Juste présence et juste distance en soins palliatifs

Le concept de juste distance / présence

En soins palliatifs

Sommaire

1. Définition générale

2. Lien avec les soins palliatifs

3. Limites

Définition générale

Juste distance

Juste présence

Se réfère à la capacité d'être pleinement présent, attentif et engagé émotionnellement avec le patient Cette démarche favorise une connexion profonde entre le professionnel de la santé et le patient.

La juste distance peut viser à éviter l'épuisement émotionnel que les professionnels de la santé peuvent ressentir lorsqu'ils sont constamment exposé à la souffrance des patients.

VS

Définition générale

En résumé, la « juste présence » met l'accent sur la connexion émotionnelle profonde avec le patient, tandis que la « juste distance » souligne la nécessité d'établir une limite émotionnelle saine pour prévenir l'épuisement professionnel. Ils ne s'oposent pas mais s'alient plutôt afin d'assurer des soins de qualité tout en préservant le bien-être émotionnel du professionnel de la santé et en remplissant au mieux les besoins du patient.

Le lien avec les soins palliatifs

Le lien avec les soins palliatifs

Les soins palliatifs recentrent le patient, respectant sa singularité et sa vulnérabilité. Le soignant doit avoir des compétences techniques pour soulager les symptômes de la fin de vie, mais son attitude humaniste est cruciale, basée sur la compassion et l'empathie. Les situations complexes peuvent affecter profondément le soignant, nécessitant une réflexion en équipe, des groupes de parole et des supervisions pour mieux comprendre ses propres réactions. La juste distance et la juste présence, subjectives, peuvent être difficiles à maintenir, d'où l'importance de la réflexion constante permetant d'éviter l'épuisement professionnel. Les services de soins palliatifs sont des lieux où la réflexion est continue, notamment sur des questions éthiques et des décisions cruciales impliquant le patient et sa famille

Limites et évolution de celles-ci

« La médecine nous confronte aussi à des limites : limites des traitements, limites d’efficacité, limites de la relation, limites des soins, limites de la vie… limites sur lesquelles il n’est pas facile de s’interroger. Pourtant le contexte de la fin de vie avec la mort qui se profile, et peut-être parce que ni les protocoles médicamenteux ni la bonne volonté ne suffisent pour rendre ces moments "aisés", est une circonstance sur laquelle médecins et paramédicaux acceptent encore de se questionner. La formation est un temps privilégié pour cela: prendre du recul, échanger, parfaire ses connaissances, infirmer ou confirmer sa pratique sont des moyens pour continuer à s’estimer soi-même comme "bon médecin", "bon soignant". » Véronique Blanchet

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