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prise en charge de la douleur
Tatiana Lukiana
Created on November 26, 2023
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Transcript
prise en charge de la douleur
historique
Depuis 1998, la prise en charge de la douleur est une priorité de santé publique en France qui s'est traduite par un premier plan ministériel défini en 3 axes:
- Le développement de la lutte contre la douleur dans les structures de santé et réseaux de soins
- Le développement de la formation et de l'information des professionnels de santé sur l'évaluation et le traitement de la douleur;
- La prise en compte de la demande du patient et l'information du public.
La loi 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé a consacré la prise en charge de la douleur comme un droit: "Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée".(extrait du cahier des charges sur la prise en charge de la douleur)
Cadre juridique
Cadre législatif
En matière de prise en charge de la douleur des soins infirmiers: Décret n°2004-802 du 24 juillet 2004 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier (relatif aux parties IV et V, dispositions règlementaires du Code de Santé Publique et modifiant certaines dispositions de ce code).
L’ensemble du personnel soignant a l’obligation de prendre en compte la douleur du patient, de tracer son évaluation.
- Décret N°2004-11-28-802 du 29 juillet 2004 relatif à l’exercice de la profession IDE.
- Texte ministériel du Programme de Lutte contre la Douleur 2000-2005; -Art- L1110-5 du CSP
(1) protocole
Document écrit et consensuel, accessible à tous, conforme aux données scientifiques, éthiques et légales de l'HAS. ➥ utilisé comme réponse à une situation reconnue. ➥ définit les moyens à mettre en œuvre, compatible avec les moyens disponibles. Il est évalué dans un délai défini. Ce protocole doit permettre l’évaluation de la douleur ressentie par un patient.
a) Objet
b) Buts
- Identifier et définir une douleur afin de :
- Déterminer une attitude thérapeutique
- Adapter un traitement en cours
- Transmettre une information claire et pertinente en utilisant des critères communs aux différents membres de l’équipe soignante
- Améliorer la relation soignant /soigné pour s’installer dans un climat de confiance pour une meilleure prise en charge du patient.
- Assurer à tous les patients hospitalisés, une prise en charge efficace de la douleur
- Permettre à l’individu de vivre son problème de santé dans la dignité en supprimant les douleurs inutiles.
2) douleur
Selon la définition officielle de l'association internationale pour l'étude de la douleur International Association for the Study of Pain (IASP:), "la douleur" est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle "lésion". Définition reprise par l'Association Nationale d'Accréditation et d'Evaluation de la Santé (ANAES).
2.1) LES TYPES DE DOULEURS
Il existe différents types de douleur :
- Douleur par excès de nociception (lésion)
- Douleur neuropathique(compression de voies nerveuses…)
- Douleur psychogène (somatisation…)
- Douleur idiopathique(sans cause apparente)
Douleur par excès de nociception (lésion)
➥ Ce sont les douleurs qui surviennent lorsque l’intensité des informations transmises par les fibres de la douleur est suffisamment importante pour parvenir au cerveau. ➥ Ces douleurs sont les plus courantes : elles correspondent aux traumatismes (chocs, coupures, brûlures, entorses, fractures, etc.) ou sont associées aux phénomènes inflammatoires (abcès dentaire, appendicite, conjonctivite, etc.).
Douleur neuropathique(compression de voies nerveuses…)
➥ Douleurs liées à des atteintes du système nerveux central ou périphérique (lésions de nerfs, blessure...), de la moelle épinière, liées aux amputations ou à un accident vasculaire cérébral (AVC)…
Douleur psychogène (somatisation…)
➥ Lorsque les deux précédentes causes sont écartées, on peut évoquer l’existence de douleurs psychogènes. Elles sont liées à des troubles psychiques qui provoquent une sensation douloureuse en l’absence de toute lésion d’un organe
Douleur idiopathique (sans cause apparente):
➥ Il reste des cas dans lesquels l’origine de la douleur, ou de la maladie associée, reste inexpliquée.
- Les douleurs du dos : lorsqu’aucune lésion n’est présente
- Les colopathies fonctionnelles : des maladies intestinales chroniques d'origine inconnue
- Certaines névralgies restent mystérieuses.
2.2) Les différentes échelles D'évaluation de la douleur
Le CLUD de notre hôpital a retenu EN & EVS pour : - l'adulte et l'enfant étant en mesure de s'exprimer - Echelle de la douleur au faciès surtout utilisé chez l' enfant - Algoplus pour les personnes âgées ne pouvant pas s'exprimer
➥ L'objectif est d'avoir une évaluation uniforme de la douleur. Une cotation entre 0 et 10 permet une lisibilité de la prise en charge de la douleur.
