Copie - COMMENT CARACTERISER LA CONDITION PHYSIQUE? Les filières énergétiques

EDS EPPCS PREMIERE

Lycée général et technologique de Tarbes

COMMENT CARACTERISER LA CONDITION PHYSIQUE? Connaitre les qualités physiques fondamentales (endurance, vitesse, force, souplesse, coordination)

OBJECTIF D'APPRENTISSAGE

Connaitre les qualités physiques fondamentales (endurance, vitesse, force, souplesse, coordination)

OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE

CONTENUS ET CONNAISSANCES

La condition physique d'un individu résulte de la combinaison de plusieurs de ses qualités physiques.Le nombre de qualités physiques, leurs classifications et leurs dénominations font débat. En s'appuyant sur les travaux de Weineck (1996) ou Aubert-Blancon (2014), on peut distinguer deux grands types, celles dépendant principalement des processus énergétiques (l'endurance, la force et la vitesse) et celles dépendant des processus du contrôle moteur (souplesse, coordination).

OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE

CONTENUS ET CONNAISSANCES

L'état d'équilibre entre les différentes qualités physiques est un facteur de santé et de performance.Il conditionne les adaptations possibles de l'organisme aux activités quotidiennes sans fatigue excessive et/ou à l'effort. Il influence significativement la santé et le bien-être physique à une époque de la vie.

OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE

CONTENUS ET CONNAISSANCES

La performance sportive dépend en grande partie du développement plus ou moins ciblé des qualités physiques et de leurs interrelations.Elles constituent "le pré-requis moteur de base sur lequel l'homme et l'athlète construisent leurs propres habiletés techniques". Pradet (1999) précise qu'une qualité physique "est dotée d'un caractère transférable et opérationnel qui va faciliter l'acquisition et la qualité des apprentissages moteurs auxquels sera soumis l'individu qui en est détenteur".

OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE

CONTENUS ET CONNAISSANCES

L'endurance

Définition L'endurance est considérée comme la faculté d'effectuer une activité sans baisse d'efficacité (Zatsiorsky, 1996) pendant la plus longue durée possible (Pradet, 2001). Elle se traduit par la capacité à résister à la fatigue. Plus précisément, l'endurance cardio-respiratoire désigne la capacité pour les grandes masses musculaires d'effectuer des exercices dynamiques d'intensité modérée à élevée sur des périodes prolongées de temps, c'est-à-dire d'utiliser un pourcentage le plus élevé possible de sa consommation maximale d'oxygène (VO2max) sur une durée la plus longue possible. Elle dépend de l'état physiologique et fonctionnel de l'ensemble des systèmes cardiovasculaire, respiratoire et musculo-squelettique de l'individu.

L'endurance

Rôle Chez le sportif, l'endurance cardio-respiratoire est utile pour développer les facultés respiratoires, optimiser l'utilisation des graisses et économiser le glycogène. Elle permet de maintenir une fréquence cardiaque basse au repos. En effet, le cœur, en réponse aux sollicitations de l'entraînement, modifie sa morphologie et son rythme : le volume d'éjection systolique à chaque contraction (systole) est augmenté. De plus, lors d'activités physiques, la fréquence cardiaque augmente plus lentement avant d'atteindre son maximum. Enfin, lorsque l'activité physique s'arrête, la fréquence cardiaque revient plus rapidement à sa valeur de repos. L'endurance aide l'organisme à lutter contre certaines maladies. En effet, elle protège de l'hypertension et des surcharges en sucres et en graisses, trois facteurs responsables de l'athérosclérose. Elle contribue également à lutter contre l'ostéoporose, le diabète de type 2 et certains cancers.

L'endurance

Mesure et quantification La consommation maximale d'oxygène (VO2max exprimé en ml/min/kg) mesure l'endurance cardio-respiratoire. Elle est le produit du débit cardiaque maximal et de la différence maximale d'oxygénation entre le sang artériel et veineux. En l'absence de pathologie respiratoire, les variations interindividuelles de la VO2max dépendent en premier lieu des capacités fonctionnelles cardiaques et de la capacité des muscles squelettiques à utiliser l'oxygène qui leur est délivré par la circulation. Ceci explique le fort retentissement du déconditionnement physique, corrélé au niveau habituel d'activité physique de l'individu, sur la VO2max et donc l'endurance cardio-respiratoire.

