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 Projet RETHEL - AUSCHWITZ
 Lycée Verlaine -Rethel
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Transcript

Mme D. GAINVORS, professeure de Lettres-HistoireM. J. TESCHNER, professeur de Philosophie
(Metiers de l'Electricité et de ses Environnement Connectés)

Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

RETHEL - AUSCHWITZ

(Humanité Littérature et Philosophie)

Projet RETHEL - AUSCHWITZ

Classes de 1ère Bac HLP et 1ère Bac pro MELEC

Lycée Verlaine -Rethel

Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

RETHEL - AUSCHWITZ

... voici leurs histoires
Y sont mentionnées les victimes du 4 janvier 1944.
une plaque a été inaugurée dans la commune de Seraincourt.
13 octobre 2013
Restitution
Verlaine FM
Sources
Remerciements
Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

La mémoire de la Shoah aujourd’hui

Le retour des déportés et le sort des survivants

L’histoire de l’antisémitisme

La Shoah dans les Ardennes

RETHEL - AUSCHWITZ

Restitution
Sources
Remerciements
Verlaine FM
Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

La mémoire de la Shoah aujourd’hui

Le retour des déportés et le sort des survivants

L’histoire de l’antisémitisme

La Shoah dans les Ardennes

RETHEL - AUSCHWITZ

Antijudaïsme, antisémitisme et antisionisme

Extraits du roman Une étoile m’a dit de Pierre Coulon et réflexions

Verlaine FM
Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

La mémoire de la Shoah aujourd’hui

Le retour des déportés et le sort des survivants

L’histoire de l’antisémitisme

La Shoah dans les Ardennes

RETHEL - AUSCHWITZ

La WOL

La rafle du 4 janvier des Ardennes

Les biographies

Le mémorial de la Shoah : le mur des noms

Des juifs dans les Ardennes

Le contexte historique

Verlaine FM
Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

La mémoire de la Shoah aujourd’hui

Le retour des déportés et le sort des survivants

L’histoire de l’antisémitisme

La Shoah dans les Ardennes

RETHEL - AUSCHWITZ

La WOL

La rafle du 4 janvier des Ardennes

Les biographies

Le mémorial de la Shoah : le mur des noms

Des juifs dans les Ardennes

Le contexte historique

Verlaine FM
Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

La mémoire de la Shoah aujourd’hui

Le retour des déportés et le sort des survivants

L’histoire de l’antisémitisme

La Shoah dans les Ardennes

RETHEL - AUSCHWITZ

Adolfo KAMINSKY

Robert FRANCES

Témoignage de juifs résistants

L'antisémitisme après la seconde guerre mondiale

Les témoignages de déportés

les Justes ardennais

Le convoi 66

Verlaine FM
Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

La mémoire de la Shoah aujourd’hui

Le retour des déportés et le sort des survivants

L’histoire de l’antisémitisme

La Shoah dans les Ardennes

RETHEL - AUSCHWITZ

le voyage d’étude à Auschwitz

le roman de Pierre Coulon et le devoir de mémoire

Verlaine FM
Des travailleurs juifs étrangers dans les exploitations agricoles du rethélois 1941-1944

La mémoire de la Shoah aujourd’hui

Le retour des déportés et le sort des survivants

L’histoire de l’antisémitisme

La Shoah dans les Ardennes

RETHEL - AUSCHWITZ

Les raisons de leur arrivée

Leur identité

converture de "La WOL dans les Ardennes 1940-1944", Anne François, Philippe Moyen

Les conditions de travail

La vie dans les Ardennes

L'installation dans les Ardennes

L' UGIF

Les camps d'internements

Les rafles

Les mesures antisémites

Sommaire

Des juifs dans les Ardennes :

RETHEL - AUSCHWITZ

Irène FRANKFURT

Bernard Lazare FISCHNER

Abram DAWIDOWICZ

Les CUKIERMAN

Jankiel BURSZTYN

Chaïm Mayer BEM

Mayem Gitla BABIC

Raphael ASENBERG

Sommaire

A-F
R-Z
K-Q
G-J
Les biographies :

RETHEL - AUSCHWITZ

Chana et Moïse GELBART

Ruchla JARJEMBSKI

Isaac HAYMAK

Samuel HABER

Louis et Sidonie GRUNBERGER

Francis et Gabriel GLUCK

Chana et Moïse GELBART

Albert et Elisabeth GELB

Benier GATTEGNO

Sommaire

G-J
R-Z
K-Q
A-F
Les biographies :

RETHEL - AUSCHWITZ

Maximilien POLLER

Ernest ORNSTEIN

Jacob MILTSZTAYN

Mireille MILTSZTAYN

Max MAZENSKI

Joseph MALAMOUT

Nisson LIBERTCHOUK

Jetta et Maurice KOHN

Manghela Michaline KAPLAN

Sommaire

K-Q
R-Z
G-J
A-F
Les biographies :

RETHEL - AUSCHWITZ

K-Q
G-J

Léon SCHOUWALSKI

Eugène WEISZ

Simon WEINWURCEL

Mayer Bereck SZWARC

Léo SPITZER

Hans SCHWARZ

Chana et Moïse GELBART

Maurice RYBAK

Eugène Jeuo RONA

Sommaire

R-Z
A-F
Les biographies :

RETHEL - AUSCHWITZ

Sommaire

Des Panzers dans un bois en mai 1940 via wikipedia CC License by
Sur les routes du nord de la France, des civils fuient l'arrivée des troupes allemandes en juin 1940 ©Getty - Keystone-France / Gamma-Keystone
En quatre jours, le département se vide de sa population, c’est l’exode. Près de 300 000 Ardennais sont sur les routes. Ils trouveront refuge dans les départements des Deux-Sèvres et de la Vendée.
Le 10 mai 1940, Hitler lance une grande offensive à l’ouest : les Allemands entrent en France par les Ardennes en contournant la ligne Maginot. Les Allemands battent les Français en six semaines.
Les Ardennes en zone interdite

Contexte :

Source carte : en.populationdata.net

Sommaire

Le 22 juin 1940, un armistice est signé entre les Français et les Allemands à Rethondes. Avec l’armistice, la France est divisée en plusieurs zones. Les Ardennes se retrouvent, en partie, en zone interdite. La rivière Aisne sert de frontière et Rethel, située au nord de celle-ci, se retrouve dans cette zone.
Les Ardennes en zone interdite

Contexte :

Sommaire

Après l’armistice, beaucoup d’Ardennais tentent de rentrer dans le département mais des camps de rétention sont installés à Tagnon et à Maison Rouge (grande propriété au nord de Vouziers) pour les empêcher de revenir sur leurs terres. Ils attendent un laisser-passer. Malgré l’interdiction, certains passeront la frontière clandestinement.
Les Ardennes en zone interdite

Contexte :

vSource : Philippe MOYEN, La WOL dans les Ardennes 1940-1944
J.

Sommaire

Dès juillet 1940, les terres sont confisquées aux agriculteurs ardennais à qui ont interdit de revenir. La WOL s’installe.
Les Ardennes vidées de leur population et la mise en place de la zone interdite facilitent la spoliation, l’exploitation des terres par les Allemands pour nourrir le Reich et l’armée.
Les Ardennes en zone interdite

Contexte :

Source cartes : Philippe MOYEN et Anne FRANÇOIS, La WOL dans les Ardennes 1940-1944. Société d'histoire des Ardennes, 2023
Elle s’inspire du modèle et de l’expérience de l’Ostland (terres de l’est de l’Europe annexées par le Reich) en Pologne dont elle est une filiale. Les responsables en France ne traitent qu’avec la Gestapo.

Sommaire

La WOL, Wirtschaftsoberleitung (direction des services agricoles), est une société privée de mise en valeur des terres agricoles sous une forme collective par confiscation de propriétés privées.
Définition

La WOL :

vhttps://www.geoportail.gouv.fr/carte
J.

Sommaire

Dans ce dernier secteur, les Allemands s’installent principalement dans des grosses fermes isolées en pleine campagne
La WOL III (la direction est à Mézières) s’installe sur la moitié des terres du département ardennais d’Herbeuval à l’Est jusqu’à Poix-Terron à l’Ouest en passant par le sedanais et le rethélois (Remaucourt, Seraincourt, Son, Hauteville, Fraillicourt, Ecly…).
Localisation

La WOL :

Objectifs

Sommaire

Locomotive pour labours profonds à Hannogne-Saint-Remy, date inconnue (collection Jean Demaria)
Pour mettre en place une agriculture très rentable, les Allemands veulent faire adopter leurs techniques agricoles qu’ils considèrent comme étant supérieures aux techniques françaises. Cela entraîne des tensions avec les agriculteurs locaux.

La WOL :

La main d'oeuvre
Tout cela marquera durablement l'histoire des Ardennes.
converture de "La WOL dans les Ardennes 1940-1944", Anne François, Philippe Moyen
Dès le 11 novembre 1941, près de 700 juifs étrangers de région parisienne viennent y travailler sur les encouragements de l’UGIF (Union Générale des Israélites de France). A compter de mars 1943, des Polonais catholiques sont déportés à son service par trains entiers.

Sommaire

La WOL III mobilise alors une main d’œuvre diverse. Elle emploie des prisonniers de guerre en congé de captivité, des travailleurs étrangers déjà présents avant-guerre, des prisonniers Nord-Africains, et des civils français dont certains agriculteurs rentrés en fraude, dépossédés de leurs terres.

La WOL :

Tom H.

Retour biographies

18°

Je suis né le 31 juillet à Galatz en Roumanie. Je suis en France depuis 1910. J’occupe un « deux pièces-cuisine » au 15 rue Berthe dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Je paie 1700 F de loyer par an. Je suis marié. J’exerce la profession de chauffeur mécanicien. .

Identité

Le 4 janvier 1944, je suis arrêté et conduit à la gare de Charleville lors d’une grande rafle de juifs dans le rethélois et les Ardennes. J’arrive à Drancy le lendemain matin. Je suis déporté vers Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi 66. A mon arrivée, dans la nuit du 22 au 23 janvier, je suis assassiné. Un certificat de déportation est remis à ma femme en janvier 1945.

(1884-1944)

Raphaël ASENBERG

En septembre 1942, je réponds à l’appel de l’UGIF pour aller travailler dans les Ardennes. Je prends le train à la gare de l’Est avec onze autres personnes vers Rethel. Arrivé à la gare, je suis affecté au Radois, entre Seraincourt et Fraillicourt. Je vais travailler dans les champs exploités par la WOL. Je gagne 30F par jour mais ce n’est pas assez pour payer mon loyer. En mai 1943, le service social de l’UGIF règle un an et demi de loyer impayé.

Sommaire

Les Ardennes

Déportation

Tom H.

10°

Retour biographies

Sommaire

Je suis née le 3 juin 1896 à Varsovie en Pologne. Je suis en France depuis 1936. Je suis mariée et j’ai deux filles. Nous louons un appartement, pour 500F par an, au 104, quai de Jemmapes dans le Xème arrondissement parisien. Je suis maroquinière, malletière. Mon mari Aron, né le 28 avril 1901 à Varsovie, comme moi, est arrêté lors de la rafle du « billet vert » le 14 mai 1942. Il sera interné dans le camp de Beaune-la- Rolande, dans le Loiret, et déporté vers Auschwitz, le 28 juin 1941. Ma fille Caroline sera déportée plus tard. Mon autre fille Anna, née en 1929, est à la charge de l’UGIF au château des Morelles à Brout-Vernet dans l’Allier.

(1896-1944)

Mayem Gitla BABIC

Le 4 janvier 1944, je suis raflée puis emmenée à Drancy, le lendemain. J’ai 10 F sur moi. On me donne le matricule 10968. Je suis internée escalier 3 chambre 4 puis escalier 3, chambre 1. Jugée « déportable immédiatement », je suis déportée vers Auschwitz le 20 janvier par le convoi 66. Dès mon arrivée, je suis assassinée dans la nuit du 22 au 23 janvier 1944. J’ai 48 ans.

