mémorial de la Shoah

Le wagon de la déportation

La présence du wagon au cœur même de la Cité de la Muette contribue au souvenir decette page douloureuse de l’Histoire.

Au total, 63 000 Juifs ont transité par ce camp avant leur déportation vers les camps de la mort. Un voyage sans retour pour l’immense majorité d’entre eux, exterminés dès leur arrivée à Auschwitz en Pologne.Leur utilisation symbolise la déshumanisation des déportés, l'inhumanité et la cruauté du régime nazi à l'égard des juifs.

Tableau des déportations de Drancy sous Brunner. Le tableau est fait d’après les chiffres de S. Klarsfeld, “Mémorial de la Déportation”. Dans le tableau ne figure pas le convoi de 430 déportés de Lyon. Les survivants sont connus par déclarations aux autorités françaises, en 1945.