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camp de Brens

Magalie Amiel

Created on January 14, 2024

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Résister à la déportation. L'exemple du camp de Brens

Historique du camp de Brens

L’essentiel sur le camp de Brens

Le souvenir du camp de Brens

Le camp de Brens aujourd'hui

La cantine

Les baraquements en bois, 1942.

Visite virtuelle d'Auschwitz

Toutes les femmes juives étrangères emprisonnées dans le camp de Brens ont été déportées vers le camp de transit de Drancy puis vers le centre de mise à mort d'Auschwitz. Aucune n'est revenue.

le lien vers la visite virtuelle: https://panorama.auschwitz.org

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Vue en hauteur des baraquements (1942)

Dès le mois de mai 1940, le camp de Brens accueille près de mille réfugiés, principalement des Belges, des Espagnols et des Polonais fuyant la zone occupée. En novembre 1940, il devient un centre d'hébergement pour juifs étrangers qui se sont réfugiés à Toulouse. Ce sont alors 1 600 personnes, dont 400 enfants, qui y sont internées. À partir de janvier 1941, les juifs sont transférés en Haute-Garonne dans les camps de Noé et Récébédou d'où la plu-part seront déportés à Drancy et Auschwitz. Le 14 février 1942, 320 femmes et 26 enfants sont déplacés depuis le camp de Rieucros en Lozère. Le 24 août 1942, 31 femmes polonaises et allemandes juives sont déportées à Auschwitz où elles seront assassinées. Angèle Bettini a participé aux luttes internes quand la police est venue les chercher. C’est donc un acte de résistance au sein du camp. Entre 1942 et 1944, 80 femmes et jeunes filles du camp de Brens ont été déportées à Drancy puis sont mortes à Auschwitz. Seulement 4 femmes ont survécu.

Photo aérienne du camp de Brens 81600

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Angèle

Angèle Bettini del Rio, née Angèle del Rio en 19221 à Toulouse, est une résistante française d'origine espagnole. Elle a été détenue pendant deux ans au camp de Brens. Angèle, surnommée Angelita, a animé la vie de ce camp, participé aux luttes internes quand les policiers sont venus chercher des codétenues étrangères pour les déporter en Allemagne. Dans la nuit du 24 août 1942, 31 jeunes femmes, juives allemandes et polonaises ont été emmenées vers l’inconnu. Rien n’a pu empêcher leur arrestation. http://francoisverdier-liberationsud.fr/angele-del-rio-bettini/

Le lavoir

Vue du sud (photo conservée aux Archives départementales d'Albi)

Vue du côtés sud

L’essentiel sur le camp de Brens

Le camp est situé à Brens dans le Tarn, sur la rive gauche de la rivière Tarn. Sur l’autre rive, la cité médiévale de Gaillac avec son ancienne abbaye et ses vieux quartiers. Les deux rives sont reliées par le pont Saint-Michel. . Le camp comprenait une vingtaine de baraques dont quelques-unes sont encore en place, ainsi qu’un château d'eau souvent confondu avec un mirador. Ces vestiges sont visibles de la route mais il n’est pas possible de visiter le site, situé sur une propriété privée. Une stèle commémore le sort des victimes juives de la rafle du 26 août 1942 près de l’entrée de ce camp qui a connu plusieurs fonctions de 1940 à la fin de la guerre.

Durant la seconde Guerre Mondiale, Dora Schaul est une figure de la résistance française. Elle a été internée dès 1939 à Rieucros, puis transférée à Brens en février 1942 d’où elle va s’évader le 14 juillet 1942. En s’évadant, Dora Schaul a résisté à la déportation. Après son évasion, elle va obtenir des faux papiers afin de ne pas être arrêtée par les autorités françaises. Dora Schaul a conservé son accent allemand ce qui lui permettait de se faire passer pour une alsacienne, elle récoltait pléthores d’informations pour la résistance. En juillet 1943, Dora Benjamin trouve la liste de tous les membres de la Gestapo de la région lyonnaise. Elle mémorise les noms pour les transmettre à la Résistance.

Historique camp de Brens

En novembre 1940, le camp de Brens devient un centre d’hébergement pour réfugiés juifs étrangers. Ce centre héberge une population de 1600 personnes dont 400 enfants. A partir de janvier 1941, la libre-circulation entre l’intérieur et l’extérieur du centre est interdite. En mars 1941 les Juifs sont déportés dans d’autres camps français d’où la plupart partiront pour Auschwitz.Le camp de Brens devient officiellement « camp de concentration ».En février 1942, Brens devient le seul camp de concentration de la zone Sud réservé aux femmes. Le camp est liquidé en juin 1944.