Le 28 août 1942, je pars travailler la terre dans les Ardennes. Il y a quatre autres femmes dans le train qui nous y emmène. Je suis affectée au Radois, près de Seraincourt. Je touche 30F par jour. Je ne paie plus mon loyer depuis juillet 1942. En avril 1943, je demande, au choix de l’UGIF, à la place du règlement de mon loyer, la mise en garde de mes meubles et de mes affaires restés dans ma chambre et ma cave à Paris. Trois mois plus tard, elle me propose une réduction du loyer de 50%.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

20°

Bryan

Retour biographies

Sommaire

Je suis né le 19 avril à Bzeziny en Pologne. Je suis le fils de Szlama BEM et de Perla-Laja née GRAVAS. Je suis tailleur. J’habite 84 rue Pixerécourt dans le XX ème arrondissement de Paris. Je suis marié à Brandla née GRUNTSZTAJN. Nous avons trois enfants.

(1898-1944)

Je suis interné à Drancy le 05 janvier 1944 en provenance de Charleville sous le matricule 10971. Je fais partie des juifs arrêtés lors de la grande rafle ardennaise du 4 janvier 1944. Dans le camp, je suis escalier 4 chambre 2 et escalier 2 chambre 4. Je suis jugé « déportable immédiatement ». Je suis déporté à Auschwitz par le convoi 66 parti de Drancy le 20 janvier 1944. Un certificat est remis à mon fils le 26/10/1944 et le 15/11/1944. Je suis mentionné dans l'Arrêté du 4 septembre 2007 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès publié au JORF n°218 du 20 septembre 2007 page 15514 comme suit : Bem (Chaïm, Majer), né le 19 avril 1899 à Brzeziny (Pologne), décédé le 25 janvier 1944 à Auschwitz (Pologne), et non le 20 janvier 1944 à Drancy (Seine).

Chaïm Mayer BEM

Je pars le 28 août 1942 vers les Ardennes avec vingt autres personnes âgées de 18 à 52 ans. Je suis envoyé au Radois près de Seraincourt. Je travaille dans une exploitation agricole pour la WOL.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

11°

Je suis né le 1er septembre à Varsovie en Pologne. Je suis tricoteur. Je suis marié à Frajda dite Fanny MAJNHEMER, née en 1900. Nous avons cinq enfants : Chaïa-Rebecca dite Régine, née le 16 janvier 1921 à Volomin en Pologne, Rachel-Mindla, née le 19 janvier 1923, Sarah, née le 08/05/1924 dans la même ville, Madeleine, née le 1er janvier 1937 à Paris et Salomon, notre fils. Nous habitons 17 rue Louis Bonnet dans le IX-ème arrondissement de Paris. Arrêtées avec leur mère le 16 juillet 1942, mes filles sont déportées de Pithiviers vers Auschwitz par le convoi 13, le 31 juillet 1942. Frajda est relâchée avec Madeleine, puis arrêtée de nouveau et déportée de Drancy à Auschwitz par le convoi 46, le 9 février 1943. Madeleine est cachée chez une amie non-juive. Salomon est prisonnier de guerre.

Bryan

Retour biographies

Sommaire

Je suis arrivé au camp de Drancy le 5 janvier 1944 après la grande rafle des Ardennes du 4 janvier. Je porte le matricule 10956. Je suis placé escalier 4 chambre 2 et escalier 2 chambre 4. Je suis déporté par le convoi 66 parti du camp de Drancy le 20 janvier 1944 à destination du camp d'Auschwitz-Birkenau en Pologne. Je meurs assassiné à mon arrivée au camp dans la nuit du 22 au 23 janvier.

Jankiel BURSZTYN

(1896-1944)

Je suis inscris au Groupement de travailleurs étrangers des Ardennes le 28 août 1942, et affecté au Radois.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

1897-1944
1922-1944

Rajza

Ida

Leybus

13°

Djaison

Retour biographies

Sommaire

Je m’appelle Leybus CUKIERMAN. Je suis né le 10 janvier 1893 à Wierzbuch. Ma femme Ida est née le 15 avril 1897 à Heya en Pologne. Son nom de jeune fille est RABINOVITCH. Nous avons deux enfants dont une fille Rajza dite Rosette. Elle est née le 15 février 1922 à Nalyszyn. Avant de partir dans les Ardennes, elle était couturière. Nous sommes polonais. Nous habitons au 24 rue de la Butte aux Cailles dans le XIIIe arrondissement de Paris.

1893-1944

Les CUKIERMAN

Nous y travaillons jusqu’au 4 janvier 1944, jour de notre arrestation lors de la grande rafle ardennaise. Arrivés, le lendemain, au camp de Drancy, près de Paris, nous sommes jugés <<déportables immédiatement>>. Je possède 30F. Un policier me confisque le prix d’une journée de travail. Nous occupons l’escalier 3 chambre 4. Puis, on me met dans la chambre 3 pendant que ma fille et ma femme sont dans la chambre 1 du même escalier. Nous sommes déportés ensemble le 20 janvier 1944 vers Auschwitz par le convoi 66. Nous sommes assassinés deux jours après notre départ.

De la gare de l’Est, nous partons travailler dans les Ardennes, le 4 septembre 1942, avec dix autres personnes. Arrivés à la gare de Rethel, nous sommes affectés à la ferme de Chaumontagne, près de Fraillicourt.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

10°

Raphaël

Retour biographies

J’y reste enfermé jusqu'à ma libération le 30 avril 1945 par l'Armée rouge qui me transfère quelques jours plus tard à l'armée américaine. Je suis affaibli physiquement car j'ai perdu 13 kilos. Je suis rapatrié en France le 25 mai 1945 par le centre d'accueil de Lille dans le Nord puis par celui de Lutétia à Paris. Je suis naturalisé français en juin 1954 sous l’identité d'Albert Davidoux.

Je suis né le 2 septembre 1923 à Rozprza en Pologne. Je suis le fils de Chemja et Tauba Liebe née GIPS. J’arrive en France avec ma famille en 1931. J’habite au 3 rue Henri Feulard dans le 10eme arrondissement de Paris. Je suis célibataire. Je suis tricoteur. Ma cousine Régina est arrêtée, à l’âge de 21 ans, lors de la rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942. Elle sera déportée, trois semaines plus tard, vers Beaune-la-Rolande puis Theresienstadt (Terezin en République tchèque). Elle n’en reviendra pas..

Sommaire

(1923-2010)

Je suis arrêté le 4 janvier 1944 au cours de la grande rafle ardennaise. Conduit à la gare de Charleville-Mézières, je suis emmené au camp de Drancy le lendemain. Je suis interné sous le matricule 10969. J’ai 100 francs sur moi. Je suis logé escalier 4 chambre 2 puis escalier 4 chambre 4. Je suis déporté au camp d'Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi 66. A l'arrivée au camp, je suis jugé « apte » et sélectionné pour le travail forcé. Je me vois tatouer le matricule 172 660 ou 172668 sur l'avant-bras gauche. Je suis ensuite dirigé vers le sous-camp de Günthergrube situé près de la mine de charbon Günther à Ledziny. Je reste dans ce lieu jusqu'à l'évacuation de celui-ci le 18 janvier 1945. J'entreprends alors une terrible « marche de la mort » de près de 60 km qui me conduit à Gleiwitz. Je suis ensuite entassé avec des dizaines d'autres déportés dans un wagon de transport de charbon, sans toit. Après 8 jours d'errance dans un froid glacial et sans nourriture à travers l'Europe centrale, je parviens vivant au camp de Mittelbau-Dora où je deviens le matricule 106213. Le 5 avril 1945, je suis intégré au dernier convoi d'évacuation parti de Dora qui aboutit au camp de Ravensbrück le 14.

Israël Abram DAWIDOWICZ

Sommaire

Mon cousin David, âgé de 18 ans, part dans les Ardennes en septembre 1942. Il travaille, pour la WOL, au Radois à la ferme de Chaumontagne. A l’été 1943, je rejoins David et ses parents, ses deux sœurs Hellen et Ahouva. Là-bas, il a fait la connaissance de la famille WIMART de Fraillicourt qui nous obtient de faux-papiers. C’est d’ailleurs chez eux que David et sa famille trouveront refuge lors de la rafle de janvier 1944. Jeanne WIMART et ses enfants Georges et Denise, résistants, feront tout leur possible pour les cacher jusqu’à la fin de la guerre. Le titre de « Justes parmi les Nations » leur sera décerné le 20 mai 1992.

Identité

Les Ardennes

Déportation

Libération

19°

Raphaël

Retour biographies

Sommaire

Je suis né le 19 mars 1889 à Drohobycz en Hongrie. Je suis en France depuis 1925. Je suis employé de commerce. J’habite 1bis passage Goix dans le XIX ème arrondissement de Paris avec ma femme, ma mère et ma sœur. Je n’ai pas d’enfant. Mon épouse s’appelle Mathilde née ORNSTEIN. Elle est née le 28 août 1907.

(1889-1944)

Je suis arrêté le 4 janvier 1944 au cours de la grande rafle ardennaise. Ma femme s’est échappée et a été sauvée. Conduit à la gare de Charleville-Mézières, je suis emmené au camp de Drancy, le lendemain. Je suis interné sous le matricule 10874. Je suis logé escalier 7 chambre 2 puis escalier 3 chambre 3. Je suis déporté au camp d'Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi 66. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp. Les parents de ma femme, son frère, sa sœur ont été déportés. Son frère de 16 ans, Ernest ORNSTEIN sera déporté dans le même convoi que moi. Il sera libéré.

Bernard Lazare FISCHNER

Le 6 octobre 1942, je pars travailler avec elle pour la WOL dans les Ardennes par le 19ème convoi composé de 21 personnes de 16 à 60 ans. Nous sommes affectés à Remaucourt.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

Tom F

Retour biographies

Je m’appelle Irène Frankfurt. Mon nom de jeune fille est STARK. Je suis née le 5 janvier 1912 à Budapest en Hongrie. Je suis veuve. J’ai une fille qui s’appelle Germaine. Elle est née le 27 février 1934 à Paris. Je suis couturière. J’habite dans le 4eme arrondissement de Paris au 19 rue des Écouffes. Je suis arrêtée en février 1942 à la gare d’Austerlitz par la troisième section des renseignements généraux . Les policiers contrôlent l’activité et le déplacement des juifs dans le département de la Seine. 300 personnes sont interpellées et onze sont arrêtées.

Sommaire

J’ai été raflée le 4 janvier 1944 pour aller à Drancy où je suis arrivée le lendemain. J’ai 40 francs sur moi. Je porte le matricule 10876. A l’intérieur du camp, je suis déplacée de l’escalier 2 chambre 2 à l’escalier 3 chambre 2. Je suis considérée comme « déportable immédiatement ». Je suis déportée vers Auschwitz par le convoi 66 le 20 janvier 1944. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassinée dès mon arrivée au camp.

(1912-1944)

Irène FRANKFURT

Je suis venue travailler dans les Ardennes pour la WOL dans le village de Remaucourt le 6 octobre 1942. Je fais partie du 19eme convoi qui comporte 21 personnes de 16 à 60 ans venues travailler dans les Ardennes. En décembre 1942, la santé de ma fille est mauvaise. Elle est dans les Basses –Pyrénées. Je ne donne pas l’adresse de la nourrice à l’UGIF. En mai 1943, j’ai droit à un secours mensuel de 180F pour payer sa pension et un secours exceptionnel de 1000F pour l’ habiller car elle est dépourvue, absolument, de vêtements.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

Je m’appelle Benier GATTEGNO. Je suis né le 8 juillet 1901 dans la ville grecque de Salonique. J’habite au 48 rue Saint-Georges dans le IX ème arrondissement de Paris. J’ai une sœur. Je suis comptable. Je suis arrêté par des policiers parisiens lors de la rafle appelée « rafle du XIème » qui commence le 20 août 1941 et se prolonge jusqu’au 25 août à d’autres arrondissements parisiens. Je suis interné à Drancy le 22 août. J’occupe la chambre 38, escalier 22 dans le bloc 5. Lors de « la rafle des notables » le 12 décembre 1941, 743 juifs français sont arrêtés. Je suis emmené, avec 297 autres juifs étrangers internés à Drancy, par les services de police juive du Lieutenant Dannecker vers le camp de Compiègne pour atteindre l’objectif initial de 1000 arrestations.

