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De Franco à la démocratisation de l'Espagne

Comment l’Espagne réalise-t-elle sa transition démocratique à la mort de Franco (1975) ?

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Plan

1- Régime Franquiste en Espagne

3- Régime démocratique en Espagne

2- Transition démocratique

1- Régime Franquiste en Espagne

Régime franquiste et seconde guerre mondiale (1939-1977)

La préparation de la succession (1948-1975)

Guerre civile (1936-1939)

16 février 1936

Implication espagnole

Un successeur : Juan Carlos

17 et 18 juillet 1936

Difficultés économiques

Parcours de Juan Carlos

Guerre civile

Succession à Franco

Organisation du régime

II. Transition démocratique

Un coup d'état qui permet à Juan Carlos 1er de renforcer sa légitimié et assure la pérénité de la démocratie en Espagne

Situation politique en 1975

Les acteurs de la transition :

Le coup d'état de Tejero en 1981

Juan Carlos Ier

Adolfo Suárez

Chef du gouvernement de 1976 à 1981, sa Loi de Réforme Politique (Ley de Reforma Política), est au coeur de la transition démocratique. La Loi prévoit l'instauration de deux Chambres élues au Suffrage universel, l’amnistie de tous les prisonniers politiques, la légalisation de tous les partis politiques ainsi que des organisations ouvrières, et la reconnaissance du droit de grève. Il annonce des élections démocratiques afin de former une assemblée constituante en 1977. Les premières élections démocratiques ont lieu en Juin 1977.

Juan Carlos bien que désigné par Franco, ne suit pas sa lignée. En effet, face aux résistances telles que celle d'ETA (organisation terroriste basque) ou des antifascistes (FRAP et GRAPO), le roi d'Espagne prend conscience que le maintien d’un régime franquiste est impossible et que le changement est inévitable. Il instaure ainsi avec son chef du gouvernement une transition démocratique qui durera jusqu'en 1982.

III-Régime démocratique en Espagne

Actualité

Organisation politique

Réformes

Conclusion

Pour conclure, au sortir d'une sombre période de dictature, L'Espagne a su se relever et accomplir une transistion démocratique réussie par des personnages qui ont particulèrement marqué son histoire et lui ont permis d'avoir, entre-autre, une constitution. A présent monarchie parlementaire, on peut dire de l'Espagne qu'elle est une démocratie solide. Le pays continue de s'engager en faveur des principes démocratiques fondamentaux et cherche à améliorer sa gouvernance pour répondre aux besoins et aux attentes de sa population. Suite à la mort de Franco, la transition démocratique a soufflé un vent de liberté qui a donné lieu à un mouvement artistique appelé "la Movida", il est intéressant de se demander comment cette explosion artistique a participé à la reconstruction culturelle de l'Espagne.

Sources

• https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Carlos_Ier
• https://www.letudiant.fr/lycee/methodologie-lycee/article/civilisation-l-espagne-de-1975-a-nos-jours-histoire-et-politique.html
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolfo_Su%C3%A1rez
• https://www.letudiant.fr/lycee/methodologie-lycee/article/civilisation-l-espagne-de-1975-a-nos-jours-histoire-et-politique.html
• https://www.geo.fr/histoire/espagne-retour-sur-le-deroulement-de-la-tentative-de-coup-detat-du-23-fevrier-1981-203834
• https://www.lepoint.fr/monde/juan-carlos-heros-de-la-democratie-espagnole-02-06-2014-1830135_24.php#11

Elections Générales

Le 16 février 1936, des élections générales sont organisées en Espagne. Elles se déroulent dans un climat de violence. Le Front populaire, arrive en tête, grâce à une coalition.

Page Wikipédia du 16 février 1936 en Espagne.

Actualité

En Espagne aujourd'hui, qui est au pouvoir ?

Le Roi actuel est Felipe IV, Couronné le 19 févier 2014 Le président est Pedro Sanchez, un socialiste vainqueur des élections en 2018. (Le titre complet du président est une alliance entre un terme franquiste et un terme royaliste : Président du gouvernement - du royaume d'espagne.)

Succession à Franco

« Franco ha muerto »

C'est après une agonie sans fin, composée d'ulcères, d'arrêts cardiaux et d'hémoragies que Francisco Franco rend son dernier souffle le 20 novembre 1975 à l'âge de 82 ans. Deux jours plus tard, Juan Carlos est couronné, cependant il ne répond pas du tout aux attentes des franquistes...

Implication espagnole

Dans la seconde guerre mondiale

L’Espagne affiche tout d'abord la neutralité au sein du conflit. Cependant, le régime franquiste est idéologiquement proche de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie. Dans les premiers temps de la guerre, Franco exprime la volonté d'intervenir.C'est finalement en juin 1941, qu'il envoie la División Azul, afin appuyer les troupes nazies sur le front de l’Est contre l’URSS.

Crise économique

L'espagne en crise

Les conséquences de la guerre civile ainsi que les nombreuses restrictions de la guerre entrainent de très fortes difficultés économiques en Espagne. Aussi, Franco se retrouve forcé de couper court à sa contribution materielle et millitaire, dès l'été 1943.

La guerre civile espagnole oppose nationalistes et républicains.Le camp fasciste sort vainqueur. Bilan : environ 400 000 morts, plus de 100 000 disparus et des mouvements massifs de population.

