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LES METAMORPHOSES DU MOI

Salomé Horgue

Created on January 11, 2024

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Transcript

Les métamorphoses du moi

Chapitre 3

THEME 1 : LA RECHERCHE DE SOI

Sommaire

Introduction

I) La part obscure du moi

III) L'expérience de la folie

II) De l'autre côté du miroir

Ouverture

Ouverture

activités

Etude de portraits diffractés + "qui suis-je ?"

Qui suis-je ?"

Introduction

Introduction

  • Que désigne-t-on par "moi" ?
  • Définition de l'identité humaine complexe mais essentielle
  • Définition changeante (âge, physique, idées...)
Que suis-je devenu.e lorsque je ne suis plus qui j'étais ?

introduction

  • Question du "moi" absente des questionnements de l'Antiquité (Socrate -> recherche de vérité sur l'ignorance et non pas définir le sujet pensant)
  • 1ère enquête sur l'identité personnelle = Saint-Augustin (Ve s. ap. J.-C.) : le "moi" est insaisissable, incompréhensible -> "Je suis devenu pour moi-même une énigme"
  • MA et Renaissance = quelques textes à tendance autobiographique (P. Abélard, Pétrarque) -> lié à la préoccupation de savoir si l'on a bien mené sa vie, interroge le parcours et l'identité de l'âme (caractère moral)
  • Montaigne, Essais : 1er tournant dans la recherche de l'unité du moi. Conclusion = le moi est insaisissable
  • Réflexions qui s'opposent à Descartes ("cogito ergo sum")

introduction

métamorphose

L’étymologie du mot indique son sens : en grec, la morphè désigne la forme, et le préfixe meta renvoie à ce qui est au-delà. En ce sens, la métamorphose désigne le passage d’une forme à ce qu’elle n’est pas, c’est-à-dire un changement de forme. La mythologie grecque regorge de métamorphoses, narrées par Ovide.Au sens propre, il est possible de penser par exemple au changement de forme de la cire lorsqu’elle fond et passe de l’état solide à liquide ; au changement d’état de l’eau, tant solide, liquide ou gazeuse ; etc. La chimie permet de comprendre que l’essence de la chose perdure derrière des modifications de son apparence. Ainsi appelle-t-on « substance » ce qui demeure derrière le changement de forme. L’on peut faire une analogie et admettre que tous les êtres humains sont en métamorphose continue, sans changer d’identité pour autant.

introduction

« Inspiré par mon génie, je vais chanter les êtres et les corps qui ont été revêtus de formes nouvelles, et qui ont subi des changements divers. Dieux, auteurs de ces métamorphoses, favorisez mes chants lorsqu'ils retraceront sans interruption la suite de tant de merveilles depuis les premiers âges du monde jusqu'à nos jours. » Ovide, Les Métamorphoses (I, 1 à 4)

La part obscure du moi

première partie

I. La part obscure du moi

a) La double nature de l'être humain

  • daimon (grec) ou genius (latin) = divinité qui détermine la destinée de chaque être humain.
  • Christianisme ou islam = ange gardien / djinn
  • être humain indisociable d'un double dont il ne peut se défaire
  • E. Durkheim : homo duplex = tension entre profane et sacré
=> Stevenson, L'Etrange cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde

I. La part obscure du moi

b) des personnages fantastiques

Littérature fantastique se nourrit de ce conflit :

  • Loup-garou (depuis MA) = victoire de la bestialité / violence sur la raison / morale
  • Thème du double = dépossession de soi (Le Horla, Maupassant)

  • Thème du double se développe sous l'influence des sciences (L'étrange cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde, Stevenson, 1886)
=> Quête d'unité obsédante et destructrice

+info

De l'autre côté du miroir

DEUXIEME partie

II. de l'autre côté du miroir

a) écrits dIonYsiaques et oniriques du xviiie au xxe siècles

  • XIXe = ivresse créatrice (// transe de Dionysos) -> folie liée au rêve et aux hallucinations

+info

  • Depuis Antiquité -> création artistique = possession divine (vates)
  • Récits de songes remettent en question la réalité
  • + réflexion sur la frontière du "moi" au 19e

II. de l'autre côté du miroir

b) l'influence de la psychanalYse

  • Freud -> "psycho-analyse" = guérison des maux de l'âme par la parole
  • Oppose le "moi" (que je contrôle) à un inconscient qui vient embrouiller mon esprit
  • Source des tensions = désir + libido
=> Formalise l'idée d'un étranger en soi

II. de l'autre côté du miroir

Evolution de l'écriture narrative :

Zola et le Naturalisme => interroger les pulsions enfouies au plus profond de l'être humain à travers une démarche scientifique.Problème : ne survit pas à l'auteur

Reprise des techniques de la psychanalyse et de son vocabulaire (vulgarisation) dans la littérature (Sweig, Woolf)Problème : dénature le travail de Freud

L'expérience de la folie

Troisième partie

III. l'expérience de la folie

a) Comment traite-t-on les fous ?