L'endurance

Chiffres clés La VO2max varie selon le sexe (entre 25 et 70 ml/kg/min chez la femme, et entre 30 à 90 ml/kg/min chez l'homme selon le niveau d'activité), la génétique, l'âge (elle diminue tout en ralentissant certains effets du vieillissement), la discipline sportive et le niveau sportif. Ainsi, Vaast (2008) évalue la VO2max de cyclistes masculins à : - de 30 à 40 ml/min/kg: niveau moyen - de 40 à 50 ml/min/kg: niveau départemental - de 50 à 60 ml/min/kg: niveau régional - 60 à 70 ml/min/kg: niveau national - 70 à 80 ml/min/kg: niveau international - supérieur à 80 ml/min/kg: niveau élite d'exception (exemple: Bernard Hinault 90ml/min/kg)

L'endurance

Chiffres clés Différentes études conduites au niveau scolaire dans 30 pays révèlent une baisse des résultats des élèves aux tests d'endurance cardio-respiratoire d'environ 0,54% par an de 1990 à 2003. Plus récemment, les résultats des jeunes de 19 pays au test Navette 20 m entre 1981 et 2014 montrent une diminution de 3.3 ml/min/kg. Ainsi, en 2010, les jeunes mettent en moyenne 1min30s de plus pour parcourir 1600 m (1 mile) par rapport à leurs homologues de 1980. Les enfants et adolescents français ne sont pas épargnés avec une diminution plus importante que les 8,3% de moyenne des pays.

L'endurance

La vitesse

Définition Capacité à effectuer des actions motrices dans un laps de temps minimal, elle représente une qualité complexe qui se décompose en trois facteurs essentiels : - la vitesse de réaction simple correspond à la réponse stéréotypée à un signal (temps séparant le signal de départ du début de la réaction motrice). Elle est étroitement liée à la motivation et à l'attention, tandis que la vitesse de réaction complexe est liée au décodage de l'information préalablement à la réaction motrice. L'entraînement permet une amélioration de 10 à 15% de la vitesse de réaction simple et de à 40% pour la complexe. - la vitesse gestuelle est l'expression motrice de la mise en action et se décompose en action motrice simple (vitesse d'un mouvement du bras du boxeur qui décroche un uppercut, de frappe d'un footballeur ou encore d'un lancer) et vitesse de déplacement (succession rythmée d'actions motrices dépendante de la coordination et la maîtrise technique) - la fréquence gestuelle, ou vélocité, est le nombre de mouvements exécutés par unité de temps.

La vitesse

Rôles Dans le champ des pratiques physiques, sportives et artistiques, l'efficacité et l'efficience sont fortement corrélées aux facteurs constitutifs de la vitesse. Vitesse et fréquence gestuelle sont souvent déterminantes dans les activités de déplacement du corps (natation, athlétisme, cyclisme, aviron, escalade de vitesse...). Elles sont également souvent décisives pour propulser son corps (sauts en athlétisme, acrobaties en gym) ou un objet (lancers) par le transfert d'énergie (translation, énergie cinétique). Dans beaucoup d'autres activités, elles sont une arme au service du rapport de force (sports collectifs, de raquette ou de combat) ou de l'expressivité (danse, gymnastique, patinage, arts du cirque). L'amélioration des vitesses de réaction (réaction au signal vert pour traverser une rue, vélo, conduite automobile...), gestuelle (maîtrise des outils telle qu'une hache) et de fréquence gestuelle (marche, course) est un des facteurs importants de la qualité de la vie quotidienne. Elle est déterminante des objectifs d'accompagnement, de maintien de l'autonomie ou de visées rééducatives.

La vitesse

Mesure et quantification Elle se fait par la mesure des temps de parcours sur des distances étalonnées (longueur, changement de direction). par le décompte du nombre de gestes spécifiques réalisés sur un temps donné ou la mesure du temps de réaction.

La vitesse

Chiffres-clés Les temps de réactions de sportifs varient selon l'activité pratiquée, entre sportifs/non sportifs et selon les signaux (auditif, visuel, multiple). Tülin et al (2013) ont ainsi démontré que les paramètres du temps de réaction des non-athlètes sont bien plus élevés que ceux des athlètes et que les écarts entre disciplines sportives (basket, foot, athlétisme, taekwondo) hormis pour les judokas pour lesquels ils relèvent des temps de réaction plus courts. Le développement des performances de vitesse suit une phase de croissance jusqu'à l'âge de 20-25 ans, puis une phase de décroissance. Elles sont altérées avec l'âge et il devient de plus en plus difficile pour un athlète de haut niveau de reproduire une performance après 30-40 ans.

La vitesse

La force

Définition La force de l'homme peut se définir comme la faculté de résister ou surmonter à une contrainte physique extérieure grâce à des efforts musculaires. Ces contraintes sont générées par l'apesanteur (saut, escalade, gymnastique...), la masse d'un engin (lancers athlétique, haltérophilie...) ou d'un adversaire (combat, rugby), les frictions (contacts avec les surfaces) ou les frottements (aviron, cyclisme...). Elles sont corrélées aux domaines de la biomécanique prenant en compte la gravité, la résistance (à l'air, à l'eau), la combinaison et résultante des forces, etc.