Le Franquisme est fondé sur trois piliers : l’armée, l’Église et le Parti. Ce régime dictatorial ne tolère aucune opposition et poursuit ses opposants politiques pour les « faits » commis. Dès 1936, des camps de concentration sont bâtis en Espagne et ont pour but d'accueillir les opposants au régime, un peu à la manière des "goulags" en URSS, mais aussi les personnes jugées « déviantes » (homosexuels etc), à la manière des camps nazis. Ces prisonniers constituaient une main d’œuvre gratuite pour le régime.

Un successeur

Dès 1948, Franco, qui avait pris le pouvoir en 1939, avait désigné Juan Carlos comme son possible successeur. Juan Carlos n'a alors que 10 ans, Franco le fait venir en Espagne pour construire son éducation, et lui donner une culture et des idées franquistes. Né en 1938 à Rome, Juan Carlos est le fils de Juan de Bourbon, comte de Barcelone, prétendant au trône mais chassé par les Républicains en 1931, il part en exil en Italie.

Page Wikipédia de Juan Carlos

Le 29 mars 1956, le jeune prince tue accidentellement son frère cadet Alfonso, d'un pistolet qui lui avait été offert par Franco.

Anecdote

Il étudie à l'Institut Le Rosey et à la Villa Saint-Jean. Pendant la dictature, en 1969, Franco donne le titre de prince d'Espagne à Juan Carlos, le désignant ainsi comme son successeur officiel. Ce dernier avait épousé la princesse Sophie de Grèce. Et en 1974, Franco étant gravement malade, Juan Carlos le remplace de manière temporaire. Juan est ensuite nommé capitaine général des forces armées en 1975.

Situation politique au début du règne de Juan Carlos Ier ( à partir de 1975 )

• Des manifestation et des grèves ont lieu dans le pays ( notamment les classes ouvrières qui demandent des augmentations de salaires et des meilleurs conditions de travail )
• Les Franquistes se méfient de Juan Carlos car ils souhaitent maintenir le régime de Franco

L'opposition :

• La gauche souhaite une République
• La droite souhaite que le roi soit son père Juan de Bourbon

• De plus, l'organisation terroriste basque ETA monte en puissance avec l'attentat de Luis Carrero Blanco, un des possibles successeurs de Franco, en 1973. Leur objectif est de créer un état Basque indépendant.

Un coup d'Etat raté ou le début de la guerre civile

Les 17 et 18 juillet 1936, Franco accompagné d’autres généraux, font une tentative de coup d’État. Cette intervention participe au déclenchement de la guerre civile espagnole (1936-1939)

Page Wikipédia des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne.

Le coup d'état du 23 Février 1981

Le lieutenant-colonel de la Garde civile Antonio Tejero Molina, à la tête de près de 200 hommes, réalise un coup d’état en prenant en otage la chambre des députés ( Cortes ), alors qu’ils élisent un nouveau chef du gouvernement. Il avait pour but de mettre fin à la démocratisation de l'Espagne et de revenir à un régime autoritaire.

Le roi Juan Carlos appelle les généraux qui commandent les différentes régions militaires du pays, afin de les convaincre de ne pas soutenir le coup d'Etat. Le roi, vêtu de son uniforme de capitaine général des forces armées, prononce une allocution télévisée dans la nuit qui prône la Démocratie : "La Couronne, symbole de la permanence et de l'unité de la patrie, ne saurait tolérer en aucune façon des actions ou des attitudes de personnes qui prétendent interrompre par la force le processus démocratique", déclare Juan Carlos.

Réformes mises en place

Dès le couronnement de Juan Carlos, des réformes visant à démocratiser le pays son mises en place. En voici la nature : 15 déc. 1976: « référendum national pour la réforme politique » . « oui » : 94, 2% ; « non » ;2,6%. Avril 1977: Légalisation du Parti communiste espagnol (début du pluripartisme) 15 juin 1977: Premières élections démocratiques en Espagne depuis février 1936. Parlement constituant chargé d’élaborer et de voter le projet de constitution démocratique. 25 oct. 1977: Pacte de la Moncloa sur la stabilisation économique. Nov. 1977: Loi instituant la responsabilité du gouvernement devant le Parlement. Juillet 1978: Texte constitutionnel approuvé par une très large majorité des députés et sénateurs. 6 déc. 1978: Référendum sur la Constitution. « oui » : 88,5% ; « non » :7,9¨%. → Entrée en vigeur de la Constitution démocratique du 6 décembre 1978, régime actuel de l’Espagne. Fin de la « Transition démocratique ».

En 1982, la victoire au élections du PSOE (Parti Socialiste) de Felipe González prouve le bon fonctionnement des institutions démocratiques en permettant l’alternance politique, et marque la fin de la période de transition.

Organisation politique

L'Espagne aujourd'hui.

Aujourd'hui, l'Espagne est une monarchie parlementaire pluripartiste. La répartion des pouvoirs s'effectue ainsi : Le pouvoir executif revient au gouvernement et le parlement a un pouvoir législatif. Le roi est lui considéré comme un symbole de l’union du pays. Une union d'ailleurs menacée par la volonté d’indépendance de la Catalogne, la plus riche province d’Espagne. A ce propos, l'Espagne n'est ni un etat unitaire, ni un etat fédéral (spécificité européenne) et ce depuis la ratification de sa constitution en 1978.

Les anciens présidents ont un statut assez particulier qui s'accompagne de privilèges. Les députés, quand à eux, peuvent déposer une motion de censure pour destituer le premier ministre.