SUJET ÉTUDE MALACCA

Thème 2 - MERS ET OCÉANS AU CŒUR DE LA MONDIALISATION

ARCTIC OCEAN

Pourquoi et comment les mers et océans sont-ils au cœur de la mondialisation ?

(Laisser une page pour la fiche d'objectifs)

ATLANTIC OCEAN

PACIFIC OCEAN

PACIFICOCEAN

INDIAN OCEAN

Sujet d'étude : le détroit de Malacca

Pourquoi le détroit de Malacca est-il un point de passage majeur et stratégique?

ARCTIC OCEAN

ATLANTIC OCEAN

PACIFIC OCEAN

PACIFICOCEAN

INDIAN OCEAN

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Un goulet d’étranglement est un passage stratégique en matière de transports. Les goulets d’étrangement maritimes (détroits, canaux) sont étroits, peu profonds et leur traversée limite la capacité des navires. Le détroit de Malacca est effectivement étroit puisqu’il est de seulement 38km de largeur dans sa partie la plus étroite et sa profondeur est faible (seulement 25m) ce qui limite la taille des navires. De plus le trafic ne cesse d’augmenter et devrait atteindre les 100 000 navires par an ce qui poserait des enjeux en termes de fluidité. Pour résoudre ce problème, il est envisagé de passer par d’autres détroits (détroits indonésiens) comme le détroit de la Sonde, de Lombok et de Makassar mais cela allongerait de quelques jours la traversée. L’autre solution envisagée est de creuser un canal artificiel dans l’Isthme de Kra pour ne plus avoir à passer par le détroit de Malacca. Cela aurait aussi l’avantage de raccourcir le temps de transport entre l’Europe et l’Asie. La Chine a aussi développé le projet des « nouvelles routes de la Soie »

C’est un passage obligé pour relier l’Océan Pacifique (mer de Chine méridionale) et l’Océan Indien (Golfe du Bengale). En effet l’accès entre les deux océans est fermé par un chapelet d’archipels 30% du commerce mondial circule par ce détroit qui est le passage le plus rapide entre l’Asie-Pacifique, aujourd’hui épicentre de la croissance économique mondiale et du commerce (14 des 20 premiers ports mondiaux) d’un côté et l’Europe et l’Afrique de l’autre. Il est indispensable pour les exportations asiatiques, notamment de biens manufacturés mais aussi les importations de matières premières notamment des hydrocarbures en provenance du Moyen-Orient. Ainsi 90% du trafic maritime chinois passe par le détroit.

Le détroit de Malacca est la zone maritime la plus empruntée du monde. 1/3 du trafic maritime mondial passe par le détroit soit près de 84 000 navires (soit 1 toutes les 8 minutes). On a des flux de conteneurs sur l’axe mondial Est-Ouest notamment qui relie l’Asie et l’Europe. On a notamment l’exportation de produits manufacturés en provenance d’Asie et à destination de l’Europe. On a aussi des flux de céréales en provenance des États-Unis à destination de l’Asie de l’Est et du Sud. A l’inverse, les matières premières indispensables aux économiques asiatiques (charbon, minerais de fer, pétrole brut) sont importées via le détroit de Malacca depuis l’Inde (fer), l’Afrique (Charbon) et le Moyen-Orient (hydrocarbures)

Pour sécuriser le détroit de Malacca, un certain nombre de dispositifs ont été mis en œuvre : sémaphore, balise radio, réflecteur radar, bouée lumineuse et des zones de séparation du trafic afin d’éviter les collisions. Les 3 États riverains ont mis en place une gestion des risques (Malaisie, Indonésie, Singapour). Les États usagers participent au financement des infrastructures qui sont coûteuses pour les États riverains. Par ailleurs un centre régional de lutte contre la piraterie a été créé ainsi qu’un accord international contre ce phénomène a été signé. Cependant cette coopération internationale est parfois difficile du fait d’une différence d’approche et de priorités. Les États usagers sont d’abord soucieux de la sécurité du trafic et sont prêts à intervenir de manière très active, ce que refusent les États souverains qui considèrent que cela limiterait leur souveraineté. En effet, ils considèrent le détroit comme une « mer intérieur » alors que les États usagers le voient plutôt comme des « eaux internationales ». De plus, pour les États riverains, ce qui compte c’est d’abord la sûreté maritime (les normes pour que les bateaux ne soient pas source d’accident) et les menaces de pollution et d’atteinte à l’environnement, mais aussi les problèmes de saturation du détroit.