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DU - Le cerveau et les fonctions cognitives
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Le cerveau et les fonctions cognitives
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Le cerveau et les fonctions cognitives
Plan de travail
Les risques de perturbation du système en situation de travail
Les propriétés et fonctions du cerveau
Les fonctions cognitives en fonctionnement normal
Les principes pour éviter les altérations
- Le cerveau : un organe aux multiples facettes
- Le système nerveux
- L'anatomie du cerveau
- Définition des fonctions cognitives
- Perception et attention
- Mémoires
- Emotions
- Mesures "individuelles"
- Mesures organisationnelles : prévention primaire, secondaire et tertiaire
- Stress
- Souffrances mentales
- Le travail posté : une organisation du travail aux impacts sur les fonctions cognitives
Mais d'abord, un petit point sur nos connaissances...
Le cerveau et les fonctions cognitives
01 - Les propriétés et fonctions du cerveau
Le cerveau et les fonctions cognitives
Le cerveau, source de pluridisciplinarité
L’organe « cerveau », objet d’étude, est au croisement de nombreuses disciplines : neurologie, psychiatrie, chirurgie, psychologie, physiologie, neurobiologie, neuroéconomie...
Le champ d’étude qui nous intéresse dans cette présentation ressort principalement du domaine des NEUROSCIENCES qui a pour objet « tous les travaux de recherche sur le cerveau, la moëlle épinière et les nerfs. »
Les neurosciences sont elle-même pluridisciplinaires. « Les neurosciences COGNITIVES explorent les mécanismes responsables des déterminants cognitifs, contextuels, affectifs et motivationnels du comportement. »
Le cerveau et les fonctions cognitives
Nerfs crâniens
Système nerveux périphérique
Nerfs rachidiens
Le système nerveux
Moelle épinière
Système nerveux central
Tronc cérébral
Cervelet
Encéphale
CERVEAU
Le cerveau et les fonctions cognitives
- « Le cerveau est l’un des centres nerveux qui constituent l’encéphale. Il se trouve dans la partie supérieure et antérieure de la boite crânienne et existe chez tous les être vertébrés. » il pèse entre 1,3 et 1,6 kg chez les êtres humains.
- Il s’insère dans un ensemble composant le SYSTÈME NERVEUX qui intègre le moëlle épinière (dit central) et les nerfs (dit périphérique).
- Le cerveau est composé de 100 milliards de NEURONES entourées de cellules gliales. Ils communiquent entre eux par connexions synaptiques via des médiateurs chimiques appelés neurotransmetteurs.
- Principal centre récepteur, intégrateur et émetteur des influx nerveux.
- Activité métabolique considérable, relativement constante jour et nuit : organe le plus consommateur dénergie. 20% de la consommation totale d'oxygène du corps.
Le cerveau et les fonctions cognitives
02 - Les fonctions cognitives en fonctionnement normal
Le cerveau et les fonctions cognitives
Et les fonctions cognitives, qu'est ce que c'est ?
- La cognition est l’ensemble des processus mentaux à l’œuvre dans les fonctions cérébrales liées à la connaissance :
- l’attention
- l’apprentissage
- l’intelligence
- le langage
- la mémoire
- la perception
- la prise de décision,
- la résolution de problèmes
- le raisonnement
- ETC.
- Institut national de santé publique du Québec : cognition élevée = marqueur positif de santé
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur l'attention
- "Prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive d'un objet ou d'une suite de pensées" (W. James).
- "Processus de sélection, d'activation et de facilitation de certains réseaux de neurones aux dépens des autres." (JP Lachaux).
Les systèmes à l'oeuvre
Cortex SENSORIEL/PERCEPTION (bleu)Cortex MOTEUR/ACTION(jaune)Cortex PREFRONTAL/DECISION (rose)-> Le COLLICULUS SUPERIEUR est le carrefour de l'activité perception-action
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur l'attention
L'Etude de l'attention par la micro-cognition
- Le couple perception-action : mécanisme à l'origine des liens étroits entre systèmes sensoriels et moteurs permettant la conversion en actions.