Source : https://klarsfeld-ffdjf.org/produit/la-rafle-du-xieme/

Tom F

Retour biographies

J’ai été raflé le 4 janvier 1944 pour aller à Drancy où je suis arrivé le lendemain. J’ai 290 francs sur moi. Je porte le matricule 10908. A l’intérieur du camp, je suis déplacé de l’escalier 4 chambre 2 à l’escalier 2 chambre 4. Je suis considéré comme « déportable immédiatement ». Je suis déporté vers Auschwitz par le convoi 66 le 20 janvier 1944 J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis apte pour le travail. On me tatoue sur le bras le n°172688. Le 10 août 1944, je suis transféré du Krankenbau Monowitz (« l ’infirmerie ») à Birkenau B-II. Je ne reviendrai pas de déportation.

Sommaire

(1901-1944)

Benier GATTEGNO

J’échappe à la mort en sortant de ce camp. Je pars travailler, pour la WOL, dans les Ardennes à Hauteville, à 13 km de Rethel.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

1901-1944
1905-1944

Augustin

10°

Elisabeth

Albert

Retour biographies

Sommaire

Je m’appelle Albert, je suis né le 24 juin en 1901 à Budapest en Hongrie comme mon épouse Elisabeth GELB née GYORI, née le 9 mars en 1905. Nous sommes en France depuis 1923. Nous sommes locataires au 27 rue de l’entrepôt à Paris dans le X ème arrondissement. Nous n’avons pas d’enfant. Elisabeth est couturière. Quant à moi, je suis mécanicien, ajusteur.

Je suis arrêté avec mon épouse le 4 janvier 1944 puis nous sommes amenés, le lendemain, à Drancy. Elisabeth a 40F sur elle. Mon numéro de matricule est le 10946. Elisabeth a le numéro 10947. Nous sommes logés à l’escalier 3 chambre 1. Puis je suis déplacé escalier 3 chambre 3. Nous faisons partie de la catégorie « déportable immédiatement ». Nous sommes déportés le 20 janvier 1944 de Drancy vers Auschwitz. Notre numéro de convoi est le 66.Nous arrivons dans la nuit du 22 janvier 1944.Ma femme est assassinée dès notre arrivée au camp. Je suis jugé apte au travail. On me tatoue le n° 172690. Je travaille à Monowitz . Lors de la libération du camp d’Auschwitz en janvier 1945, je pars avec d’autres vers Buchenwald. On me donne le matricule ° 120685. Je ne survis pas. Un certificat de deportation est remis à mon beau-père le 22 Février 1945.

Albert et Elisabeth GELB

Le 16 octobre 1942, nous sommes venus travailler pour la société OSTLAND WOL dans les Ardennes auprès de la Feldkommandantur 694. Nous sommes affectés à Ecly. Nous sommes venus en train. C’est le 20ème convoi vers les Ardennes. Il transporte dix personnes de 28 à 56 ans. En septembre 1943, mon certificat de travail atteste que je ne peux pas faire le service du travail obligatoire exigé par les Allemands.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

20°

Nous avons entendu parler de la possibilité de partir travailler volontairement dans les Ardennes pour échapper à la déportation. C’est pourquoi, Moïse et moi y partons le 28 août 1942. Je suis affectée aux travaux agricoles de la ferme de Chaumontagne au Radois, près de Seraincourt. Le 2 octobre 1942, notre fils Roger reçoit un courrier de l’UGIF l'informant que le convoi pour les Ardennes aura lieu le mardi 6 octobre. Il est invité à venir à 07h00 du matin à la gare de l'Est, hall des grandes lignes devant le bureau de renseignements. Il doit se munir de linge personnel ainsi que de ses cartes d'alimentation pour la journée. Il nous rejoint au Radois. Ma sœur Ruchla JARJEMBSKI viendra plus tard, en mars 1943. Nous partons au travail à 06h00 du matin et nous rentrons le soir. En 1943, quand sont arrivés les Polonais, la vraie misère a commencé. Il nous a fallu travailler au même rythme que ces gens qui étaient de véritables paysans. Nous n'avions pas la force suffisante pour un tel travail mais notre fils était jeune et après avoir terminé son travail, il revenait vers nous pour nous aider. Moïse et Roger s'occupent des vaches et des veaux, préparent la litière pour 60 vaches, nettoient les litières sales, nourrissent les bêtes. Je m'occupe de la cuisine au Radois

Le matin du 4 janvier 1944, jour de la rafle, j'ai pris l'autocar pour aller à l'hôpital de Rethel faire soigner une blessure. En fin de matinée, les Allemands ont attendu quelques malades à la sortie de l'hôpital pour nous arrêter. Pendant ce temps-là, Moïse et Roger sont partis travailler comme d'habitude à 6 ou 7 h du matin. Les Allemands les ont alignés dans la cour de la ferme puis ils leur ont dit de monter dans les camions. Nous n'avions jamais été travaillés en camion. Même s'il y avait plusieurs kilomètres à faire, c'était toujours à pied. Nous allions fréquemment travailler à Seraincourt qui se trouve à près de 5 km. En traversant les bois, Moïse s'est rendu compte qu'il était possible de s'enfuir et il a dit à Roger : « Tu as 14 ans et de bonnes jambes, saute du camion et file dans les bois ! » Sur les conseils de son père, il a sauté du camion qui les emmenait vers Charleville. Il a été caché par l’épicière de Fraillicourt, Mme GOSSET, qui l’a fait partir sur Epernay, avec une fausse identité ; il y est resté jusqu’à la Libération. Le neveu de l'épicière, cheminot, lui a fait faire une fausse carte d'identité et l’a fait passer pour un de ses parents. Il l'a fait embaucher dans une usine de contreplaqués. Après la Libération, Roger est revenu à Paris chez sa tante. Moïse connaissait bien cette épicière car il s'occupait du ravitaillement et se rendait chez elle avec sa petite carriole. Moïse et moi sommes arrêtés et emmenés le lendemain à Drancy. J’ai 100F sur moi quand nous sommes interpellés. Mon matricule d’internement est le 10974 et celui de Moïse est le 10973. Nous sommes placés escalier 3 chambre 4 puis escalier 3 chambre 1 pour moi et chambre 3 pour Moïse. Nous sommes jugés « déportables immédiatement ». Le 20 janvier 1944, nous sommes déportés vers Auschwitz par le convoi 66. Dans la nuit du 22 au 23 janvier, nous sommes assassinés. Le 12 mars 1945,un certificat de déportation est remis à notre fils.

En mai 1943, le service juridique de l’UGIF nous accorde une réduction de 50% de notre loyer. La quittance sera donc de 218,70F au lieu de 406,20F. Malgré cela j'explique, dans une lettre, que ma situation est difficile. Je travaille à la ferme de Chaumontagne avec mon mari où nous faisons des journées de 12h00 par jour. Le gain étant très minime (Moïse gagne 30F, Roger gagne 20F), je ne peux donc m'entreprendre de payer cette somme. Je suis une femme malade et je ne peux travailler régulièrement. Mon mari travaille maintenant seul. M. Stern de l’UGIF me fait remarquer qu’elle paie déjà mes 2172 F d’impôts et que je me dois de payer le loyer. Je demande également au service juridique que mes meubles ne soient ni vendus ni saisis. Je fais parvenir à l’UGIF, par l'intermédiaire de Monsieur Spitzer, chef du service de recrutement des ouvriers juifs pour les Ardennes, toutes les pièces justificatives à cette réclamation des contributions de la Perception.

Je m’appelle Chana dite Eliane Gelbart. Mon nom de jeune fille est MARTFELD. Je suis née le 13 ou 6 janvier 1887 dans la ville de Varsovie. Moise dit Maurice, mon mari, est né le 15 janvier 1894 à Sieradz en Pologne. Considérés comme des réfugiés russes, nous sommes arrivés en France en 1925. Nous avons un enfant, né en 1928, prénommé Roger. Je suis polisseuse ou finisseuse. Moïse est culottier. Nous habitons au 12 rue du Galleron à Paris dans le XXème arrondissement. C’est un deux pièces cuisine. Nous payons 1500F de loyer par an au mois jusque janvier 1943. Le 15 juillet 1942, nous sommes prévenus par un voisin, qui faisait partie des Croix-de-feu, qu’une rafle de juifs aura lieu le lendemain. C’est la rafle du Vel d'hiv. Nous nous cachons chez lui deux ou trois jours. Ensuite, nous sommes partischez une belle-sœur française aux Lilas dans le XXème arrondissement. Son mari a été pris dans une rafle au Cirque d'hiver le 20 août 1941 et a été fusillé avec cinquante premiers otages au Mont-Valérien. Nous ne sommes pas très fortunés et nous n'avons pas les moyens de nous cacher ailleurs. Moïse a essayé d'obtenir une carte de protection comme tous ceux qui font des canadiennes de fourrure et possèdent un Ausweiss. Mais il n’a pas réussi à obtenir cette carte. Nous ne pouvons pas rester cachés éternellement.

Identité

Les Ardennes

Déportation

1887-1944

Chana

Moïse

1894-1944

Sidy et D.G

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Chana et Moïse GELBART

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L'UGIF

19°

1921-1944

Je m’appelle Francis. Je suis né le 1er mai 1892 à Nagyvarad en Roumanie. Je suis cordonnier. Je suis marié et j’ai deux enfants : Gabriel né en 1921 et Suzette née en 1923. Je suis arrivé en France en 1923. Mon épouse Rosa née Frydman est née le 6 juin 1895 en Roumanie. Gabriel est né le 26 septembre 1921 à Nagyvarad en Roumanie comme moi. Il est étudiant. Nous habitons au 11 rue de Bellevue dans le XIXème arrondissement de Paris. Je paie 2800 francs de loyer par an.

Djayson

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Après la rafle des juifs dans les Ardennes le 4 janvier 1944, j’arrive avec mon fils au camp de Drancy le lendemain. On m’a donné le numéro de matricule 10871. Je suis logé avec mon fils Gabriel dont le matricule est 10872, escalier 4, chambre 2 puis escalier 3, chambre 3. J’ai 515 francs sur moi. Les policiers me les confisquent. Je suis déporté, avec mon fils, vers Auschwitz, par le convoi 66, le 20 janvier 1944. Nous arrivons dans la nuit du 22 janvier 1944. Nous sommes assassinés dès notre arrivée au camp.

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Francis et Gabriel GLUCK

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Mon épouse est déportée le 28 septembre 1942, par le convoi 38, de Drancy vers Auschwitz. Quelques jours plus tard, le 6 octobre 1942, avec mon fils Gabriel, nous partons dans les Ardennes par le 19éme convoi dans lequel il y a vingt-et-une personnes, cinq femmes, cinq couples. Les gens ont entre 16 et 60 ans. Nous sommes affectés à Remaucourt. Ma fille Suzette est restée à Paris. Malheureusement, elle sera déportée le 18 juillet 1943 de Drancy vers Auschwitz par le convoi 57. Je pars avec une plaie sur la malléole droite. Ma plaie s'est considérablement envenimée pour atteindre un diamètre de 15 cm environ. Malgré différents traitements, j'ai dû être hospitalisé pendant cinq semaines à Rethel. Dans les Ardennes, nous manquons de moyens, je souhaite être suivi dans un service de dermatologie à Paris et j’en fais la demande à l’UGIF le 1er février 1943. Ma situation est d’autant plus accablante que mes moyens matériels ne me permettent pas de couvrir les frais de traitement ni même de supporter le chômage auquel je suis forcé. Le Dr BIezynski de la faculté de médecine de Paris, adjoint aux ouvriers agricoles juifs de la Kreislandwirt WOL III de Sedan, appuie ma demande pour un traitement court et efficace. M. Musnik de l’UGIF me répond le 5 février. Il veut que je demande d’urgence un laisser-passer en règle pour venir à Paris où il fera le nécessaire pour me faire hospitaliser

Gabriel

Francis

Identité

Les Ardennes

Déportation

1892-1944

Corentin

Identité

Les Ardennes

Déportation

(1897-1944)

Sidonie

Louis

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Le 6 octobre 1942, nous partons, tous les quatre, pour Rethel, travailler dans les Ardennes par le train. C’est le dix-neuvième transport. Il y a quatre autres couples avec nous. Nous sommes vingt-et-un, âgés de 16 à 60 ans. Nous affectés à Remaucourt. Le 28 janvier 1943, Monsieur BAUMGARDER notre chef de culture confirme, dans un courrier signé par l’adjoint au maire M. LENOIR, notre présence en tant qu’ouvriers agricoles à Remaucourt. Il précise que notre travail est temporaire et que nous habitons toujours Paris.

