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La ballade des pendus

Isalys Hebraud Bigou

Created on December 7, 2023

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Transcript

wow

LA BALLADE DES PENDUS

OU L'EPITAPHE DE VILLON

go!

L'épitaphe de Villon

L'épitaphe de Villon dite Ballade des pendus est une ballade écrite vers 1463. Nous pensons que Francois Villon a écrit cette ballade en guise de testament car il avait été condamné à être pendu.

Angoissant

Répugnant

Nos premières impressions

Pathétique

La ballade des pendus

Enrichissement minimal

Cette ballade est une prosopopée, c'est à dire qu'elle consiste à faire parler des morts.

Projet de lecture: En quoi le poète montre t'il sa vision de la mort dans ce texte ?

La ballade des pendus de Villon, est un poème qui évoque la mort, la pendaison et la vie après la mort. Ce sont les pendus qui parlent aux vivants. Ce poème a une dimension très religieuse.

Cette ballade est composée de 4 dizains et d'un quintil

Partie 1 : Description de l'état des pendus

Frères humains qui après nous vivez, N’ayez pas les coeurs contre nous endurcis, Car, si vous avez pitié de nous, pauvres malheureux, Dieu vous accordera plus tôt sa miséricorde. Vous nous voyez attachés ici, cinq, six. La chair, que nous avons trop nourrie, Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. Que de notre malheur, que personne ne se moque ! Mais priez Dieu qu'il veuille tous nous absoudre!

Partie 2 : La prière des pendus

Si nous vous appelons frères, n'en concevez pas De répugnance, bien que nous ayons été exécutés Par la justice. Mais vous savez Que tous les hommes n’ont pas l’esprit bien ferme. Excusez-nous, puisque nous sommes en décomposition, Auprès du fils de la Vierge Marie, Afin que sa grâce pour nous ne soit pas épuisée , Et nous préserve de l'infernale foudre. Nous sommes morts, que personne ne nous tourmente, Mais priez Dieu qu'il veuille tous nous absoudre!

Partie 3 : Les horreurs qu'endurent les pendus

La pluie nous a lessivés et lavés, Et le soleil, desséchés et noircis. Pies et corbeaux nous ont creusé les yeux Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais, à aucun moment, nous ne sommes en repos. De-ci, de-là, comme le vent tourne, A son plaisir, sans cesse, il nous balance, Plus becquetés par les oiseaux que dés à coudre. N'entrez donc pas dans notre confrérie ; Mais priez Dieu qu'il veuille tous nous absoudre !

Partie 4 : Prière à Jésus

Prince Jésus, maître de tous les hommes, Empêche l'Enfer de nous imposer sa seigneurie. Que nous n'ayons, avec lui, rien à faire ni à payer ! Hommes, ici, pas de plaisanteries, Mais priez Dieu qu'il veuille tous nous absoudre.

En conclusion

Pour aller plus loin

Cette ballade nous a beaucoup fait penser au poème que nous avons étudié : Je n'ai plus que les os, écrit par Pierre de Ronsard car la description du corps en décomposition est très détaillée. Les deux poèmes montre à quel point la mort est un supplice.

Villon a donc une vision très péjorative de la mort, il la voit comme un châtiment, un supplice.

‘Nous sommes morts, que personne ne nous tourmente,’

- François Villon