- L'équilibre attentionnel consiste à lutter contre les distractions (retenir le passage à l'action) en intégrant l'INTENTION dans le couplage perception-action : Perception-Intention-Mode d'Action.
- La stabilité de l'attention dépend de la capacité du cerveau à organiser des micro-missions découpées dans le temps.
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur l'attention
4 niveaux de programmes attentionnels
1- Coupler une perception sensorielle et une action motrice2- Coupler une perception mentale et une action motrice3- Coupler une perception physique et une action mentale4- Coupler une perception mentale et une action mentale
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur l'attention
Les différents types d'attention
Divisée
Soutenue
Attention
Sélective
Vigilance
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur la mémoire
- Le cerveau est extrênement performant dans l'exercice de la mémoire, à s'avoir "la capacité de retrouver des expériences passées" (A. Baddeley)
Episodique
Explicite
Sémantique
Mémoire à long terme
Classique
Associative
Mémoire
Implicite
Instrumental
Habituation
Non associative
Sensibilisation
Mémoire de travail
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur les émotions
Emotions et cerveau
- Le systeme limbique est une partie du cerveau qui gère les émotions, elle est responsable des réactions comportementales et émotionnelles.
- Le cortex préfontal est une autre partie cérébrale impliquée dans la gestion des émotions (prise de decision, mémoire de travail et planification, régulation des émotions).
- Cette dernière région, en échangeant avec le système limbique aide à contrôler les EMOTIONS.
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur les émotions
Emotions et cerveau
L'Émotion selon le Dictionnaire médicale de l'Académie de Médecine - 2019
- Mouvement affectif soudain et intense, entraînant un débordement temporaire du contrôle réflexif sous l'effet d'une stimulation du milieu.
- L'émotion comporte : une expérience subjective (joie, tristesse, colère, peur, etc.), une expression comportementale d'excitation ou d'inhibition (mimique, gestuelle, posture, etc.), des modifications neurovégétatives et endocriniennes.
- Son seuil varie en fonction de la personnalité, de ses expériences, de l'état physiologique du sujet et de la nature de l'agent en cause. Il est bas dans l'émotivité pathologique et chez beaucoup d'insuffisants intellectuels, délirants, déments ou éthyliques.
- Le système limbique, notamment le complexe amygdalien, est considéré comme exerçant un rôle fondamental dans ces processus.
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur les émotions
Emotions et cerveau
L'Émotion selon Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec
- L’émotion est le résultat d’une interaction entre l’environnement et le monde interne. Elles impliquent des phénomènes neurologiques (système limbique), biologiques (sensations physiques), psychologiques (perceptions) et peuvent être plusieurs à se chevaucher au même moment.
- Selon les travaux de Paul Ekman, il existe 6 émotions de base universelles. Ce sont des émotions dont les expressions faciales sont reconnues à travers toutes les cultures, observables chez tous les humains.
- Les émotions fondamentales :
- La joie
- La tristesse
- La colère
- La peur
- Le dégout
- La surprise
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur les émotions
Emotions et travail (C. Van de Weerdt)
- Les émotions au travail sont des composantes indispensables de l'activité, tant au niveau de son traitement que de sa régulation.
- Les émotions peuvent avoir un impact positif ou négatif sur le travail. Elles peuvent être des ressources, par exemple lorsqu'elles permettent de faire face à des situations difficiles. Elles peuvent également entraîner une charge émotionnelle lourde, notamment lorsque les salariés sont confrontés à de fortes exigences émotionnelles.
- L'analyse des émotions au travail permet de mieux comprendre l'activité, ses enjeux, ses effets. Cela permet de prévenir les risques professionnels, notamment psychosociaux.
- Les émotions au travail sont un aspect important de l'activité. Elles doivent être prises en compte pour améliorer la santé et la sécurité des travailleurs.
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur les émotions
Emotions et travail (Angelo Soares)
"États complexes qui impliquent des changements dans la cognition, les comportements et les sensations physiques, suscités par des événements ou des situations liés au travail". Les émotions au travail peuvent être influencées par divers facteurs, notamment la nature du travail, la culture organisationnelle et les relations interpersonnelles.L'analyse des émotions au travail peut être réalisée à l'aide de différentes méthodes, notamment des questionnaires, des entretiens et des observations.Des mesures de prévention existent pour réduire les exigences émotionnelles et faciliter la réalisation du travail tout en participant à la préservation de la santé des employés.