La force

Rôles Dans le champ sportif, on utilise souvent le modèle de Grundlach (1968) qui distingue trois composantes complémentaires: - la force maximale correspond à la capacité maximale produite par une contraction musculaire volontaire (par exemple en haltérophilie). - la force-vitesse se définit comme la capacité à associer le plus efficacement possible la puissance dans l'unité de temps la plus courte, généralement pour produire une accélération (sprints en natation, athlétisme ou cyclisme). - l'endurance de force est la capacité à maintenir un pourcentage de la force maximale pendant une longue période continue par contraction isométrique (sports de combat, escalade) ou répétée par contraction anisométrique (cyclisme, aviron). L'entraînement sportif vise à augmenter la capacité selon des besoins spécifiques et/ou à diminuer ou retarder la fatigabilité musculaire.

La force

Mesure et quantification La force maximale et la force-vitesse sont mesurées lors d'exercices contrôlés (amplitude et/ou répétitions) avec une instrumentation adaptée (accéléromètre, capteur de position ou de puissance, plate-forme de force, rails photoélectriques). La force statique ou isométrique est mesurée par des dispositifs dynamométriques (câbles tensiomètres, poignées de mains) ou par la capacité à maintenir une posture selon le temps.

La force

Chiffres clés Une étude sur la condition physique des lycéens luxembourgeois à partir de test de force explosive montre que les élèves qui cumulent un taux d'activité physique faible et un taux de masse grasse élevé ont en moyenne les résultats les moins bons, alors que ceux qui suivent les recommandations internationales pour l'activité physique et qui ont moins de masse grasse affichent les meilleures performances. On a observé une augmentation relativement continue des performances aux tests de force des jambes dans tous les pays entre 1958 et 1982, puis sa chute régulière depuis, avec par exemple selon une étude australienne (1985- 2015) une baisse de performance de 11,2%.

La souplesse

Définition La souplesse est la capacité de mobiliser une articulation sur son amplitude complète. Elle dépend de la distensibilité de la capsule articulaire, de la viscosité musculaire, de la qualité des ligaments ou des tendons. La souplesse est synonyme de flexibilité, d'amplitude articulaire et de mobilité. Elle s'accroît par un échauffement adapté. Dans la mesure où les ligaments et les tendons sont peu extensibles, ce sont les muscles qui, grâce à la régulation de leur relâchement, influencent principalement le gain de souplesse grâce aux étirements.

La souplesse

Rôles Cette aptitude est importante pour réaliser les activités de la vie quotidienne (enfiler un manteau, ramasser un objet au sol) et des activités sportives. Les facteurs articulo-musculaires conditionnent l'efficacité motrice. Une mobilité réduite ou entravée diminue l'efficience gestuelle. A l'inverse, une augmentation de l'amplitude témoigne d'une excellente coordination des qualités musculaires et tendineuses ainsi que des propriétés mécaniques des articulations. Aussi, l'augmentation de la souplesse améliore le rendement musculaire, accroît la précision et la coordination gestuelle. En outre, les muscles concernés par les étirements risquent moins les blessures lors de mouvements outrepassés. Certaines techniques sportives requièrent une grande amplitude articulaire, donc de la souplesse (grand écart en gymnastique, coup de pied au visage en boxe française, prise éloignée en escalade, attaque smashée au volley-ball, service au tennis, contrôle sur balle haute au football, nage papillon en natation, maintien d'une position aérodynamique en cyclisme...).

La souplesse

Mesure et quantification La souplesse est spécifique d'une articulation. Les tests en laboratoire la quantifient en terme d'amplitude maximale de mouvement exprimée en degrés et mesurée à l'aide d'un goniomètre. Dans les tests d'évaluation corporelle, la souplesse peut être appréciée par la mesure de la flexion du cou, du tronc, de la hanche, des extrémités inférieures et des épaules, et une évaluation posturale. Lors de ces tests, les valeurs obtenues sont comparées à des valeurs de référence et/ou par comparaison avec des mesures antérieures.

La souplesse

Chiffres clés La souplesse est une qualité physique qui décroît avec l'âge. Une récente étude (Vanhelst et al, 2016) confirme les données antérieures sur la meilleure souplesse des filles comparée à celle des garçons relevée en Europe, Asie, Amérique. Cela peut être attribué à des différences dues au développement du corps, au statut de croissance et au stade de maturation (enfant et adolescent), indépendamment des habitudes d'activité physique. Chez des adultes âgés, la souplesse peut diminuer en raison de l'inactivité physique, de la diminution de la force musculaire et des changements articulaires. Toutefois, les personnes âgées actives maintiennent des niveaux de souplesse plus élevés contrairement aux personnes âgées inactives.

