Want to create interactive content? It’s easy in Genially!
- swing
blandine.sense
Created on March 4, 2024
Start designing with a free template
Discover more than 1500 professional designs like these:
View
Christmas Spirit Test
View
Corporate Icebreaker
View
Retro Bits Quiz
View
Sailboat quiz
View
Sailboat Quiz Mobile
View
Bomb Quiz
View
Witchcraft Quiz
Transcript
Film
SWING Réalisateur et scénariste : Tony Gatlif France,Japon 2002, 86 min, couleur. Montage :Monique Dartonne Décor : Denis Mercier
Musique originale: Mandino Reinhardt, Tchavolo Schmitt, Abdellatif Chaarani, Tony Gatlif
START
Synopsis
Max, fils unique, est âgé d’une dizaine d’années. C’est un fan de Jazz manouche, qu’il a découvert en écoutant jouer Miraldo, un virtuose de la guitare. Cette musique devient sa passion et le conduit vers le quartier des manouche où il achète une vieille guitare. Grâce aux cours que Miraldo veut bien lui donner, Max va faire l’apprentissage de la musique et de la culture manouches. Très vite, il devient l’ami de Swing, jeune manouche de son âge qui le fascine par son magnétisme, son assurance et sa liberté.
La bande annonce du film
Musique du film
Jazz manouche
Musique
Le jazz manouche Les Tziganes de Hongrie et de Roumanie ont inventé le csardas, les Gitanos d’Espagne, le flamenco. Le jazz manouche est un style assez récent, qui date des années 1930 dont le musicien le plus prestigieux est le grand guitariste Django Reinhardt. La richesse de son style tient peut-être à la rencontre de deux cultures musicales : la culture Tzigane qu’il tient de ses origines manouches et dont son jeu conserve la virtuosité, le lyrisme, la mélodie, l’émotion ; et la culture américaine – plus précisément celle du jazz dont il est tombé amoureux dès ses premières écoutes (Louis Amstrong, Duke Ellington) – c’est à dire l’improvisation, la liberté, le swing et le blues. Autant d’éléments que son génie utilisera toujours à bon escient pour agrémenter et différencier son jeu. Depuis sa mort, la grandeur de son génie n’a cessé de passionner la grande famille des musiciens. Cependant, cette passion s’exprime de façon bien plus ardente chez son peuple : les Manouches. Pour eux, il est non seulement une référence musicale, mais surtout l’emblème de leur communauté. Il est un maitre dont les enseignements se transmettent de père en fils, de soliste en accompagnateur, plus généralement de « cousin à cousin ». Depuis Django, peu de musiciens ont innové dans ce style musical. Beaucoup s’illustrent par leur jeu de guitare très technique, mais il leur manque l’émotion, le romantisme. Ce courant intéresse toujours les musiciens jazz américains notamment et il connait un véritable engouement dans certaines communautés évangéliques.
Le réalisateur
Tony Gatlif est né le 10 septembre 1948 à Alger où il a passé son enfance. Il n’a que quatorze ans lorsqu’il est contraint de quitter sa terre natale avec la masse des rapatriés au début des années 60. à cette époque-là , il n’a pas encore conscience d’être gitan, emporté par un courant d’événements historiques qui le dépasse. Une fois en France, toutefois, il est la proie du rejet et connait un parcours extrêmement chaotique sur fond de délinquance qui va le conduire dans une maison de redressement. Cette dure expérience va nourrir son tout premier film La Rage au poing. Car dans la journée, désœuvré mais déjà passionné, il hante les salles de cinémas de la région parisienne et « avale » tous les films qui passent. C’est clair, Gatlif sera acteur ou réalisateur. C’est alors qu’il fait une rencontre déterminante, celle de Michel Simon qui, percevant l’incandescence prometteuse de ce jeune homme étrange, l’aide à intégrer un cours d’art dramatique à Saint-Germain-en-Laye. Mais Tony Gatlif, s’il aime jouer, ne se satisfait pas d’un simple rôle d’interprète : il a des choses à dire qui n’appartiennent qu’à lui, des choses à dénoncer et à montrer.