  • XXe siècle --> cure de Freud concerne uniquement névrosés.
  • Fou = un moi pour lequel la réalité a perdu son sens et son évidence --> ne peut pas être soigné par psychanalyse
  • Nouvelles techniques --> thérapies violentes (cf. Orange Mécanique, S. Kubrick)
  • Après guerre = respect + empathie envers les malades (critique des asiles : Vol au dessus d'un nid de coucou, M. Forman).
  • Nouvelles approches --> compréhension

III. L'expérience de la folie

III. L'expérience de la folie

Quelle image de Jean-Claude Romand le narrateur nous donne-t-il ?

  • Le personnage apparaît comme inhumain et incompréhensible, même pour des spécialistes --> l’incompréhension des médecins accentue cette inhumanité (comportements surprenants).
  • JCR est présenté comme un acteur qui joue un rôle (« se détacher du personnage », l. 5) et qu’il n’est donc pas lui-même mais une « imposture » (l. 12). Il joue d’abord le rôle d’un « veuf bien élevé » (l. 14) en ne manifestant pas d’émotions ou en exprimant des émotions peu sincères : « ils l’ont vu sangloter et produire des signes emphatiques de souffrance sans pouvoir dire s’il l’éprouvait vraiment ou non » (l. 18-19).
  • Inhumanité est mise en évidence par la métaphore de la machine (comparaison à un robot) et par son absence d’émotions et de sentiments (« sans émotion particulière », l. 13-14).
==> Cet homme présente donc une forme de folie bien particulière puisqu’elle se manifeste par un contrôle absolu de lui-même.

Jean-Claude Carrère, L'Adversaire

III. L'expérience de la folie

b. quand la folie rend fou

  • Visionnage et analyse du film "Sueurs froides" d'Alfred Hitchcock (1958)

III. L'expérience de la folie

le vert

le rouge

Le BLEU

Couleur de la mort et de Madeleine : robe que porte Lucy (Judy en anglais) et qui rappelle la 1ère rencontre entre Madeleine et Scottie. Nimbe la chambre de Lucy dans toute la 2e partie du film.

Utilisé dès le générique + cauchemar de Scottie, couleur du bar dans lequel les 2 personnages se rencontrent, couleur du collier de Carlotta et du pont de San Francisco (scène de la noyade)

Nuance plus douce, associée à la folie de Scottie (scène du cauchemar), extérieurs de San Francisco,

+info

III. L'expérience de la folie

Un film construit en miroir

Orphée et Eurydice :Scottie veut faire revenir Carlotta à la vie, puis Madeleine. Plus il se rapproche de la "résurrection", plus il est fébrile. Comme Orphée, Scottie a un moment de doute : le moment où Lucy devient véritablement Madeleine (scène du collier). Tentative est punie par les Parques --> mort de Madeleine / Lucy au même endroit.

  • Un film en spirale :
  • générique
  • 1ère partie = spirale du vertige
  • 2ème partie = spirale du temps

Pygmalion et Galatée :Comme Pygmalion, Scottie sculpte Lucy selon ses volontés pour lui donner la forme de Madeleine. Mais on peut aussi voir ça comme l'inverse du mythe : Scottie transforme le corps vivant de Lucy en statue en lui redonnant l'apparence de Madeleine (une morte).

+info

III. l'expérience de la folie

Le mythe d'ophélie

Ophelia, John Everett Millais (1851 - 1852) Représentation du personnage Ophelia de Hamlet, chantant juste avant sa noyade

III. l'expérience de la folie

ophélie dans sueurs froides

The bridge, Victor burgin (1984)

Alfred Hitchcock le confie à Charles Bitsch dans une interview donnée en février 1959 aux Cahiers du cinema : « En fait, le vert est ma couleur favorite. J’aime les couleurs de la terre, les verts, les bruns, les ocres. J’aime moins les bleus ou les rouges. Ici, j’ai satisfait mon goût pour le vert en associant cette couleur au thème du passé qui tenait une grande place dans le film. Je tins beaucoup à avoir une enseigne lumineuse verte à l’extérieur de l’hôtel de Judy : je me suis surtout servi de cette lumière verte lorsque Judy sort de la salle de bains sous l’apparence de Madeleine. Pour avoir en plus cet effet de diffusion, nous avons employé le type de filtre dont on se sert pour les effets de brume, mais dégradé, de façon à ce que, au fur et à mesure que Judy avance vers l’appareil, en déplaçant le filtre devant l’objectif, les contours de cette apparition fantomatique deviennent de plus en plus nets ».