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Le classicisme
BROCELIAND
Created on January 6, 2024
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Transcript
- En poésie : refus de l'enjambement, recherche de l'harmonie sonore.
- Au théâtre, la tragédie reste le grand genre mais la comédie acquiert ses lettres de noblesse en devenant de plus en plus sérieuse.
- Le roman emprunte les voies de l'introspection sentimentale et les personnages peuvent constituer des modèles susceptibles d'être admirés.
1678
La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette
1668-1694
Les Fables, Jean de La Fontaine
1667
Andromaque, Jean Racine
1664
Château de Versailles
« Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir ». Nicolas Boileau, Art poétique.
1635
Richelieu fonde l'Académie française
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Le classicisme
Qui ?
Formes et procédés
Le classicisme est un mouvement littéraire, artistique et culturel qui se développa surtout en France, et plus largement en Europe, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il désigne un ensemble de valeurs et de critères qui définissent un idéal s'incarnant dans « l'honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur l'idéal de perfection.Les classiques cherchent la perfection par l'imitation des artistes antiques.
- Le déchirement moral entre l'amour et le devoir
- Les passions
- La vie à la cour
- L'honnête homme
- La comédie sociale
- Plaire et instruire
Principes
Thèmes
Mots-clés
Le roi Louis XIV, qui concentre les pouvoirs dans ses mains depuis le début de son règne personnel en 1661, favorise la production artistique tout en lui imposant un contrôle étroit.
Contexte historique
Plaire et instruire « Je me sers d'animaux pour instruire les hommes », La Fontaine, « Épître à Monseigneur le Dauphin », premier recueil des Fables, 1668. « Si Peau d’âne m’était conté/ J’y prendrais un plaisir extrême », La Fontaine, « Le Pouvoir des fables », second recueil des Fables, 1678-1679. La littérature classique a généralement un but moral : elle vise à faire réfléchir les lecteurs ou les spectateurs et à leur inspirer l'amour du bien. Pour atteindre ce but, elle doit séduire son destinataire en retenant son attention pour le mener à la réflexion. Dans le théâtre comique, cette exigence prend la forme du castigat ridendo mores dont Molière a formulé une définition dans le « Premier Placet au Roi» qui accompagne l'édition autorisée de Tartuffe (1669) : «Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que, dans l’emploi où je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle ; et comme l’hypocrisie, sans doute, en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j’avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites [...]».
L'enjambement est proscrit chez les classiques, comme chez Boileau qui écrit, dans son Art poétique : « Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir. Par ce sage écrivain la langue réparée N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée. Les stances avec grâce apprirent à tomber, Et le vers sur le vers n'osa plus enjamber. »
L'amour propre Parmi les passions dont les Classiques se méfient, il en est une qu'ils craignent particulièrement : « Le moi est haïssable. Ainsi, ceux qui ne l’ôtent pas, et qui se content seulement de le couvrir, sont toujours haïssables », Blaise Pascal, Les Pensées, 1670. L’amour-propre est « cet amour de nous-même et de tout ce qui vient de nous », François de La Mothe Le Vayer, Dialogue sur l’opiniâtreté, 1631.
Visionnez cette mise en scène du début de la première scène du Misanthrope de Molière (1666) : https://www.youtube.com/watch?v=3LlcRUoIpmY&t=37sEn quoi la pièce est-elle classique selon vous ? Pensez autant aux thèmes qu'aux procédés employés pour répondre.
L'imitation est un principe fondamental pour les artistes classiques. En se confrontant aux chefs-d'œuvre du passé, ils pensent pouvoir atteindre à la fois la perfection mais également l'immortalité des œuvres de leurs prédécesseurs, à l'exemple de Boileau qui écrit dans son Art poétique, à propos du poète au style très dépouillé, François de Malherbe : « Tout reconnut ses lois ; et ce guide fidèle Aux auteurs de ce temps sert encor de modèle. Marchez donc sur ses pas ; aimez sa pureté, Et de son tour heureux imitez la clarté ».
L'honnête homme L’honnête homme est un idéal tout à la fois humain, civil, moral et esthétique qui a inspiré tout le XVIIe siècle. L’honnête homme est d’abord l’homme universel, qui refuse de se présenter comme un spécialiste, ce que le XVIIe siècle nomme volontiers un « pédant ». L’honnête homme sait s’accommoder à son entourage, dans la mesure où il est à la fois capable d’éviter de s’afficher comme spécialiste, et d’intervenir avec pertinence lorsque c’est nécessaire. « Le vrai honnête homme est celui qui ne se pique de rien ». La Rochefoucauld, Maximes, 203, (1664).
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