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur les émotions
- Les émotions positives au travail peuvent avoir un impact positif de plusieurs façons. Elles peuvent, par exemple,
- Améliorer la motivation et la productivité des travailleurs
- Favoriser la collaboration et le travail d'équipe
- Réduire le stress et l'épuisement professionnel
- Les émotions négatives au travail peuvent avoir un impact négatif de plusieurs façons. Elles peuvent, par exemple, :
- Réduire la motivation et la productivité des travailleurs
- Favoriser les conflits et les tensions
- Augmenter le stress et l'épuisement professionnel
- Soares propose une typologie des exigences émotionnelles au travail. Trois types d'exigences :
- Expression émotionnelle : nécessité d'exprimer des émotions, notamment des émotions positives.
- Régulation émotionnelle : nécessité de contrôler ses propres émotions, notamment les émotions négatives.
- Régulation des émotions d'autrui : nécessité de réguler les émotions des autres, notamment celles des clients ou des patients.
- Soares conclut son article en soulignant l'importance de l'analyse des émotions au travail. Cette analyse permet de mieux comprendre comment les émotions influencent le travail et les travailleurs. Elle permet également de mettre en place des mesures de prévention pour réduire les risques psychosociaux.
Le cerveau et les fonctions cognitives
03 - Les risques de perturbation du système en situation de travail
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur le stress
Stress et cerveau
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur le stress
Il n'existe pas de bon ou de mauvais stress; mais des phases de stress aigu ou chronique.
Mais quels impacts du stress sur le cerveau et les fonctions cognitives ?
- Stress aigu
- Amélioration des performances cognitives via la libération de cortisol (favorise l'apprentissage)
- Stress chronique
- Hyper activation de l'hippocampe -> altération de l'apprentissage et de la mémoire
- Altération du cortex préfrontal -> altération de la capacité de résolution de problèmes (prise de décision, raisonnement et planification)
- Exemple d'impact négatif sur la mémoire de travail (Jinshil Hyun et al., 2018)
- Impact sur la neuroplasticité du cerveau -> hausse du risque de dépression, anxiété ou pertes de mémoire
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur le stress
Stress et situation de travail
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur la souffrance
Souffrance et cerveau
Un cerveau qui cherche à mener de front des activités qui ne sont pas compatibles sur un plan attentionnel est un cerveau qui souffre. Selon l'OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».
Souffrances mentales professionnelles
- Lorsque ce n’est pas le cas et que le mal-être est clairement issu d’une situation au travail, on distingue alors trois formes de souffrance mentale au travail :
- La souffrance psychique : symptômes anxieux et dépressifs induits par une situation professionnelle éprouvante
- L'exposition professionnelle psychosociale : directement liée au travail et engendrant des troubles mentaux = risques professionnels qui portent atteinte aussi bien à la santé physique que mentale.
- Le trouble mental/et plus rarement la maladie mentale professionnelle
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur la souffrance
La souffrance en psychodynamique du travail
- C'est un concept clé dans cette discipline. Elle représente "le vécu particulier d'un sujet lorsqu'il est confronté aux contraintes de l'organisation du travail (…).
- Elle désigne une dimension intrinsèquement subjective du vécu psychique : (…) l'affrontement de l'Homme à sa tâche (C. DEJOURS). La souffrance se vit et s'éprouve, ici et maintenant, et le sujet en fait l'expérience lorsque se présente à lui le réel du travail. Ce dernier prend toujours la forme de l'échec, c'est-à-dire quand ça ne marche pas ou quand ça rate. (Défenses et résistance en psychodynamique du travail - Antoine DUARTE - Psychologie 2017 - Université Sorbonne Paris).