Je m’appelle Louis. Je suis né le 30 décembre 1897 à Gestend en Hongrie. Mon épouse Sidonie est née le 15 mars 1897 à Haydmanas en Hongrie également. Son nom de jeune fille est GOLDSTEIN. Nous sommes domiciliés 4 rue Etienne Marcel à Paris dans le IIème arrondissement. Nous avons deux fils : Ladislas, né en 1924 et François, né en 1926. Je travaille en tant que colleur l’imperméables. Sidonie n’a pas de profession

Louis et Sidonie GRUNBERGER

Sidonie et moi sommes arrêtés lors de la rafle du 4 janvier 1944. Partis de la gare de Charleville, nous sommes arrivés au camp de Drancy, près de Paris, le 5 janvier. On m’a donné le matricule 10912. Sidonie a le matricule 10913. Nous sommes logés escalier 3 chambre 1 je suis déplacé puis escalier 3 chambre 3. Nous sommes jugés « déportables immédiatement ». Nous sommes déportés par le convoi 66 parti du camp de Drancy (Seine-Saint-Denis) le 20 janvier 1944 à destination du camp d'Auschwitz (Pologne). Deux jours plus tard, dès notre arrivée, nous sommes assassinés.

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Mathis

10°

Identité

Otto part dans les Ardennes le 7 août 1942. Il ne travaille pas la terre. Durant 15 mois, il sera occupé à une tâche administrative dans un bureau de la WOL III à la gare de Rethel. C'est un policier qui prolongeait habituellement sa carte de séjour à la préfecture de police qui lui a appris qu'il pouvait partir dans les Ardennes. Nous le payions un peu pour cela d'une façon ou d'une autre. Nous avions avec lui des relations amicales. Un jour, il lui a dit de ne plus demander de renouvellement des papiers à la préfecture parce qu’ils arrêtaient tous les juifs qui s’y présentaient. C'était après le 16 juillet 1942. En arrivant là-bas, il doit porte son étoile jaune . Il est avec deux autres juifs à travailler à la gare de Rethel et une femme. Son travail consiste à contrôler les listes d'ouvriers qui arrivent : Belges, Français, Polonais, Juifs… Son frère Erwin, sa belle-sœur se trouvent également dans les Ardennes, à Chagny depuis août 1942. En 1943, je pars, avec Beyla, sur les conseils de nos fils, travailler dans les Ardennes pour la WOL. Nous sommes affectés à Ecly, un petit village près de Rethel. Comme je parle couramment l'allemand et le polonais, je vais servir d'interprète dans ce village où il y a de nombreux ouvriers venus de Pologne. Le chef de culture allemand est particulièrement dur avec les travailleurs. Il sera tué par les maquisards, le 12 novembre 1943. Le dimanche, nous avons la visite de nos enfants venus à vélo.

Les Ardennes

Déportation

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Je suis né le 11 février 1884 à Wien en Autriche. Je suis marié à Beyla née PRESMAN en 1885. Elle est viennoise comme moi. Nous avons deux fils Otto, né en 1910 et Erwin, né en 1919 en Autriche. Le premier est coiffeur et le deuxième est tailleur. Nous sommes venus en France en 1938, après l’Anschluss. Nous habitons Paris au 244 faubourg Saint-Martin. Je suis employé.

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Raflé le 4 janvier 1944, je suis arrivé au camp de Drancy le 5 janvier. Lorsque nous avons été ramassés à Ecly, nous avons voulu donner de l'argent à un soldat allemand qui a refusé. Notre fils, Otto s’est fabriqué un ausweis avec un véritable cachet et une fausse signature. Il a pris le train et franchit les limites de la zone pour se sauver des Ardennes. Au moment de la rafle, notre autre fils Erwin devait revenir, avec sa femme et son bébé, dans son village après une permission à Paris. C’est le chef de gare, qui connaissait Otto, qui les a prévenus de ne pas aller plus loin parce que les arrestations avaient déjà commencé. Nous avons appris que nos enfants avaient pu s’échapper et cela nous a soulagé. A Drancy, la préfecture de police m’a donné le numéro de matricule 10966. Beyla a le matricule 10965. Je suis logé escalier 3, chambre 1 comme Beyla puis escalier 3, chambre 3. J’ai 605 francs sur moi. Nous sommes jugés « déportables immédiatement ». Nous sommes déportés tous les deux vers Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi 66. Nous arrivons dans la nuit du 22 au 23 janvier. Ma femme est assassinée dès notre arrivée au camp.Je suis jugé bon pour le travail. On me tatoue le numéro 172706 sur le bras. Le 10 août 1944, je suis transféré du Krankenbau Monowitz (infirmerie) à Birkenau B-II . Je meurs en déportation. Ma femme n’apparaît pas sur la stèle.

(1884-1944)

Samuel HABER

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Mathis

Identité

Les Ardennes

Déportation

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(1905-1944)

Isaac HAYMAK

Le 28 aout 1942, je pars, avec vingt autres personnes, travailler pour la WOL dans les Ardennes. Je suis affecté à la ferme de Chaumontagne au Radois, près de Fraillicourt. Je suis ouvrier agricole. Je suis en bonne santé mais en 1943, j’ai eu un accident donc je suis resté six semaines sans travailler. J’ai emprunté de l’argent pour manger chez le chef de groupe, M. Pial. Je gagne 30 francs par jour. L’UGIF m’a accordé un secours exceptionnel de 500 francs.

Je suis né le 11 février 1905 à Constantinople dans l’empire ottoman. Je suis en France depuis 1909. J’habite 37, rue du Roi de Sicile dans le IV ème arrondissement de Paris. Je suis maroquinier. Je suis divorcé.

Raflé le 4 janvier 1944, je suis arrivé au camp de Drancy le 5 janvier. On m’a donné le numéro de matricule 10970. Je suis logé escalier 1, chambre 2 puis escalier 2, chambre 4. Je suis déporté vers Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi 66. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp.

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Benjamin et D.G

Témoignage d’Hélène Tarradou née Jarjembski

Identité

Les Ardennes

Déportation

20°

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Ma fille Hélène a acheté seule nos billets à la gare de l’Est pour partir dans les Ardennes. Ma sœur est au Radois. C’est Hélène qui lui a écrit et elle nous a écrit de la rejoindre. Nous y sommes allées clandestinement vers le 13 mars 1943. Nous allons au Radois. Au début nous avons habité avec ma sœur et mon beau-frère Gelbart. Ils avaient la responsabilité de la préparation des repas pour tout le groupe. Ensuite la cantine qu'ils animaient a été supprimée et chacun a dû se débrouiller de son côté pour le ravitaillement. Les ouvriers juifs dont nous faisions partie ont été accueillis avec sympathie dans les villages et il n'y avait aucun problème lorsque nous allions au ravitaillement dans les fermes. Immédiatement je suis partie travailler à Chaumontagne. Puis Hélène est partie en nourrice à Forest. Le mercredi et le samedi soir, elle revient dormir chez moi. Nous dormons sur la paille, sans chauffage, sans rien, presque sans vaisselle. Ma fille n’aurait pas pu y rester plus longtemps. A Forest, elle a à manger, va à l’école. Il y a beaucoup d’enfants depuis l’arrivée des déportés polonais. Elle est avec Rachel WEINWURCEL. Je touche une pension de 500Fde l’UGIF. Je ne comprends pas pourquoi on me l’a diminuée à 400F. Je suis illettrée. Quelqu’un écrira une lettre pour moi afin de demander des explications.

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Je m’appelle Ruchla (à prononcer « Rourla » avec accent tonique sur la première syllabe). Je suis née MARTFELD le 24 août 1892 à Varsovie. Avec mon mari Szya Jarjembski, nous venons de Pologne où mon beau-père avait un poste important. Mon mari, né le 20 mars 1893, parle sept langues dont le yiddish. Nous sommes en France depuis 1924. Nous habitons 12 rue Galleron dans le XXème arrondissement parisien. Ma fille Hélène, née en 1932, a été naturalisée à l’âge de trois mois. Je suis finisseuse, polisseuse. A Paris, après la rafle du Vel d ’Hiv les16 et 17 juillet 1942, nous sommes cachés dans un appartement vide au-dessus de l’atelier du patron qui emploie clandestinement mon mari Szya. Avant, il était cordonnier-bottier à son compte. Il ne fallait pas marcher la journée, il fallait cuire la nuit, pour éviter les odeurs et manger froid la journée, les persiennes toujours fermées, faire ses besoins dans une boîte de conserve, dormir roulé dans des couvertures sur le parquet, sans chauffage, tout l’hiver. Seul Szya sortait pour les courses, mais un jour, il n’est pas revenu. Il a sans doute été pris, dans le métro ou dans la rue. Il sera déporté la 9 février 1943 vers Auschwitz par le convoi n°46. Je me sens perdue. Je suis illettrée, il était instruit. J’ai un accent donc c’est ma fille, seule, à 10 ans, qui doit pendant trois mois, sortir pour faire tout l’indispensable, en cachant son étoile. Elle devait aller à la mairie chercher des tickets d’alimentation. Heureusement, une dame l’a repérée et lui a demandé de ne s’adresser qu’à elle.

Le jour de la rafle le 4 janvier 1944, je descends du camion qui nous emmène vers Charleville pour aller déposer les papiers d’Hélène dans une ferme puis je remonte. Je me sens perdue, je n’ai plus le courage de lutter. Que s'est-il passé dans ma tête alors que je sais que ma fille et moi allons être séparées ? Ma fille échappera à la rafle car personne n’a pensé qu’elle était à Forest. Après la rafle, la nourrice lui a dit de ne plus retourner à l’école. Des gendarmes ont bien essayé de la chercher mais le maire M. Sarrazin les a menacés de ne pas revoir la fin de la guerre s’il la prenait. Même le chef de culture l'a laissée tranquille ! J’arrive à Drancy le 5 janvier. J’ai 140F sur moi. Je suis escalier 3 chambre 4 et escalier 3 chambre 1. Jugée « déportable immédiatement », je suis déportée vers Auschwitz par le convoi n°66 le 20 janvier 1944. Je suis assassinée à mon arrivée dans la nuit du 22 au 23 janvier. Nos certificats de déportation ont été remis à notre fille le 10 août 1945 à l’OSE (Organisation Sociale des Enfants) 21 rue des Tournelles à Paris. Notre fille sera gardée par sa nourrice jusqu’en juillet 1946. Ensuite, ma famille et l’OSE la prendront en charge, jusqu’à son retour à Forest pour son mariage avec M. Tarradou. Les parents de celui-ci avaient protégé Hélène.

(1892-1944)

Ruchla JARJEMBSKI

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Identité

Les Ardennes

Déportation

Thomas

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10°

(1928-1944)

Manghela Micheline KAPLAN

À la suite de l’arrestation de mon père,, je pars, le 4 septembre 1942, avec ma mère Fradla, née en 1907. Je suis affectée à la ferme de Chaumontagne au Radois. Nous faisons partie des treize personnes de 18 à 56 ans qui composent le 17ème transport vers ce département. En 1943, nous serons à Remaucourt.

Je suis née le 20 octobre 1928 à Varsovie en Pologne. Je suis étudiante et célibataire. J’habite au 117 faubourg du Temple à Paris dans le Xème arrondissement avec mes parents. Mon père Pinkus est né le 14 avril 1904 à Zelechow en Pologne. Il est arrêté à Paris lors de la rafle dite du « billet vert » et emmené au camp de Beaune le Rolande le 14 mai 1941. Il sera déporté, par le convoi n°5 le 28 juin 1942 vers Auschwitz où il sera jugé « apte » au travail. Il portera le tatouage n°43154.

Après avoir été raflée avec d’autres juifs ardennais le 4 janvier 1944, j’arrive au camp de Drancy le 5 janvier. On m’a donné le numéro de matricule 10900. Je suis logée escalier 3 chambre 1 puis escalier 3 chambre 2. Je fais partie de la catégorie « déportable immédiatement ». Je suis déportée vers Auschwitz, par le convoi 66, le 20 janvier 1944. Nous arrivons dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassinée dès mon arrivée au camp.