Le réalisateur
En 1975, il réalise La Tête en ruines, puis La Terre au ventre qui a pour toile de fond la blessure terrible de la guerre d’Algérie et la malédiction de l’exil. Mais Gatlif n’a pas encore identifié la nature de la résonance que trouve en lui cette obligation à l’exil, ce bannissement de la terre aimée. Il faut attendre 1981 pour que Tony Gatlif se revendique comme gitan dans son acte de création : il tourne alors en Andalousie Corre gitano. Pour lui, ce film est comme la révélation d’une voie sacrée : donner son peuple à connaître dans sa multiplicité et surtout, rendre à ce même peuple une fierté mise à mal par des siècles de rejet et d’oppression. En 1983, il réalise Les Princes, qui est aussi le premier volet d’une trilogie dont le deuxième terme, Latcho Drom (1993), sera le maillon le plus étrange et le plus abouti, avant la réalisation de Gadjo Dilo, puis de Vengo (2000) et enfin de Swing (2001). Dans son œuvre, Latcho Drom est le film le plus flamboyant, parce qu’il est en réalité, malgré ce que pourrait laisser penser une lecture chronologique un peu simpliste, la source de tous les autres, leur fondement et leur aboutissement. Un film pour les Gitans. Un gage de fierté reconquise.
L’UNIVERS DU FILM
Portrait de la communauté manouche à travers sa musique
Le jazz manouche
les personnages
Max
Swing
Miraldo
La grand-mère de Max
Mandino
Puri Dai
Les personnages
Le docteur Libermann
Khalid
THE END
Pour aller plus loin...
THE END
A toi de jouer !
QUESTION 03
¿Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy?
Wrong answer
Wrong answer
Right answer
QUESTION 04
¿Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy?
Wrong answer
Wrong answer
Right answer
QUESTION 05
¿Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy?
Right answer
Wrong answer
Wrong answer
THE END
Dans Swing, comme dans ses autres films, la musique occupe une place essentielle et porte presque à elle seule tout le scénario. Elle est d’abord le point de rencontre entre Max, fils à papa des beaux quartiers de Strasbourg, et Miraldo, guitariste virtuose de la communauté manouche sédentarisée. Dès les premières séquences du film, le jeune garçon se rend dans la cité en périphérie de la ville, où est installée la communauté, pour acheter une guitare. C’est là qu’il rencontre Swing qui va lui échanger une vieille guitare contre son discman. On le retrouve ensuite dans un restaurant, où il écoute et regarde l’homme jouer, les yeux remplis d’admiration. C’est lors de cette première rencontre, qu’il va lui demander de l’initier au jazz manouche. Dès lors, Max se rendra chaque jour dans la caravane de Miraldo pour prendre son cours de guitare. Cet apprentissage va lui ouvrir les portes d’un univers encore inconnu, d’une histoire et d’une culture dont il ignore tout. La musique devient ainsi le fondement de la relation qui unit le jeune garçon au musicien, qui va progressivement prendre la place d’un père de substitution, et le pont entre deux mondes que tout oppose.
Max a dix ans. Cet été, il est en vacances chez sa grand-mère, à Strasbourg. Fils unique, il vit seul avec sa mère, une femme très occupée qui voyage beaucoup. Depuis sa naissance, Max la suit dans ses déplacements, ils changent de pays tous les ans. Ces nombreux voyages lui ont sans doute ouvert l’esprit : Max est un enfant très curieux de nature, il s’intéresse à tout et pose beaucoup de questions. La découverte du jazz manouche lui ouvre les portes d’un monde inconnu, celui des gitans. Il va y entrer avec son regard d’enfant, émerveillé, sans préjugés. Cette ouverture va lui permettre d’être facilement accepté par les Manouches qui l’initient à leur musique, à leurs traditions, à leur mode de vie, et lui font partager des moments inoubliables. Sensible, généreux et très sociable, Max est fasciné par l’énigmatique Swing, une fillette de son âge, un peu garçon, un peu sauvage, qui lui a vendu sa première guitare.