La coordination

Définition La coordination motrice implique une contraction musculaire et une mobilisation articulaire adaptée, efficace, coordonnée, au regard de la tâche motrice. Elle peut donc se définir comme la capacité de réaliser un mouvement en combinant l'action de plusieurs groupes musculaires avec un maximum d'efficacité, de précision et d'économie. Elle s'enrichit de l'apprentissage des gestes sportifs. La capacité de coordination permet également l'expression des autres qualités physiques. Elle est déterminée par la capacité du système nerveux central de capter, conduire et de traiter des informations extéroceptives et intéroceptives.

La coordination

Rôles Dans les activités physiques sportives et artistiques, la coordination motrice permet de maîtriser et d'adapter des actions à des situations prévisibles ou imprévisibles et d'exécuter ses actions de façon économique. Elle conditionne la rapidité d'exécution, l'efficacité du geste (objectif atteint) et la fiabilité (taux de reproduction du geste important) des mouvements. Selon Ferré-Leourx (2009), elle dépend de cinq facteurs clés: - la capacité de réaction, réagir rapidement à des signaux de différentes formes (comme le pongiste qui développe une anticipation-coïncidence en s'ajustant à la trajectoire adverse) - la capacité de différenciation kinesthésique, prendre en compte les paramètres spatio-temporels et dynamiques de la motricité (comme le skieur alpin qui s'adapte aux changements de neige, de pente, de visibilité)

La coordination

Rôles - la capacité d'orientation, modifier les postures et comportements du corps dans le temps et dans l'espace (comme en tumbling ou en trampoline) - la capacité de rythme, réaliser un enchaînement de mouvements successifs et/ou selon un rythme imposé (comme la course de haies) - la capacité d'équilibre, maintenir le corps en position statique ou dynamique (comme le gymnaste qui procède à des rééquilibrages fréquents). Chez les personnes âgées, l'activité physique régulière permet d'accomplir plus longtemps des gestes précis et coordonnés qui réduisent le risque de chute et accroissent leur autonomie.

La coordination

Mesure et quantification Les tests évaluant la coordination motrice consistent à mesurer la capacité des individus à changer de direction, à accélérer à haute vitesse ou à gérer une double tâche.

La coordination

Chiffres clés Soumis à des tests révélateurs d'une coordination intra-segmentaire complexe, des sportifs débutants et des experts se distinguent par des performances différentes (Temprado et all., 1997). En effet, l'entraînement intensif modifie les coordinations motrices et posturales: les experts ont une synchronisation optimale des différents segments du corps alors que les novices font appel à des organisations plus variées impliquant des stratégies de compensations/ rattrapage réduisant leur efficacité motrice. Une étude québécoise (Guy, 2014), centrée sur trois tests distincts, indique que les filles performent mieux dans des gestes qui commandent plus de synchronismes (coordination main-pied) tandis que les garçons ont tendance à mieux performer dans les actions impliquant la vision (lancer de précision et dribble avec les mains). La qualité de la coordination s'améliore de façon relativement constante tout au long de la période de développement à 6-12 ans pour les deux sexes.

La condition physique

La condition physique est une combinaison de qualités physiques qui permettent de réaliser une activité physique sportive et artistique ou de mener des actions quotidiennes avec efficacité. Elle peut donc refléter un état de santé mais aussi un niveau de performance. Les qualités physiques sont des caractéristiques globales mobilisables dans plusieurs situations, elles corrigent l'efficacité au-delà du contexte spécifique qui a présidé à leur développement. La performance dépend donc de leur accroissement, de leurs relations et leur transférabilité..

EN RESUME

Principaux éléments de connaissance

Parmi les qualités physiques qui constituent les éléments fondamentaux de la condition physique, on distingue celles qui relèvent des processus énergétiques (endurance, force, vitesse) et celles dépendant des processus du contrôle moteur (souplesse, coordination). Elles coexistent chez tous les sportifs mais de façon différenciée selon la spécificité des activités pratiquées. Les qualités physiques évoluent avec l'âge, la morphologie, le niveau d'activité physique.

TRAVAIL A FAIRE

Completer un diagramme de type radar pour visualiser ces informations en indiquant le niveau de sollicitation de chaque qualité physique (de 1: très peu requise à 5: totalement dominante). Superposer éventuellement le diagramme spécifique représentatif de son niveau à celui du haut niveau. Présenter votre diagramme pour collectivement réaliser un classement des activités physiques et sportives selon les qualités physiques requises ou retrouver l'activité sportive à partir d'un diagramme et d'argumenter vos propostions.

DIAGRAMME