Sommaire

Identité

Les Ardennes

Déportation

1882-1944
1889-1944

Timéo

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Le 6 octobre 1942, nous partons de la gare de l’Est pour Rethel. Nous allons travailler dans les Ardennes. C’est le dix-neuvième transport. Il y a quatre autres couples avec nous. Il y a vingt-et-une personnes âgées de 16 à 60 ans. Nous sommes affectés à Remaucourt.

Jetta et Maurice KOHN

Je m’appelle Maurice et je suis né le 24 février 1889 à Teglas, en Hongrie. Je suis l'époux de Jetta née le 5 janvier 1882 à Staouick ou Nagykálló en Hongrie. Je suis horloger. Nous avons un fils. Nous logeons au 4 place de la Porte de Bagnolet à Paris dans le XXème arrondissement.

20°

Nous faisons partis des juifs arrêtés lors de la rafle organisée dans le rethélois et les Ardennes, le 4 janvier 1944. Le lendemain, nous sommes internés au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis) en provenance de Charleville-Mézières. Mon matricule est le 10877. Jetta a le numéro 10878. Dès notre arrivée, nous sommes jugés « déportables immédiatement ». Nous sommes internés escalier 3 chambre 1. Puis, j’irai chambre 4 dans le camp de Drancy. Déportés par le convoi 66 parti le 20 Janvier1944 à destination du camp d'Auschwitz-Birkenau en Pologne, nous arrivons dans la nuit du 22 au 23 janvier. Dès notre arrivée, nous sommes assassinés. Le 30 avril 1945, un certificat prouvant notre déportation sera remis à notre fils.

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Renée

Identité

Les Ardennes

Déportation

Mathias

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(1895-1944)

Nisson LIBERTCHOUK

Je suis affecté dans les Ardennes le 28 août 1942 à la ferme de Chaumontagne à le Radois. J’ai obtenu une permission pour aller voir ma famille du 4 novembre jusqu’au 12 novembre 1942. Je suis passé au bureau de l’UGIF le 9 novembre puis je suis reparti le 13 novembre 1942 dans les Ardennes.

20°

Je suis né le 4 novembre 1895 à Polonnoye en Russie. Je suis arrivé en France en 1920. Je suis coiffeur. J’habite 85 rue Ordener à Paris dans le 20ème arrondissement. Je suis marié à Rane dite Renée KORETZ née à Odessa le 8 décembre 1899. J’ai deux enfants dont un fils prénommé Henri né en 1925 et une fille prénommée Paulette née en 1924.

Je suis raflé avec d’autres juifs ardennais le 4 janvier 1944. Je suis arrivé au camp de Drancy le lendemain. On m’a donné le numéro de matricule 10997. Je suis logé escalier 4 dans la chambre 2 puis déplacé escalier 2 chambre 4. J’ai été déporté vers Auschwitz le 20 janvier 1944. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp. Mon épouse partira par le convoi 72, le 29 avril 1944.

Sommaire

Lucien entouré de Suzanne, Michel et Bernard Malamout

Salomon et Micheline Malamout

Georges Malamout

Malaca Malamout

Lucien Suzanne Michel Bernard

Salomon micheline

Georges

Malaca

Famille

Identité

Les Ardennes

Déportation

Mathias et D.G.

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(1895-1944)

Joseph MALAMOUT

Je pars dans les Ardennes le 4 septembre 1942. C’est le 17ème convoi parti de la gare de l’Est de Paris vers les Ardennes. Il est composé de treize personnes de 18 à 56 ans dont deux femmes et un enfant. Je suis affecté au Radois à la ferme de Chaumontagne. Malca et les enfants sont déportés de Drancy le 25 septembre 1942 par le convoi n°37, à l'exception de Suzanne, Michel et Bernard.

Je suis né le 20 novembre 1895 à Bulcha en Russie. Je suis arrivé en France en 1912. Je suis boulanger. Je travaille dur car je me lève très tôt et je pétris la pâte à la main. J’habite 36 rue Rosiers à Paris dans le IV ème arrondissement. Nous occupons le 4ème étage de l’immeuble. Il y a deux pièces principales et deux chambres. Nous avons peu de meubles et sur certains murs il n’y a plus de papier peint. En 1924, je me marie à Malca dite Mathilde PITARIU née le 21 juillet 1897 à Stefanesti. Elle est partie de Roumanie où elle est née pour s’installer chez une de ses sœurs à Paris où elle restera jusqu’à notre mariage. Elle ne travaille pas car elle s’occupe de nos huit enfants dont cinq fils : Salomon né le 19 mai 1927, Georges né en 1929, des jumeaux nommés Bernard et Michel nés en 1936 puis Lucien né en 1939. Nous avons eu aussi un fils prénommé Henri mort accidentellement en 1934. Nos trois filles se prénomment Micheline née en 1925, Suzanne née en 1934 puis Hélène née en 1942. Micheline est très douée à l’école. Nous vivons pauvrement. Le 14 août 1942, le service juridique nous accorde un secours exceptionnel de 1000 F en attendant les allocations et que Micheline trouve un travail. Salomon travaille déjà. Une enquête du service social de l’UGIF est demandée le 2 septembre 1942 .

Je suis emmené à la gare de Charleville lors de la rafle ardennaise du 4 janvier puis au camp de Drancy le lendemain. On m’a donné le numéro de matricule 10967. Je suis logé escalier 3 dans la chambre 4 puis déplacé dans la chambre 3. Je suis « déportable immédiatement ». Je suis déporté vers Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi 66 et assassiné, à mon arrivée, deux jours plus tard.

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Identité

Les Ardennes

Déportation

Christopher

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(1890-1944)

Max MAZENSKI

Je pars le 28 août 1942 dans les Ardennes et je suis affecté à la ferme de Chaumontagne, dans le hameau Le Radois. Je pars de la gare de l’Est avec 20 autres personnes âgées de 18 à 52 ans.

20°

Je suis né le 22 février 1890 à Paljeczno en Pologne. Je suis cordonnier. J’habite impasse Ronce dans le XX ème arrondissement parisien. Je suis marié et j’ai trois enfants.

Je suis raflé avec d’autres juifs ardennais le 4 janvier 1944. Je suis arrivé au camp de Drancy le lendemain. On m’a donné le numéro de matricule 10955. Je suis logé escalier 4 dans la chambre 2 puis déplacé escalier 2 chambre 4. J’ai été déporté vers Auschwitz le 20 janvier 1944. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp.

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Témoignage

Identité

Les Ardennes

Déportation

Djidan et D.G

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(1923-1944)

Mireille MILTSZTAYN

Mais en août 1942, mon père Jacob, ma mère Sarah, mon frère Maurice et moi partons pour les Ardennes dans le village de Fraillicourt. Marcel doit rester caché après son évasion du camp de Beaune-la-Rolande suite à la convocation du billet vert. Mes deux plus jeunes sœurs, Annette et Rosette, restent également à Paris. Dans les Ardennes, nous ramassons des pommes de terre, des betteraves dans les champs de la WOL. Nous portons des sacs de blé de 50 kilos. Les journées de travail durent 12 h. Un jour, lors d'un bal clandestin, je rencontre un violoniste polonais, catholique, prénommé Victor. J'ai 19 ans. Nous tombons amoureux. C’est le coup de foudre. Nous promettons de nous revoir. Victor est mon premier et unique amour.

Je m’appelle Chaya. Je suis née le 10 février 1923 à Ilza en Pologne. Pour une intégration rapide, j'abandonne mon prénom Chaya Mirla pour un prénom français, Mireille. J'abandonne aussi le nom de ma mère : RUBINOVITZ, que je porte puisque mes parents ont contracté un mariage religieux. Je m'appelle désormais Mireille MILTSZTAYN. Après la rafle du Vel d'hiv, le 16 juillet 1942, ma famille et moi sommes cachés dans la blanchisserie de celle qui sera, je l’espère, ma belle-sœur Lucienne Daniel.

Le matin du 4 janvier 1944, mon père, mon oncle Moszek Rybak et moi sommes arrêtés avec d’autres juifs des Ardennes. A la gare de Charleville, j'ai écrit trois lettres à ma mère, mes sœurs, mon frère et surtout à Lucienne la blanchisseuse qui est la seule à pouvoir nous aider. Papa et moi partons pour Drancy. Le 20 janvier 1944, papa et moi montons dans des wagons à bestiaux pour Auschwitz dans le convoi numéro 66. Nous arrivons dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassinée dès mon arrivée au camp. Je ne sais pas où est mon père. Le 22 février 1946, je suis déclarée « toujours pas rentrée ». Le 13 février 1952, je suis déclaré « disparue ». Il faudra attendre l'arrêté du 18 septembre 1995 publié au Journal officiel numéro 296 du 21 décembre 1995, page 18496, pour que figure la mention « Mort en déportation » sur les actes de décès. Ma nièce, la fille de Gabriel et Lucienne, portera mon prénom en ma mémoire.

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Djidan et D.G

13°

Identité

Les Ardennes

Déportation

(1894-1944)

Jacob MILTSZTAYN

Un mois plus tard, j’espère retrouver ma dignité avec la découverte d’ une annonce de l’UGIF. Elle incite les juifs à travailler en tant qu’ouvriers agricoles dans les Ardennes. Seuls Gabriel et ses deux plus jeunes soeurs restent à Paris. Le 28 août 1942, nous partons travailler dans des fermes pour la WOL à Fraillicourt, dans le rethélois.

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Je m’appelle Jacob MILTSZTAYN. Je suis né à Varsovie en Pologne le 5 mai 1894. Mon épouse Sara RUBINOVITZ ou RUBINOWICZ est née la même année que moi. Gabriel, notre fils aîné et Chaya Mirla, notre première fille sont nés en Pologne en 1918 et 1923. En 1925, nous devons fuir les pogroms * dans notre pays pour la France. Nous sommes partis pour sauver notre vie et assurer notre tranquillité. Maurice, Annette et Rosette, nos autres enfants, sont nés à Paris après notre arrivée. Nous habitons à Paris, Passage Prévost dans le XIIIème arrondissement. Je suis d’abord manoeuvre chez Citroën, puis chapelier, puis fripier. Sarah s’occupe de la maison et de nos cinq enfants. Pour une meilleure intégration, nos enfants prennent des prénoms français. Notre fils Gabriel, qui se fait appeler Marcel, fait la connaissance de Lucienne DANIEL, blanchisseuse au 16 rue du Moulin des Prés dans le XIIIème arrondissement. Mais nous subissons les premières lois antijuives du 4 octobre 1940 ainsi que la première rafle parisienne du 14 mai 1941. C'est la convocation du « billet vert » *. Notre fils, est arrêté et interné à Beaune la Rolande. Lucienne parvient à le faire évader, lui procure de faux papiers et le cache dans sa blanchisserie. Après la rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942, mon épouse, mes enfants, mon beau-frère et ma belle-sœur nous nous réfugions chez Lucienne. Elle se charge de faire vivre neuf personnes.Je me sens démuni et dépendant. Je ne peux plus assurer le rôle de chef de famille c’est-à-dire contribuer à nourrir et protéger toute ma famille. Je trouve cela humiliant.

Le matin du 4 janvier 1944, le chef de culture allemande nous demande de nous rendre à l’appel en portant pour la première fois notre étoile jaune. Je veux y aller seul mais Mireille veut m’accompagner. Mon beau-frère Moszek dit Maurice Rybak est là aussi. Nous sommes arrêtés avec d’autres juifs des Ardennes. Son épouse, la mienne et mon fils Maurice y échappent. Prenant de grands risques, Lucienne part les chercher dans les Ardennes et les ramène chez elle. Ils ont pu compter sur l’aide de Denise WIMART de Fraillicourt. Le lendemain, nous sommes à Drancy où nous serons considerés comme “déportables immédiatement”. Le 20 janvier 1944, nous sommes déportés vers Auschwitz dans le convoi 66. Nous arrivons dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp.

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Libération

Identité

Les Ardennes

Déportation

Enzo

19°

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(1927- ?)

Ernest ORNSTEIN

Je suis inscrit au groupement de travailleurs étrangers des Ardennes et affecté à Remaucourt comme ma sœur Mathilde, présente là-bas avec son mari Bernard FISCHNER depuis octobre 1942. Mes parents et une de mes sœurs sont déportés en 1942. En mai 1943, le service social de l’UGIF m’accorde un secours exceptionnel de 225F pour l’obtention de ma carte d’identité.