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur la souffrance
Causes et souffrances mentales au travail : le cadre des RPS
Manifestations / troubles
Facteurs de risques
RPS
- Dégradation des conditions de travail (précarisation des contrats)
- Evolution des modes d'organisation du travail
- Manque de perspectives
- Pression
- Conflits plus individuels et moins collectifs
- Violences verbales, physiques ou mentales (internes et externes)
- Stress
- Harcèlement moral
- Evolution des psychopathologies du travail (dépression vs névroses de performance)
Variables extraprofessionnelles
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur la souffrance
Le cas du burn-out
- Il touche majoritairement les cadres
- Les psychologues du travail et médecins du travail utilisent le test de propagation pour écouter l’histoire de l’employé
- Comment celle-ci a évolué et si elle est liée au travail ?
- Ce test de propagation décrit une chronologie précise (souffrance au travail symptômes) de la souffrance au travail :
- Surchauffe
- Stress chronique
- Engrenage
- Désocialisation puis isolement
- Épuisement
- Recours aux expédients
- Désillusion
- Effondrement
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur la souffrance
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Principaux indicateurs de la souffrance au travail
Tentatives de suicide
Burn-out
Isolement professionnel
Conduites addictives
Conflits et altercations
Arrêts de travail à répétition
Violences
Souffrance
Baisse des performances
Incidents avec le public
Equilibre Vie pro / vie perso
Demandes répétées de mutation
Retards et absences
Harcèlement
Actes de malveillance
Publications diffamatoires
Départs en retraite anticipés
Le cerveau et les fonctions cognitives
Focus sur la souffrance
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Les plaintes les plus fréquentes
La manque de dialogue et la solitude
La peur et la durté des relations
La perte de sens
La mauvaise organisation et les erreurs de management
Le manque de reconnaissance
Le cerveau et les fonctions cognitives
Le cas du travail posté
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Barthe et al., 2004
Le travail posté est un mode d'aménagement du temps de travail au sein duquel les heures d'activité sont réparties sur différentes périodes quotidienne ou hebdomadaire selon les besoins de l'entreprise et la nature des tâches à accomplir.
Impact du travail posté sur l'attention
- Impact direct du travail posté sur le rythme circadien
- Flucturation de l'attention et du niveau de vigilance via l'augmentation progressive du niveau de somnolence lors des postes de nuit
- Hausse de la fatigue
- Peut entrainer des paralysies ponctuelles
- Impacts sur la performance (hausse du risque d'erreur)
- Impacts sur la santé (, impact sur la tension, hausse du risque d'AT, troubles neuro-psychiques, gastro-intestinaux etc)
Le cerveau et les fonctions cognitives
Le cas du travail posté
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Barthe et al., 2004
Impact du travail posté sur les autres fonctions cognitives
La prise d'information
- Dans une industrie chimique, une étude a été réalisée sur la prise d'information au cours de la journée et de la nuit. Les opérateurs se doivent de recueillir des informations à différents endroits du poste de contrôle. Les résultats montrent que la distribution des prises d'information subit une variation quantitative selon le poste de travail
- La fréquence est maximale sur le poste d'après-midi (12h-20h), puis décroit entre 20h et 22h avant d'atteindre une valeur minimale en milieu de nuit (entre 1h et 3h du matin).
Le cerveau et les fonctions cognitives
Le cas du travail posté
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Barthe et al., 2004
Impact du travail posté sur les autres fonctions cognitives
Les déplacements et les échanges
- Dans une étude réalisée au sein d'une dalle de contrôle d'une cimenterie, les résultats montrent un impact direct des postes de travail sur la variabilité des déplacements et des échanges verbaux (Christiol et al., 1979). Les variation suivent la même variabilité que les resultats portant sur la prise d'information.
- Une autre étude tend à quantifier cette variabilité des déplacements et des échanges (Hoc, 1989). Les résultats montrent, que lors de la conduite d'un haut fourneau, les communications entre le conducteur, les opérateurs en salle et l'extérieur sont réduites la nuit (8% du temps de travail) comparativement aux postes de jour (15% du temps de travail).