Le quotidien des détenues dans le camp Les femmes détenues partageaient tout ce qu’elles avaient et surveillaient leur chef de baraque, qui était l’une d’entre elles et qui devait partager équitablement la nourriture. Le ravitaillement est rare et difficile, les femmes souffrent donc de la faim. Les femmes ont droit à une soupe matin et soir, (soupe au choux, de rutabagas, d’oignons ou de topinambours). Le légume utilisé est le même pendant des mois. De plus, le froid dans les baraques était invivable. Elles disposaient de peu de couvertures, pas de charbon pour chauffer. Les femmes faisaient un maximum d’activités, pour éviter le désœuvrement et les formes de dépression qui peuvent en résulter. Elles organisaient leur temps : elles faisaient des travaux, elles tricotaient, faisaient des objets avec du raphia, fabriquaient d’objets pour les vendre... La pire des choses auxquelles elles étaient confrontées, c’était peut être l’incertitude : elles ne savaient pas si elles allaient rester indéfiniment ou pas dans ce camp. Elles pouvaient également être déportées vers des destinations encore plus inquiétantes.

Dora Schaul : déportée, évadée puis résistante Dora Schaul, de son nom de jeune fille Davidsohn, est née en 1913 à Berlin. Elle était juive et communiste allemande Elle a immigré en France. Elle est internée en octobre 1939 comme « ressortissante d’une puissance ennemie » et « étrangère indésirable » Dora est ensuite transférée au camp de Rieucros en Lozère. Elle y restera internée jusqu’à la fermeture du camp en février 1942. Toutes les femmes du camp de Rieucros seront ensuite transférées au camp de Brens. Dora Schaul réussit à s’évader du camp de Brens le 14 juillet 1942. A peine un mois plus tard, les Allemandes et les Polonaises juives du camp étaient déportées. Elle arrive à Toulouse puis à Lyon et elle rejoint la résistance française. Le Parti Communiste lui donnera de faux papiers et elle deviendra officiellement alsacienne. Au printemps 1943, Dora Schaul se fait employer au sein de la Deutsche Feldpost (Poste Militaire allemande), sous le pseudonyme de Renée Fabre, un poste qui va lui permettre d’aider grandement la résistance française.

Aujourd’hui, le camp de Brens n'est pas le lieu de mémoire qu'il pourrait être. On peut passer devant tous les jours sans rien deviner. Le camp de Brens a été restitué à ses propriétaires après la Libération. Il reste quelque baraquement qui servent de garage et le château d’eau. Il reste également des sanitaires mais les baraquements en bois ont disparu.

Résister à la déportation

A partir de janvier 1941, le camp de Brens devient officiellement « camp de concentration ». Y survivre, pour faits de résistance ou pour des questions raciales depuis la mise en place du terrible "statut des juifs" du régime de Vichy, est, en soi un acte de résistance. En février 1942, ce camp de concentration réservé aux femmes accueille des femmes et des enfants en provenance du camp de Rieucros, qui vient de fermer. Les femmes, d’une quinzaine de nationalités, vivent dans des conditions difficiles aggravées par la promiscuité, la pénurie alimentaire, le manque de soins. Les activités manuelles et culturelles variées sont des ressources de survie pour les internées. Elles y résistent aussi en chantant La Marseillaise. Mais la résistance ne gagne pas toujours, comme en témoigne la jeune détenue Angèle Bettini Del Rio : « le 26 août 1942, la police française vient chercher nos amies juives allemandes et polonaises pour les déporter en Allemagne ». Prévenues, les femmes du camp vont se battre à mains nues contre les policiers. « Nous avons perdu et elles ont été transférées vers Drancy, puis déportées. Aucune d'elles n'est revenue».

Blanche

Blanche Brusoli est une jeune femme qui a été internée dans le camp de Brens. Le motif de son incarcération serait risible s'il n'était pas catastrophique : elle a tenu des propos grossiers envers le Maréchal Pétain dans la queue du ravitaillement devant un magasin. Quelqu’un l’a dénoncée. Sous le régime de Vichy, cela suffit pour envoyer Blanche dans le camp de concentration. Détenue elle écrit une lettre au Maréchal Pétain pour présenter ses excuses et pour demander sa libération après un an dans le camp. Suite à son internement elle a du laisser ses enfants à son voisin.

Cette statue érigée à Gaillac représente une femme ligotée par une corde serrée au niveau des poignets et de la gorge. La statue stèle réalisée par Michel Pigeon est installée au square Joffre, sur le trajet qui conduisait les déportées du camp de Brens vers la gare : première étape vers les trains de la mort. Ces femmes ont été déportées en tant que juives. L’Association qui entretient la mémoire du camp de Brens a réclamé une plaque qui le spécifie. La plaque stipule: « Cette déportation de réfugiées étrangères Juives a été organisée en zone libre sous la seule responsabilité du gouvernement de Vichy. Celui-ci s’est ainsi rendu coupable de complicité de crime contre l’humanité. D’autres déportations ont suivi ». Michel de Chanterac (président) et Rémi Demonsant (secrétaire) avec la plaque. La déportation du 26 août 1942 avait un caractère «racial» : les 31 déportées étaient juives.

Vue depuis l'entrée

La laverie

Camps d’internement de la zone non-occupée entre 1940 et 1944. Dans le Tarn, on trouve le camp de Brens et celui de Saint-Sulpice.