Je suis né le 22 juin 1927 à Budapest. Je suis hongrois. Je suis en France depuis 1929. Je suis célibataire. J’habite au 1bis passage Goix à Paris dans le XIXème arrondissement. J’ai aussi une autre adresse : 219 Faubourg Saint-Martin dans le Xème arrondissement. Je suis étudiant.

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Le 4 janvier 1944, je suis raflé comme d’autres travailleurs juifs à Remaucourt et emmené, en camion, à la gare de Charleville. J’arrive au camp de Drancy le 5 juin 1944. Je porte le matricule 10899. Je suis placé escalier 4 chambre 2 et escalier 2 chambre 4. Comme le reste du groupe de travailleurs des Ardennes, je suis « déportable immédiatement ». Je suis déporté par le convoi 66 vers le camp d’Auschwitz le 20 janvier 1944. Dans mon wagon plombé, il n’y a que des hommes,. Nous sommes cinquante- cinq. A mon arrivée, je suis jugé apte au travail. On me tatoue le numéro 172770. Je serai manœuvre au camp d’Auschwitz III- Monowitz avec 239 autres hommes du convoi.. Je fais partie du kommando 52 : je place des câbles électriques, je fais du terrassement. Je suis torturé, battu.

Je suis évacué d’Auschwitz le 22 janvier 1945. Nous sommes des milliers affaiblis, affamés à marcher sur les routes dans le froid. Le 8 mai, nous ne sommes plus qu’une centaine à Prague où je serai libéré par les Russes. Dix jours plus tard, je suis pris en charge par les Américains. Enfin, je suis rapatrié à Paris, le 5 juin. Un certificat de déportation m’est remis en juillet 1945.

Axel

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Les Ardennes

Déportation

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(1881-1944)

Maximilien POLLER

Je pars dans les Ardennes travailler pour la WOL et je suis affecté à Ecly le 15 mai 1943.

Je suis né le 17 décembre 1881 à Skala en Autriche. Je suis juriste de formation. Je suis veuf et j'ai un enfant.

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J’arrive à Drancy le 5 janvier 1944 après la grande rafle qui a lieu la veille dans les Ardennes. J'ai le matricule 10957. J’ai 60 francs sur moi. J'occupe l'escalier 3 chambre 4 puis l'escalier 2 chambre 1. Je suis jugé « déportable immédiatement ». Mon convoi, le numéro 66, me déporte vers Auschwitz, le 20 janvier 1944. Je serai assassiné à mon arrivée deux jours plus tard.

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Les Ardennes

Déportation

Nathan

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(1898-1944)

Eugène Jeuo RONA

Le 6 octobre1942, je vais travailler, avec ma femme, dans les Ardennes et nous sommes affectés à Remaucourt. Dans le train que j’ai pris à la gare de l’Est, il y a dix-neuf autres personnes qui vont travailler pour la WOL. Elles ont entre 16 et 60 ans. Il y a même quatre autres couples comme nous.

Je suis né le 14 janvier 1898 à Pees en Hongrie. Je suis antiquaire, brocanteur. Mon travail consiste à rechercher des objets anciens puis de les revendre dans ma boutique. Je suis marié et je n’ai pas d’enfant. J’habite 13 rue Drouot dans le IXème arrondissement parisien.

Lors de la rafle ardennaise du 4 janvier 1944, mon épouse échappe à l’arrestation. Elle est sauvée par Madame Suzanne CHOISY, secrétaire de mairie à Remaucourt. Munie de faux papiers qu’elle a dû lui fournir, elle partira à 2h00 du matin à pied. Quant à moi, je suis emmené avec d’autres juifs en camion vers Charleville. J’arrive, le lendemain, au camp de Drancy. Là-bas, la Préfecture de police de Paris me donne le numéro de matricule 10914. J’ai 705F sur moi mais un policier me les confisque. Je suis jugé « déportable immédiatement ». Je suis placé escalier 4 chambre 2 puis escalier 2 chambre 4. Je suis déporté vers Auschwitz, en Pologne, le 20 janvier 1944. Je suis assassiné à mon arrivée au camp.

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Chloé

Identité

Les Ardennes

Déportation

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13°

(1894-1944)

Moszek (Maurice) RYBAK

Avec une partie de ma famille, je pars travailler le 28 aout 1942 dans les Ardennes pour la WOL. Je suis affecté à la ferme de Chaumontagne à Le Radois dans les Ardennes. C’est le 16ème transport vers ce département. Nous sommes vingt et une personnes entre 18 et 52 ans.

Je suis né le 2 mai 1894 à Varsovie en Pologne. J’exerce le métier de chapelier. Après la rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942, je me cache avec ma femme Rosette et ma sœur Sara RUBINOVITZ , mon beau-frère Jacob MILTSZTAYN et leurs enfants dans la blanchisserie de Lucienne DANIEL au 16 rue du moulin des près à Paris dans le 13ème arrondissement.

J’ai été raflé le 4 janvier 1944. Ma femme Rosette, arrivée en retard à l’appel, y échappe. Avec Sara et Maurice MILTSZTAYN, ils se cachent dans les bois. Ils seront aidés par Denise WILMART de Fraillicourt en attendant que Lucienne vienne leur donner de faux papiers pour rentrer à Paris en train. Quant à moi, je suis emmené à Drancy le lendemain. Mon numéro d’immatriculation est le 10959. Je suis logé escalier 3, chambre 4. J’ai 50 francs sur moi. Je suis déporté à Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi n°66. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp.

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Chloé

Identité

Les Ardennes

Déportation

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18°

(1896-1944)

Léon SCHOUWALSKI

Le 4 septembre 1942, je pars travailler dans les Ardennes pour la WOL. Je suis affecté à la ferme de Chaumontagne à Le Radois près de Fraillicourt. C’est le 17ème transport vers les Ardennes. Nous sommes treize à y aller de 18 à 56 ans. Il y a deux femmes et un enfant.

Je suis né le 7 avril 1896 à Tochine. Je suis un réfugié russe. J’exerce le métier de livreur. J’habite au 76 rue de Clignancourt dans le XVIII ème arrondissement de Paris. Je suis marié et je n’ai pas d’enfant.

Je suis raflé le 4 janvier 1944. J’arrive dans le camp de Drancy le lendemain. Mon numéro d’immatricule est le 10983.On me confisque les 20 francs que j’ai sur moi. Je suis logé escalier 4, chambre 2. Je suis déporté par le convoi n°66 vers Auschwitz, le 20 janvier 1944. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp.

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Chloé

Identité

Les Ardennes

Déportation

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Sommaire

(1894-1944)

Hans SCHWARZ

Je pars travailler dans les Ardennes pour la WOL à Son, près d’Ecly.

Je suis né le 11 novembre 1894 à Boskowitz. Je suis tchèque. Je suis célibataire. Mon métier est négociant, marchand.

Je suis raflé le 4 janvier 1944. J’arrive dans le camp de Drancy le lendemain. Mon numéro d’immatricule est le 10976. Je suis logé escalier 4, chambre 2. Les escaliers 1 à 6 sont ceux des "partants". Ils ne comportent aucun aménagement puisque les occupants n'y sont que de passage : pas de lits, même rudimentaires, pas de sanitaires. Je suis déporté par le convoi n°66 vers Auschwitz, le 20 janvier 1944. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp.

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Identité

Les Ardennes

Déportation

Cameron et D.G.

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20°

(1895-1944)

Léo SPITZER

Le 28 avril 1942, j'adresse un courrier à l'UGIF pour un « emploi de confiance ». Quatre mois plus tard, j'accueille au nom de l'organisation, un groupe de vingt personnes de 18 à 52 ans en gare de l'Est pour travailler dans les Ardennes. Je pars avec eux et je deviens l’Obman de Rethel, un superviseur de l’UGIF. Contrairement à Léon Eskenasy,Obman de Sedan, qui maltraite et spolie ces coreligionnaires, j'exerce honnêtement ma fonction. Je loge place de la gare à Rethel. Je suis le responsable des groupes de travail pour les questions administratives, un intermédiaire privilégié des autorités allemandes et françaises auprès des travailleurs juifs dans les fermes. Mon souci est d'aplanir les relations avec les autorités allemandes dans la gestion des équipements des groupes. Je désigne dans chaque groupe de travailleurs, un chef de groupe ou « Rottenführer » chargé du ravitaillement et de la liaison avec moi, seul interlocuteur légal avec le chef de culture. En avril 1943, je m'inquiète du sort de mon oncle Henry et de ma tante Killy dont je n'ai pas de nouvelles depuis trois ans. Ne sachant pas à qui m'adresser pour obtenir des informations j'envoie un courrier à Monsieur Israëlowicz, responsable à l’UGIF du service de liaison avec la Gestapo.

Je suis né le 4 avril 1895 à Edenburg en Autriche. Je suis docteur en droit à l'université de Vienne où je serai avocat. Je suis marié à Johanna et nous avons un enfant. J'habite au 173, quai de Valmy dans le XXème arrondissement de Paris. Je parle allemand et je sais taper à la machine. J'ai été conseiller juridique pendant six mois au comité de coordination et de l’Union Générale des Israélites de France (UGIF). Le 1er novembre 1940, je suis interné à Romainville et libéré le 25 février 1941. Un mois plus tard, je suis employé comme traducteur à l'école Berlitz. Je suis titulaire d'une carte d'identité de travailleur.

Malgré mes relations et ma fonction, je suis arrêté le 4 janvier 1944 comme le groupe de travailleurs que je supervisais et emmené à Drancy, le lendemain. Mon numéro de matricule est le 10958 . J'ai 235 francs avec moi. Je suis interné escalier 4 chambre 2 puis escalier 2 chambre 4. Je suis « déportable immédiatement ». Je suis déporté vers Auschwitz, le 20 janvier 1944 et assassiné, deux jours plus tard, dès mon arrivée, dans ce camp.

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Identité

Les Ardennes

Déportation

Source photographique : ©Mémorial de la Shoah

Chaya FRYDE et sa fille Sara

Bluma SZWARC entourée de Maurice et Jacques

Jules et D.G.

J'arrive dans les Ardennes le 28 août 1943 par le 16e convoi de travailleurs qui vient dans ce département. Je suis affecté à la ferme de Chaumontagne au Radois, près de Rethel

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Je suis né le 8 janvier 1902 a Brzeziny en Pologne. Je suis tailleur. J’habite 75 rue Vieille du temple à Paris dans le 3ème arrondissement avec ma femme Bluma et mes deux enfants Maurice, né en 1933 et Jacques né en 1935. Bluma est née en 1903 en Pologne. Elle sera déportée du camp de Pithiviers, dans le Loiret, le 7 août 1942 vers Auschwitz par le convoi n°16. Mes deux fils n’y échapperont pas. Ils seront déportés de Drancy, par le convoi 22 le 21 août 1942. Jacques allait avoir 7ans et Maurice 9 ans. Je suis Interné aux Tourelles.

Je tente d’échapper à la rafle des juifs ardennais du 4 janvier 1944 mais je suis rattrapé sur le chemin de la gare allant à Rethel par un Allemand que je prenais pour mon ami car il m’offrait souvent des cigarettes. Ma belle-sœur, Chaja Fryde, arrivée dans les Ardennes en octobre 1942, s’est enfuit en même temps que moi. Mais elle a échappé à la rafle en se faisant passer pour une Polonaise. Elle partira récupérer sa fille Sara laissée en nourrice. Sara deviendra documentaliste au Mémorial de la Shoah. Arrivé au camp de Drancy, le 5 janvier, la Préfecture me donne le numéro de matricule 10942. Je suis logé escalier 4, chambre 2 puis escalier 2, chambre 4. J’ai été déporté vers Auschwitz, le 20 janvier 1944, par le convoi 66. J’arrive dans la nuit du 22 janvier 1944. Je suis assassiné dès mon arrivée au camp.