Le cerveau et les fonctions cognitives
Le cas du travail posté
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Barthe et al., 2004
Impact du travail posté sur les autres fonctions cognitives
La mémorisation et les temps de réaction
- La difficulté à rester éveillé tout au long de la nuit impacte également la mémorisation et les temps de réactions des opérateurs. Totterdell et al. (1995) ont mis en évidence que la performance ne décroit pas d'un coup au milieu de la nuit, mais subit une dégradation continue du début à la fin du poste de nuit.
- En effet, les études montrent que les résultats à des tests de temps de réaction et de mémorisation décroissent s'affaiblissent tout au long de la nuit. Si cette baisse de performance est également observable au sein des autres postes (matin et après-midi), elle est beaucoup plus importante lors des postes de nuit.
Le cerveau et les fonctions cognitives
Le cas du travail posté
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Mélan et al., 2018
Impact du travail posté sur les autres fonctions cognitives
La charge mentale et cognitive
- La question de la charge de travail mentale et cognitive est également centrale dans l'impact du travail posté (notamment les postes de nuit) sur les opérateurs. Les études montrent que, lors des postes de nuit, le niveau de tension est plus élevé et le niveau de vigilance plus faible, en particulier quand la charge de travail est importante.
- Outre l'impact du manque de sommeil directement sur la vigilance (comme évoqué plus haut), ces résultats semblent indiquer que la diminution de la vigilance pourrait être compensée par une augmentation de la tension afin d'assurer un niveau d'activiation nerveuse et de performance.
- De manière générale, les résultats montrent que les opérateurs ont tendance à supporter plus difficilement une charge de travail accrue compte tenu de l'état physiologique.
Le cerveau et les fonctions cognitives
04 - Comment éviter les altérations des fonctions cognitives ?
Le cerveau et les fonctions cognitives
Deux grands types de mesures
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Mesures "individuelles"
Mesures organisationnelles
- Stratégies de régulation / de compensation pour faire face à la réalité de l'activité
- Permet une régulation sur le court terme mais engendre des risques sur la santé à long terme
- Prévention Primaire
- Prévention Secondaire
- Prévention Tertiaire
Le cerveau et les fonctions cognitives
Deux grands types de mesures
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Exemples de mesures "individuelles"
- Accroissement du temps de travail de manière momentanée afin d'obtenir des périodes de temps libre pour se réactiver ou se reposer
- Alternance des tâches
- Pour maintenir son attention
- Trouver le bon environnement
- Gérer son temps et son effort
- S'organiser
- Réduire les distractions internes (mentales)
- Soigner sa motivation
Le cerveau et les fonctions cognitives
Deux grands types de mesures
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Exemples de mesures organisationnelles
Prévention primaire
- Aménager les horaires du TPN
- En respectant les horaires recommandés et en prenant en compte les temps de trajet domicile – lieu de travail
- En prenant en compte la vitesse (pas plus de 3 nuits) et le sens de rotation (sens horaire à privilégier vs anti-horaire)
- Mettre en œuvre des mesures de prévention sur le lieu de travail (par le biais d'espaces d'échanges par ex) : SiestesEnvironnement lumineux , Favoriser le travail en équipe pour lutter contre l'isolement (permet de prévenir / gérer la baisse de vigilance)
Le cerveau et les fonctions cognitives
Deux grands types de mesures
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Exemples de mesures organisationnelles
Prévention primaire
- Prendre en compte les autres conditions de travail pouvant impacter le sommeil : Contraintes psychologiques , Job Strain (exigences vs MM), Déséquilibre effort / récompense
- Gérer le parcours professionnel des travailleurs de nuit et postés (en lien avec la + forte proba de maladies
- Favoriser le passage vers des postes de jour)
- Prendre en compte l''adéquation avec la vie sociale et familiale, notamment en agissant sur la prévisibilité des plannings et l'adoption d'horaires de travail de façon consensuelle
Le cerveau et les fonctions cognitives
Deux grands types de mesures
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Exemples de mesures organisationnelles
Prévention secondaire
- Surveillance médicale
- Dispositions générales + Focus sur les femmes enceintes ou venant d'accoucher
- Périodicité et contenu de la surveillance médicale
- Aujourd'hui, pas de suivi médical standardisé, mais des recommandations de la HAS à suivre pour mettre en place des mesures de prévention secondaire (informer sur risques sanitaires, interroger spécifiquement sur le temps de sommeil, etc.)