- L'Echelle Numérique (EN): Le patient évalue lui-même sa douleur entre 0 et 10 (0 étant l'absence de la douleur et 10 la pire douleur imaginable) Le patient nécessite une prise en charge de la douleur si EN ≥ 4/10 (échelle de 0 à 10 en cm)
- L'Echelle Visuel Analogique (EVA) : Le patient évalue lui-même sa douleur à partir d'une réglette (en fonction du positionnement de la tige le soignant retranscrit le chiffre sur le dossier du patient de 0 à 10). Le patient nécessite une prise en charge de la douleur si EVA ≥ 4/10 (échelle de 0 à 10 en cm).
- L'Echelle de la douleur au faciès : Echelle de visages (FPS-R) 6 visages, de neutre à très douloureux correspondant aux scores 0 - 2 - 4 - 6 - 8 - 10. Le patient nécessite une prise en charge de la douleur lorsque le score est de 3-4/10, utilisé souvent chez l'enfant
- Algoplus : Echelle de 0 à 5
3) TRAÇABILITÉ
QUAND ÉVALUER LA DOULEUR ?
➥ Toute évaluation de la douleur doit être systématiquement reportée sur les feuilles de surveillance adaptées dans le dossier de soins.
- à l’admission et à la sortie du patient dans le service
- avant et après les soins
- avant et après chaque administration d’antalgiques
- à chaque changement d’équipe soignante
- à la demande du patient ou de sa famille
4) Les différentes familles d'antalgiques
1) Antalgiques non morphiniques : Paracetamol, AINS, Néfopam, Kétamine, Clonidine… 2) Antalgiques intermédiaires : Codéine et associations, Tramadol et associations… 3) Morphine, Nalbuphine, Fentanyl…
Trois paliers ont été définis
ATTENTION : Ne jamais associer la même molécule sous différentes formes d'administration.
AINS
(Anti-Inflammatoire Non Stéroïdien)
4.1) Les effets secondaires, les surveillances à adapter
- Somnolence ; sédation
- Bradypnée : la fréquence respiratoire doit être au moins supérieur à 10
- Nausées, Vomissements : traitement préventif
- Rétention d'urine : surveillance diurèse
- Retard du transit intestinal : surveillance de la reprise du transit
- Prurit : surveillance cutanée
- Hallucinations et troubles psychiques : apparaissent surtout avec l'administration par IV, il convient de diminuer la posologie
ATTENTION: Surveiller aussi l'efficacité du traitement systématiquement. Utiliser l'antidote de Morphine en cas de surdosage
5) Les attitudes
Quel changement de comportement peut-on remarquer ?
- Expressions de douleur anormales : plaintes, pleurs, cris, gémissements intenses et prolongés.
- Troubles de la communication : propos incohérents, récurrence des plaintes, rumination des inquiétudes, refus de la communication.
- Changements comportementaux : repli sur soi, apathie, perte d'énergie, troubles de l'humeur.
- Perturbations alimentaires : diminution ou augmentation de l'appétit et de l'hydratation.
- Comportements inhabituels liés à l'ingestion ou à la déglutition : aérophagie ou déglutitions fréquente
- Manifestations faciales : fixation oculaire immobile, mimiques, grimaces...
- Raideurs musculaires et crispations.
- Comportements agressifs envers l'environnement : grincement des dents, frottement des yeux, destruction.
- Agitation : sauts, piétinements, gestes anormaux, mouvements nouveaux, déambulation, balancements...
6) Les manifestations
Quelles manifestations peut-on remarquer sur une personne ?
- Troubles intestinaux (constipation, diarrhée ou anomalies de fréquence des selles).
- Ballonnements abdominaux.
- Incontinence urinaire ou fécale.
- Rougeurs ou lésions cutanées, démangeaisons.
- Difficultés d'endormissement, augmentation de la durée du sommeil ou réveils fréquents.
- Problèmes de marche, changements posturaux, chutes, difficultés d'équilibre, tremblements.
- Confusion, désorientation dans le temps ou l'espace.
- Pâleur de la peau, sudation excessive.
- Vertiges, fièvre.
- Refus de s'alimenter, sélection des aliments, changement d'appétit ou de préférences.
- Prise ou perte de poids significative.
- Toux ou respiration anormale.
- Variation du volume vocal.
Schéma d’identification des principales causes de douleur chez une personne en situation de handicap
FIN