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(1902-1944)

Mayer Bereck SZWARC

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Identité

Les Ardennes

Déportation

Nous partons travailler la terre pour la WOL dans les Ardennes, le 28 août 1942. Nous sommes affectés au Radois près de Seraincourt. Nous mettons notre fille en garde dans le hameau de Forest. Rachel part pour la semaine à l'école à Fraillicourt où l'institutrice, Madame Gisèle FAUX, la garde le soir. En mars 1943, je demande de l'aide à l'UGIF pour payer la pension. Je gagne 35 francs par jour et mon épouse 30 francs par jour. Je lui réclame aussi des galoches car mes chaussures sont très usées En juin, Monsieur MUSNIK, membre du conseil d’administration de l’UGIF, me dit qu'il me les a envoyées mais en juillet je ne les ai toujours pas reçues alors que j'en ai besoin pour travailler. Je ne sais pas si j’en aurai un jour. Madame STERN, son assistante, me dit de m'adresser à Monsieur FEUEREISEN, comptable pour l’UGIF à Sedan, qui fera le nécessaire. Pendant ce temps-là mon propriétaire réclame à l’’organisation juive, sous peine de poursuites, le règlement de mes loyers. Il ne veut pas consentir une réduction de 50% mais seulement 10 % sur ceux-ci.

20°

Je suis né le 17 janvier 1901 en Pologne à Lodz. Je suis en France depuis 1923.Mon métier est coupeur, ouvrier du cuir. Je suis marié, depuis 1928, à Chana Szprynca DANCYGIER. Elle est couturière. Nous avons une fille, Rachel, née le 20 juin 1930. Nous habitons au 10, rue des Haies dans le XXème arrondissement parisien. Nous payons 1400 francs par an de loyer pour un deux- pièces avec cuisine.

Je suis arrivé au camp de Drancy le 5 janvier 1944 après avoir été raflé la veille avec d'autres juifs des Ardennes. On m'a donné le numéro de matricule 10972. On me prend les 50F que j’ai sur moi. Je suis logé escalier 4 chambre 2 puis escalier 2 chambre 4. Je suis jugé « déportable immédiatement ». Lors de la rafle, mon épouse et ma fille de 13 ans s’échappent et sont cachées par Roland SINET à Mainbressy. Elles pourront compter aussi sur Denise Wimart de Fraillicourt. Elles passeront le reste de la guerre là-bas et partiront en Angleterre en 1949. La cousine germaine de Mademoiselle FAUX, Madame MANNI, à Mainbresson recevra en cachette mon épouse qu'elle fera passer pour sa sœur. J'ai été déporté vers Auschwitz le 20 janvier 1944, par le convoi 66 sous le nom de « WAJNWURCEL ». Je suis jugé apte au travail. On me tatoue172831 sur le bras. Je suis transféré du Krankenbau Monowitz à Birkenau B-II f le 10 août 1944. Je meurs en déportation.

Théo

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(1901-1944)

Simon WEINWURCEL ou WAJNWURCEL

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Identité

Les Ardennes

Déportation

Théo

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19°

(1893-1944)

Eugène WEISZ

En octobre 1942, je pars dans les Ardennes travailler pour la WOL avec vingt autres juifs étrangers âgés de 16 à 60 ans. Je suis affecté à Ecly. Ma femme et ma fille restent à Paris mais leur situation est difficile L’UGIF propose de payer le loyer de l'appartement, en mai 1943. Elle me donne aussi 250 francs pour mon voyage à Paris afin de me mettre en règle avec le consulat hongrois.

Je suis né le 6 février 1893 à Nagyvarad en Hongrie. Je suis tailleur dans la confection. Je suis en France depuis 1923. Je suis marié à Éveline avec laquelle j'ai eu une fille prénommée Suzanne. Nous habitons un appartement de trois pièces au 13 rue de Nantes dans le XIXe arrondissement de Paris. Ma femme Eveline KRAUSZ est née en 1897 et notre fille Suzanne est née à Budapest en 1923. A 20 ans, elle sera apprentie couturière.

Je suis arrêté à Ecly lors de la grande rafle du 4 janvier 1944. J'arrive à Drancy, le lendemain, où on me donne le numéro de matricule 10915. On me confisque les 2360F que j’ai sur moi. Je suis logé escalier 4 chambre 2 puis escalier 3 chambre 4. Je suis jugé « déportable immédiatement ». Je suis déporté vers Auschwitz le 20 janvier 1944. Je meurs assassiné à mon arrivée deux jours plus tard.

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Gabriel Bénichou

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Simone Veil

Julia Wallach

Mireille Miltsztayn

Léon Placek

Frieda Geldwerth

Ginette Kolinka

Les témoignages de déportés

Naissance en 1923 en Allemagne à Berlin mais famille originaire de Pologne. Son père va venir vivre en Allemagne à la suite de la 1ère Guerre Mondiale à Berlin puis par la suite à Nuremberg. Frieda est juive mais non pratiquante. Elle va subir des exclusions sociales et notamment à l’école par ce fait puis, suite à la nuit de cristal, elle va devenir mouvementioniste ce qui signifie la dénonciation de la dégradation de la condition des juifs en Allemagne et dans le reste de l’Europe. Sa famille va alors décider d’aller en France en décembre 1938 pour aller chez son oncle à Lens et ses parents viendront la retrouver en août 1939. Elle raconte que lors de Olympiades en Allemagne, tous les signes antisémites vont être supprimer pour conserver les mouvements nazis secrets, c’est le SCHTURM. Elle va, avec sa famille, réussir à ne pas se faire prendre lors d’une rafle et vont donc décider de fuir vers Dimard, en Belgique, mais la frontière est fermée. Sa famille sera prise lors de la Rafle du 13 septembre 1942 sauf sa grande sœur et elle raconte que beaucoup de gens sont heureux de l’être car perte de la crainte et de l’incertitude de la vie. Elle va faire partie du convoi n°10 de Malines. Sa famille part de Lille dans des trains puis arrêt à Malines en Belgique pour compléter capacité du convoi et enfin trajet jusque Auschwitz.
Manuella et Clément

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Grand entretien de l'INA avec Frieda Geldwerth

Lors du retrait des Allemands avec la marche de la mort, le premier jour il y a interdiction de tuer (18 janvier 1945) donc aide pour les fatigués avec un camion et développement d’un lien avec autre soldat allemand. Second jour, ordre d’exécution mais aide de la part du soldat parce qu’aucune volonté de la tuer. Il va le faire de manière discrète et donc survie au 90km de marche. Une fois à Ravensbrück, soldats allemands attaqués par Alliées au passage de Malchow et abandon non voulu de Frieda et des amies. Pseudo libération et renvoi par l’armée à Lilles le 8 mai 1945. Non mort à la guerre par chance encore une fois. Elle va retrouver son oncle et sa tante grâce au dentiste de leur famille avec don de l’Etat de 200 francs pour soutenir les déportés. Reconnaissance de cette chance et aucun partage avec ses enfants des faits par peur de traumatisme pour eux.
Elle raconte une histoire à propos de sa sœur où son père va balancer une carte postale par le train en demandant à un soldat allemand de donner la lettre et cela sera chose faites (miracle ou preuve d’humanité). Pendant le convoi pas de nourriture ni hygiène. A l’arrivée, séparation hommes/femmes puis enfants/adultes. Elle va permettre à un soldat de comprendre pourquoi belges et français sont mélangés grâce à son origine et langue allemande. Elle va donc avoir un certain traitement de faveur car elle va devenir couturière, puis employé de bureau, lieu où elle se fera amie avec une femme du nom de MALA. Elle finira interprète sans raison et sans savoir les langues mais seulement car place vide et presque plus de besoin et donc demande du soldat du début (description comme suite de chance).

Frieda Geldwerth

Frieda Geldwerth née Thau

Travail des élèves

Témoignage 2015

Témoignage 2016

Convois 80 A-B-C-D

Emma, Maylina et Maddy

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Léon Placek né en 1933 en Meurthe-et-Moselle dans une famille juive polonaise
La famille est arrêtée à domicile en février 1944 par la police française puis rassemblée dans un garage de la rue de la Chapelle avant l’internement au camp de Drancy. Ils sont déportés par le convoi 80A* du 2 mai 1944 au camp de Bergen-Belsen. Léon et Max ont alors respectivement 11 et 9ans. Ils endurent le froid, la faim et les privations. Quelques jours avant la libération du camp, la famille est évacuée par convoi ferroviaire pour le camp de Theresienstadt / Terezin. Après deux semaines d'errance, ils sont libérés par l'armée soviétique à Tröbitz le 23 avril 1945. La mère de Max et Léon décédera en mai des suites des mauvais traitements subis au camp.
Le 23 juin 1945, Max et Léon sont rapatriés à Paris. Ils sont confiés à l'Hôtel Lutetia (Paris 6e), puis recueillis par une amie jusqu'au retour de leur père. Léon a publié son témoignage, “J’avais 10 ans à Bergen Belsen" en 2022.
Convois 80 A-B-C-D Drancy Bergen-Belsen 2 et 3 mai 1944 - 21 et 23 juillet 1944 Les quatre convois constitués de wagons de voyageurs qui partent pour Bergen-Belsen emportent respectivement 71, 75, 49 et 64 personnes soit 259 en tout dont 77 enfants. Ce sont principalement des familles de prisonniers de guerre juifs de l’armée française (y compris les engagés volontaires dans les Régiments de Marche des Volontaires Etrangers) protégées en vertu de la Convention de Genève de 1929. Bénéficiant du statut de leurs maris, ces femmes et leurs enfants ne sont pas déportés à Auschwitz mais à Bergen-Belsen où aucune sélection n’a lieu à l’arrivée. Source : Mémorial des 3943 rescapés juifs de France, Alexandre Doulut, Serge Klarsfeld et Sandrine Labeau
En 1942, Itta et ses fils s'installent au 56 rue Pajol (Paris 18e), chez un oncle et une tante avant que le couple ne parte en zone libre à Lyon en 1943. Itta touche une maigre pension en tant que femme de prisonnier de guerre. Elle pense, à tort, que son statut d'épouse de soldat les protégera des lois contre les juifs et de la déportation. Léon et Max sont scolarisés à l’école Rue de la Guadeloupe dans le 18e. Léon se souvient avoir attendu ses amis à l’extérieur du square Hébert (aujourd’hui Square Paul Robin, place Hébert) à la suite de l’ordonnance du 8 juillet 1942 interdisant les lieux publics aux juifs.
Léon Placek est né le 19 août 1933 à Hussigny Godbrange en Meurthe-et-Moselle, dans une famille juive d’origine polonaise. Son père, Ajzyk Pinkus Placek (1906-?) est cordonnier. Sa mère Itta née Szmul (1906-1945) est très pratiquante et s’occupe des enfants. Lorsque la guerre éclate en 1939, Itta, Léon et son petit frère Max (1935-?) sont évacués en Gironde, à Civrac car ils habitent trop près de la ligne Maginot. Son père s’engage dans la Légion étrangère mais est fait prisonnier au cours des affrontements et envoyé dans un stalag (11B) près de Hanovre.
Lors de notre visite au mémorial de la Shoah, nous avons rencontré et écouté le témoignage de Léon PLACEK, déporté en 1944, à 10 ans, à Bergen-Belsen avec son frère Max et sa mère.

Léon Placek

Biographie de

Mireille MILTSZTAYN

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Mireille Miltsztayn

Au lycée, nous avons écouté le témoignage de Mireille MILTSZTAYN (ci-dessus), nièce de la déportée Mireille MILTSZTAYN et fille de Lucienne DANIEL-MILTSZTAYN « Juste parmi les Nations » (photo à gauche). Mireille était accompagnée de : M. LAMBERT, historien ardennais, président des éditions Terres ardennaises, M. GILLERY, réalisateur du documentaire Les Juifs de la zone interdite.

.Océane et Louane

Grand entretien de l'INA avec Ginette Kolinka

Ginette Kolinka ...

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Ginette Kolinka

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Léa et Zoé

Julia WALLACH 98 ans, 18ans au moment de sa déportation le 24 avril 1943 à Drancy

Grand entretien de l'INA avec Julia Wallach

Le 18 janvier 1945, elle fait la marche de la mort qui fut d'après elle horrible et interminable

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Le 12 avril 1945, les nazis étaient sûrs qu'ils allaient mourrir et les ont donc abandonnés, avec 5 amis, elle s'évade 24 avril

Puis, elle est deportée a Auschwitz Birkenau en juin 1943 par le convoi n°55

Julia Wallach

Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_B%C3%A9nichou

Gabriel BÉNICHOU est né le 15 décembre 1926 à Tlemcen en Algérie française dans une famille juive. - Il est exclu de l’école à cause des lois antijuives de Vichy de 1940 et 1941 qui restreignent l’accès à l’enseignement scolaire aux juifs en Algérie.-il eut du mal à rentrer dans un lycée à cause des lois antijuives de Vichy mais il a ensuite été accepté à Marseille pour pouvoir continuer ses études.-1943 : rafle du vieux port, on lui a proposé ainsi qu’à sa famille de les faire passer à la frontière espagnole. Ils ont refusé. -il se cache chez un ami mais le 8 avril 1943, il se fait arrêter chez sa sœur avec son beau-frère par la gestapo. Ils sont amenés à la prison de Marseille où ils passent la nuit avec beaucoup d’autres personnes. On leur associe un lit pour plusieurs semaines.