- Périodicité = 3 ans. Peut avoir retarder le dépistage de certaines pathologiques -> rôle du médecin du travail d'adapter le suivi médical en fonction de l'état de santé du salarié
- Informer et sensibiliser les salariés sur le travail de nuit et ses impacts sur le sommeil et la gestion des cycles veille-sommeil
Le cerveau et les fonctions cognitives
Deux grands types de mesures
Exemples de mesures organisationnelles
Prévention tertiaire
- Mettre en place des suivis plus réguliers si l'état de santé du salarié se détériore
- Proposer des groupes / des ateliers de relaxation, de réhaussement de l'estime de soi...
- Proposer des aménagements de postes individuels correspondants aux chronotypes des salariés
Le cerveau et les fonctions cognitives
Bibliographie
Ouvrages : Le cerveau funambule Jean- Philippe LACHAUXParlez-vous cerveau Lionel et Karine NACCACHEL'erreur de DESCARTES Antonio DAMIASOEtudes : Mélan, C., Cascino, N., Barthe, B. & Galy, É. (2012). 9. Mesurer la charge de travail : une approche pluridisciplinaire. Dans : Catherine Courtet éd., Risques du travail, la santé négociée (pp. 189-204). Paris: La Découverte. https://doi.org/10.3917/dec.court.2012.01.0189 Barthe, B., Quéinnec, Y. & Verdier, F. (2004). L'analyse de l'activité de travail en postes de nuit : bilan de 25 ans de recherches et perspectives. Le travail humain, 67, 41-61. https://doi.org/10.3917/th.671.0041
Exemples de mesures organisationnelles
Le cerveau et les fonctions cognitives
Bibliographie
Exemples de mesures organisationnelles
Sites de référence : Institut du cerveau-icm.org/neuroscienceswww.lesdefinitions.fr/cerveauwww.cerveau.psy.ulaval.caNetter.pdfLa souffrance au travail et les pathologies émergentes | Cairn.infoSouffrance au travail : liste, prévention & solutions (cse-guide.fr)
Le cerveau et les fonctions cognitives
Bibliographie
Liens utiles : Le cerveau funambule JP Lachaux : 1 / https://www.youtube.com/watch?v=TTHrFf9RYU42 / https://www.youtube.com/watch?v=h12qckEV0cU3 / https://www.youtube.com/watch?v=iHbrohxaGucParlez-vous cerveau ? De Naccachehttps://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/parlez-vous-cerveauLe travail, facteur de développement cognitif ou d'usure prématurée ? | Cairn.infoPathologies psychologiques et maladies professionnelles - Lexology
Exemples de mesures organisationnelles
Merci à tous !
Place aux questions !
La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 a introduit dans le Code du travail l’article L.122-49 sanctionnant le harcèlement moral : « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.
Parmi les souffrances au travail, seul le harcèlement moral au travail est passible de sanctions juridiques, les autres souffrances n’ayant pas de définition juridique propre, ce qui implique qu’elles sont rarement reconnues.
Les affections psychiques ne sont pas inscrites au tableau des maladies professionnelles. Le travailleur qui souhaite faire reconnaître son burn-out ou sa dépression comme maladie professionnelle doit justifier devant une commission d’un seuil d’incapacité de 25 % et du lien direct et essentiel de son état avec le travail… Malheureusement, 75 % des cas ont encore du mal à obtenir la reconnaissance en maladie professionnelle.Le Comité régional de Reconnaissance des Maladies professionnelles (CRRMP) va établir sa reconnaissance des maladies psychiques associées à des maladies professionnelles selon certains critères. Ces dernières années, le nombre de demandes a été multiplié par plus de 5 ! Plus de 7 % des salariés français présentent une pathologie ou des symptômes, non reconnus en maladie professionnelle, que les médecins du travail estiment pourtant en lien avec l’activité professionnelle. Source : Souffrance au travail : liste, prévention & solutions (cse-guide.fr)