La société coloniale algérienne

BIENVENUE À ALGER EN 1900

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Reporter français, tu es envoyé en Algérie pour préparer un article sur cette colonie particulière, et expliquer l'histoire et le fonctionnement de la société coloniale algérienne aux habitants de la métropole...Consigne : Disposant de documents, tu dois répondre aux questions posées en guise de brouillon, sur ton cahier, en faisant des phrases, et réaliser un schéma explicatif.

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À l'hotel de ville d'Alger, tu trouves cette carte du domaine colonial de la France en 1900... clique sur l'Algérie

Tu découvres des documents sur la conquête de l'Algérie...

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Tu découvres également le statut particulier de l'Algérie, colonie de peuplement

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Justifier la colonisation : la mission civilisatrice de la France en Algérie

Tu découvres enfin que la société coloniale est basée sur une profonde transformation du territoire

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Tu te rends compte des inégalités, que la transformation du territoire s'effectue au profit des Français, et au détriment des populations locales

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Cette société inégalitaire n'est pas acceptée de tous ....

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14) Comment s'appelle la résistante à la colonisation française en Algérie ? Qu'as-tu retenu d'elle ?

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Le statut particulier des musulmans, illustration de la domination des Européens sur les population locales

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Tu disposes maintenant d'assez d'informations pour revenir en métropole !

Synthétise tes réponses en un schéma résumant le fonctionnement de la société coloniale Algérienne

10) Relève trois bâtiments sur le plan de la ville d'Alger symbolisant la présence des Français dans le domaine économique, religieux et administratif. 11) En quoi la ville d'Alger est-elle cosmopolite ? 12) À quelle ville de France Alger ressemble-t-elle et pourquoi ?

4) À quel type de colonie appartient l'Algérie ? 5) Quelle mesure est mise en place par le gouvernement français pour encourager les Français à s'installer en Algérie ? 6) Quelles sont les conséquences de cela pour les populations locales ?

Alger, ville cosmopolite¹ « Alger mérite tous les éloges de l'écrivain, tout l'enthousiasme du peintre et du touriste. [...] Alger n'est plus, aujourd'hui, qu'à quarante-huit heures de Paris. [...] (D)e larges quais empiètent sur la Méditerranée; les rochers à pic ont fait place à de vastes magasins voûtés, à plusieurs étages, reliés par rampes pour la circulation des voitures. L'étage supérieur est surmonté d'une terrasse, bordée, d'un côté, de maisons à quatre étages, ayant des galeries en bas, comme la rue de Rivoli à Paris [...]. La ville moderne est placée aux alentours du boulevard de la République, sur le bord de la mer. Elle ressemble à Paris comme animation, bâtiments, magasins, etc. La vieille cité [...] offre des centaines d'escaliers rapides, bordés de maisons mauresques² [...] ; c'est un labyrinthe, un dédale unique. Ici et là, les regards sont frappés par une variété de costumes, de types, de figures, par un mélange de races dont aucune autre capitale ne peut donner une idée. L'Arabe, le Juif passent tour à tour ; la femme mauresque, voilée, glisse timidement le long des murs ; Kabyles des montagnes, Maures et Biskris³, Espagnols et Maltais se croisent sans cesse dans les rues ; des spahis⁴ marchent rapidement ; des troupeaux d'ânes et de mulets apportent les provisions au marché. » 1. Cosmopolite : qui comprend des personnes du monde entier, des influences culturelles diversifiées. 2. Mauresque : arabe, musulman (Maure : Arabe). 3. Biskris : habitants de la ville de Biskra, souvent porteurs d'eau 4. Spahis : soldats coloniaux servant dans des régiments de cavalerie. Ambroise Tardieu (1840-1912), Alger tel qu'il est, Le Puy, Imprimerie de Marchessou fils, 1887, p. 1-4.