- Les Allemands les amènent à Drancy en train, en leur faisant porter l’étoile jaune alors qu’il n’y avait que des juifs.- Les Allemands prennent les commandes du camp, les juifs doivent maintenant travailler.- il a été déporté le 15 juillet en Allemagne pour travailler dans les usines jusqu’à la fin de la guerre. Puis ils arrivent à Auschwitz par le Convoi No. 57, en date du 18 juillet 1943. - En octobre 1943, il est transféré à l’intérieur du ghetto de Varsovie pour le nettoyage après la destruction de celui-ci jusqu’en août 1944. Il participe à la marche de la mort jusqu’à Kutno puis est transféré à Dachau.- Il participe à une seconde marche de la mort jusqu'à Kaufering puis Landsberg (Allemagne) et Bad Tölz (Allemagne). - libéré le 2 mai 1945, il est rapatrié en métropole puis en Algérie. Sa sœur ne reviendra pas. - Gabriel Bénichou devient médecin, et fonde une famille.Il devient Officier de la Légion d'honneur, le 8 septembre 2016.

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éborah et Louison

Gabriel Bénichou

Maëva, Lalie, Naomy et Maëlie

1979 : présidente du Parlement européen 1993 : ministre de la santé 1982 : Loi Veil 2008 : entrée à l'Academie Française

Toute la vie de Simone résumée dans ce documentaire

Auschwitz Birkenau :

  • Simone et sa famille on été déportée en 1944
  • Elle perd son père à leur arriver à Auschwitz
  • Un de ses soeurs et elle survivent à l'horreur
  • une de ses deux soeurs n'a pas été arrété
  • Partent le 13 avril 1944 de Drancy vers Auschwitz avec le convoi n°71.
  • 1480 personnes à bord
  • Même wagon que sa mère et sa soeur ( son frère est resté à Drancy)
  • Dans le wagon il y a des gens malades, des bébés

LA VIE POLITIQUE DE SIMONE

L'Enfance :

Camp annexe à Auschwitz Elle y est restée du 8 ou 9 juillet 1944 au 18 janvier 1945Trop jolie pour mourir. Elle est sauvée par Stenia. La polonaise lui trouve des robes au "canada" Travaille au terrassement Elle a moins faim là-bas

  • Née le 13 juillet 1927 à Nice
  • Enfance très heureuse
  • Amour entre frères et soeurs très présent

Bobrek :

  • Acceuilli par des déportés français. Le père et le frère de Simone partent avec les camions.
  • Simone, sa mère et sa soeur, sont mise en quarantaine, mais elles travaillent malgré tous.
  • Marceline est une amie à laquelle Simone se lie très fortement une fois au camp.
  • Mme Veil explique que selon elle, la solidarité n'existe pas ou presque pas.
  • Les deportés n'étaient pas des saints, mais cela n'a pas empecher à la création de certaines amitiés.
  • Arrêtée le 30 mars 1944 à Nice avec son ami dans une ancienne rue où elle habitait après avoir été controlée. Elle avait des faux papiers d'identité. Ils ont été emmenés à l'hotel Exelsior
  • Sa mère, son frère et sa soeur sont arrêtés quelques heures après. Elle avait donné l'adresse à un garçon juif d'un immeuble dans lequel se trouvait sa famille. Ce garçon s'était fait suivre des SS

La Déportation :

L'Arrestation :

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SIMONE VEIL

Les élèves de 1ère HLP lors de la rentrée des classes défense à Suippes au 40èRA.

M. DA VEIGA, professeur documentaliste pour ses conseils et la mise en page de notre diaporama. Mmes BURNOTTE et VANNIER, professeures documentaliste et d’Histoire pour leur soutien et la réalisation de la web radio avec l’aide d’élèves. Merci à tous d’avoir pu permettre la réalisation de ce projet. Les élèves des classes de 1ère Bac Pro MELEC (Métiers de l’Electricité etde ses Environnements Connectés) et de 1 ère Bac général HLP (HumanitéLittérature et Philosophie) heureux d’avoir contribuer à ce devoir de mémoire.
Le Rectorat de Reims et les inspecteurs de Lettres-Histoire et de Philosophie pour leurs aides. Mme Mireille MILTSZTAYN, nièce de la déportée Mireille MILTSZTAYN et fille de Lucienne DANIEL-MILTSZTAYN « Juste parmi les Nations » pour son témoignage. M. Jacques LAMBERT, historien ardennais, président des éditions Terresardennaises, sa fille Amélie et M. GILLERY, réalisateur du documentaire Les Juifs de lazone interdite pour leurs connaissances. M. Alexandre DOULUT, historien, pour toutes les informationstransmises sur les déportés de Seraincourt. Le lycée Verlaine de Rethel, notre lycée, de nous avoir permisd'organiser une exposition lors des journées Portes ouvertes et unerestitution de notre travail auprès de nos familles et professeurs. M. LEVY, journaliste au journal l'Union présent durant notre voyage enPologne. Merci à lui d'avoir recueilli nos ressentis sur cette journée et pourson article très intéressant et émouvant à la Une du dimanche 11 février 2024.
Nous voudrions remercier toutes les personnes qui ont participé à l’élaboration de ce projet, qui nous ont soutenus et accompagnés tout au long de ce travail : Notre professeure de Français et d’Histoire, Mme GAINVORS et notre professeur de philosophie M. TESCHNER, porteurs de ce projet, qui ont donné beaucoup de leur temps pour nous impliquer le plus possible afin que nous soyons préparés au mieux. Le Mémorial de la Shoah pour son accueil, pour les connaissances apportées, sa documentation, son soutien financier. Merci à son coordinateur pédagogique Mathias ORJEKH qui a permis de rendre possible le voyage en Pologne. Nous remercions aussi la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Grâce à eux, nous avons pu rencontrer Monsieur PLACEK et écouter son témoignage sur sa déportation à Bergen -Belsen. La Région Grand Est pour le financement de notre projet et son soutien logistique ...

Les élèves de 1ère bac pro MELEC lors de la rentrée des classes défense à Suippes au 40è RA.

Sommaire

Lycée Paul Verlaine de Rethel

Remerciements :

Crédit photos déportés : ©Mémorial de la Shoah Photo stèle et autres photos : Mme GAINVORS
Ouvrages :
  • Jacques LAMBERT, 1939-1945 Il y a 70 ans dans les Ardennes Vendée, Deux Sèvres ...Éditions Terres Ardennaises 2011
  • Philippe MOYEN et Anne FRANÇOIS, La WOL dans les Ardennes 1940-1944.
  • Société d'histoire des Ardennes, 2023
  • Philippe MOYEN, Léon Eskenasy Un juif dans la collaboration ardennaise. Société d'Histoire des Ardennes, 2022
  • Maurice RAJSFUS, Le piège des Ardennes. Des Juifs dans la collaboration (II), (1941-1944), Editions du Détour, 2023. Préface de Jacques Lambert, président des éditions Terres Ardennaises Sous la direction scientifique de Laurent THIERY, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, « Camp de concentration et d’extermination par le travail », Editions Cherche Midi, 2020.
  • Bulletin de la fondation pour la mémoire de la déportation, « mémoire vivante » Trimestriel N° 65 juin 2010.
  • Bulletin juif régional n°5574, Yolande LE DREF, hommage à Seraincourt, 13 octobre 2013
Ouvrages :
  • Denis BAUD, Alfred Nakache le nageur d'Auschwitz, Editions Loubatières, 2009
  • Suzanne BIRNBAUM, Une Française juive est revenue.
  • Christine DOLLARD-LEPLOMB, Sauveteurs d’étoiles en Ardennes, Éditions Terres Ardennaises, 2006.
  • Elèves du Lycée Jean Moulin, sous la direction de Mmes LAMBERT,
  • MAQUART, D’AMARIO, Récits de travailleurs et travailleuses de la WOL « Des juifs dans les colonies agricoles des Ardennes 1941-1944 », 2018-2019
  • Serge KLARSFELD, Le calendrier de la persécution des juifs en France. Tome 1, 16 juillet 1940- 31 août 1942, Editions Les filles et fils de déportés juifs de France & The Beate Klarsfeld Foundation, 2019
  • Serge KLARSFELD, Le calendrier de la persécution des juifs en France. Tome 2,1er septembre 1942- 21 août 1944, Editions Les filles et fils de déportés juifs de France & The Beate Klarsfeld Foundation, 2019
  • Jacques LAMBERT, 1939-1945 Il y a 70 ans dans les Ardennes Vendée, Deux Sèvres ...Éditions Terres Ardennaises 2011
Documentaires :
  • Pierre COULON et Christine DOLLARD-LEPLOMB Charleville Auschwitz. L'histoire des ouvriers agricoles juifs des Ardennes, AFMD-08 et section rémoise de la LICRA, 2008.
  • Francis GILLERY, Les juifs de la zone interdite, 2017
  • David KORN-BRZOZA et Laurent JOLY, La rafle du Vel d’Hiv, la honte et les larmes, 2018
Roman :
  • Pierre COULON, Une étoile m’a dit, Editions Société des Ecrivains Ardennais, 2005.

Sommaire

Sitographie :
  • https://www.memorialdelashoah.org/
  • https://www.yadvashem.org/fr/recherche/convois-de-france.html
  • https://yadvashem-france.org/
  • https://archives.cd08.fr/article.php?laref=1348
  • http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2014/01/04/4-janvier-1944-rafle-dans-le-
  • rethelois/
  • http://afmd08.over-blog.com/article-une-stele-pour-les-juifs-deportes-du-
  • rethelois-120566720.html
  • https://www.auschwitz.org/en/
  • https://arolsen-archives.org/fr/rechercher-decouvrir/recherche-dans-les-
  • archives-en-ligne/
  • https://uploads.knightlab.com/storymapjs/
  • e05b6d45bad005dcd7ba1c8eef6ebbcf/les-justes-parmi-les-nations-dans-
  • les-ardennes/draft.html
Bibliographie / sitographie

Sources :

Verlaine FM
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Information et contenu

Fonctionnement

BOBREK

Le camp de Bobrek est un camp nazi de la Seconde Guerre mondiale, annexe de la section Monowitz-Buna (Auschwitz III) du complexe d'Auschwitz-Birkenau, situé près de la localité de Bobrek, près d'Auschwitz, dans le gouvernement général de Pologne (aujourd'hui Bobrek k Oświęcim, commune de Chełmek, en Pologne). Construit entre décembre 1943 et avril 1944, le camp de Bobrek fonctionne de mai 1944 à janvier 1945, date de son évacuation par les SS face à l'avancée de l'armée soviétique.

Fratrie

Simone avait 2 soeurs et 1 frère. - Madelaine née en 1923 - Denise née le 21 juin 1924 - et Jean (pas d'info sur sa naissance)

L'hotel Exelsior

L'hotel Exelsior est un hotel utilisé en 1943 comme quartier général pour les SS.Les juifs arrêtés à Nice sont emmenés dans cet hôtel afin d'être regroupés puis emmenés à Drancy par la suite

Le convoi n°71

Le convoi n°71 du 13 avril 1944 surnommé « convoi 71 », est un convoi de déportation de Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon « Le Calendrier de la persécution des Juifs de France » ce convoi était constitué 624 hommes et 854 femmes et 22 indéterminés. Le convoi 71 est à destination d'Auschwitz: 165 hommes et 91 femmes sont sélectionnés pour les travaux forcés. Les autres déportés sont assassinés dans les chambres à gaz dès leur arrivée à Auschwitz

  • A la fois un camp de concentration et un camp d'extermination
  • Le plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich
  • Plus 1,1 millions de déportés y sont décédés
Auschwitz-Birkenau

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