Puri Dai est la doyenne de la communauté. Très âgée et très malade, elle ne peut plus beaucoup se déplacer ni vaquer aux occupations habituelles à son mode de vie. Elle reste dans sa caravane à fumer et regarde par la fenêtre ce qui se passe à l’extérieur. La plupart du temps, elle parle en sinti, du rom avec des apports de dialectes alémaniques. Puri Dai, à cause de son grand âge, est la seule de la communauté qui puisse parler du temps de la guerre. Alors qu’elle était encore une toute jeune fille, les Nazis ont déporté les gens de son peuple. Sa famille a été massacrée en camp de concentration, seuls son frère et elle ont survécu.
Swing vit avec sa famille dans une caravane au sein de la communauté manouche installée dans la banlieue de Strasbourg.. Swing passe ses journées à accomplir des tâches ménagères et à traîner autour du campement. Son allure de garçon manqué et son fort caractère font d’elle une meneuse qui a de l’autorité sur les garçons du quartier. Comme tous ceux de sa communauté, elle ne sait ni lire ni écrire. Débrouillarde et sans scrupules, elle n’hésite pas à échanger avec Max, le petit gadjo (=celui qui n’est pas manouche) qui ne connaît rien, une guitare de très mauvaise qualité contre un baladeur CD. Mais Max n’est pas comme les garçons de sa communauté, il la fait rire et par ailleurs s’intéresse à la culture manouche. Très vite, la méfiance laisse la place à une profonde amitié, et petit à petit, les deux enfants, sans vraiment savoir ce qui leur arrive, vont tomber amoureux l’un de l’autre. Dans ce nouveau rapport, Swing va affirmer sa féminité.
C’est le père de Swing, il est antiquaire. Il a chez lui une collection de vieux objets précieux et vend aussi des guitares. Connaisseur, il se fait pourtant escroquer par Max qui lui échange une copie de vase ancien contre une belle guitare toute neuve. La grand-mère de Max est pour lui le « pigeon idéal » : elle est âgée et sa maison est remplie d’objets de valeur. Il pense pouvoir faire d’excellentes affaires avec elle et en faire profiter la communauté (le rempailleur de chaise par exemple). Mais la grand-mère n’est pas stupide, et son avarice donne du fil à retordre à Mandino.
La grand-mère de Max Vieille dame bourgeoise pleine de principes et de préjugés, elle a des idées arrêtées sur l’éducation des enfants. Que Max fréquente les Manouches ne lui plaît pas beaucoup : depuis qu’il passe ses journées à Neuhof (une banlieue de Strasbourg où se sont installés les gitans), son petit-fils prend de très mauvaises habitudes :
il crache, il ne se lave plus… Les sanctions qu’elle prend ont cependant peu d’effet : Max s’échappe sans arrêt pour aller s’amuser avec Swing. Sa phrase fétiche : « Ça ne va pas du tout, ça, mon bonhomme… »
Grand ami de Miraldo, il soigne les Manouches bénévolement. Il s’inquiète en particulier de la santé de Puri Dai, qui fume trop, alors qu’elle est gravement malade. Le « Doc » aime la musique par-dessus tout et passe beaucoup de temps avec les Manouches à chanter et à jouer. D’origine juive, il mêle au jazz manouche les accents de la musique Yiddish.
C’est aussi un grand ami de Miraldo. Originaire du Maroc, Khalid tient une station service dans un quartier voisin. Excellent musicien, toujours de bonne humeur et prêt à faire la fête, il accompagne souvent Miraldo, le manouche, et Libermann, le juif, dans leurs transes musicales, avec des instruments de son pays.
Miraldo gagne sa vie en jouant de la guitare dans les cafés et les bars de Strasbourg. Dans sa communauté, il est considéré comme un génie du jazz. Il accepte de donner des cours de guitarre à Max. En échange, le garçon doit l’aider à écrire des lettres et à remplir ses papiers administratifs. Au début, Miraldo n’est pas très honnête et les cours ne durent que 10 minutes (« Il ne faut pas que tu te fatigues ! »). Mais peu à peu, Miraldo se prend d’amitié pour ce petit gadjo ouvert et curieux et lui raconte l’histoire et les traditions de son peuple. Il lui apprend aussi les secrets des plantes. Il confie même son plus grand rêve à Max : il voudrait qu’un jour les manouches reprennent la route et voyagent à travers l’Europe, comme avant.