Le Code de l'indigénat est adopté en Algérie en 1881, avant d'être généralisé à toutes les colonies françaises en 1887. Ce code distingue deux catégories de populations : les citoyens français (métropolitains), et les sujets français (les Algériens). Les sujets français soumis au Code de l'indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques. Une liste de 27 infractions spécifiques aux indigènes est établie dans le code. Elles sont sanctionnées par des peines spéciales : amendes, corvées, réquisitions, emprisonnement, etc.Art. 1. Sont considérés comme infractions spéciales à l'indigénat les faits et actes ci‑après déterminés, savoir : […]5) Négligence à se présenter devant l'administrateur ou le maire de la commune, après convocation remise par un agent de l'autorité administrative. 6) Acte irrespectueux ou propos offensants vis‑à‑vis d'un représentant ou agent de l'autorité, même en dehors de ses fonctions […] 7) Propos tenus en public dans le but d'affaiblir le respect dû à l'autorité […] 10) Refus de fournir, contre remboursement, aux prix du tarif établi par arrêté du préfet, les vivres, les moyens de transport ou les agents auxiliaires (gardiens de nuit, jalonneurs, guides) aux fonctionnaires ou agents dûment autorisés. […] 13) Négligence habituelle dans le payement des impôts et dans l'exécution des prestations en nature, 17) Départ du territoire de la commune sans avoir, au préalable, acquitté les impôts et sans être munis d'un permis de voyage. […]

15) Relève trois infractions auxquelles les algériens sont soumises par le code de l'indigénat qui te paraissent particulièrement strictes. 16) Quelle est la différence entre les citoyens et les sujets dans l'empire colonial Français ? 17) La société coloniale Algérienne est-elle égalitaire ou non ? Justifie ta réponse en comparant les droits des Algériens et des Français.

1) Par la prise de quelle ville commence la conquête de l'Algérie ? 2) En quelle décennie a lieu la grande partie de la conquête de l'Algérie, et par quel général a-t-elle été menée ?3) Comment s'appelle le meneur de la résistance algérienne, et en quoi la guerre entre les colons et les populations locales fut-elle violente ?

En 1830, sur ordre du roi Charles X, 700 vaisseaux de la flotte française et 37 000 hommes débarquent en Algérie. La conquête commence. En 1836, le général Bugeaud est envoyé en Algérie pour combattre la résistance menée par Abd el-Kader. En 1871, l'armée française met fin à la résistance algérienne.

13) Où vivent les français et où vivent les populations colonisées à Alger ? En quoi la ville est-t-elle ségrégrée ?

Une guerre sans merci Lettre du 18 janvier 1843 « Les otages sont un moyen de plus, nous l'emploierons, mais je compte avant tout sur la guerre active et la destruction des récoltes et des vergers... Nous attaquerons aussi souvent que nous le pourrons pour empêcher Abd el-Kaderl de faire des progrès et ruiner quelques-unes des tribus les plus hostiles ou les plus félonnes. » Lettre du 24 janvier 1843 « J'espère qu'après votre heureuse razzia le temps vous aura permis de pousser en avant et de tomber sur ces populations que vous avez si souvent mises en fuite et que vous finirez par détruire, sinon par la force, du moins par la famine et les autres misères. » Lettres de Bugeaud (gouverneur de l'Algérie depuis 1840) au général de la Moricière les 18 et 24 janvier 1843.

L'indigène musulman est français ; néanmoins, il continuera à être régi par la loi musulmane. Il peut être admis à servir dans les armées de terre et de mer. Il peut être appelé à des fonctions et emplois civils en Algérie, mais ne peut élire ses représentants ni être éligible. Il peut, sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français. Senatus-consulte (décision du Sénat) du 14 juillet 1865.

7) Comment la France justifie-t-elle la colonisation en Algérie ? 8) Qu'est ce qui est mis en place pour réussir cette mission ? 9) Montrer que la mission éducative auprès des populations algériennes est un échec.

Une colonie de peuplement « Des colonies agricoles en Algérie seront fondées par des citoyens français. Les colons cultivateurs recevront de l'État, à titre gratuit, des concessions de terre d'une étendue de 2 à 10 hectares par famille et les subventions nécessaires à leur établissement. » D'après un décret de l'Assemblée nationale, 20 septembre 1848.

Les Français encadrent la société algérienne en lui imposant des lois. Un statut particulier est créé pour les Algériens. Même si ces derniers ont le droit de demander leur naturalisation (obtention de la nationalité française), seulement 200 demandes d'Algériens musulmans et 152 de Juifs d'Algérie sont formulées jusqu'en 1870.